•  Fidèles à L'Adresse, nous y avons vu cette fois-ci une exposition de peinture et j'ai ainsi découvert deux peintres que je ne connaissais pas : Albert Gleizes et Jean Metzinger. Ce dernier, jamais exposé ni en France ni à l'étranger depuis sa mort en 1956, est pourtant avec Picasso et Braque l'un des peintres qui a le plus oeuvré pour la propagation du mouvement cubiste en France et à l'étranger.

     En apparence, tout les oppose : leur milieu, leur parcours, leur mode de vie.

     Albert Gleizes (1881 - 1953) est né à Saint-Rémy de Provence. Il est autodidacte en ce qui concerne la peinture (c'est son oncle, grand prix de Rome, qui la lui enseigna). Il est également dessinateur et graveur. Il exécute ses premiers tableaux en 1901 et les expose 10 ans plus tard au Salon des Indépendants : le scandale qui en découle... a pourtant le mérite de dévoiler le cubisme au grand public.

     Jean Metzinger (1883 - 1956), lui, est né à Nantes. Il a fait des études artistiques et est également poète et écrivain. Il fréquente le Bateau-Lavoir et les artistes qui y travaillent et dès 1903, expose régulièrement ses oeuvres.

     Les deux peintres font connaissance en 1909 et dès lors, ne se quittent plus. Ils signent en 1912 un ouvrage théorique élaboré sur le cubisme qu'ils intitulent : Du "Cubisme".

     C'est justement pour fêter le centenaire de cette publication que Le Musée de La Poste, l'Adresse, leur ouvre ses portes. 80 tableaux et dessins, des documents et un film sur le cubisme constituent l'exposition.

     Albert Gleizes Jean Metzinger tzinger L'affiche de l'expo

      Albert Gleizes abandonne assez vite ses paysages au style impressioniste pour se consacrer au dessin et témoigner de la vie des mariniers, des bords de la Seine, des marchés de Bagnères-de-Bigorre...

     Péniches sur la Seine - Albert Gleizes (1901)

     Albert Gleizes Péniches sur la seine 1901

     Jour de marché à Bagnères-de-Bigorre - Albert Gleizes (1908)

     Albert Gleizes Jour de marché à Bagnère de Bigorre 1908

     L'écluse de Suresnes - Albert Gleizes (1908)

     Albert Gleizes l'écluse de Suresnes 1908

     Jean Metzinger, lui, est influencé par les impressionistes et le fauvisme.

     Château de Clisson - Jean Metzinger (1905)

     Chateau-de-Clisson---Jean-Metzinger--1905-.jpg

     Falaises de Longues-sur-mer - Jean Metzinger (vers 1906)

     Jean Metzinger Falaises de Longues sur mer 1956

     Paysage coloré aux oiseaux exotiques - Jean Metzinger (1907)

     Jean Metzinger Paysage coloré aux oiseaux exotiques 1907

     Ce n'est qu'à partir des années 1910 que les deux peintres, ayant fait la connaissance de Picasso et de Braque, se tournent vers le cubisme.

     Albert Gleizes - Maternité (1934)

     Albert-Gleizes-Maternite--1934-.jpg

     Albert Gleizes - Terre et ciel (1935)

     Albert Gleizes Terre et ciel 1935

     Jean Metzinger - Femme à la fenêtre (1911)

     Jean-Metzinger---Femme-a-la-fenetre--1911-.jpg

     Jean Metzinger - le goûter (1917)

     Jean Metzinger Le goûter 1917

     Après la guerre, finis les corps déchiquetés : Jean Metzinger revient à la figuration.

     Jean Metzinger - Ecuyère au cirque (1927)

     Jean Metzinger L'écuyère 1924

     Un timbre représentant une oeuvre d'Albert Gleizes a été émis en 1981 ainsi qu'une enveloppe "premier jour". Naturellement, Philippe se l'est procurée...

     Albert-Glaizes---1981.jpg

     Albert-Glaizes---1er-jour---1981.jpg

    Voici une photo de Jean Metzinger.

    jean-metzinger-photo-portrait.jpg

     Une jolie exposition (elle dure jusqu'au 22 septembre prochain) toujours bien présentée comme sait le faire L'Adresse.


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  •  Ce mercredi, étant en Bourgogne pour affaires..., nous en avons profité pour faire une balade en direction d'Alise Sainte-Reine où s'est ouvert en mars dernier un MuséoParc ayant pour thème la bataille d'Alésia. Sur notre route, Bussy-le-Grand possède une belle église entourée d'un cimetière superbement situé face au Château de Bussy Rabutin.

     Bussy le grand (vue sur la campagne)

     Le château de plus près...

     Bussy le grand (Le Château de Bussy Rabutin)

     Bussy le grand (l'église)

     L'église renferme une belle chaire en bois polychrome du XVIIème siècle ainsi qu'un cyborium en pierre destiné à conserver les huilles saintes.

    Bussy le grand (Intérieur église)

     Bussy-le-grand--Cyborium-.jpg

     Mais continuons notre promenade. Depuis le site de l'ancienne ville gallo-ramaine d'Alise, le paysage est magnifique. Normal : nous sommes en Bourgogne !

     Alise Sainte-Reine (vue sur la campagne)

     Bon, évidemment je triche grâce à internet pour vous montrer cette vue d'avion beaucoup plus spectaculaire et surtout plus explicite que les ruines que l'on voit à ras du sol... Au premier plan, le théâtre, puis derrière un ensemble constitué du temple, de la Basilique civile et du forum et enfin, au fond, les maisons du village.

     La-ville-Gallo-ramaine-vue-d-avion.JPEG

    Dans le village, la cave aux amphores était la réserve d'un marchand de comestibles. Dans les niches, prenaient place de grandes jarres que l'on remplissait probablement d'huile.

     Alise-Sainte-Reine--Cave-aux-jarres-d-huile-.jpg

     La ville gallo-romaine née après la défaite de Vercingétorix fût prospère notamment grâce à l'activité d'artisans bronziers. Composés d'une grande dalle calcaire supportée par des blocs verticaux, les "fours des bronziers" permettaient de faire du feu pour la production en série d'objets en bronze.

     Alise-Sainte-Reine--Les-fours-bronziers-.jpg

     Mais revenons en arrière, plus précisément pendant l'été de l'année 52 avant J.-C.

     César, qui a entrepris la conquête des Gaules, vient d'être défait à Gergovie par une jeune chef arverne nommé... Vercingétorix. Celui-ci, après que sa cavalerie ait été décimée par les romains près de Montbard, se retranche avec ses troupes dans l'oppidum d'Alésia situé sur le mont Auxois.

     Et c'est là que César vient l'assiéger...

    Un très beau musée retrace ce siège et la défaite qui s'ensuivit pour le chef arverne. L'architecte en est le suisse Bernard Tschumi. Pour info, c'est le même architecte qui a fait le zénith de Rouen. Le voici devant le "MuséoParc Alésia".

     Bernard-Tschumi-architecte-du-MuseoParc-Alesia.jpg

     On accède au musée depuis le parking par une allée bordée d'arbres.

     Muséo parc Alésia - Le bâtiment

     Comme vous le voyez, le bâtiment circulaire (de 52 mètres de circonférence, un clin d'oeil à la date de la bataille...), possède une terrasse arborée, ce qui lui permet de bien s'intègrer à la nature. Son revêtement de bois (une résille de mélèze) est un rappel aux fortifications que César fit construire pour encercler les armées gauloises. Il constitue aussi un véritable bouclier thermique limitant la consommation énergétique du musée.

     Muséo parc Alésia - Le bâtiment de près

     L'intérieur est très épuré : du béton "calepiné" partout. Moi, j'aime. Une rampe d'escalier en pente douce permet d'accéder au premier étage où se trouve l'espace d'exposition.

     Muséo parc Alésia - intérieur du bâtiment

     Une petite faim nous tenaillant, nous prenons place à la terrasse du restaurant située en rez-de-chaussée et agréablement ombragée par un "toit" ajouré en poutres de bois.

     Muséo parc Alésia - la terrasse

     Puis, nous nous lançons à l'assaut du premier étage !

     A l'entrée, une sérigraphie représente Jules César déroulant le manuscrit de "De Bello Gallico", autrement dit "La guerre des gaules", unique témoignage des événements.

     Muséo parc Alésia - César

    La "galerie du combat" mène à l'exposition mais attention : elle est redoutable... Il s'agit de passer entre les gaulois (en bleu à gauche) et les romains (à droite en rouge) !

     Museo-parc-Alesia---les-combattants.jpg

     Le décor est planté !

     Un-soldat-gaulois.jpg

     A gauche le pied d'un combattant gaulois, à droite celui d'un soldat de César.

     Pieds-combattants.jpg

    Après avoir parcouru la frise chronologique rappelant l'histoire de la crise que subit Rome au long de son histoire, nous découvrons un mur mettant en présence les deux armées. Gaulois à droite, romains à gauche.

     Ici, le "train" des bagages des gaulois

     Muséo parc Alésia - le train des bagages des gaulois

     Là, le "train" des bagages des romains. Ya pas photo : les romains sont plus disciplinés !

     Muséo parc d'Alésia - le train des baggages des romains

     Des vitines présentent par ailleurs l'habillement et l'armement des deux armées. Ce sont majoritairement des reconstitutions : il y a relativement peu d'objets authentiques mais l'ensemble est très réussi.

     Ici, un bouclier gaulois reconstitué

     Muséo parc Alésia - reconstitution d'un bouclier gaulois

     Là, des "caligae" romaines

     Muséo parc d'Alésia - Caligae

     Enseignes romaines reconstituées

     Muséo parc d'Alésia - enseignes romaines

     Enseignes gauloises reconstituées

     Muséo parc d'Alésia - Enseignes gauloises

     Dans l'oppidum d'Alésia, Vercingétorix s'est retranché avec 60 à 80.000 hommes... et il attend le renfort d'une armée alliée de quelque 240.000 hommes et 8000 cavaliers.

     Plutarque raporte dans sa "Vie de César, XXVII, 1 - 8"

    « Alésia passait pour imprenable en raison de la taille de ses remparts et du nombre de ses défenseurs »

     César, lui, a construit une double rangée de fortifications : une "contrevallation" (pour affamer l'ennemi à l'intérieur de l'oppidum) et une "circonvalation" (pour se protéger de l'arrivée des renforts éventuels).

     et César dans "la Guerre des Gaules, VII, 73-7"

    « Mis au courant par des déserteurs et des prisonniers, César entreprit les travaux que voici. Il creusa un fossé de vingt pieds de large…, il creusa deux fossés larges de quinze pieds et chacun de profondeur égale, il remplit le fossé intérieur, dans les parties qui étaient en plaine et basses, d’eau qu’il dériva de la rivière. Derrière ces fossés, il construisit un terrassement surmonté d’une palissade, dont la hauteur était de douze pieds […] On coupa donc des troncs d’arbres ayant des branches très fortes et l’extrémité de celles-ci fut dépouillée de son écorce et taillée en pointe ; d’autre part, on creusait des fossés continus profonds de cinq pieds. On y enfonçait ces pieux, on les reliait entre eux par le bas, pour empêcher qu’on les pût arracher, et on ne laissait dépasser que le branchage. Il y en avait cinq rangées, reliées ensemble et entrelacées : ceux qui s’engageaient dans cette zone s’empalaient à la pointe acérée des pieux. On les avait surnommés les cippes. Devant eux […] en rangées obliques et formant quinconce, des trous profonds de trois pieds […] On y enfonçait des pieux lisses de la grosseur de la cuisse, dont l’extrémité supérieure avait été taillée en pointe et durcie au feu ; on ne les laissait dépasser le sol que de quatre doigts […] Le reste était recouvert de branchages et de broussailles afin de cacher le piège. On en fit huit rangs, distants les uns des autres, de trois pieds. On les appelait lis, à cause de leur ressemblance avec cette fleur. En avant de ces trous, deux pieux longs d’un pied, dans lesquels s’enfonçait un crochet de fer, étaient entièrement enfouis dans le sol ; on en semait partout et à intervalles rapprochés ; on leur donnait le nom d’aiguillons [...] « Ces travaux achevés, César, en suivant autant que le lui permit le terrain la ligne la plus favorable, fit sur quatorze milles de tour, une fortification pareille à celle-là, mais inversement orientée, contre les attaques du dehors »

     Museo-parc-d-Alesia---plan-de-l-oppidum-et-des-fortificat.jpg

     Des fortifications ont été reconstituées sur une centaine de mètres : succession de fossés remplis d'eau, de barrières, de pieux, de palissades et de tours de guet : tout y est !

     Muséo parc d'Alésia - les fortifications 2

     Pas engageants les abords des fortifications...

     Muséo parc d'Alésia - les fortifications

     Entre les deux rangs de fortifications, le camp des romains. L'après-midi, le musée organise une animation entre des soldats romains et des soldats gaulois : le centurion donne ses ordres en latin pour faire plus vrai ! Nonobstant la chaleur étouffante ce jour-là, c'est amusant.

     Muséo parc d'Alésia - animation soldats

     L'armée de César se compose de 10 à 12 légions, soit 40 à 70.000 hommes. Elle est organisée en cohortes, manipules, centuries et décuries. La décurie se compose de 10 hommes. La manipule (2 centuries) comporte un porte-enseigne, un musicien et un agent de liaison. Chaque centurie (comprenant 8 à 10 décuries) est commandée par un centurion. Tout ce petit monde loge dans des tentes plantées dans l'espace inter-fortifications tout autour de la tente de Jules César.

     Muséo parc d'Alésia - le camp de Jules César

     Le siège dure 2 mois et se solde par la défaite des gaulois. Comme le dit la légende, Vercingétorix dépose ses armes aux pieds de César.

     Peinture de Lionel Royer (1899) : la rédition de Vercingétorix

     Vercingetorix-depose-les-armes.jpg

     Le Conseil général de Côte d'Or place le site de la bataille d'Alésia à Alise Sainte-Reine. Normal, non ?

     Voici une vue du site présumé de la bataille depuis les fortifications du musée.

     Muséo parc d'Alésia - site d'Alise Sainte-Reine

     Une statue de Vercingétorix (par Aimé Millet et Eugène Viollet-le-Duc) commandée par Napoléon III qui se passionnait pour l'histoire romaine et la Guerre des Gaules domine le mont Auxois. Elle ressemble étrangement à l'empereur...

     Alise-Sainte-Reine--Statue-de-Vercingetorix-1-.jpg

     Alise-Sainte-Reine--Vercingetorix-2-.jpg

     D'autres archéologues contestent ce lieu : ce sont principalement les partisans du site de Chaux-des-Crotenay dans le Jura qui est beaucoup plus escarpé mais qui s'adapte comme un gant aux écrits laissés par César et les auteurs de l'époque. C'est l'archiviste et paléographe André Berthier (1907 - 2000) qui est à l'origine de cette "école". C'est par une étude à distance (depuis Constantine où il était en poste dans les années 60) qu'André Berthier réalise une carte topographique idéale de l'emplacement de la bataille d'Alésia. Il étudie ainsi de nombreux emplacements et arrive à la conclusion que c'est à Chaux-des-Crotenay que s'est livrée la bataille. A partir de 1964, plusieurs autorisations de fouilles lui sont accordées, notamment par André Malraux pour de très brèves périodes.

     A ce jour, les autorisations de fouilles demandées par les archéologues de l'école d'André Berthier sont régulièrement refusées... L'avenir tranchera peut-être ? mais gageons que la partie sera rude maintenant que le musée est construit !

     A Alise Sainte-Reine, un autre projet doit voir le jour en 2016 : celui d'un  musée archéologique qui évoquera, à partir de nombreux objets et vestiges, la vie des gaulois de depuis la préhistoire.

      On visite le MuséoParc à l'aide d'un audioguide et ma foi, c'est très bien fait. Les enfants peuvent choisir une version qui leur est adaptée. Ah j'oubliais : il y a aussi un film d'une vingtaine de minutes qui retrace la bataille, sur écran géant !

    A voir sans restriction !

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  •  Nous sommes allés ce vendredi à l'Opéra Bastille voir et écouter l'opéra-bouffe "L'amour des trois oranges" de Serge Prokofiev et ce fut un enchantement. Je n'y étais pas allée depuis fort longtemps et c'est toujours un moment fort. La mise en scène est rodée depuis 2005 : elle est de Gilbert Deflo et la musique est assurée par l'orchestre et les choeurs de l'Opéra de Paris.

    L'oeuvre comprend un prologue et 4 actes.

          Prologue

           Devant le théâtre, différents groupes de spectateurs, les Tragiques, les Lyriques, les Comiques et les Têtes vides défendent leurs points de vue. Le groupe des Ridicules impose son choix : la pièce peut commencer.

    ACTE I 

     

    Au Palais, le roi s’inquiète pour la santé de son fils et demande l’aide de son bouffon, Trouffaldino. Son premier  ministre, Léandre, et sa nièce,Clarisse, conspirent contre la vie du Prince et l’esclave Sméraldine se joint à leur projet en appellant à son secours la magicienne Fata Morgana.

     

    Le monde magique : combat entre Fata Morgana et le magicien Tchélio.


    ACTE II

    Dans sa chambre, Trouffaldino cherche à faire rire le Prince. Il l’emmène de force à la fête mais le Prince ne rit toujours pas...

     

    11 - Le prince malade

     

    Une querelle éclate entre Fata Morgana et Truffaldino ce qui déclanche le rire du Prince. Mais Fata Morgana lance un maléfice au Prince qui doit partir à la recherche de trois oranges.


    ACTE III

     

    Dans le désert, Tchélio supplie Farfarello, l’esprit du vent, de déposer à terre le Prince et Trouffaldino. Tchélio les met en garde contre la terrible cuisinière Créonte qui veille sur les trois oranges.

     

    11 - La cuisinière

     

    La scène se passe chez Créonte : Trouffaldino séduit la cuisinière pendant que le Prince dérobe les trois oranges.

     

    Dans le désert, Trouffaldino ouvre deux oranges et s’enfuit.

     

    11 - Les deux princessses

     

    Le Prince découvre Ninette dans la troisième mais Fata Morgana lui substitue Sméraldine, l'esclave et transforme Ninette en rat. Le roi oblige le Prince à prendre Sméraldine pour épouse.


    ACTE IV

     

    Le monde magique : Tchélio et Fata Morgana s’injurient.

     

    Au palais, Tchélio fait réapparaître la Princesse Ninette. Sméraldine, Clarisse et Léandre sont démasqués. Le Roi les condamne à mort mais Fata Morgana les sauve. Noces de Ninette et du Prince.

     

    11 -Le prince et la princesse Ninette

     

    La marche de l'opéra est le morceau le plus connu de l'oeuvre.

     

    Une petite vidéo pour vous donner envie... Je précise que le spectacle est surtitré même s'il est en français, ce qui permet de bien profiter du texte succulemment drôle. Le seul hic : les balcons qui, quand on est placé dans les derniers rangs, empêchent de les voir mais l'opéra en avise les spectateurs avant qu'ils ne prennent leurs billets...

     

    Heureusement, on a pu migrer quelques rangs en avant, certains rangs (très rares) étant restés vides au début du spectacle.

     


    Des costumes pleins de fraîcheur, une mise en scène joyeuse, et une très bonne distribution font de ce spectacle...

          une réussite !


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  •  Le 26 juin, notre chorale a donné son concert de fin d'année. Philippe était gentiment venu pour nous filmer ainsi qu'Arlette et mon amie Claire, spécialiste en la matière puisqu'elle chante également dans une chorale à Malakoff. Tout ce monde pour nous soutenir, c'était sympa !

    Le concert avait lieu à l'Ecole nationale supérieure des Télécoms située, tenez-vous bien, au 46 rue Barrault ! On ne peut pas trouver plus près de chez nous, je crois... L'école s'appelle maintenant Télécom Paristech mais elle existe depuis très longtemps. Elle voit le jour en 1878 sous le nom d'Ecole supérieure du télégraphe et est ouverte aux élèves de l'Ecole Polytechnique ainsi qu'au personnel télégraphiste par concours interne. Les distinctions d'origine disparaissent ainsi : un vrai progrès social. Dix ans plus tard, l'école prend le nom d'Ecole professionnelle des Postes et Télégraphes en associant des élèves-ingénieurs à des élèves-administrateurs. En 1936, elle quitte les locaux du ministère de la rue de Grenelle et vient s'installer au 46, rue Barrault. En 1938 pour son cinquantenaire, le Président de la République, Albert Lebrun, la récompense pour ses faits de Résistance. Elle dispense actuellement un enseignement qui la situe au coeur de la Société de l'information. Elle accueille plus de 1500 étudiant toutes formations confondues et quelques 200 enseignants-chercheurs.

     Après la répétition générale, c'est le concert dans l'amphi Thévenin de l'école.

     Gabriel Vallejo est au piano et Anne Barbé à la direction de choeur

     2012---Anne-et-Gabriel.jpg

     Voici le pupitre des alti dans lequel je chante. Je commence à bien connaître mes collègues que je retrouve avec grand plaisir chaque mardi soir pour les répétitions. Comme vous pouvez le constater, elles ont toutes plus ou moins la cinquantaine et ma foi je ne me sens ainsi pas du tout dépaysée !

     2012---Alti.jpg

    Cette année, le répertoire est très tourné vers les langues étrangères avec des chansons en provenance d'Argentine (Canten, Señores cantores et Tonada de La Quiaca), d'Allemagne (Erlaube Mir de Brahms), d'Amérique (un gospel : Now let'us sing dans un arrangement de Pierre Calmelet), un Shalom anonyme en yiddish, un Dona Nobis en latin  et... une berceuse en langue corse !

     Dona Nobis Pacem (anonyme)

    Erlaube Mir (Johannes Brahms)

     Laurence Groult qui se charge cette année de la technique vocale des choristes, chante ce soir en tant que soprano soliste. Gabriel Vallejo, notre pianiste atitré l'accompagne. Ils interprètent tous les deux ici avec beaucoup de talent "Wolfgang et moi" de Marie-Paule Belle.

     Quelle chance : l'an prochain tous les deux seront de nouveau parmi nous pour nous épauler dans ce difficile travail qui nous guette (je fais confiance à Anne pour nous trouver un programme gratiné !)

     Ninnina, la mia diletta (berceuse corse)

    Shalom (anonyme) 

     Parmi les chansons françaises à notre répertoire cette année, une chanson des rues "La part à Dieu", Quand les hommes vivront d'amour de Raymond Lévêque, l'Orange de Gilbert Bécaud et Potemkine de Jean Ferrat que voici.

     Pour clore cette sympathique soirée, Anne a invité le public à entonner avec nous la dernière chanson, d'origine brésilienne, intitulée "Pega no ganzê". Il s'agit d'onomatopées sur le mot "ganza", la ganza étant une sorte de maracas. Le mot "ganzê" n'existe pas : il est là juste pour la rime.

    Puis, nous nous sommes tous retrouvés autour d'un buffet.

     Un bon moment de convivialité avant que chacun ne se sépare pour l'été.

     Notre chorale en concert à Télécom Paristech


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  •  Déjà 31 ans que je suis fidèle à la fête de la musique et, même si je ne me déplace plus dans Paris comme au temps de ma jeunesse (nostalgie, nostalgie...), je trouve toujours à proximité quelquechose d'intéressant. Après avoir pris la température sur la Butte, j'ai confirmation que ce n'est pas là que je passerai ma soirée... Il y règne une odeur de merguez  et les groupes qui s'y produisent ne sont pas vraiment de mon goût (ni de mon âge !)

     Comme dirait notre ami Shakespeare : beaucoup de bruit pour rien ! Enfin, tous les goûts sont dans la nature et puis, l'essentiel : c'est que tout le monde participe.

     Merguez.JPG

     Barbecue sur la butte

     Rougeoiement du barbecue

     Les verres de bière ont mis le nez dehors...

     Verre de bière

     et les vendeurs de ballons font recette car les enfants sont venus nombreux.

    La-Butte.JPG


    Je me dirige donc vers le Centre Mandapa (voisin) où j'ai repéré un concert de cordes. Je ne suis encore jamais allée dans ce Centre qui propose très régulièrement des spectacles de danse et de musique du monde. Voici l'occasion toute trouvée d'en faire connaissance ! Ce soir, François Bonnet y joue du théorbe. Un nom un peu étrange, n'est-ce pas ? En fait, il s'agit d'un immense luth : l'instrument, créé au XVIème siècle, est originaire d'Italie et possède deux manches, donc deux jeux de cordes. Le petit jeu de 6 cordes doubles est le registre habituel du luth tandis que le grand jeu de 8 cordes jouées à vide permet de soutenir l'harmonie grâce à une vibration prolongée.
     
    François Bonnet au théorbe
     
    François Bonnet au théorbe
     
    Michel Randria est venu prêter main forte avec sa guitare à François Bonnet.
     
    Michel Randria à la guitare 2
    Le duo des musiciens est fort réussi, le théorbe servant d'accompagnement à la guitare.

     Berceuse de François Couperin



    Les deux guitares de François Bonnet ont une bien jolie rosace...
     
     Guitares

     Bref : un bon moment de musique

     Il n'est que 22 heures : j'ai donc largement le temps d'aller traîner du côté de l'église Saint-Anne où il y a toujours des concerts. En effet, dans la crypte Ararat, est programmée la prestation d'un groupe vocal appelé "Le Groupe Lyrique". Au programme, des extraits d'opérettes et l'opéra-bouffe "L'étoile" d'Emmanuel Chabrier.
    Pour info, le terme d'opéra-bouffe est une forme comique de l'opéra et vient du fait qu'à l'origine ces opéras ont été créés au théâtre des Bouffes Parisiens par Offenbach qui en était le propriétaire, l'opérette ayant un livret généralement plus sentimental.
     
    L'histoire

    A chacun de ses anniversaires, le roi Ouf 1er a pour tradition d'offrir à son peuple le réjouissant spectacle de l'empalement d'un sujet rebelle. Il se promène incognito dans la ville mais ne trouve bien sûr personne qui ose le critiquer. Il trouve enfin une victime, un colporteur nommé Lazuli qui par déception amoureuse finira par donner une gifle au roi. On prépare l'exécution, mais on doit l'annuler car l'astrologue de la cour révèle que Ouf et Lazuli sont liés par la même étoile et que si l'un des deux meurt, l'autre le suivra juste après. Lazuli finit par s'enfuir, on le croit mort mais après de multiples rebondissements, il finit par réapparaître et pourra épouser la jolie princesse Laoula.


    Je ne connaissais jusqu'à ce jour d'Emmanuel Chabrier que le célèbre España et je suis vraiment ravie de découvrir ce soir un autre volet de son talent.
     


     
    A l'année prochaine pour d'autres découvertes !

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