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Magie au clair de lune
Il s'agit du titre que les canadiens du Québec ont donné au dernier film de Woody Allen "Magic in the moonlight". Nous sommes allés le voir hier en VO mais moi aussi je préfère la poésie du titre en français.
Difficile de ne pas plagier les auteurs des nombreuses critiques de cet excellent film : j'ai galéré à écrire un article tant soit peu original !
Les séances de spiritisme étaient très en vogue dans les années 20 mais le pouvoir des médiums était à l'époque mis à mal par les magiciens, tel Harry Houdini, prestidigitateur américain d'origine hongroise, qui avait pris ce nom de scène en hommage au grand magicien français Robert Houdin.
Houdini faisait disparaître sur scène un éléphant...
C'est par une scène semblable que Woody Allen commence son film.Ici, Colin Smith dans le rôle (très fugace) de Wei Lee Soo, magicien renomméStanley Crawford (alias Wei Lee Soo) incarne le personnage central du film : il est celui qui est chargé par son ami Howard, également magicien, de démasquer la supercherie d'une certaine Sophie Baker (Emma Stone à l'écran) qui campe une jeune fille issue d'un milieu modeste faisant tourner la tête d'un jeune homme de bonne famille ( et... riche de surcroît !) grâce à ses dons de médium.Woody Allen prête à son acteur des propos qu'il pourrait endosser :"Je suis un être de raison qui croit en un monde de raison ; toute autre voie mène à la folie".Le titre du film vient d'un passage où les deux héros vivent un moment très romantique : surpris par une pluie d'orage, ils se réfugient à l'intérieur d'un observatoire abandonné. Cela donne lieu à une très belle photo de Darius Khondji dont c'est la quatrième participation aux films de Woody Allen.Emma Stone et Colin Firth photographiés en contre-plongéeIci la caméra a été dirigée vers le ciel à l'image du regard des deux protagonistes...Le rôle de la tante de Stanley Crawford (joué par Eileen Atkins) est déterminant dans le film : en effet, loin de réduire celui-ci à un procès entre la magie et le spiritisme, Woody Allen va prêter à cette dernière la voix de la sagesse, avec des propos d'une mauvaise foi évidente.
La tante Vanessa entre son neveu et Howard, l'ami magicien (un petit air de Woody Allen, non ?)
C'est en effet toujours à célébrer l'amour que le cinéaste nous invite.
Un joli film servi par des photos mettant en valeur les paysages du sud de la France, de superbes costumes d'époque et du jazz en bande-son.
Que demander de plus ?
Tags : Magic in the moonlight, Woody Allen, Film
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Commentaires
Bravo !!
Merci !!