Ce samedi soir, nous sommes allés à Laignes en compagnie de nos amis et voisins de Courcelles, Jean et Marguerite. J'avais vu sur le programme de l'Office de Tourisme de Châtillon qu'un festival avait lieu en juillet : ce soir là, c'était Jean-Sébastien Bach et sa musique baroque qui étaient à l'honneur.
Nous ne connaissions pas l'église Saint-Didier qui est consacrée à un saint évêque de Langres : de style roman, elle date du début du XIIIème siècle pour la nef centrale et ses collatéraux et de la fin du XVème siècle pour la partie haute avec un chœur polygonal et un double transept gothique avec baies. La tour du clocher, bâtie sur la croisée, est surmontée d'un toit en pavillon et d'une flèche.
J'aime bien sa petite tourelle en façade.
Ici, à l'entracte, Philippe et Jean prennent le frais.
Le chœur possède de très jolis vitraux.
En faisant le tour de l'église, j'ai cru reconnaître un Saint Jean-Baptiste (?)
et une Sainte Catherine d'Alexandrie portant sa roue et la palme des martyres.
Dans le transept nord se trouve un très bel autel en pierre sculptée.
Mais revenons à notre concert : les musiciens ont pris place dans le chœur. Ils sont au nombre de quatre : deux flutistes, une claveciniste et une violoniste. Cette dernière, Patricia Leblanc, est l'organisatrice de ce 8ème juillet musical de Laignes. Ayant fait ses études de musique à Dijon et à Saint-Maur, elle se perfectionne au Conservatoire national de musique de Paris et travaille pendant 25 ans au sein des orchestres de Radio-France. Elle participe activement à la vie musicale parisienne, française et même étrangère (Russie, Algérie, Italie...). Elle a enseigné le violon au CLEM de Laignes, village dans lequel elle crée en 2014 le premier juillet musical.
Le programme débute par une suite en si mineur (BWV 1067) pour flûte, violon et clavecin. Au début du XVIIIème siècle, le terme "suite" désigne une succession de danses précédées d'une ouverture. La terminologie étant fluctuante à l'époque, le mot "ouverture" désigne aussi, parfois, la suite dans son entier. Bach travaille ce genre à quatre reprises. Dans cette suite, il instrumente dans le goût du temps, en introduisant la flûte, très en vogue à l'époque, dans l'orchestre à cordes.
En voici un extrait
Le flutiste s'appelle Philippe Legrand. Il a commencé la flûte au conservatoire de Vincennes. Il joue en soliste avec différents orchestres à travers la France mais aussi dans de nombreux pays étrangers (Allemagne, Danemark, Egypte, Espagne, Italie, Pologne, Portugal, Suède...).
Vous avez vu qu'il avait eu pendant le Menuet un problème avec sa flûte ?
Quel farceur, c'était pour mieux ménager la surprise que voici !
Extrait de la Badinerie joué à deux sur une même flûte...
Après un entracte, le concert a repris avec cette fois le 4ème Concerto Brandebourgeois BWV 1049 pour 2 flûtes, violon et clavecin.
Au clavecin, Corinne Leblanc-Guérin : pianiste et chanteuse, elle fait de brillantes études en Bourgogne puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Son expérience et son talent l'ont amenée à travailler avec de nombreux artistes dans un répertoire allant de Bach à nos jours en passant par Mozart, Chopin, Offenbach et la musique du XXème siècle.
Marie-Estelle Hassaneen est flûtiste dans l'ensemble Jeux de Quatre depuis 2015. Ses études musicales l'ont emmenée à Dijon puis à Bruxelles en passant par Leipzig - ville de Bach, Schumann, Mendelssohn et tant d'autres. Passionnée par la musique sous toutes ses formes, elle intervient dans les écoles maternelles et élémentaires pour sensibiliser et faire des créations avec les enfants.
Voici l'Allegro
Les musiciens ont été très applaudis et ont gentiment fait un "bis" en nous interprétant la Cantate "Jésus que ma joie demeure" de Bach bien sûr.
Une super soirée !