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Nous voici à nouveau en Bourgogne depuis le début du mois et en en ce mardi 21 juillet un ciel bleu intense indique encore une fois une journée chaude, pour ne pas dire caniculaire, à l'image de celles que nous avons eues maintenant depuis près de trois semaines.
Aujourd'hui, l'Office de Tourisme de Châtillon entame la série de ses "Mardis Découvertes". Il occupe, depuis que le Musée qui y était installé a déménagé Cours l'Abbé, la maison Philandrier. Cette maison de notable construite au 16e siècle est appelée ainsi en raison de son attribution, vraisemblablement erronée, à l'architecte Guillaume Philandrier, né à Châtillon-sur-Seine en 1505.
Située tout à côté de l'église Saint-Nicolas, elle a de la gueule, non ?
Pour ce premier mardi, deux visites autour de Baigneux-les-Juifs : "Extraction de la pierre" et "Transformation du bois".
Pour l'extraction de la pierre, nous retrouvons Bernard Babouillard, le propriétaire et l'exploitant de la carrière de pierre de Bourgogne située à Semond (à une trentaine de kilomètres au sud de Châtillon).
Nous ne sommes qu'une dizaine à faire cette sortie : la chaleur en a découragé plus d'un...
36 degrés à l'ombre et peut-être même plus au cœur de la pierre !
Mais que regarde donc Philippe ?
Une scie absolument gigantesque !
Ici, les empreintes d'une autre scie dans le sol : jusqu'où pourra-t-on creuser... ?
Toutes ces pierres sont inutilisables : on les dit "moisées".
Regardez...
Un joli quartz s'est insinué dans la pierre de Bourgogne.
L'atelier de découpe des pierres est situé à Chaume-lès-Baigneux (c'est à une quinzaine de kilomètres de la carrière). Bernard Babouillard nous y offre un rafraîchissement qui est le bienvenu, vue la chaleur.
Une sculptrice y a exposé ses œuvres.
Une scie circulaire est en action.
L'ouvrier manipule une ventouse pour déplacer la pierre qui vient d'être découpée.
Un jeu d'enfant pourrait-on croire sauf qu'il ne faut pas faire d'erreur car la pierre pèse 150 kilos...
L'eau qui refroidit la pierre lors de la découpe est recyclée dans ces bassins de décantation.
La boue formée par la poussière de pierre se dépose au fond du bassin et l'eau "propre" retourne dans l'usine, prête à refroidir à nouveau la pierre.
A l'extérieur, encore une grosse scie et du stock de dalles en tout genre.
Mais quel traitement ont subi ces planches de sapin pour être dans cet état... ?
Elles ont tout simplement servi à stocker des dalles qui, forcément, pèsent leur poids ! Celles-ci devront être retaillées avant de pouvoir être vendues.
Pour en savoir plus, voir le reportage de Tiphaine Paquette pour "le Châtillonnais et l'Auxois" en cliquant
Exemples de coloris de dallages d'extérieur en pierre de Bourgogne
L'entreprise de Bernard Babouillard propose de nombreux produits finis : encadrements de fenêtres, escaliers, dallages d'extérieur ou d'intérieur (les dalles sont alors polies à la main), margelles de piscine, fontaines, bancs de jardin, etc...
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Mais continuons notre promenade en nous rendant à Baigneux-lès-Juifs : le Directeur de la Coopérative de Déshydratation Agricole de la Haute-Seine nous y attend pour un exposé très intéressant. Malheureusement, ma mémoire étant très volatile (eh oui, je suis comme les PC : après une bonne nuit, tout s'envole...), je n'ai pas retenu grand chose !
L'usine tend à se diversifier : à l'origine la déshydratation concernait essentiellement la luzerne pour l'alimentation du bétail (ruminants, chevaux, volailles, lapins). Maintenant, l'usine fabrique également des granulés de bois pour le chauffage des poêles, elle déshydrate également les résidus de moutarde et de pépins de raisin. Cette diversification est nécessaire depuis la crise... Elle implique un esprit de recherche permanent qui confère au personnel de l'usine et aux agriculteurs impliqués dans la Coopérative une forte motivation.
Voici le tableau des commandes
Le Directeur nous montre les installations.
Puis nous faisons le tour des bâtiments.
Une fois la luzerne livrée par le camion, un tracteur la charge sur le tapis roulant qui l'achemine à l'intérieur de l'usine en vue de sa déshydratation.
Les tas de résidus de moutarde attendent d'être traités.
Les sacs de luzerne prêts à être distribués
Les sacs de granulés de bois
A mardi prochain pour de nouvelles découvertes des entreprises du Châtillonnais...
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En ce mardi de la fin juin, ma chorale se produisait en concert à la Crypte de l'église Sainte-Anne, voisine de chez nous.
Anne, notre chef de chœur, avait concocté un programme assez hétéroclite allant des chants traditionnels français, anglais, irlandais et américains aux chants révolutionnaires sud-africains en passant par les nocturnes de Mozart...
Autant dire que dans cette chorale, on ne s'ennuie jamais !
Pour commencer "Scarborough Fair", une ballade traditionnelle anglaise très populaire aux 18 et 19ème siècles et reprise au 20ème par Simon et Garfunkel: nous n'en chanterons pas les paroles malheureusement mais vous verrez que c'est tout de même très joli...
Ce sera peut-être pour une autre année...
Nous avons ensuite chanté "Bread and Roses" : il s'agit d'un poème écrit par James Oppenheim dédié aux femmes de l'industrie textile manifestant au tout début du 20ème siècle aux Etats-Unis contre la pauvreté. Du pain et des roses, c'est le message qu'elles faisaient passer : le pain symbolisait les conditions de travail et de vie minimales que réclame une bonne santé, les roses représentaient la qualité de vie...
En 1995, les femmes du Québec marchent contre la pauvreté et reprennent le slogan.
Pendant que nous marchons, marchons dans la beauté du jour
Un million de cuisines sombres, un millier de greniers mornes
Sont touchés par des rayons de soleil radieux et soudains
Alors qu'on nous entend chanter, du pain et des roses, du pain et des roses !Pendant que nous marchons, marchons, nous luttons aussi pour les hommes
Car ils sont les frères des femmes et nous marcherons de nouveau avec eux
Nos vies ne seront pas passées à suer de la naissance à la mort
Le cœur a faim tout comme le corps, Donnez-nous pain, mais aussi des roses.Pendant que nous marchons, marchons, d'innombrables femmes mortes
Pleurent pendant que nous chantons, notre cri pour du pain
L'art, l'amour et la beauté que leurs âmes de servantes renfermaient
Oui, nous luttons pour du pain, mais nous luttons pour des roses aussi.Pendant que nous marchons, marchons, nous nous tenons bien droit
La montée des femmes est notre montée à tous
Finies les corvées et enfin on se repose
On partage les gloires de la vie du pain et des roses, du pain et des roses.La ballade nord-irlandaise : ça vous dit quelque chose ?
Eh oui, c'est Renaud qui l'a composée en 1991 en s'inspirant d'une chanson traditionnelle "The water is wide". Il avait été frappé lors d'une première tournée en Irlande en 1985 par la beauté des paysages du Connemara. Sa chanson est un hymne à la paix alors que la guerre civile entre irlandais du Nord (protestants) et irlandais du Sud (catholiques) fait rage...
J'ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n'en verra jamais
Là où les arbres n'ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées...Un chant révolutionnaire maintenant avec "Asimbonanga", une chanson de Johnny Clegg créée en 1987. Le titre de la chanson ainsi que le refrain sont en zoulou alors que les couplets sont en anglais, acte particulièrement provocateur au temps de l'Apartheid, surtout de la part d'un groupe multiracial composé de blancs et de noirs. Le titre "Nous ne l'avons pas vu" fait référence au fait que personne ne sait à quoi ressemble Nelson Mandela, puisque c'est bien de lui qu'il s'agit, les photos de lui étant illégales.
Nous ne l'avons pas vu
Nous n'avons pas vu Mandela
A l'endroit où il est
A l'endroit où il est maintenu...
Michel Polnareff aussi à notre programme avec "Le bal des Laze". La chanson fait partie du deuxième album de Polnareff sorti en 1968.
Une chanson sombre écrite par Pierre Delanoé qui raconte l'histoire d'un roturier amoureux d'une aristocrate anglaise, Jane de Laze, avec laquelle il aurait eu une liaison secrète. Jane doit épouser un jeune homme de son rang, union arrangée par ses parents, Lord et Lady de Laze. Ivre de jalousie, le narrateur assassine le fiancé de la jeune fille et, à la veille d'être châtié pour son crime, exprime son regret de ne pouvoir supprimer le prochain fiancé de Jane...
Notre Soprano professionnelle, Laurence, a ensuite interprèté "Hello Dolly" de la comédie musicale créée par Gen Kelly en 1969, accompagnée par Claude au saxo et Gabriel au piano.
Pour terminer, un canon que nous avions déjà chanté une année précédente "Singing all together".
Vive la musique !
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La semaine dernière, le TGV (entendez par là le Trio Gabriel Vallejo) se produisait à la Maison de l'Amérique Latine située Boulevard Saint-Germain. Marie-France, Brigitte et moi, en fidèles choristes des Oranges Bleues (la chorale que Gabriel Vallejo accompagne lors de ses concerts) et également amies étions au rendez-vous.
Une exposition de Pablo Reinoso (artiste et designer franco-argentin) s'y tient et un banc de sa composition (appelé Banc Saint-Germain dans la série "Garabatos"), rond comme la Cour d'Honneur, nous invite à nous y asseoir...
Le Trio est composé de Gabriel Vallejo (au piano et à la composition), Pierre-Marie Bonafos (à la clarinette basse et au saxophone soprano) et Julian Macedo (aux percussions).
Pierre-Marie Bonafos au saxo : il jongle habilement pendant le concert entre ses deux instruments...
Julian Macedo aux percussions : lui, c'est presque tout un orchestre qu'il doit gérer !
et Gabriel, au piano mais aussi à la flûte... Décidément, Gabriel a plus d'un tour dans son sac !
Le Trio vient de sortir un nouveau CD que le concert reflétait.
Une super soirée en musique !
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Pour voir l'épisode précédent (l'Abbaye de Valloires et Mers-les-bains) cliquer ICI
Jour 5
Ce matin, nous quittons Saint-Valery pour rejoindre Amiens : au programme, la visite de la Cathédrale et une promenade en barque dans les hortillonnages (ce sont de petits jardins entre-coupés de canaux situés en plein centre ville).
Peu de temps pour visiter la Cathédrale : nous voudrions essayer d'éviter les encombrements d'un retour sur la Capitale le vendredi soir.
Au final : un mauvais plan... !
La Cathédrale d'Amiens est la plus vaste de France : on dit qu'on pourrait y faire entrer Notre-Dame de Paris, si ce n'était sa flèche...
Il faudra que j'y revienne : c'est trop beau !
Vite vite : rejoignons le groupe : Jacqueline s'inquiète de nous voir faire cavaliers seuls... !
Une visite guidée de 3/4 d'heure des hortillonnages ne coûte que 5,90 euros pour un particulier et nous obtiendrons 5.05 euros pour notre groupe.
Honnête, non ?
Hortillon en picard signifie "maraîcher" : l'origine de ces jardins flottants remonte au Moyen-Age. D'abord cultivés pour les légumes (les hortillons fournissaient la ville d'Amiens en légumes), il ne subsiste à l'heure actuelle que quelques maraîchers car les amiénois préfèrent utiliser ces parcelles comme jardin d'agrément (la terre y est particulièrement fertile) ou comme point d'attache pour la pêche.
Notre groupe se partage entre deux barques à cornet (barque noire à fond plat, longue de 9 à 10 mètres et large en son milieu : son bout relevé a été spécialement conçu pour pénétrer sur les aires sans en détériorer les berges). Celles-ci sont désormais équipées d'un petit moteur électrique tout à fait silencieux.
C'est vraiment le rêve de se promener comme ça sur les rieux !
Dans cet hortillon, la ville a installé des ficelles pour accueillir des plants de houblon.
Celle-ci est toute proche, comme nous le montre notre batelier : la barque filant trop vite à mon goût..., on ne peut qu'apercevoir les immeubles sous la passerelle !
Le moteur a été coupé pour ne pas déranger cette femelle foulque confortablement installée avec ses petits (ou ses œufs... ?) dans son nid flottant.
Tout comme à Saint-Valery (rappelez-vous les petites maisons de pêcheurs archi-fleuries), c'est à celui ou celle qui aura la plus belle parcelle : il y a d'ailleurs un concours annuel qui récompense les plus beaux jardins.
L'Association pour la Protection et la Sauvegarde du Site et de l'Environnement des Hortillonnages (qui organise ces promenades en barque) est chargée d'entretenir les rieux : draguer leur fond, nettoyer leurs berges et en particulier réparer les planches de bois qui les bordent.
Cet hortillon attend les encombrants : les hortillonnages font partie de la ville, je vous le rappelle.
Un des plus beaux endroits des hortillonnages selon notre batelier...
Certains clôturent leurs propriété... Jusqu'où va la propriété privée !
La Madrague !
La tour Auguste Perret à l'horizon : c'est signe que la balade se termine...
Un petit coin de paradis (et même pas contre un coin de parapluie !) pour clôturer ce beau séjour
A refaire l'an prochain, Jacqueline, sans conteste !
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Pour voir l'épisode précédent (La traversée de la Baie) : cliquer ICI
Jour 4
Ce matin, nous prenons la route (merci les conducteurs) pour aller plus au nord : direction l'Abbaye de Valloires et ses jardins.
L'abbaye se situe dans le village d'Argoules : poussons la grille...
C'est une fondation cistercienne du XIIème siècle (elle est la douzième fille de l'abbaye-mère de Cîteaux). Aux XII et XIIIème sicèles, au sommet de sa prospérité, elle accueillait une centaine de moines. Décimée par les guerres de Cent ans et de Trente ans, l'abbaye fût reconstruite au XVIIIème siècle et ce sont ces bâtiments qui se visitent avec un guide.
L'allée centrale
Très joli ce mur végétalisé qui commence en façade...
pour se poursuivre sur le côté des bâtiments.
On croise au passage le pigeonnier, seul témoin de l'abbaye primitive.
Un peu plus loin, nous passons près du plus vieux poirier de France : il a été planté lors de la consécration de la nouvelle abbaye en 1756. La Voix du Nord, le journal régional, signale régulièrement le danger qu'il représente pour les bâtiments mais, cimenté sur une partie il ne peut être déplacé. Il faut donc attendre qu'il meure...
Dans le cloître où se trouve un plan de l'Abbaye, notre guide nous explique ce qu'il faut connaître de la règle de Saint-Benoit, la différence entre les moines et les frères convers, bref le laïus habituel dans ce genre de lieu...
Des rosiers ornementent chacun des piliers du cloître.
Bien joli celui-là
Puis il nous ouvre la porte du Grand Salon de l'abbé commendataire où l'on peut admirer l'art du Baron Simon de Pfaffenhoffen dit "Pfaff" pour les intimes (sculpteur autrichien ayant fui son pays suite à un double homicide en 1750 pour notre plus grand bonheur...) qui en a exécuté les lambris de style rocaille, en vogue sous Louis XV. Quant aux tableaux, ils sont de Jean François Parrocel comme celui-ci qui représente l'Abbé Commendataire (sans garantie).
Elle est loin l'austérité de la règle de Saint-Benoît !
La Sacristie est à l'avenant, couverte de boiseries et de peintures.
Le cloître communique naturellement avec l'église où l'on est frappé dès l'entrée par une grille monumentale en fer forgé : elle était destinée à séparer les moines des frères convers lors des huit offices journaliers.
Les moines se tenaient du côté du choeur.
En haut de la grille, une poire rappelle l'activité des moines : ils fabriquaient de la liqueur de poire (les moines ont toujours eu un petit faible pour les alcools !)
Tandis que les laïcs se tenaient derrière cette grille au fond de l'église abbatiale.
Une curiosité dans le chœur : deux anges qui sortent du plafond... Ils sont bien sûr en papier mâché et sont également l'oeuvre de Pfaff.
Les stalles sont en chêne massif et très décorées, toujours dans le style rocaille. Le guide nous rappelle que (les offices étant longs et nombreux), les moines pouvaient "tricher" grâce à un système astucieux de leurs sièges qui faisait penser qu'ils étaient debout alors qu'il n'en était rien...
Au fond du chœur, la chapelle de la Vierge abrite la tombe de Thérèse Papillon décédée en 1983 à l'Abbaye. Infirmière de formation, elle décide de consacrer sa vie à lutter contre la tuberculose et fonde ainsi le préventorium de l'Abbaye de Valloires (il avait pour vocation d'accueillir des enfants souffrant d'affections pulmonaires). Elle le dirigera pendant quarante ans.
Au plafond de la chapelle, une morille sculptée rappelle que c'est dans un lieu gorgé de cette espèce de champignon que les moines décidèrent au XIIème siècle de fonder leur abbaye.
Le buffet d'orgue est très ornementé, toujours dû au ciseau de Pfaff. On y remarque en son sommet une sculpture du Roi David, le roi musicien, et la présence de huit "putti" (anges sculptés).
Des concerts sont régulièrement donnés dans l'abbatiale.
Et si on faisait une pause-déjeuner avant de visiter les jardins ?
Ces bancs sont bien hospitaliers...
Depuis là nous avons vue sur l'allée des cerisiers : joli, non ?
Jacqueline, elle, ne se détend qu'à moitié : elle doit repérer notre prochain itinéraire.
Les jardins sont l'oeuvre du paysagiste Gilles Clément. Ici, le "jardin régulier"
Derrière l'allée de cerisiers, en montant plusieurs marches on accède à d'autres jardins (le jardin des marais, le jardin de l'évolution, le jardin des îles et le jardin des 5 sens).
Quelques photos au hasard de notre promenade
Joli mélèze
En redescendant...
Un cadre enchanteur : pas étonnant que des moines s'y soient installés...
Et maintenant, pour la suite de la balade nous reprenons les voitures : direction Mers-les-bains (en repassant par Saint-Valery)
En chemin, un petit arrêt au cimetière chinois de Nolette. Il s'agit du plus grand cimetière chinois de France et même d'Europe. Y sont inhumés les travailleurs civils chinois (coolies) employés par l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale. Ils étaient affectés à des tâche pénibles et dangereuses comme le terrassement de tranchées, le ramassage des soldats morts sur le champ de bataille, le déminage des terrains reconquis, la blanchisserie, les services de santé auprès des malades, en particulier ceux atteints de la grippe espagnole...
Presque toutes les tombes indiquent un décès au début de l'année 1919 : ces hommes sont, pour la plupart morts de la grippe espagnole (tout comme ma grand-mère paternelle...).
Vous les avez vues les falaises d'Ault ? Tant mieux car vous ne les verrez plus jamais tout à fait pareil dans l'avenir : elles ont reculé de 70 m au XXème siècle...
Ault, c'est le village qui prétend (nous a dit avec fierté le patron du bar) à devenir le plus beau village de France : à mon avis, ce n'est pas gagné, à part les falaises je n'ai rien vu de sensationnel mais les journalistes de télévision ont l'art et la manière d'enjoliver bien des choses, alors on ne sait jamais...)
Direction Mers maintenant et sa plage de galets (seulement à marée haute paraît-il : à marée basse il y aurait du sable). Dommage pour nos pieds, on est tombés sur la marée haute !
ses falaises de craie, mais surtout son front de mer bordé de maisons Art Déco et Art Nouveau.
Mers n'était à l'origine qu'un petit village de pêcheurs mais la création en 1872 de la ligne de chemin de fer Paris-Le Tréport en fait une station de bains de mer très prisée par les parisiens aisés (c'est l'Impératrice Eugénie qui a lancé la mode des bains de mer à Biarritz).
Quelque 600 villas aux façades colorées témoignent du charme de cette époque qu'on dit "Belle" : c'est un vrai festival de balcons ouvragés, de bow-windows, de loggias, de céramiques et de mosaïques...
Ces trois maisons (Tourbillon, Clair de Lune, Crépuscule) appartenaient au même propriétaire : il occupait celle de l'angle et louait les deux autres. Elles se ressemblent mais ne sont pas tout à fait les mêmes : il ne fallait pas que les locataires aient l'air d'habiter une maison identique à leur propriétaire !
Cette villa Art Nouveau appartenait au propriétaire du Champagne Pommery.
De la couleur... En veux-tu en voilà ! (presque trop à mon goût ici)
La ville de Mers est encore en Picardie alors que Le Tréport, sa voisine, est déjà en Normandie.
Après un bon dîner au Restaurant "Les Mouettes" (toujours recommandé par le Routard)
où j'ai mangé une excellente raie au beurre noir...
Un dernier coup d’œil sur le front de mer que le soleil couchant éclaire admirablement.
Ça sent le roussi... Nous venons de vivre notre 4ème jour en Baie de Somme.
Pour voir l'épisode suivant (la Cathédrale et les hortillonnages d'Amiens) : cliquer ICI (en construction)
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