•  Je viens de finir de lire un livre que Christelle m'avait offert pour Noël dernier, Meurtre à la pomme d'or de Michèle Barrière. Tout comme les autres livres de cette autrice, il s'agit d'un roman policier qui se passe au Moyen-Age dans lequel il est beaucoup question de cuisine, une cuisine méditerranéenne cette fois-ci puisque le héros du roman, François Poquet, venu étudier la médecine à l'Université de Montpellier par devoir, songe plutôt à l'écriture d'un livre de cuisine, sa véritable passion.

    J'ai lu le livre de Michèle Barrière "Meurte à la pomme d'or".

    L'histoire se passe en 1556 : François loge chez Laurent Catalan, un apothicaire. A cette époque, médecins et apothicaires ne font pas bon ménage, les uns reprochant aux autres une concurrence déloyale et souvent leur incompétence. Lorsque plusieurs participants à la foire de Beaucaire meurent dans d’affreuses souffrances, cette rivalité sert de prétexte à accuser les apothicaires d’être des charlatans. Puis, la peur et la haine des juifs et des protestants s’en mêle et gagne la population : Catalan est emprisonné. Mais pour François, il est innocent. Il suspecte un marchand ambulant qui durant la foire de Beaucaire vendait un thériaque (composition pharmaceutique) venu des Amériques censé garantir santé et vigueur.

    François et son ami Félix Platter (futur grand médecin suisse ayant réellement existé) vont parcourir le sud de la France jusqu’à Bologne et Padoue en Italie afin de rencontrer les plus grands savants de l’époque pour identifier cette plante mortelle venue d’Amérique et dont le fruit est appelé "pomme d’or". Les deux amis vont ainsi rencontrer Michel de Nostre Dame (Nostradamus) célèbre apothicaire, Ulisse Aldrovandi, botaniste et médecin, Gabriel Fallope, anatomiste et médecin mondialement connu pour ses fameuses trompes et Bartolomeo Passarotti, peintre et graveur.

    Ce long périple, François va le mettre à profit pour approfondir ses connaissances gastronomiques et le lecteur va ainsi découvrir les origines de nombreux plats bien connus aujourd’hui. La recette de Michèle Barrière qui consiste à mêler suspense policier et histoire de la gastronomie est vraiment succulente !

    Félix Platter fait paraître en 1602 et 1604 sa Praxis medica où, pour la première fois, les maladies sont classées en fonction de leurs symptômes ; il est aussi un des premiers à attribuer les maladies mentales à des causes naturelles et non plus à la magie ou à la possession démonique.

    Portrait de Félix Platter par Hans Bock en 1584

    J'ai lu le livre de Michèle Barrière "Meurte à la pomme d'or".

    Cet homme à la jolie fraise, Ulisse Aldrovandi, m'a aussi particulièrement intéressé.

    J'ai lu le livre de Michèle Barrière "Meurte à la pomme d'or".

    Il est à l'origine d'un herbier (l'un des plus anciens existant aujourd'hui composé de 15 volumes reliés et de plus de 5000 échantillons) conservé à l'Université de Bologne, ville que j'ai visitée il y a quelques années avec mon amie Loredana et qui m'avait emballée. Pour relire mes notes sur ce voyage, cliquer ICI.

    J'ai donc cherché à en savoir plus et ai trouvé sur le net la possibilité de consulter cet herbier depuis son fauteuil.

    J'ai lu le livre de Michèle Barrière "Meurte à la pomme d'or".

    Pour consulter l'herbier d'Ulisse Aldrovandi à Bologne, cliquer ICI. Pour accéder aux images, il faut cliquer à gauche sur l'un des petits carrés correspondant aux plantes puis sur "image".

    J'ai lu le livre de Michèle Barrière "Meurte à la pomme d'or".

    Je trouve ça incroyable qu'on puisse au 21ème siècle consulter un herbier qui a été constitué dans les années 1600 !

    Ce livre m'a bien plu : merci Christelle !


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  • Un peu par hasard à la bibliothèque, j'ai choisi pour partir en vacances un livre d'Anne-Laure Bondoux que je viens de terminer : L'aube sera grandiose.

    Il était classé à la bibliothèque dans la catégorie "Nous aimons, vous aimez" et j'adhère parfaitement avec ce classement.

    Je viens de lire un très très beau livre. J'en sors toute émue...

    C'est l'histoire d'une femme, Titania, qui embarque sa fille Nine de presque seize ans - à contre gré car celle-ci devait se rendre à la fête de son lycée - pour un retour dans son passé, un passé qu'elle va lui raconter au cours d'une longue nuit sans sommeil dans un endroit - une cabane isolée au bord d'un lac - qu'elle, ses frères et leur mère, ont quitté de nombreuses années avant dans des circonstances très particulières. Titania n'a depuis jamais revu sa mère. Et ce soir, c'est justement celle-ci ainsi que ses deux frères jumeaux qu'elle a promis de présenter à sa fille qui ignore tout de ce passé plus que compliqué.

    Une épopée familiale très touchante, remplie de secrets et de révélations, qui tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page du livre.

    L'aube sera grandiose a reçu le prix Vendredi 2017 (le Goncourt de la littérature pour la jeunesse).


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  • Je viens tout juste de terminer un roman d'Eric Emmanuel Schmidt, "La femme au miroir". Une histoire amusante à son sujet : trouvé tout neuf dans une boîte à livres à Châtillon, il a fait un séjour en Dordogne où il a pris la pluie... J'ai mis un temps fou à le lire non pas parce qu'il ne me plaisait pas, au contraire. C'était juste tellement simple (très occupée par ailleurs) de le reprendre là où on l'avait laissé, sans perdre le fil !

    C'est un livre dans lequel trois femmes - vivant à des époques différentes - se refusent à vivre la vie que le siècle dans lequel elles évoluent devrait leur réserver. Le livre est construit sur la base de trois chapitres courts qui se suivent, chacun consacré à l'une de ces trois femmes, et ce n'est qu'à la fin qu'on comprend que ces dernières ont un point commun.

    Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale du début du siècle, Anny Lee à Los Angeles de nos jours. Trois destins, trois aventures singulières, trois femmes infiniment proches tant elles se ressemblent par leur sentiment de différence et leur volonté d'échapper à l'image d'elles-mêmes que leur tend le miroir de leur époque. Tout les éloigne de ce que la société, leur entourage, les hommes ont décidé à leur place. Anne la Flamande ressent des élans mystiques qui l'entraînent vers le béguinage. Hanna, une des premières patientes d'un disciple de Sigmund Freud, enfreint tous les codes familiaux et moraux de son temps. Anny, dont le talent annonce une fulgurante carrière d'actrice, pourrait se révolter contre le modèle hollywoodien. Egalement insoumises et rebelles, laquelle trouvera, et au prix de quels combats, sa vérité et sa liberté ? Or, de manière inattendue et par une suite de hasards objectifs ménagés par l'auteur avec une habileté extrême, ces femmes vont devenir, par delà le temps, les héroïnes d'un seul et même roman.

    C'est le premier livre de cet auteur que je lis - connaissant plutôt Eric Emmanuel Schmidt comme metteur en scène de théâtre - et ma foi, c'est une découverte intéressante.


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  • Je viens de terminer ce livre que m'a prêté la présidente de mon association. Par ces temps de Covid où les bibliothèques sont fermées parfois pendant longtemps, on se soutient !

    Crénom, Baudelaire de Jean Teulé : beaucoup de critiques... Moi : j'ai bien aimé

    Il s'agit d'une biographie romancée de la vie de Baudelaire, depuis ses cinq ans où il perd son père, jusqu'à son décès à 46 ans. Moi, je n'y connaissais rien à la poésie de Baudelaire alors je l'ai bien aimé.

    Il y a, paraît-il du pour et du contre...

    Voici la critique de Culture-Tops : c'est ICI.


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  • Prévoyant un confinement long, je suis allée il y a un bon mois à la bibliothèque où j'ai emprunté pas moins de 13 livres, tous très différents. Bon, j'ai été un peu optimiste sur mes capacités de lecture car j'ai aussi été pas mal prise par la refonte du site de Générations 13 mais tout de même, me voici à mon quatrième livre "Sale gosse" de Mathieu Palain, un livre qui m'a bien plu par son sujet - c'est pas tous les jours qu'on entre dans le milieu de la PJJ, entendez par là "Protection Judiciaire de la Jeunesse" - et son style (j'ai ainsi enrichi mon vocabulaire des mots "vénère (énervé), daronne (mère), bicrave (vendeur de drogue), feuj (juif), wesh (salut), un style dans lequel on entend des mots comme : j'sais ap, frère, fils, champion, chacal, meuf, rebeu, de ouf, genre, steuplaît, bouffon, iench, keufs, j'en passe et des meilleures...

    Ce qui ressort aussi de ce livre, c'est le travail d'équipe que font ces éducateurs, souvent payés au Smic, mais s'impliquant à fond dans leur travail : un métier pas facile mais sûrement très enrichissant sur le plan humain.

    Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l'abandonne. Il est placé dans une famille d'accueil aimante. A quinze ans, son monde, c'est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais  une colère gronde en lui. Wilfried ne sait pas d'où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose ; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ. Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C'est là qu'il rencontre Nina, éducatrice de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sorti ces ados de l'engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue.

    D'une plume hyper-réaliste, Mathieu Palain, signe un roman percutant. Il nous plonge dans le quotidien de ces héros anonymes et raconte avec empathie une histoire d'aujourd'hui, vraie, urbaine, bouleversante d'humanité.

    L'interview de Mathieu Palain

    A lire absolument !


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