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Par Tolbiac204 le 6 Octobre 2017 à 23:00
Ce matin, nous avons rendez-vous à Wassy, à une vingtaine de kilomètres de chez nous, avec un habitant de la commune qui sera notre guide pour la visite du Musée du Protestantisme de la ville.
Le rendez-vous est donné devant L'Hôtel de ville qui possède un curieux cadran solaire (il ne donne l'heure qu'à midi, la mairie étant mal orientée...) jouxtant une inscription latine : ULTIMA LATET que l'on peut traduite par "La dernière heure est cachée"...
L'église du village, Notre-Dame, se trouve juste à côté : nous en profitons pour la visiter.
Elle date de la fin du XIIème siècle et a un petit air d'église fortifiée.
Au-dessus du portail roman, une Vierge à l'enfant
A l'intérieur, l'église est très claire. Elle possède des piliers en haut desquels on peut voir de jolis chapiteaux sculptés.
L'orgue de tribune date de la fin du XVIIème siècle. Plusieurs facteurs d'orgues s'y sont succédés comme un certain Gavot...
Comme l'église a été agrandie au cours des siècles depuis le choeur jusqu'au portail, ceux-ci sont de plus en plus ouvragés.
Une jolie lumière...
Mais revenons à l'ordre du jour : nous voici sur le perron de la maison que Camille et Paul Claudel habitèrent avec leurs parents pendant deux ans... Camille y réalisa d'ailleurs sa première oeuvre, un buste de Bismarck.
Notre guide nous y parle du massacre de Wassy.
L'édit de janvier
Le 17 janvier 1562 est promulgué, à l’issue d’un conseil du roi élargi, l’Édit de janvier. Il est un signe de tolérance de la part du roi Charles IX(par l'intermédiaire de Catherine de Médicis, Régente), mais limité et provisoire (dans l’attente d’une décision du concile de Trente). L’édit accorde aux protestants le droit de s’assembler publiquement pour célébrer leur culte dans les faubourgs des villes et à la campagne.
Les protestants acquièrent ainsi une existence légale, quoique temporaire, ce qui n’est pas négligeable.
Mais le duc François de Guise, et nombre de catholiques, sont totalement opposés à la mise en application de cet édit.
Le massacre de Wassy
À Wassy, ville champenoise, un culte réformé est célébré le 1er mars dans une « grange » qui se trouve vraisemblablement à l’intérieur des remparts donc en contravention avec l’édit de janvier. Le duc de Guise passe, avec une escorte, dans la ville qui fait partie de ses terres. D’altercations en violence (le duc de Guise est atteint par une pierre), la dispute dégénère en massacre.
L’attaque de la « grange » fait une cinquantaine de morts, dont des femmes et des enfants, et plus de 150 blessés chez les protestants.
Les protestants parlent de préméditation et voient dans ce massacre le début des guerres de religion. Pour les catholiques, c’est l’attaque d’Orléans par le prince Louis de Condé, le 2 avril 1562, qui en marque le point de départ.
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Derrière cette grille, les anciennes murailles de la ville
C'est à l'intérieur de ces portes que se trouvait la grange où eut lieu la réunion.
La direction de l'Hôpital, toujours situé hors les murs pour des raisons sanitaires..., confirme la présence de la grange intra-muros.
Nous voici à l'emplacement de la grange où eut lieu le massacre.
Une plaque commémorative y est apposée.
Une gravure du XVIème siècle rend compte du massacre.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Gravure de Franz Hogenberg (fin du XVIème siècle)
L'entrée du Musée
Le musée a été réalisé au sein du temple construit en 1888. Dans l'unique grande salle, des panneaux retracent l'histoire du protestantisme, en mettant l'accent sur l'intolérance religieuse et les guerres de religion. En outre, des Bibles anciennes, des ouvrages, des gravures, des médailles et divers objets sont présentés dans des vitrines.
Le travail de la balustrade rappelle que des ouvriers alsaciens sont venus grossir les rangs des protestants de la ville : ils y ont laissé leur empreinte...
Nous continuons notre matinée culturelle par la visite de l'Abbaye Saint-Pierre Saint-Paul de Montier-en-Der située à une quinzaine de kilomètres seulement.
Nous sommes visiblement toujours sur le chemin de Compostelle, comme en témoigne cette coquille située sur le parvis de l'église.
Avec plus de recul, je tombais dans la fontaine !
C'est le chevet, plus que la façade qui a retenu mon attention.
A l'intérieur, on en a plein les mirettes...
Quelle élégance dans ce triforium !
Que fait cette tête de bœuf juste sous les vitraux... ?
Le soleil donnant, crée de belles lumières au travers des vitraux modernes.
Après cette belle visite, une petite randonnée dont je n'ai pas de photos et pour cause : la pluie s'est invitée à la balade rendant la marche difficile dans les chemins de terre dévastés par des ornières...
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Heureusement, le soir nous nous réchaufferons autour d'une bonne table au restaurant du camping où nous avons, ma foi, fort correctement dîné tous les soirs.
Une réussite, Jacqueline que cette échappée belle !
Je mettrai le dernier post en ligne plus tard car il concerne la visite du nouveau Musée Camille Claude à Nogent-sur-Seine et cela demande du travail...
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Par Tolbiac204 le 5 Octobre 2017 à 23:00
Pour ce quatrième jour de notre randonnée, le soleil s'est levé du bon pied ce matin : nous voici partis, au départ de Sainte-Marie-du-lac pour une balade dans la presqu'île intitulée "Cornée du Der", voisine de la presqu'île de Nemours.
La presqu'île de la Cornée du Der
On se croirait au bord de la mer...
Le lac est presque vide à cette époque : il n'y reste que la "tranche morte" nécessaire à la survie des poissons. Il est à nouveau rempli entre le mois de novembre et le mois de juin pour éviter les inondations de la région parisienne.
Sortie de sentier pour aller voir le lac
Oh surprise ! de belles amanites tue-mouches
Dommage... On n'aura pas d'omelette ce soir !
Pas faciles d'accès, les abords de la plage...
Allez... Encore un petit effort.
Du bois flotté, en veux-tu en voilà !
Vous avais-je précisé que nous étions en Champagne humide ?
L'argile n'absorbe par les eaux de pluie...
Fort heureusement, après un pique-nique bien confortable une fois de plus, nous arrivons au Musée du Pays du Der alors que le soleil s'est caché.
Nous retrouvons là notre guide pour une visite de deux bonnes heures non comptées.
La visite commence par celle de l'église Saint-Jean-Baptiste de Nuisement-aux-bois construite en pans de bois et torchis aux XVI-XVIIème siècles : Nuisement, l'un des trois villages engloutis lors de la création du Lac du Der.
L'église a été remontée pièce par pièce en 1971 dans le cadre de la création de ce village-musée. Le financement vint de la Préfecture de Paris et du Conseil Général de la Marne (pour un montant total à l'époque de 200 000 francs).
Bien en prit à l'Administration française qui évita ainsi à un musée américain de l'acquérir !
Notre guide a, pour l'occasion, revêtu son costume de paysan champenois : blouse bleue, foulard de cou, chapeau en feutre et sabots...
Les vitraux n'ont pas été conservés dans la nouvelle église mais un jeu de lumières astucieux en donne l'illusion...
Nous continuons la visite guidée par celle du pigeonnier (photo Cédric Le Roy : chouette, n'est-ce pas ?)
Il est construit en pans de bois et en bardeaux et possède deux étages : on parle dans ce cas d'un pigeonnier bi-fonctionnel.
En haut, le logement des pigeons et, au rez-de-chaussée, un four à pain qui a été reconstitué.
La maison du forgeron, en face, a elle aussi été remontée en 1973. Je la trouve bien jolie avec son auvent ainsi décoré de potées de géraniums.
L'ancêtre du camping-car, nous annonce notre guide qui ne manque pas d'humour !
Il s'agit d'une roulotte de berger à quatre roues ayant appartenu à Daniel Grimperet, agriculteur à Banogne. Elle permet la station debout, comporte un lit, une tablette et un siège : le luxe quoi !
Le berger tient ici sa houlette (emmanchée sur un morceau de bois) dans la main.
Notre guide nous fait alors une démonstration fort amusante des usages divers et variés de la houlette.
La houlette sert à ramener les bêtes qui s'écartent du troupeau, le berger peut jeter des pierres vers celles-ci pour, qu'apeurées, elles reviennent vers le troupeau. Elle peut aussi servir, sans avoir à se baisser, à arracher une motte de terre ou un chardon, à se saisir d'un animal par la patte arrière pour lui administrer des soins. Elle sert aussi de bâton au pâtre et le soulage de la station debout par appui du corps en avant, comme un trépied.
On comprend mieux ainsi l'expression : être sous la houlette de quelqu'un...
Il nous parle aussi, devant cette reconstitution d'une caserne de pompiers, de l'esprit d'équipe qui animait les gens autrefois quand il s'agissait d'éteindre le feu dans une maison : chacun amenait sa "pierre à l'édifice" ou plutôt son seau d'eau... aux pompiers chargés d'actionner la pompe.
Voici la couturière dans sont intérieur d'époque
et la dentellière (je n'ai pas trop vu la différence entre les deux...)
Notre guide nous emmène ensuite à l'intérieur où se trouve une maquette représentant différentes maisons du village englouti (dont celle du maquettiste).
Tous les corps de métiers sont représentés autour de la maquette avec un grand souci d'authenticité, comme : le cordonnier,
les lavandières,
le bouilleur de cru
les bûcherons, si utiles dans ce pays où l'habitat en dépend...
et bien d'autres encore...
Il nous parle ensuite de l'importance de la mare dans le maintien de la biodiversité, nous expliquant qu'à une époque on les avait toutes asséchées ou comblées à tort (50% des mares ont disparu depuis 1950).
Puis, il nous emmène faire un tour dans le jardin où sont cultivées de nombreuses plantes : il nous en explique les vertus diverses et variées mais... je n'ai rien retenu !
Retour en intérieur devant cette reconstitution d'un laboratoire
Ici, le pharmacien Leroux devant ses éprouvettes
Mais pourquoi mettre à l'honneur ce pharmacien, inconnu - avouez-le - de tous... ?
En 1877, Pierre Joseph Leroux (1795-1870) pharmacien à Vitry Le François, fait une observation pour le moins anachronique : alors que les vaches des fermiers alentours présentent de fortes fièvres, celles des gitans installés non loin de là y résistent. Se rendant sur place, il constate que les tiges de saule utilisées par ceux-ci pour fabriquer des paniers ont été mises à tremper dans l'abreuvoir des vaches...
L'écorce de saule contient donc une substance possédant des propriétés fébrifuges : c'est ainsi qu'il isole le salicylate de soude ou salicine. Par la suite, il publia dans les "Annales de Chimie et de Pharmacie" la synthèse de l'anydride "acéto-salicilyque" sans se douter qu'il s'agissait de l'acide acétyl-salicylique et que cette substance deviendrait le médicament le plus populaire et le plus utilisé du XXème siècle : l'aspirine.
C'est Félix Hoffmann, un allemand, qui continuera la recherche : il sera à l'origine de la synthèse de l'acide acétyl-salicylique stable, autrement dit l'aspirine que les Usines du Rhône commercialiseront en France.
Nous continuons la visite en passant par la classe...,
le bureau de Poste,
et la terminons avec cette reconstitution de la Mairie.
Un musée intéressant mais surtout une visite guidée épatante !
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Par Tolbiac204 le 4 Octobre 2017 à 23:00
Nous allons aujourd'hui nous balader dans la presqu'île de Nemours en espérant y voir beaucoup d'oiseaux. Nous apprendrons plus tard que seules une centaine de grues ont élu domicile à ce jour sur le lac parmi les 90 000 potentielles à la mi-novembre...
Jacqueline a habilement récupéré auprès de l'Office de Tourisme lors du repérage des prospectus donnant des idées de circuit : voici le trajet que nous allons faire aujourd'hui.
Le départ se fait depuis Sainte-Livière, un petit village situé au nord du lac.
Non non : nous n'allons pas au cimetière : le chemin semble partir par-là...
Trois petits tours et puis... s'en vont !
Avouez que faire le tour de ce joli jardin n'était pas désagréable.
Voici l'entrée officielle
La balade commence le long du canal de restitution.
Petite explication
Il existe le canal d'amenée qui, comme son nom l'indique, amène les eaux de la Marne et de la Seine jusqu'au lac du Der - pour désengorger les fleuves en période de crue - et le canal de restitution qui lui sert, toujours comme son nom l'indique, à remplir la Seine et la Marne avec les eaux du lac quant la sécheresse est trop grande.
Contente de ma photo...
Le canal est le paradis des pêcheurs : ceux-ci nous ont confirmé qu'ils remettaient les poissons à l'eau. Nous avons appris que, de toutes façons, il n'y avait pas de pêche professionnelle dans le lac, les restaurateurs ne servant pas de poisson à table...
Arrivés au bout de la presqu'île : le port de plaisance est déserté par les bateaux que leurs propriétaires ont mis en cale sèche pour l'hiver.
Annie P. a eu la chance de pouvoir photographier sur ces lieux des cigognes noires.
Un peu plus loin...
Pour ma part, j'ai juste pu "chopper" des cormorans...
Pique-nique au bord du lac, dans des conditions confortables comme vous pouvez le constater.
On regarde à nouveau la carte : par où va-t-on rentrer au bercail... ?
Une aigrette qui s'envole
Changement de paysage : nous rentrons dans la forêt du Der...
Au moins, celles-là ne s'envolent pas à notre passage !
Elles ont même l'air de prendre du plaisir à nous voir passer : c'est comme si elles avaient la télé en quelque sorte !
On nous annonçait une peupleraie : la voici, et elle est bien belle.
Ce sont des grues ! (Photos Annie P.)
Retour par le canal de restitution
La Blaise à Sainte-Livière avec le lavoir au fond
Je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager ce petit film sur les oiseaux du Lac du Der. Il a été mis en ligne par Antoine Cubaixo.
Tous les bungalows font tripot en fin d'après-midi : on peut y jouer, au choix, au scrabble, au tarot, au Rami ou au Rumicube.
Une partie de Rumicube entre Marie-Cécile, Françoise T., Annie P. et Maryannick
A demain pour une autre balade
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Par Tolbiac204 le 3 Octobre 2017 à 23:00
Nous sommes depuis hier soir installés comme des coqs en pâte au Camping "Les Sources du Lac" situé près d'Eclaron à l'est du lac et voici la région que nous allons visiter, soit à pied pour la randonnée, soit en voiture pour le côté culture (que Jacqueline propose régulièrement lors de ses randonnées du jeudi).
Et moi la culture, j'adore !
L'entrée du camping
Vous me direz : "On ne peut pas la louper." Eh bien... il nous a tout de même fallu bien du courage pour y parvenir (merci aux conducteurs), des travaux entraînant la fermeture de nombreuses routes...
Nos voisins : une photo intéressante d'Annie P.
La terrasse du restaurant donne sur la piscine.
Différents types d'habitat sont proposés aux touristes.
Des tentes qui ont l'air bien confortables mais... ce ne sont que des tentes !
Des roulottes pour ceux qui ont envie d'exotisme
Et des bungalows comme celui-ci dans lequel nous avons posé nos sacs pour la semaine.
Celui de Jacqueline donne sur le lac.
Je partage le bungalow avec Annie,
et Maryannick
Voici un modèle de petite chambre (la mienne et celle d'Annie) - celle qu'on réserve en général aux enfants - la chambre parentale (occupée par Maryannick) étant, elle, pourvue d'un lit de 160 cm - mais il n'y a guère plus d'espace dedans !
Par contre, il y a deux salles de bains et deux WC, ce qui est cool.
Un petit tour près du lac avant d'aller dîner
Maryannick a déjà repéré des oiseaux.
Ce ne sont que des mouettes au final mais elles sont en nombre...
Avant de partir dîner, Jacqueline regarde la carte avec Paul,
tandis qu'Annie consulte le dépliant sur le Lac.
Nous voici donc dans le Pays du Der pour une petite semaine : le prospectus met en avant les sports nautiques, les oiseaux et les églises à pans de bois. Vue la saison, nous ne nous intéresserons qu'aux deux derniers sujets !
Mais c'est quoi au juste le Pays du Der ?
Le mot "der" vient du celte "dervos" qui signifie "chêne". Cette région d'eau et d'argile située à l'est de la Champagne était en effet autrefois une plaine marécageuse couverte d'une immense forêt où dominait le chêne. Elle porte d'ailleurs encore de nos jours le nom de Champagne humide. Nous en ferons les frais le dernier jour...
La forêt du Der fut partiellement défrichée par un moine aquitain nommé Berchaire, qui fonda vers 673 le monastère de Montier-en-Der, et dont les moines asséchèrent les marécages. Pour la petite histoire, il fût victime en 696, pendant sa sieste, d'un coup de poignard qui lui sera fatal (donné par son filleul envers lequel il avait été trop sévère...) : on raconte qu'il était un peu trop excessif au niveau religieux...
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La forêt a été amputée de 529 hectares en 1929 puis de 715 hectares en 1974 pour permettre la création du Lac du Der-Chantecoq (qui occupe 4800 hectares) désormais appelé Lac du Der en Champagne afin de mieux le situer en France.
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Mardi matin : Jacqueline a déterminé notre programme du jour. Nous allons randonner autour des étangs situés à l'ouest du lac et nous visiterons deux églises à pans de bois pour le côté tourisme, celle de Châtillon-sur-Broué et celle d'Outines.
Arrivée à l'Observatoire de Chantecoq
A l'intérieur, des panneaux explicatifs
On y voit (mieux qu'en vrai !) les oiseaux qui peuplent le lac.
Cliquez sur la photo pour l'agrandir.
On apprend ainsi que l'on peut voir sur le lac : grèbes huppés, grands cormorans, hérons cendrés, cygnes de Bewick, oies cendrées, canards colvert, buses variables, pygargues à queue blanche, faucons pélerin, poules d'eau, foulques macroule, grues cendrées, vanneaux huppés, courlis cendrés, bécassines des marais, mouettes rieuses, sternes pierregarin, bergeronnettes grises, rousserolles turdoïdes ou encore bruants des roseaux...
Car pour voir les oiseaux, il faut s'armer de bonnes
N'est-ce pas Annie ?
Une aigrette par Annie justement, qui m'a gentiment passé quelques photos
Une grande aigrette je crois...
Un héron timide : il me tourne le dos, le mal élevé !
Il reste que le lac et la lumière donnent parfois de belles photos...
Jacqueline est des nôtres et le soleil nous gratifie maintenant de ses rayons.
C'est le départ de la rando : direction les étangs d'Outines à gauche sur la carte
Encore une aigrette à droite des vaches... ? Il faudra demander aux spécialistes !
Paul, lui, a repéré de magnifiques cèpes dans le sous-bois.
Nous les mangerons le soir au restaurant du camping.
Cliquez pour lire...
Le GR suit le chemin de Compostelle.
Nous voici à nouveau proches d'un observatoire : le long couloir qui y mène est protégé par des paillis pour permettre aux observateurs d'arriver tout au bord de l'étang sans être repérés.
Des visiteurs indélicats y ont percé de petits trous... qui donnent des photos intéressantes.
A l'intérieur de l'observatoire
Un héron semble-t-il
Nous terminons la balade en longeant la digue (réservée aux piétons et aux cyclistes) qui encercle le lac.
L'air est pur et la lumière super jolie !
Nous voici arrivés à Châtillon-sur-Broué où, naturellement, l'habitat est en pans de bois.
Voici toutes les églises à pans de bois répertoriées dans la région
L'église Notre-Dame date du début du XVIème siècle, excepté le clocher qui a été reconstruit en 1822. Elle est la seule à présenter un porche entièrement fermé dont l'éclairage n'est assuré que par les deux ouvertures des côtés décorées de balustres sculptées.
J'en ai fait le tour, admirant les pans de bois qui forment des croix de Saint-André (croix en forme de X qui aurait été utilisée pour supplicier Saint-André).
L'église possède une très large nef,
et un tableau très original derrière le maître-autel, représentant les instruments de la Passion.
Partons maintenant pour Outines où se trouve une autre église à pans de bois, Saint-Nicolas. On est frappés en arrivant dans le village par l'alignement des maisons y faisant face.
Nous avons appris plus tard (en visitant le musée du Pays du Der en visite guidée) qu'autrefois elles n'étaient pas si serrées : toutes les deux maisons, il y avait un vide qui permettait au feu de ne pas se propager trop loin...
Astucieux !
La façade de l'église, à l'ouest, est couverte de tuiles de bois pour la protéger des intempéries.
L'église prend modèle sur les grandes halles de la région.
Sur le fronton, une rosace qui, de l'intérieur, donne un joli éclairage à l'église.
Photo Blog "De moi à vous" de Brigitte Rebollar
On peut y voir un joli Christ du XIVème siècle appuyé contre l'un des solide piliers de la nef,
une statue de Saint-Gond du XVIème siècle
Ayant vécu au VIIème siècle dans les marais qui ont pris son nom, il était invoqué à l'époque contre la peste et le pêché. Tiens-t-il des roseaux dans la main droite... ? Je n'ai rien trouvé sur le sujet.
et naturellement une statue de Saint-Nicolas, patron de l'église
Les anciennes portes de l'église (avant 1860) en "nœud de serviette"
Sur les murs de la maison qui fait face à l'église, un triangle de cuivre indique que nous sommes encore sur la route de Compostelle...
Un vrai pèlerinage, Jacqueline !
C'est tout pour aujourd'hui...
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Par Tolbiac204 le 2 Octobre 2017 à 23:00
Lundi 2 octobre 2017 : nous sommes 13 à partir en randonnée pour la semaine.
Hélas, Francine et Marie-France ont dû déclarer forfait...Direction Troyes dans un premier temps pour une visite de la ville avant notre installation au Camping "Les Sources du Lac" à Eclaron.
Le but de cette petite escapade ?
Arpenter les chemins de la Champagne humide du côté du Lac du Der en bonne compagnie : une idée de Paul, retenue et organisée par notre sympathique guide, Jacqueline Letourneur.
Deux photographes, deux photos : le compte y est.
Le rendez-vous a lieu au coin de la rue de la Soeur Rosalie et de la Place d'Italie où une "pelle Starck" rappelle le passé de la religieuse.
Jeanne Marie Rendu, dite sœur Rosalie, est l'une des grandes figures charitables et courageuses du Paris populaire. Fille de la Charité, elle se met à 21 ans au service des pauvres du quartier de la rue Mouffetard où elle restera 54 ans (elle ouvre un dispensaire, une pharmacie, une école, un orphelinat, une crèche, un patronage pour les jeunes ouvrières, une maison pour les vieillards sans ressources…). En 1852, Napoléon III la nomme Chevalier de la Légion d'Honneur. Décédée en 1856 , elle est inhumée au cimetière Montparnasse.
Elle a été béatifiée par le Pape Jean-Paul II en 2003.
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Mais revenons à notre voyage...
Trois voitures, trois conducteurs : Jacqueline avec à son bord Annette, Jacqueline L. et Anne, Paul avec Mary-Hélène, Michèle et Françoise. Pour ma part, je voyage avec Annie P. en compagnie d'Annie B., de Marie-Cécile et de Maryannick.
Après deux heures de route environ, nous voici arrivés dans la capitale de la Champagne, Troyes, surnommée le "Bouchon de Champagne" à cause de la forme de son centre historique.
Garés sur le parking de la gare, nous prenons la direction du "corps" du bouchon (par opposition à la "tête"). C'est cette partie de la ville que nous allons visiter, laissant pour un autre séjour la visite de la Cathédrale...
La rue des chats, située entre la rue Charbonnet et la rue Champeaux, est pavée et comporte en son centre une rigole destinée à l'écoulement des eaux. Le ton est donné : nous voici dans une ville qui a gardé son passé moyenâgeux.
La ruelle tire son nom du fait qu'elle est si étroite à certains endroits que les chats peuvent sauter d'une toiture à l'autre ! Les maisons à pans de bois - datant du Moyen-Age - qui la bordent ont été superbement restaurées.
Derrière cette façade, un joli petit jardin
Certaines maisons possèdent des poutres décorées en "about".
Naturellement, il y en a une avec un chat !
On peut aussi voir sur certaines maisons des tuiles de bois très décoratives : il s'agit d'essentes, de bardeaux ou de tavaillons (tavillons parfois) selon la forme que prennent ces planchettes de bois destinées à protéger les façades de la pluie en Champagne humide.
On voit très bien ici les encorbellements qui permettaient aux propriétaires de gagner sur la surface au sol (un avantage pour la fiscalité). Par contre, en passant sous la voûte, il fait bien sombre : en son temps, l'endroit ne devait pas être très sûr...
Au sortir de la rue des chats, au 26 de la rue Champeaux, l'Hôtel Juvenal des Ursins possède une belle façade Renaissance. Il a appartenu depuis le début du XVème siècle à une grande famille de drapiers et de magistrats.
L’hôtel, originellement construit en pans de bois, est reconstruit en pierres blanches après le grand incendie de 1524. La façade aux grandes fenêtres à meneaux moulurés s’orne d’un bel oriel de style gothique à trois faces, surmonté d’une tourelle finement sculptée à jour (restaurée au XVIIe s.). Le toit comporte une grande lucarne gothique du XVe s. provenant d’un édifice antérieur.
Ce vitrail intérieur du XVIème siècle - que nous n'avons pas vu - représente les donateurs.
Dans la cour de l'Hôtel, une très jolie fresque : on la croirait antique...
Que nenni !
Son histoire commence en 1999 : au cours d'une rencontre scolaire au Centre de Culture Européenne de Saint-Jean d’Angély, une classe de 2nde du Lycée "Chrestien de Troyes" et des lycéens allemands et italiens font la connaissance de l'artiste fresquiste Jean-Jacques Jolinon. Il va les initier à l'art de la fresque et leur donner le désir d'en réaliser. Un premier projet aboutira en 2000 à la réalisation en public de cette fresque par cette classe sous la conduite de Jean-Jacques Jolinon.
La fresque illustre la dynastie de la famille Jouvenel : Jean Jouvenel, né à Troyes en 1360, avocat général au Parlement de Paris, devint Prévost des Marchands à Paris... On lui doit la libre navigation de la Marne et de la Seine, alors entravée par de nombreux moulins appartenant à des seigneurs. On lui doit également le pavement de la montagne Sainte-Geneviève alors recouverte d'immondices deux fois séculaires laissant échapper dans les automnes pluvieux des exhalations pestilentielles.
La prochaine fois que vous foulerez le sol de la dite montagne, vous penserez à lui !
Au 16 de la rue Champeaux, une maison à pans de bois dont la tourelle est très élégamment "essentée".
Des maisons à pans de bois, en veux-tu en voilà !
Ici au 12 de la place Alexandre Israël
Juste à côté, l'Hôtel de Ville qui date du XVIIème siècle
Pour le construire, Louis XIII autorise pour ce faire l’affectation d’une part minime des recettes des taxes sur le vin et le sel.
La statue de Minerve casquée a remplacé celle de Louis XIV foulant au pied l'hydre de l'hérésie d'un sculpteur local, François Mignot, détruite à la Révolution.
La statue surmonte la devise révolutionnaire : Unité Indivisibilité de la République - Liberté, Egalité, Fraternité, ou la Mort. C'est l'une des rares mairies à l'avoir conservé dans cette forme initiale.
Nous continuons par la rue Urbain IV où des immeubles modernes ont été habilement intégrés à l'architecture de la ville.
Au fond, on aperçoit l'église Saint-Jean-au-marché.
Une élégante sculpture : elle est de Joseph-Marius Ramus et s'intitule
L'Idylle ou la Pêche (1872)
La rue Emile Zola est une artère très commerçante du centre-ville. Entre le XIIIème et le XVème siècles, les villes jouent un rôle économique important. Un type de maison particulier s'y développe : les maisons de marchands. Hautes et étroites, serrées les unes contre les autres, ces maisons ont une boutique au rez-de-chaussée, des logements en étages et des caves sur un ou plusieurs niveaux.
Les antiques boutiques des marchands ont été remplacées par des magasins de mode...
Coincée au rez-de-chaussée de ces deux maisons, une jolie porte en bois sculpté
Toujours rue Emile Zola, c'est Bouygues qui a élu domicile dans cette maison. J'ai coupé le bas de la maison avec l'enseigne qui n'était vraiment pas discrète...
Nous arrivons maintenant sur la place du marché au pain.
A l'origine, elle s'appelait place des Changes. Les grandes foires de Champagne amenaient de nombreux étrangers, d'où, la nécessité d'ouvrir des bureaux de change, généralement tenus par les juifs et les lombards. Il y a également dans la ville une rue nommée rue de la Montée aux Changes.
Au centre, un puits et sa margelle surmontée d’une ferronnerie du XVIII° siècle
C'est un lieu agréable bordé de petits restaurants.
Retour dans la rue Emile Zola avec cette façade de pierre, de métal et de verre du magasin H&M. Il s'agit d'un ancien grand magasin bâti en 1896 par Henri Schmit, architecte parisien, reconverti ensuite en cinéma. H&M l'a remis à jour en 2003.
Nonl loin de là, au coin de la rue de la Monnaie, une sculpture d'Adam et Eve
Dans le quartier de Vauluisant, au pied du "Bouchon de Champagne"...
Alliance de la brique et du bois...
Saint-Jacques peut-être... ?
Une jolie décoration pour cette porte cochère
Rue de la Trinité, la maison de l'Outil et de la Pensée Ouvrière dédiée à l'apprentissage.
La Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière (fondée par Paul Feller, prêtre-ouvrier) est abritée dans un des plus beaux bâtiments de la ville, l’hôtel Mauroy. Ravagé par l'incendie de 1524, le bâtiment fut reconstruit en 1556 par Jean Mauroy, riche marchand troyen. Il entreprend des travaux de transformation avant d’y fonder l’Hôpital et le Collège de la Trinité pour les orphelins (sur le modèle des enfants de la Trinité à Paris) afin de leur apprendre un métier. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui encore, la rue porte le nom de « rue de la Trinité ».
La façade est composée de pierres crayeuses et de briques disposées en damier champenois qui sont du plus bel effet.
Un musée, rassemblant une collection de plus de 10 000 outils des XVIIème au XIXème siècles ayant tous servi et un centre de ressources de 32 000 volumes, sont abrités entre ces murs.
La cour est très joliment décorée d'un jardin.
Des conférences et des expositions s'y tiennent régulièrement : autant de façons de faire connaître au public les métiers dits "manuels".
La galerie Renaissance
Rue du Général Saussier : un illustre inconnu pour moi mais qui s'est quand même présenté à la Présidence de la République en son temps (en 1887)...
Vous voyez la petit niche ? Il faut lever le nez !
De plus près... une jolie Vierge à l'enfant
Encore une maison à pans de bois avec des abouts de poutres sculptés
Est-ce son propriétaire qui s'est fait représenter ici... ?
Voici peut-être son animal de compagnie...
En tout cas, celui-là ressemble fort au Diable...
Une jolie encoignure de rues
Une curieuse maison aux façades couvertes d'essentes rue de la Montée des Changes
Retour sur la rue Emile Zola : on dirait bien que la maison de gauche est récente. Elle a été - avec plus ou moins de succès - intégrée à l'architecture de la maison à pans de bois voisine.
Au deuxième étage, une jolie petite fenêtre...
Là se termine notre visite du "Bouchon de Champagne".
Troyes, une très jolie ville que je ne connaissais pas. Il faudra que j'y retourne avec le soleil pour finir de la visiter. Sa Cathédrale est célèbre et elle possède de beaux musées...
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