• L'exposition "Scènes de la vie impressionniste" au Musée des Beaux-Arts de Rouen

    Lors de notre petit séjour à Rouen, Evelyne m'a emmenée visiter l'exposition du Musée des Beaux-Arts intitulée "Scènes de la vie impressionniste". Cette exposition se tient à Rouen dans le cadre du Festival Normandie impressionniste 2016.

    L'impressionnisme : vous me direz, c'est du déjà vu !

    Que nenni : celle-ci aborde un aspect de cette peinture peu exposé, celui des portraits et de la vie intime des célèbres peintres de cette école. Une bonne centaine d’œuvres ont été choisies par le conservateur, Sylvain Amic : Renoir, Manet, Monet, Van Gogh, Caillebotte, Degas, Cézanne, Marie Cassatt et Berthe Morisot pour les plus célèbres, et d'autres moins connus ravissent les yeux des visiteurs.

    Ces artistes ont peint la société de leur temps qui était en pleine mutation.

    L'exposition est scindée en dix thèmes articulés chronologiquement mêlant tableaux, photographies, dessins, sculptures, correspondances...

    I - Premiers portraits

    Monet et la caricature

    L’entrée de Monet sur la scène artistique se fait pendant son adolescence grâce à la caricature. Il se forme à ce genre de dessin par le biais de la presse et rencontre vite un certain succès au Havre,  y compris sur le plan financier. S’il retient du caricaturiste Nadar le principe du personnage à grosse tête, il invente ces silhouettes filiformes à long cou dans lesquelles il décline les personnages typiques de la société havraise, notamment les touristes anglais très présents dans la ville à la fin du siècle. Le fait démontre un intérêt précoce de la part du jeune Monet pour les réalités fugitives de la vie moderne.

    Caricature de Léon Manchon, notaire (vers 1858)

    II - Identités artistiques

    Edgar Degas

    Degas fait de nombreux autoportraits tout au long de sa carrière. Entre 1850 et 1865, l’exercice est une façon pour lui de se confronter aux grands maîtres qu’il admire. Dans cette toile, il s’associe à son ami Évariste de Valernes, un peintre qui n’a jamais rencontré le succès. Le principe du double portrait, qui traverse l’œuvre de Degas, trouve ses racines dans la peinture de la Renaissance italienne.

    Cette toile fait ainsi précisément référence au Portrait de l’artiste avec un ami de Raphaël, conservé au Louvre, dont la composition est ici inversée.

    Raphaël : autoportrait avec un ami

    Degas : Degas et Evariste, peintre et ami de l'artiste (vers 1864)

    Auguste Renoir

    Marchand d’art, galeriste, éditeur et écrivain, Ambroise Vollard (1866-1939) joue un rôle majeur dans la découverte des artistes de son temps. Du début des années 1890 à la fin des années 1930, il expose les peintres les plus significatifs de la modernité dans sa galerie parisienne. A côté d’un artiste reconnu comme Renoir, il est le premier à révéler Paul Cézanne, Paul Gauguin, Vincent Van Gogh, Pablo Picasson ou encore Henri Matisse.

    Certains lui rendent hommage en faisant son portrait ou en montrant sa galerie comme Maurice Denis dans l’Hommage à Cézanne.

    Maurice Denis - Hommage à Cézanne (1900)

    Renoir concentre l’attention sur le profil de Vollard par la neutralité de l’arrière-plan et un cadrage resserré. Le foulard noué est peut-être un clin d’œil à sa jeunesse réunionnaise ou bien un renvoi aux sujets espagnols de Manet dans lesquels ce motif est habituel. 

    Renoir - Ambroise Vollard au foulard rouge (1899)

    Edouard Manet

    Paul Valéry, neveu par alliance de Berthe Morisot ne « mettait rien, dans l’œuvre de Manet, au-dessus de ce portrait ». Sans doute Manet l’appréciait-il beaucoup lui aussi puisqu’il en fit deux versions lithographiées et une gravée. Achevé en deux séances seulement, Morisot y est vêtue de noir, couleur à la mode pour les tenues d’après-midi jusque dans les années 1875. Parmi les onze portraits à l’huile qu’il réalise de la jeune femme, jamais Manet ne la représentera à ses pinceaux, comme il le fit pour son élève Eva Gonzalès. Avant qu’elle ne devienne sa belle-sœur en épousant son frère, Manet entretint avec elle une relation ambiguë, faite de séduction réciproque. Le petit bouquet de violettes, avec ses feuilles en forme de cœur particularise ce portrait de Berthe, renvoie symboliquement à l’attachement des deux artistes. Pour la remercier d’avoir posé, toujours en présence de Mme Morisot mère, Manet lui envoya un magnifique « message » : un petit tableau sur lequel il peignit, un bouquet de violettes, posé près d’un éventail fermé et d’un billet où l’on peut lire : « à Berthe Morisot… Édouard Manet ».

    Berthe Morisot au bouquet de violettes (1872)

    III - Muses et modèles

    Albert Bartholomé

    Ce portrait de l’épouse de l’artiste reste traditionnel dans l’affirmation sociale par le biais des accessoires et du décor. En effet, la jeune femme vêtue d’une robe à la mode se tient avec des gestes posés au seuil d’une serre, une architecture qui relève du luxe au XIXe siècle. Cette structure industrielle est plus qu’un abri pour plantes, prolongement de l’intérieur vers l’extérieur, elle est un espace de réception pensé comme un lieu féminin. La modernité de l’œuvre vient de la mise scène du personnage à contre-jour, au visage dans l’ombre, ainsi que de ce goût pour les réalités contemporaines partagé avec l’impressionnisme. 

    Dans la serre (1881)

     

    Rare est le cas où on peut voir le portrait et son modèle... C'est le cas dans l'exposition : la robe de Prospérie Bartholomé, l'épouse du peintre, a été léguée à l'Etat à la mort de ce dernier.

    « Le corsage, baleiné à pois et manches trois-quarts rayées comme le col rabattu, est prolongé en tunique retroussée en deux paniers sur les hanches et formant deux pans bordés de volants plissés par derrière sous un gros nœud plat de faille violette (la faille est une étoffe de soie ou de rayonne, à gros grains formant des côtes). La jupe, rayée, est resserrée par derrière et entièrement plissée. Un décor de nœuds de faille violette et de boutons boules de verre agrémente l’ensemble ».

    Claude Monet

    Camille Doncieux décède d’un cancer à l’âge de 32 ans en 1879. Modèle, compagne puis épouse, sa mort désespère le peintre qui se retrouve veuf avec deux enfants, Jean âgé de 12 ans et Michel d’à peine 18 mois.

    À cette époque, une épouse décédée avant l’âge est ensevelie avec son voile de mariée. Face au cadavre de sa femme, Monet, presque malgré lui, prend les pinceaux pour traduire ses sensations visuelles et les transparences du tissu. L’œuvre qui n’a jamais quitté le peintre n’est pas signée. Le nom en bas est le cachet apposé par Michel Monet sur les toiles après la mort de son père pour les authentifier.

     Camille sur son lit de mort (1879)

    IV- L'enfance

    Paul Cézanne

    Paul, homonyme de son père est né hors mariage en 1872. Tous les témoins s’accordent à dire que le peintre tenait plus que tout à ce fils chéri et, tandis que Vollard comptait (ce qui devait certainement coûter au marchand qu’il était) les trous percés par l’enfant dans les dessins et les toiles, Cézanne invoquait fièrement l’intelligence de sa progéniture : « Le fils a ouvert les fenêtres et les cheminées ; il voit bien, le petit bougre, que c’est une maison ». Le peintre le représente, ici, assis sur l’accotoir d’un fauteuil dont l’étrange forme surprend par sa simplification géométrique. Pourtant, sans elle, le portrait n’aurait ni cette force, ni cet équilibre. Entre archaïsme antique, et primitivisme moderne, Cézanne prépare le terrain aux audaces d’un Picasso.

    Portrait du fils de l'artiste (vers 1881)

    Claude Monet

    Le petit Jean, premier des deux enfants du couple, pose crânement sur son cheval mécanique, dans le jardin de la maison rose d’Argenteuil où les Monet vivent depuis 1871. Son portrait s’inscrit dans la lignée des portraits dynastiques qui jalonnent l’histoire de l’art depuis le XVIesiècle. Monet en modernise la représentation par la présence de ce somptueux « joujou », nouvellement inventé, et dont seules, les classes sociales élevées pouvaient se permettre l’onéreuse acquisition. Vêtement et jouet, adaptés et conçus pour les besoins de enfant, témoignent des attentions dont celui-ci est la cible à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.

    Les progrès de la science et les courants hygiénistes ont permis de faire reculer la mortalité infantile. La prise de conscience d’une psychologie propre à l’enfant, et l’observation de son développement, explique que ce dernier soit si fréquemment représenté dans les tableaux.

     Jean Monet sur son cheval mécanique (1872)

    Berthe Morisot

    Cette toile est la première des nombreuses scènes de maternité que Berthe Morisot décline à travers son œuvre. Elle y représente sa sœur Edma Pontillon en train de veiller sa fille Blanche endormie. Le sujet traditionnel de la maternité est modernisé par la séparation physique de la mère et de l’enfant qui situe leur rapport dans un registre plus conscient qu’affectif. La diagonale déterminée par le regard d’Edma vers sa fille est reprise par la ligne de leurs bras repliés en symétrie l’un de l’autre, les yeux clos du bébé et le voilage en arrière-plan. À cette tension s’oppose le voile tiré entre le berceau et le spectateur ; retenu par la jeune mère, il souligne l’intimité de la scène. Dans une écriture vigoureuse, sa transparence est rendue par un jeu raffiné de couleurs pastel.

    Le berceau (1875)

    V - Correspondances

    La représentation de la lecture est croissante tout au long du XIXe siècle. Ce succès est lié aux progrès de l’alphabétisation et aux apports de l’industrialisation. Cette dernière, en termes de production et de diffusion, stimule et répond à une demande sans précédent de livres, de papier pour écrire et de journaux. Le thème de la lettre, lue ou écrite, renvoie à un moyen essentiel de communication à distance qui est stimulé par la généralisation du chemin de fer. Mise en scène des valeurs d’intimité et d’individualité de la bourgeoisie, le sujet relève d’un imaginaire dans lequel l’art de la lettre est réservé aux femmes, et le lecteur bien souvent une lectrice. Le fait souligne cependant la réalité du rattrapage culturel et d’alphabétisation des femmes, notamment après 1882 grâce à leur accès au lycée.

    Armand Guillaumin

    Madame Guillaumin (1878)

    VI - Jeunes et Julie

    Pierre Auguste Renoir

    Autour de 1890, Renoir décline une série montrant deux jeunes filles qui se livrent à d’aimables loisirs dans un regard partagé. Elles contemplent un paysage, lisent une partition, une lettre ou comme ici un livre. Point de convergence de l’attention des deux adolescentes, l’ouvrage est l’aboutissement de l’arabesque de leur silhouette et de la seule verticale de la toile. Le charme du tableau correspond au goût de Renoir pour qui « un tableau doit être une chose aimable, joyeuse et jolie » mais il est aussi le reflet d’enjeux culturels et éducatifs. Pendant tout le XIXesiècle, l’adolescence est l’objet d’un regard inquiet de la part de la société. Représentées occupées, avec un bon maintien, dans le partage et la complicité, ces jeunes filles incarnent les bienfaits d’une éducation attendue par la bourgeoisie.

    Jeunes filles lisant (1891)

    Jeune femme au miroir (vers 1915)

    Berthe Morisot

    Julie Manet (1878-1966) est la fille unique de Berthe Morisot et d’Eugène Manet, le frère du célèbre peintre. Elle grandit sous les pinceaux de sa mère et de peintres proches de la famille comme Renoir.

    Âgée de 17 ans, Julie est représentée assise sur un divan, en compagnie du lévrier Laërte offert par son tuteur Stéphane Mallarmé. La scène a lieu dans le salon de la rue Weber à Paris, où vivent les deux femmes après la mort d’Eugène en 1892.

    La tête de la jeune fille est soulignée par une estampe japonaise au mur, une image qui signale l’admiration de nombreux artistes pour cet art extrême-oriental depuis le milieu du XIXe siècle. La simplification synthétique de la silhouette de Julie, les volumes à peine marqués et l’espace peu creusé, si ce n’est par la diagonale du siège, en montrent l’influence.

    Julie Manet au lévrier Laërte (1883)

    VII - En société

    Marie Cassatt

    Fille d’un riche banquier de Pittsburgh, Mary Cassatt est une jeune femme émancipée, qui s’intéresse à l’art, à la littérature et à la politique, et surtout, qui exprime ses opinions. Les événements liés à la Guerre de Sécession l’obligent à interrompre ses études artistiques à la Philadelphia School of the Fine Arts. Indépendante et déterminée, sa passion pour l’Europe, et sa volonté de devenir une artiste à part entière, la pousse vers Paris, « capitale du XIXe siècle ». C’est par sa rencontre avec Degas, dont elle sera l’amie, qu’elle participe à la quatrième exposition impressionniste, en 1879, où elle présente ce tableau. On y voit Lydia, sa sœur, au tout nouvel opéra Garnier, dans une loge, espace clos et protégé en dehors de chez soi.

    Dans la loge (1879)

    Gustave Caillebotte

    Seule scène de café dans l’œuvre de Caillebotte, cette toile reprend un thème cher aux impressionnistes ainsi qu’à de nombreux peintres ou écrivains de la deuxième moitié du XIXesiècle. Les débits de boissons sont en effet des lieux profondément inscrits dans le paysage et les pratiques sociales de la vie moderne. L’impressionnisme lui-même, dans sa genèse et ses rencontres, est relié au Café Guerbois et au Café de la Nouvelle-Athènes, établissements au pied du quartier Montmartre à Paris.

    Sous le mode du constat, Caillebotte représente un client solitaire, à l’attitude relâchée, qui va boire une cinquième consommation comme l’indique l’empilement des soucoupes de services sur la table. À l’arrière de ce personnage, l’espace en apparence continu est en fait l’enchâssement de reflets de différents miroirs.

    Dans un café (1880)

    Jean François Raffaëlli

    Le double portrait de Judith et Gabrielle, les filles du banquier parisien Charles Schwartz, est selon Camille Mauclair « un spécimen charmant de ces symphonies en blanc qui, jadis, le firent prendre pour un impressionniste par une presse qui qualifiait ainsi toute toile claire ».

    Raffaëlli est plus célèbre pour des  tableaux d’ouvriers ou de pauvres de la banlieue parisienne, œuvres naturalistes qu'il définit lui-même comme « portraits types de gens du peuple ». Ami et « disciple » de Degas, ses envois aux expositions impressionnistes de 1880 et 1881 accentuent les dissensions au sein du groupe. En 1881, Gauguin écrit à Pissarro que « chaque année un impressionniste est parti pour faire place à des nullités et à des élèves de l’Ecole […]. Malgré toute ma bonne volonté je ne puis continuer à servir de bouffon à M. Raffiëri (sic.) et compagnie».

    Portrait de Judith et de Gabrielle (1889)

    Louis Henri Forain

    Le sujet de cette œuvre et son traitement à la fois brossé et estompé révèlent l’influence de Degas sur Jean-Louis Forain, de dix-huit ans son cadet. Encouragé par son aîné qu’il fréquente au café Guerbois, le jeune peintre expose avec les impressionnistes. Jusqu’alors dans la misère, il trouve des petits cachets en publiant des dessins humoristiques et satyriques dans la presse. Il y développe un ton incisif qui se retrouve dans sa peinture.

    Ici, Forain choisit une composition resserrée et hardie qui projette le visage d’une élégante parisienne dans un fort premier-plan. L’espace de la loge, prolongement social du salon privé, permet la proximité avec cette femme. Ce visage lumineux aux tons jaunes et roses encadré de noir devient le seul spectacle pour ce fin observateur des réalités sociales.

    La loge (vers 1880)

    VIII - Intimités

    Marie Cassatt

    Fille d’un riche banquier de Pittsburgh, Mary Cassatt est une jeune femme émancipée, qui s’intéresse à l’art, à la littérature et à la politique, et surtout, qui exprime ses opinions. Indépendante et déterminée, sa passion pour l’Europe, et sa volonté de devenir une artiste à part entière, la pousse vers Paris où sa sœur Lydia la rejoint en 1875.

    Comme dans Woman in a Loge, autre toile de Cassatt présentée dans cette exposition, c’est la sœur de Mary Cassatt, Lydie, qui pose pour ce tableau. Portrait et scène de genre se superposent tout à fait, car il s’agit moins de l’effigie d’un individu que de la représentation d’un rituel d’origine anglaise que s’approprient les dames de la Haute-bourgeoisie parisienne du temps, et que les peintres modernes se plaisent à décrire, y trouvant à la fois l’intérêt d’un nouveau sujet et la description d’un espace privé typique de la société contemporaine à laquelle ils appartiennent. Mary Cassatt a souvent peint des scènes de thé qui décrivent un « devoir de société », qui se déroule à jours et heures fixes, dans l’après-midi et permet de recevoir des amies et des connaissances pour des moments très courts de 15 à 30 minutes autour d’un thé et de gâteaux.

    Cassatt joue ici des effets de lumière sur les étoffes. L’aspect de non fini notamment pour le fond, le cadrage particulier, témoin de l’assouplissement des normes de composition, ajoutent à l’impression de spontanéité qui se dégage de la toile, et sont à la source de l’intimisme de cette scène.

    The cup of tea (1880)

    Edouard Vuillard

    Ce pastel montre le tournant pris par Vuillard au début du XXème siècle. Abandonnant les espaces bidimensionnels, et la simplification des formes de sa période nabis, son travail devient plus naturaliste, et se construit autour de l’espace et de la lumière naturelle. Ainsi reprend-il l’héritage impressionniste, la manière de Caillebotte et de Morisot. Contrairement aux tableaux romantiques, Madame Vuillard n’est pas représentée de dos devant la fenêtre. Mais grâce au miroitement, elle figure de face et de dos, enveloppée par l’amour de ce fils peintre avec lequel elle vivra toute sa vie. Cette scène d’intérieur joue avec les espaces multiples : celui du personnage, celui de son reflet, celui de la rue.

    Vuillard reste ici en retrait de l’avant-garde à une époque où celle-ci est entre autre préoccupée de cubisme.

    Au coin de la fenêtre (1915)

    IX - Salle des photos : poser pour l'éternité

    Le développement de la photographie à partir de 1840 va contribuer à l’épanouissement des clichés post-mortem dans toutes les classes de la société. Cette pratique surprenante s’inscrit dans une période qui fait de la morgue un lieu que l’on visite en famille, comme une attraction. Dans ces années encore marquées par le Romantisme, garder un souvenir des êtres disparus revêt une importance de plus en plus grande. Selon l’identité du défunt, ces images restent d’usage privé ou sont largement diffusés voire même commercialisées.

    La photographie vient compléter les moyens déjà existants de conserver une trace des morts. On réalise, en effet, depuis l’Antiquité des masques mortuaires. Des petits bijoux, bracelet, broches, insérant des mèches de cheveux sont également très en vogue.

    X - Le temps retrouvé

    Paul Paulin

    Buste de Pissaro (1903)

     

    A la fin de l'exposition, une toile monumentale de Jules Alexandre Grün intitulée "Un vendredi au salon des artistes" qui date de 1911. Sylvain Amic, le conservateur, explique qu'il y a 101 portrait dessus, avec les vieilles barbes du salon des artistes français, mais que ce sont les impressionnistes qui finalement ont gagné contre eux...

    Un superbe tableau, je trouve.

     

    L'exposition, ouverte au public le 16 avril dernier, durera jusqu'au 26 septembre 2016.


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