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Par Tolbiac204 le 21 Janvier 2016 à 23:00
Une promenade à Versailles, ça vous dirait ?
C'est ce que nous a proposé Jacqueline pour la dernière rando : 13 kilomètres à pied dans le parc du château.
Arrivés vers 10 heures à la gare de Versailles-Château-Rive-Gauche, nous commençons la balade par un temps brumeux qui heureusement va se dégager en fin de matinée pour laisser place à un soleil généreux.
Nous sommes 20 à participer à cette balade et, une fois n'est pas coutume, je ne suis pas la dernière...
Versailles nous attend...
La façade ouest manque d'éclairage à cette heure matinale.
Le Parterre d'eau qui lui fait face comporte des groupes de statues en bronze, tels ces enfants, coulées à l'Arsenal de Paris par les frères Keller. Pas besoin de les encapuchonner...
contrairement aux statues de pierre qui craignent le gel.
Le Bassin d'Apollon, situé tout au bout du Grand Canal, est plein de givre en cette saison, ce qui ne manque pas de lui donner du charme.
Voici une peinture de Pierre-Denis Martin, dit Martin le Jeune, qui le représente en 1713.
Un petit détour par le Grand Trianon : "Petit Palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux", selon la description de Mansart qui en fût l'architecte.
Louis XIV y cachait ses amours avec la Montespan...
Quelques toiles d'araignée s'en sont emparé...
Le Bassin de Neptune est voisin des rues de la ville.
Y a pas photo : c'est bien du Dieu de la mer qu'il s'agit !
Le Bassin du Dragon, tout proche de l'agglomération également : quatre enfants armés chacun d'un arc luttent contre le serpent Python.
Peu de temps pour les photos : celle-ci est un peu ratée... mais pas au point de la jeter !
Nous remontons ensuite l'Allée d'eau dite "des marmousets" en raison des petites fontaines ornées de personnages de petite taille qui la bordent.
Ces trois satyres soutenant une vasque ont été sculptés par Pierre 1er Legros qui oeuvra beaucoup pour le Château de Versailles.
Et voici trois musiciens qui enchantent les jardins : ils sont l'oeuvre de Louis Lerambert.
Deux amours et une fillette : une sculpture d'Etienne Le Hongre.
Quelle belle perspective quand le soleil donne !
La Fontaine de la Pyramide est censée incarner l'aboutissement de la quête d'Apollon : en effet, après avoir tué le serpent Python, Apollon remonte sous les acclamations des enfants et autres groupes de l'Allée d'Eau, pour parvenir à la Pyramide, symbole de connaissance, qui représente le temple de Delphes où se trouve la Pythie.
La boucle est bouclée avec ce retour au Parterre d'Eau magnifiquement éclairé par le soleil en ce milieu d'après-midi.
Des statues de bronze le bordent, représentant chacune un fleuve (il s'agit alors de personnages masculins) ou une rivière (il s'agit alors de personnages féminins) : elles ont été coulées par Balthasar Keller et conçues par plusieurs sculpteurs.
Ces statues représentant des cours d'eau sont allongées, selon la tradition...
Voici La Garonne par Antoine Coisevox
La Dordogne également par Coisevox
Le Loiret par Thomas Regnaudin
et enfin, La Loire également par Regnaudin
Nous voici arrivés à la grille d'entrée (hélas elle est fermée...) du bosquet de la Salle de Bal.
Créé par André Le Nôtre et inauguré en 1685, la salle de Bal s'appelle aussi bosquet des Rocailles, en raison des pierres de meulière et des coquillages rapportés des côtes africaines et malgaches sur lesquels l'eau ruisselle en cascade. Au centre, une "île en marbre, aisément accessible, servait de piste de danse, art dans lequel s'illustrait Louis XIV. Les musiciens se tenaient au-dessus de la cascade et, en face, un amphithéâtre aux gradins recouverts de gazon permettait aux spectateurs de s'asseoir.
A travers les grilles, on peut tout de même voir l'amphithéâtre.
Voici une peinture de Jean Cotelle le Jeune qui le montre à l'époque de sa magnificence.
Non loin de là un joli bassin : celui de Bacchus
De plus près...
Pour finir, un petit tour du côté du Jardin du Roi : il s'agit d'un jardin à l'anglaise où l'on pouvait admirer avant la tempête de 1999 de superbes arbres exotiques...
Là s'achève notre balade mais nous n'avons pas épuisé, loin de là, les merveilles des jardins de Versailles...
On pourra y retourner !
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Par Tolbiac204 le 17 Décembre 2015 à 23:14
Un temps absolument printanier en ce 17 décembre pour la randonnée du jeudi avec Jacqueline. Celle-ci nous emmène aujourd'hui en banlieue sud pour une petite balade sur la coulée verte et le Parc de Sceaux. Le rendez-vous est à la station Cité Universitaire du RER B, l'occasion pour moi de traverser le Parc Montsouris de bon matin et de savourer le plaisir, étant retraitée, de voir tous ces gens qui se pressent vers leur destination de travail...
Chacun son tour, non ?
Le RER B évoque pour moi bien des souvenirs d'enfance : mes parents possédant une petite maison de campagne à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, nous prenions régulièrement cette ligne autrefois appelée "la ligne de Sceaux".
Massy-Verrières : tout le monde descend !
Un petit détour pour aller voir le Mémorial de la déportation des Juifs des Hauts-de-Seine inauguré en 2006 par l'ancien ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy.
Dénommé "le pupitre des étoiles", il s'agit d'une oeuvre de Christian Lapie. Cet ensemble de douze statues en fonte de fer symbolise les douze fils de Jacob, ancêtres des douze tribus d'Israël. La clairière de bouleaux dans laquelle elles ont été installées rappelle les lieux de déportation de l'Europe de l'Est.
Sept d’entre elles sont regroupées, à l’image d’une famille, au centre de quatre pupitres sur lesquels ont été gravés les noms des 972 victimes de la Shoah originaires des Hauts-de-Seine. Ce sont des enfants des écoles qui ont gravé ces noms.
Nous entrons maintenant dans le Parc de Sceaux.
Vous reconnaissez ici la pièce d'eau du Parc... Au fond, l'église de Bourg-la-Reine.
Une sculpture de Rast-Klan Toros, syrien d'origine arménienne... vivant à Romans, vient d'y être installée : elle s'intitule "l'aigle d'Arménie" et commémore le centenaire du début du génocide. C'est Patrick Devedjian, Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, qui l'a inaugurée le 11 avril dernier. Il a rappelé l'importance du souvenir à l'heure où le Front al-Nosra, un groupe armé djihadiste affilié à Al-Qaïda, a détruit l'ossuaire de Der Ez-Zor (en mai 2014).
Le sculpteur a représenté cet aigle avec un corps d'homme symbolisant la force d'un peuple malgré le génocide.
Une petite grimpette...
La Servitude (statue en marbre du XIXème siècle)
L'orangerie a été édifiée entre 1675 et 1683 ; elle servait à l'exposition des tableaux de Colbert qui était un grand collectionneur. Elle est construite entièrement en pierre de taille ; en 1871, elle a été tronquée sur 25 mètres environ.
Joli fronton,non ?
Tiens tiens...
l'esplanade du château
C'est le Duc de Trévise, sous le Premier Empire, qui commanda à l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché, à l’emplacement de l’ancienne demeure des Colbert détruite dans les premières années du XIXème siècle, la construction d’un nouveau château. La première pierre de la nouvelle demeure fut posée en 1856 et le décor intérieur ne fut achevé qu’en 1862. Trois fois moins étendu que celui des Colbert, le château, présente des façades "brique et pierre", ainsi que de hautes toitures d’ardoise.
En haut des fenêtres du premier étage, de curieux mascarons...
Passé le château, une élégante statue du XIXème siècle, copie d'antique en pierre du Faune à l'enfant
Silène portant le jeune Dionysos dans ses bras : selon la légende, Silène aurait été chargé par Zeus d'emporter Dionysos, son fils adultérin, loin de la colère d'Héra pour le confier aux Nymphes.
Du côté du labyrinthe formé par les haies en charmilles, une fontaine de rocailles agrémentée de coquillages exotiques.
Jacqueline nous fait remarquer, à juste titre, la ressemblance avec Arcimboldo...
Un oranger du Mexique très odoriférant tout près du Pavillon de l'Aurore : il s'agit de l'un des très rares pavillons de jardin de la période Louis XIV qui aient subsisté en France. Cette mode venait d'Italie où ils servaient de halte pour prendre une collation ou écouter de la musique.
C'est Colbert, baron de Sceaux, qui le fit construire en 1670 pour abriter une fresque de Le Brun sur le thème de l'Aurore.
Notre balade est terminée : sur le chemin du retour, une découverte intéressante dans une rue de Bourg-la-Reine : la maison Hennebique.
Elle a été construite entre 1901 et 1903 par l'architecte et entrepreneur François Hennebique pour son propre usage mais aussi afin de faire la publicité de son entreprise de béton armé.
A ses débuts, ce matériau était utilisé comme mesure de protection contre les incendies.
Avec sa terrasse en encorbellement et sa tour-minaret de 40 mètres de hauteur (faisant office de château d'eau destiné à l'arrosage par gravitation des serres et des jardins suspendus), elle met en évidence une affirmation de l'architecte : "on peut tout demander au béton armé, et il peut tout reproduire".
Retour sur Paris : avec ma manie de prendre des photos, j'ai raté le RER !
Merci Jacqueline...
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Par Tolbiac204 le 19 Novembre 2015 à 23:14
Chic, aujourd'hui jeudi c'est jour de randonnée !
Ce matin nous prenons la direction de la gare de l'Est pour aller jusqu'à La Ferté sous Jouarre.
Après avoir longé la Marne,
et marché un peu en forêt,
nous arrivons à Jouarre pour découvrir son Abbaye Notre Dame et sa crypte mérovingienne.
Ici, l'église paroissiale Saint-Pierre - Saint-Paul
La crypte Saint-Paul du VIIème siècle, unique en Europe, est abritée en contrebas de cette chapelle.
On voit bien ici le soubassement de la chapelle où elle se trouve.
A l'entrée du porche d'accès,
une statue de Saint Marc, artisanat des moniales de l'Abbaye Notre Dame.
On entre dans les deux cryptes (Saint-Paul et Saint-Ebrégisile) par un escalier de quelques marches qui descend : (1 sur le plan)
et là..., c'est l'émerveillement !
La crypte Saint-Paul repose sur deux rangées de trois colonnes de marbre antique de remploi (provenant de villas gallo-romaines datées du IVème au VIème siècles) surmontées de magnifiques chapiteaux en marbre des Pyrénées.
Les chapiteaux des colonnes sont tous différents : ils sont de style corinthien.
Ce chapiteau représentant une corbeille à anses est vraiment très original.
mieux éclairé...
Le mur ouest de la crypte est dit "réticulé" car les pierres forment un dessin de filet. On trouve le même genre de décoration dans certaines églises de la basse vallée de la Loire ainsi que sur la porte d'entrée (Torhalle) de l'Abbaye de Lorsch en Allemagne.
Les joints au mortier romain témoignent des préoccupations liées à l'humidité de la crypte.
Notre guide (de l'Office du Tourisme de la ville) nous explique l'histoire de la crypte.
Authaire, haut dignitaire de la cour de Clotaire II avait trois fils : Adon, Dadon et Radon. Vers l'an 610, Saint Colomban, moine irlandais venu de l'Abbaye de Bangor pour évangéliser la Gaule, fut reçu chez Authaire. Pendant son séjour, il convertit toute la famille au Christianisme.
Voici un vitrail du XIXème siècle de l'église d'Ussy sur Marne, voisine de La Ferté sous Jouarre, représentant la scène.
Adon, Dadon et Radon, très fortement marqués par leur rencontre avec Saint Colomban, fondèrent chacun une abbaye : Adon fonda un monastère double de moines et de moniales à Jouarre, Dadon celui de Rebais (il devint ensuite évêque de Saint-Ouen à Rouen) et Radon celui de Reuil-en-Brie.
Le monastère de Jouarre a été fondé par Adon en 630. Celui-ci s'efface ensuite pour en confier la responsabilité à Sainte Théodéchilde, première Abbesse. Sainte Aguilberte, sa cousine, lui succède et c'est enfin Sainte Balde, leur tante, qui dirige le monastère.
Saint-Agilbert, frère de Théodéchilde et évêque de Paris, fait édifier la crypte quelques années après la fondation de l'Abbaye.
La crypte Saint-Paul renferme les tombeaux des fondateurs de l'Abbaye de Jouarre.
Sur le côté latéral du tombeau de Saint-Agilbert, une scène représente le Christ en majesté (au centre), acclamé par des fidèles levant les bras au ciel : c'était la manière de prier au Moyen-Orient à cette époque où il ne faisait pas bon être chrétien.
On devine au centre l'aile de l'Ange situé au-dessus du Christ, balançant un encensoir.
Dans la crypte un tombeau beaucoup plus récent (du XIIIème siècle) : c'est celui de Sainte-Osanne, princesse d'Ecosse. Le chien à ses pieds symbolise sa foi fidèle en Dieu.
Le gisant de Sainte-Osanne est fait en pierre de liais et rappelle la statuaire de Saint-Denis.
Le tombeau de Sainte-Théodéchilde fut élevé au milieu du VIIIème siècle.
Une inscription latine rappelle comme elle fut une noble abbesse qui sut conduire les moniales vers le Seigneur, comme les vierges sages avec leurs lampes garnies d’huile.
La parabole des dix vierges : Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 1 à 13
Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l'époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les sages répondirent : Non ; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.
Une frise de coquilles représente des coquilles tournées vers le haut et des coquilles tournées vers le bas : les coquilles vers le haut sont les vierges prudentes allant vers la lumière, les autres symbolisent les vierges folles allant vers l’obscurité.
La deuxième crypte est celle de Saint-Ebrégisile, évêque de Meaux et frère de Sainte-Aguilberte.
Elle est plus abîmée que la crypte Saint-Paul car les chapiteaux des colonnes sont en calcaire et plus tardifs. Ils sont aussi beaucoup moins ouvragés.
Au sortir des cryptes, nous allons voir l'extraordinaire "tête" du tombeau de Saint-Agilbert : on y accède par un petit couloir bien abrité des intempéries. Le tombeau se trouve de plus protégé par une paroi en verre qui le maintient à l'abri de l'humidité.
Incroyable mais vrai !
Ceci est un Christ en majesté tétramorphe datant du VIIème siècle : un véritable bijou de l'art mérovingien.
On y retrouve les quatre symboles des évangélistes : l'ange de Saint-Matthieu, l'aigle de Saint-Jean, le taureau de Saint-Luc et le lion de Saint-Marc.
Une rapide visite de l'église paroissiale Saint-Pierre - Saint-Paul qui date du XVIème siècle.
Elle contient une belle mise au tombeau du XVIème siècle en pierre calcaire polychrome attribué à Michel Colombe, sculpteur de Tours. La Vierge est représentée ici en religieuse.
Seul le visage du Christ serait du Maître, le reste étant sculpté par l'un de ses élèves.
et une pieta du XVème siècle (le Christ et sa mère sont entourés de Jean et de Marie-Madeleine)
Une "Pierre des sonneurs" découverte dans l'ancien cimetière. La dalle funéraire représente les marguilliers (sonneurs de cloche) de l'abbatiale sous le clocher. Il s'agit ici d'une des plus anciennes vues de la Tour Romane avec sa toiture à quatre pans et ses pinacles d'angle à crochets couronnant les contreforts (XIVème siècle).
Il est tout juste midi et demie quand nous entrons dans la chapelle de l'église abbatiale pour y entendre les moniales (ce sont des Bénédictines) chanter l'office de Sexte.
L'église est contiguë à la Tour romane datant du XIème siècle.
J'ai adoré cette petite randonnée
et apprécie vraiment que Jacqueline y adjoigne presque à chaque fois une visite culturelle.
Ne dit-on pas : Mens sana in corpore sano... ?
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Par Tolbiac204 le 5 Novembre 2015 à 23:53
Cette randonnée avec Jacqueline nous a conduit ce 5 novembre en Seine et Marne jusqu'au Parc Culturel de Rentilly par le RER depuis Châtelet jusqu'à Bussy Saint Georges.
Venant tout juste de sortir de la gare et tandis que le groupe chemine tranquillement sur les trottoirs de la ville, Nicole fait une mauvaise chute, se prenant les pieds dans une dalle fort mal encastrée... Nous avons dû la laisser aux bons soins des pompiers et de son amie.
Mauvais début...
C'est donc avec deux recrues de moins que nous effectuons néanmoins la balade.
L'étang de la Broce
C’est un lieu de pêche où l’on peut trouver des goujons, des gardons, des brèmes et des carpes.
Pour notre part, nous ne voyons que les cygnes.
L'étang de la Loy donne gîte et couvert à une étonnante faune d’oiseaux des milieux humides. Hélas pas le temps de poser pour guetter et voir hérons cendrés, grèbes huppés et autres foulques prendre leur envol...
Un peu de fantaisie ne fait de mal à personne, non ?
Devant les grilles du Château de Rentilly
Jacqueline nous explique le parcours que nous allons faire dans le parc.
Partant du Pavillon des gardes, nous rejoindrons le château en empruntant les allées du parc à l'anglaise puis irons pique-niquer à l'abri près des Communs.
S'agit-il ici de l'arbre aux quarante écus... ?
Un séquoia géant
au tronc imposant
et dont les branches tombent jusque par terre...
Au milieu du parc, un château appartenant à la famille Menier, vous savez : les chocolats...
Le château a récemment été réhabilité par le frac (Fonds Régional d’Art Contemporain d’Île-de-France) et c'est donc sous cet aspect que nous le découvrons.
Près du Château, l'Orangerie et les Communs
Bien accueillant ce kiosque pour pique-niquer !
Après nous être restaurées (pas de messieurs aujourd'hui dans le groupe...), une visite de la salle des trophées et des bains turcs par une petite guide très expérimentée.
C'est en 1890 que la famille Menier, alors propriétaire du domaine, fait aménager les bains turcs. Dans la salle des trophées qui les jouxtent et qui ont bénéficié du savoir-faire des ateliers Eiffel pour la charpente métallique, la chaudière révélée lors de la réhabilitation de cette salle, rend compte du système de chauffage de ces bains turcs.
On voit ici le four et le ballon d'eau chaude alimentant les bains turcs. Il y avait ensuite un système de canalisations qui conduisait la vapeur d'eau jusqu'à la salle voisine.
Le bassin a été recouvert d'une dalle de verre depuis qu'il n'est plus utilisé.
Si je me souviens bien, à l'étage c'étaient les vestiaires.
Quelle belle saison que l'automne !
Un érable du Japon si je ne me trompe.
Le groupe s'attarde devant un Platane commun (pas si commun que ça, je trouve...).
On se sent parfois tout petit devant la nature..., n'est-ce pas Francine ?
Francine fait rire son monde apparemment ! (j'ai oublié à propos de quoi)
Un petit tour de pièce d'eau...
Sympa les jachères !
Une oeuvre d'art, ça ? Pouah !
Un dernier regard sur le Château
Merci Jacqueline pour cette jolie balade.
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Par Tolbiac204 le 15 Octobre 2015 à 23:43
Moins de soleil que la dernière fois pour cette randonnée-culture à Saint-Germain-en-Laye. Un froid inhabituel pour la saison a en effet envahi la France depuis quelques jours... mais, en bons randonneurs que nous sommes, nous avons prévu l'habillement adéquate : polaires, anoraks fourrés, bonnets ou capuches, écharpes, gants et pantalons longs sont de mise aujourd'hui.
Autour de la table d'orientation
La vue sur Paris est dégagée depuis la terrasse.
Voici le Pavillon Henri IV : c'est là qu'est né Louis XIV.
Le lieu fût ultérieurement transformé en Hôtel Restaurant de luxe. C'est ici qu'Alexandre Dumas écrivit dans les années 1840 "Les trois mousquetaires" et "Le Comte de Monte Cristo".
Pas désagréable la vue depuis la terrasse du restaurant... par beau temps !
Après avoir longé sur ses presque 2 kilomètres la terrasse du château, nous voici dans la forêt.
Tiens... des amanites tue-mouche !
Aussi belle que toxique ! (elle est hallucinogène...)
Une petite halte au bord de ce point d'eau pour pique-niquer
et nous voilà repartis sous la guidance de Jacqueline et d'Yvonne.
Mais non... nous n'étions pas perdus !
Juste un peu égarés : la preuve, nous voici revenus au château.
Un peu à l'écart du centre ville, le Musée Maurice Denis
Voici la chapelle
et les sculptures d'Antoine Bourdelle dans le jardin.
Celle-ci est guerrière...
et ici le centaure est mourant (d'autant plus que je lui ai coupé la tête !)
Nous commençons notre visite par celle de la Chapelle que Maurice Denis à décorée de 1915 à 1922. Elle fait partie de l'ancien hôpital général Royal fondé par Madame de Montespan.
Dès 1915, l'artiste entreprend la réalisation du chemin de Croix .
Ce n'est qu'à partir de 1919 qu'il commence la série des Béatitudes, grandes figures peintes en camaïeu bleu, qui forment avec le plafond, réalisé ultérieurement, la partie haute du décor mural.
La réalisation des vitraux est due à Marcel Poncet qui a travaillé d'après les cartons de Maurice Denis.
Le peintre s'est représenté dans cette nativité à droite, avec la barbiche. On y voit également sa première épouse, Marthe, la seconde, Lisbeth, et ses enfants...
Puis, nous continuons par la visite du musée à proprement parler.
Ce tableau de Maurice Denis intitulé "L'échelle dans le feuillage" me rappelle Mucha. C'est vrai qu'il préfigure l'Art nouveau.
Régates à Perros-Guirec vues de la jetée ouest (Maurice Denis - 1897)
Le caractère Nabi de l'oeuvre se manifeste dans le cadrage en vue plongeante inspiré des estampes japonaises, le graphisme décoratif des vagues en arabesques, la simplification des formes colorées. Excluant la représentation réaliste, l'artiste suggère plus qu'il ne décrit.
Madame Ranson au chat (Maurice Denis - vers 1892)
France Ranson est la femme du peintre nabi Paul Ranson, qui accueillait régulièrement ses amis dans son atelier parisien, boulevard du Montparnasse. Pour ce portrait de la maîtresse de maison, Maurice Denis fait de nombreux emprunts à l’art japonais : un format vertical étroit, l’absence de modelé qui laisse place à un traitement graphique de la ligne, ou encore les motifs ondoyants qui vont de la robe au papier peint et jusqu’au pelage du chat. La « déformation subjective » permet à l’artiste d’allonger la jupe de la jeune femme et de lui faire un tout petit pied. Avec les arabesques raffinées qui parcourent la composition, ces choix suggèrent l’élégance de la silhouette et donnent à l’œuvre un caractère très décoratif.
Avila derrière les remparts (Maurice Denis - 1905)
Un souvenir de son unique voyage en Espagne
La peinture mystique d'un Nabi
Cet ensemble de sept toiles de Maurice Denis représente la légende de Saint-Hubert. Il a été commandé en 1895 à l'artiste par le Baron Denys Cochin, savant et homme politique, comme décor à son bureau.
Le panneau central représente la vision du Saint : la croix du Christ lui apparaît entre les bois d'un cerf lors d'une chasse.
Le Sacré-Cœur (Maurice Denis - 1930)
Ce tableau m'a beaucoup touchée...
Le mystère catholique (Maurice Denis - 1889)
Il s'agit de la vision du peintre pour l'Annonciation : le prêtre prend ici la place de l'Ange Gabriel...
Les portraits
La famille était quelque chose d’important pour Maurice Denis, rappelle Laurence Rimaux, la chargée d'action culturelle au Musée. Il faut se souvenir qu’il était catholique, attaché à ses valeurs… et père de neuf enfants !"
Triple portrait de Marthe fiancée (1892)
Le tableau fait partie de la série de portraits multiples où il exprime en une oeuvre divers aspects d'une personne "unique".
Portrait des grands-parents Denis (1899)
L'enfant sur la plage (il s'agit du fils de Maurice Denis)
Le dessert dans le jardin (1897)
Autoportrait devant le Prieuré
Après la mort de son épouse Marthe en 1919, Maurice Denis se retrouve seul avec de jeunes enfants et dans un grand désarroi matériel et moral. Lorsque deux ans plus tard il rencontre Élisabeth Graterolle, il est d’abord frappé par sa ressemblance avec la défunte, puis touché par sa bonne humeur, son intelligence et sa voix de cantatrice. Il pense qu’une « telle personne dans une famille désemparée, mettrait de l’ordre, de la sérénité, de la joie » et se dit que Marthe l’aurait approuvé. Le mariage est décidé après que le peintre a présenté la jeune femme à ses enfants et s’est assuré de leur accord.
C’est cette « histoire » qui est racontée dans l’autoportrait de l’artiste peignant dans le jardin devant sa maison. Les petits garçons jouent, les grandes filles bavardent et sur la terrasse, Marthe, aussi réelle et présente que les autres, accueille Élisabeth et lui ouvre les bras.
Le Musée renferme aussi d'autres œuvres des Nabis, tels que Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Ker Xavier Roussel, Paul Ranson... mais je me suis concentrée sur l'oeuvre de Maurice Denis cette fois-ci, à part ce portrait de Marthe Denis par Théo Van Rysselgerghe qui date de 1907.
En parcourant le musée, on découvre ça et là des vitraux. Tous ne sont pas de Maurice Denis mais ils sont tous magnifiques.
Jeanne d'Arc (Maurice Denis)
Triptyque de la vie animale - Albert Besnard (1895)
Nénuphars aux feuilles bleues - Jacques Grüber
Merci Jacqueline de nous avoir fait voir (ou revoir) ce joli musée.
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