•  ☻ Suite de l'épisode précédent☻

    Aujourd'hui, nous partons pour Kardjali, à 140 kms de Devin. Notre but est la visite des sites thraces de Perperikon et de Tatoul (sites datant de - 4000 ans avant JC). La Thrace était une région de la péninsule balkanique englobant une partie de la Grèce, de la Bulgarie et de la Turquie. Selon la mythologie grecque, le Dieu Dionysos et le héros Orphée en seraient originaires.

    En route, nous faisons un arrêt dans le village de Shiroka Laka aux toits de lauzes.

     Jour 7 - Village 7

     Jour 7 - Village 4

     Dans une rue, un habitant prépare ses poivrons pour l'hiver.

     Jour 7 - Village 3

     Tiens, un drôle d'autochtone !

     Jour 7 - Village 8

     Quelques boutiques de souvenirs avec poteries, tapis et cloches

     Jour 7 - Village 13

     Va-t-elle se laisser tenter ? se demande Philippe avec inquiétude. Non, ce ne sera pas pour cette fois.

     Jour 7 - Village 12

     Maria a mis aujourd'hui un pantalon très large et coloré car nous allons dans une région très musulmane où c'est le costume traditionnel des femmes (c'était, devrais-je dire, car les coutumes se perdent ici aussi). Très seyant avec son foulard de couleur ! En fait, nous verrons quelques femmes habillées ainsi mais il est difficile de les photographier au risque de leur déplaire...

     Jour 7 - Maria en costume local

     Les "demoiselles" telles qu'on les voyait autrefois dans nos campagnes.

     Jour 7 - Vilage 17

     Nous voilà arrivés à Perperikon. C'est là-haut que l'on doit monter !

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 1

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 2

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 4

     Impressionnant, non, cet escalier de pierre ?

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 5

    Joseph   aide gentiment Annie qui s'est fait mal à une cheville dans la grotte de Iagodina  la veille mais qui ne veut rien perdre de son voyage...

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 6

     Nous voilà arrivés : nous allons pouvoir découvrir les restes du gigantesque palais-sanctuaire d'un souverain thrace, l'un des plus anciens monuments mégalithiques jamais mis à jour. Il a été découvert en 2002 et est toujours en cours de fouilles : il va falloir déboiser toute la colline, un travail de romain dirait-on chez nous.

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 9

     Une guide locale nous accompagne pour cette visite. Elle nous montre ici le trône du souverain et Cotse, notre chauffeur, qui a la carrure adéquate vous l'aurez remarqué, en prend possession avec le sourire.

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 10

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 11

     Les tombes des personnages importants de la cité

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 13

     Encore un peu de gymnastique

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 15

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 16 Maria

     Voici le grand autel des sacrifices du temple dédié à Dionysos

     Jour 7 - Kardjali -Perperikon 19

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 21

     Vous voyez cet orifice dans la pierre ?

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 24

     Il s'agit d'un barbecue antique à deux foyers...

     Jour 7 - Kardjali - perperikon 25

     Jour 7 - Kardjali - Perperikon 27

    Nous enchaînons cette visite avec celle du site de Tatoul, un autre site thrace. Les maisons du village ont été faites avec les pierres du site...

     Jour 7 - Kardjali - Site de Tatoul 2

     Comme partout en Bulgarie, des points d'eau un peu partout.

     Jour 7 - Kardjali - Site de Tatoul 3

     Le site est protégé par un toit en tôle ondulée pour le mettre à l'abri des intempéries.

     Jour 7 - Kardjali - Site de Tatoul 4

     Le panneau qui présente le site (en bulgare et en anglais) indique qu'il s'agit du site d'un ancien sanctuaire payen. Le bloc monolithique abrite deux tombes. Certains archéologues parlent du sanctuaire dédié au culte d'Orphée.

    Depuis le site, la vue est très dégagée sur les collines environnantes où l'automne a commencé à s'installer. Dommage qu'il manque un poil de soleil...

     Jour 7 - Kardjali - Site de Tatoul 6 bis

     André a pris une position très stratégique pour écouter notre guide.

     Jour 7 - Kardjali -Site de Tatoul 7 André

     Gilbert s'apprête à photographier le tombeau supposé d'Orphée.

     Jour 7 - Kardjali - Site de Tatoul 8

     Jour 7 - Kardjali - Site de Tatoul 9

    Nous rejoignons ensuite le car qui nous ramène à Kardjali où nous devons loger ce soir. A l'entrée de la ville, une sculpture évoque la lyre légendaire d'Orphée.

     Jour 7 - Kardjali la lyre d'Orphée

      Petit rappel mythologique 

     Orphée avait depuis son enfance de grandes dispositions pour la musique à tel point qu'Apollon lui fit don d'une lyre à sept cordes. Par sa musique, non seulement il attendrissait les bêtes féroces mais il charmait aussi les arbres et les rochers au point qu'ils se déplaçaient pour le suivre et l'écouter.

    Il épousa la très belle Eurydice et s'installa en Thrace pour régner sur le peuple des Cicones. Le couple y vécut très heureux.

     Un jour, dans la vallée du fleuve Pénée, Eurydice refusa les avances d’un dieu champêtre nommé Aristée qui se mit à la pourchasser. Lors de sa fuite, elle posa malencontreusement son pied nu sur un serpent venimeux caché dans l'herbe drue qui la mordit à la cheville. Terrassée par le poisson foudroyant, la malheureuse Eurydice s'écroula sur l'herbe tendre. En vain Orphée employa le suc bienfaisant des plantes pour détruire l'effet du poison mais rien n'y fit et Eurydice mourut.

     Orphée, inconsolable, vit que tout était perdu et prit la décision d'aller chercher Eurydice dans le royaume d'Hadès. A son arrivée dans le royaume des morts, non seulement il charma le passeur Charon, le chien Cerbère et les trois Juges des Morts par sa musique et il adoucit à tel point l'insensible Hadès et son épouse Perséphone qu'il obtint la permission de ramener Eurydice dans le monde des vivants. Hadès n'y mit qu'une seule condition : Orphée ne devait pas se retourner jusqu'à ce qu'Eurydice soit revenue sous la lumière du soleil.

     Eurydice suivit Orphée dans le sombre passage, guidée par la musique de sa lyre, mais lorsqu'il revit poindre à nouveau la lumière du jour, et comme il n'entendait aucun bruit, il se retourna pour voir si elle était toujours derrière lui et ainsi la perdit pour toujours.

     Une bien belle histoire, non ?

     Nous dînons dans un très joli restaurant d'un dîner absolument royal.

     Jour 7 - Kardjali - Restaurant du soir 7

     L'ambiance est à la gaîté comme vous pouvez le constater.

     Jour 7 - Kardjali - Restaurant du soir 2

     Ces récipients que vous voyez sur la table sont vendus sur les marchés : ils sont en terre cuite et vont au four. On y prépare des plats mijotés.

     Jour 7 - Kardjali - Restaurant du soir 3

     Nous passons la nuit dans un monastère et le lendemain matin nous y découvrons des lieux absolument enchanteurs. Le monastère de la Dormition de la Vierge a été construit dans les années 2000. C'est un vrai hâvre de paix au coeur d'une ville de 70.000 habitants.

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 0 - Dormition de la Vierge

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 3

     La galerie des chambres (le monastère fait office de maison d'hôtes.)

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 1

     Dans les églises et les monastères, il y a toujours des petites dames qui balaient le sol pour qu'il soit immaculé : à l'approche de l'automne, elles ont du pain sur la planche...

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 8

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 11

     L'intérieur de l'église

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 9

     Les icônes sont souvent recouvertes de plaques de métal argenté : ce sont des dons des fidèles.

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 10

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 4

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 5

     Jour 8 - Monastère de Kardjali 13

     Ce matin, nous prenons la route de Plovdiv, la deuxième ville du pays avec un peu plus de 500.000 habitants : une ville qui a beaucoup de charme comme vous allez le voir.

     Jour 8 - Sur la route de Plovdiv 2

     Sur la route, encore des charrettes

     Jour 8 - Sur la route de Plovdiv 5

     Jour 8 - Sur la route de Plovdiv 6

     En route, nous nous arrêtons à Assenovgrad pour voir la forteresse d'Assen. Vous voyez comme le bulgare est simple : Assenov-grad, la ville d'Assen !

     Jour 8 - Forteresse d'Assen 1

     Et c'est reparti pour la grimpette : décidément, Philippe qui avait peur de ne pas faire assez de randonnées... Dans ce voyage, nous en avons presque tous les jours !

     Jour 8 - Forteresse d'Assen 2

     Le rôle de la forteresse était de surveiller tout mouvement de personnes et de troupes sur le chemin des Rhodopes qui menait vers l'empire Byzantin. Rappelez-vous : la domination de la Bulgarie par l'empire byzantin pendant 170 ans au XIIIème siècle...

     Jour 8 - Forteresse d'Assen 3

     La ville d'Assenovgrad vue depuis la forteresseMarianous signale qu'elle est spécialisée dans la fabrication des robes de mariées.

     Jour 8 - Forteresse d'Assen - Vue sur Assenovgrad

     L'église "Sainte Marie de Pétritch", qui date du XIIème siècle, est le bâtiment le mieux conservé de cet ensemble architectural. Malheureusement, elle est fermée actuellement. 

     Jour 8 - Forteresse d'Assen et Eglise Sainte Marie de Petri

     Nous continuons notre route pour rejoindre le monastère de Batchkovo qui est le second plus grand monastère de Bulgarie après celui de Rila. C'est un sanctuaire fondé il y a presque un millénaire, en 1083, par les frères   Grégoire et Abazi Bakouriani, voïvodes d'origine géorgienne en cette époque d'occupation byzantine.

     Jour 8 - Monastère de Batcvhkovo - Entrée

     L'église actuelle date du XVIIème siècle.

     Jour 8 - Monastère de Batchkovo - ensemble

     Sur l'un des murs, dans la cour du monastère, un panorama sous forme de fresque.

     Batchkovo - panorama

     Une autre fresque spécialement fine : celle des diables tirant les damné(e)s vers l'enfer.

     Jour 8 - Batchkovo enfer internet

     Le réfectoire des moines est magnifique lui aussi bien qu'il souffre de l'humidité auxquels les murs sont soumis.

     Jour 8 - Monastère de Batchkovo - le réfectoire

     Jour 8 - Batchkovo réfectoire internet

     La vierge assise (détail du mur du réfectoire)

     Jour 8 - Monastère de Batchkovo - Fresque

     Détail du plafond du réfectoire : l'arbre de Jessé, autrement dit l'arbre généalogique présumé du Christ à partir de Jessé, le père du Roi David.

     Jour 8 - Batchkovo arbre de Jessé internet

     Nous arrivons à Plovdiv en fin d'après-midi et prenons possession de nos chambres, réservées à l'Hôtel Métropole, un grand hôtel moderne proche du centre ville.

     Jour 8 - Plovdiv - L'Hôtel Métropole

    De notre chambre, la vue donne sur des immeubles sans grand caracère construits à l'époque soviétique.

     Jour 8 (- Plovdiv - L'Hôtel Métropole 3

    Nous  prenons ensuite la direction du centre en passant par le pont couvert traversant la Maritsa (vous savez : la rivière qu'a chantée Sylvie Vartan en 1968).

    Jour 8 - Plovdiv - Pont couvert

     Jour 8 - Plovdiv - La Maritza

     Cheminant au hasard des rues, nous parvenons bientôt au centre.

     Jour 9 - Plovdiv - Vigne vierge à travers la rue

      Les vestiges du stade antique construit sous le règne de Marc Aurèle (161-180) se dressent sur la place Dzhumaya à côté de la Mosquée du même nom. La majeure partie de cet immense colisée de 190 m de long sur 30 m de large, pouvant accueillir 30 000 spectateurs, s’étend hélas sous des constructions ultérieures, ce qui a interdit de le dégager complétement. Les quelques rangées de gradins et la porte voûtée que l’on aperçoit permettent de se faire une idée de ce à quoi pouvait ressembler cet imposant édifice.

     Jour 8 - Plovdiv - La Mosquée Dzhumaya et le stade

     Jour 8 - Plovdiv - Les gradins du stade

    Une photographe fait les photos d'un jeune couple qui va convoler : joli cadre ! Nous sommes en effet au début du week-end et nous verrons pas mal de mariées.

     Jour 8 - Plovdiv - Mariés sur les marches du stade

     Un élégant immeuble surplombe le stade.

     Jour 8 - Plovdiv - Bel immeuble vu du stade

     Le minaret de la Mosquée Dzhumaya est élégant et l'intérieur est richement décoré.

     Jour 9 - Plovdiv - La Mosquée Dzumaya

    Jour 9 - Plovdiv - Mosquée intérieur 2

     La tribune réservée aux femmes au fond de la salle de prière.

     Jour 9 - Plovdiv - Mosquée intérieur 5

     Comme dans toutes les villes bulgares, le centre ville consiste en une rue piétonnière se terminant par une construction de l'époque soviétique. La rue piétonnière de Plovdiv est Knyaz Alexandar I qui démarre à la place Dzhumaya : à cette heure de la soirée, elle est très fréquentée.

     Jour 8 - Plovdiv - La grande rue Knyaz Alexandari

     Jour 8 - Plovdiv - La rue piétonne 2

     Au centre de la rue, on trouve une galerie marchande que garde un atlante impressionnant. En prenant l'escalator jusqu'au sous-sol, on peut voir une autre partie des gradins du stade.

     Jour 8 - Plovdiv - Galerie de l'Atlante

    Jour 8 - Plovdiv - Sous sol de la Galerie de l'Atlante

     Un peu plus loin, une curieuse sculpture : celle de Miljo, un habitant maintenant décédé de Plovdiv qui a été immortalisé dans cette position car il était très à l'écoute des gens...

     Jour 8 - Plovdiv - Miljo est à 'lécoute

     Tout au long de la rue, de jolis immeubles avec un petit air viennois : normal, ils ont été construits sous le règne de Ferdinand de Saxe-Cobourg (Ferdinant Ier) qui était né à Vienne.

     Jour 8 - Plovdiv - Immeubles 2

     Jour 8 - Plovdiv - Immeubles 3

     L'ancien théâtre dramatique aurait besoin d'un petit lifting...

     Jour 9 - Plovdiv - L'ancien théâtre dramtique

     Une élégante promenade, n'est-ce pas ?

     Jour 9 - Plovdiv - La rue piétonne Knyaz Alexandari

    Jour 8 - Plovdiv - Immeubles 4

    A l'extrémité de Knyaz Alexander I se trouve le bâtiment "soviétique" de La Poste.

    No comment !

     Jour 8 - Plovdiv - Place de la poste

     Le soir, nous dînons à l'Hôtel. La table est déjà dressée et, comme d'habitude, nous sommes presque les seuls dans la salle de restaurant. On ne va pas s'en plaindre !

     Jour 8 - Plovdiv - La table du dîner au Métropole

     Jour 8 - Plovdiv - Dîner au Métropole

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  •  ☻ Suite de l'épisode précédent☻

    Ce matin, nous prenons la route de Devin, une ville du sud de la Bulgarie proche de la Grèce. Dans cette région il y a beaucoup de tailleurs de pierre sur le bord des routes (et le soleil tape fort : un dur métier sans doute...).

     Jour 5 - Sur la route de Devin 14 - carrières de pierre

     La présence de mosquées dans les villages nous confirme que la région est peuplée en majorité de turcs et de bulgares musulmans (l'empire ottoman est passé par là...).

     Jour 5 - Sur la route de Devin 13 - Mosquée

     Il y a aussi des Roms dans cette région pauvre de la Bulgarie. Ce sont eux, je pense, qui circulent dans les carrioles tirées par des chevaux ou des mulets (?)

    Jour 5 - Sur la route de Devin 12

     Jour 5 - Sur la route de Devin 10

     En chemin, nous nous arrêtons pour visiter un petit village très autenthique, Dolen. Il est situé en pleine nature, dans les Rhodopes. On y tourne des films, parait-il.

     Jour 5 - Dolen 3

     Cette dame s'étonne de voir des touristes à pied dans son village. Elle a l'air contente de rencontrer des étrangers qui s'intéressent à son village et nous "tuyaute" sur ce qu'il y a à y voir : une petite église et de jolies maisons nous dit-elle.

    Jour 5 - Dolen 4

     Ici encore, on taille la pierre.

     Jour 5 - Dolen 2

     Pas étonnant que les toits des maisons soient en lauzes.

    Jour 5 - Dolen 13 - Coupage du bois

     Dans la région, on cultive le tabac.

     Jour 5 - Dolen 8 - Séchage du tabac

     Séchage des feuilles

     Jour 5 - Dolen 10 - Tabac vert

    Un des innombrables chats que nous voyons partout.

     Jour 5 - Dolen 12 -Chat et tabac

     Si les routes que nous empruntons avec le minicar sont souvent bonnes (elles ont été faites grâce à l'aide de l'Europe), les rues des villes et des villages ne sont en général pas goudronnés. Vous me direz qu'à Courcelles, le village où est né Philippe en Bourgogne, la rue où habitaient ses parents n'est pas mieux lotie !

     Jour 5 - Dolen 18 - Maisons

     Jour 5 - Dolen 16 - Porte en bois

     Jour 5 - Dolen 14 - Carriole

     Le village ne respire pas la richesse... Il n'y reste presque plus de jeunes qui, majoritairement, ont fui la campagne et ses difficultés de vie. Seuls les vieux restent attachés à leurs racines.

     Jour 5 - Doeln 11 - Maison pauvre

     Ces maisons ont été rénovées : peut-être grâce à l'argent du cinéma ?

     Jour 5 - Dolen 24

     Jour 5 - Dolen 25 - toits et balcons

     Maria fait la rencontre d'une vieille dame toute bouleversée par le vol de ses oignons et de son ail pour l'hiver : on ne peut plus se fier à personne...

     Jour 5 - Dolen 19 - Petite mémé aux oigons

     Jour 5 - Dolen 23 - la mémé

     La préparation du coulis de tomates à l'ancienne : après tout, ça marche et ça ne risque pas de tomber en panne !

     Jour 5 - Dolen 21 - Pressage des tomates

     Et puis, il y a la rencontre avec Hassan, ce petit grand-père dont on apprend qu'il vit avec sa fille (c'est traditionnel en Bulgarie). Il nous jouera un petit air d'harmonica et poussera la chansonnette, tout content qu'il est de faire une rencontre innatendue... Heureux caractère !

     Jour 5 - Dolen 30 - Hassan et Maria

     Le-pepe-et-Maria.jpg

     C'est dans cette auberge que nous le rencontrerons à nouveau et que nous partagerons notre repas avec lui. Nous ayant montré des photos de sa jeunesse (un bel homme, d'ailleurs), il nous dira avec fierté que son petit-fils est présentateur météo à la télé. Lui aussi a donc émigré vers Sofia : la capitale compte 1,7 millions d'habitants sur les 7 millions de bulgares et c'est là que se trouve l'emploi.

     Jour 5 - Dolen 30 - Auberge du déjeuner

     Une rencontre attachante et hors du commun

     Jour 5 - Dolen 34 - Hassan

    Nous continuons notre route à travers les forêts de sapins.

     Jour 5 - Sur la route de Dolen à Devin

     Nous traversons des gorges.

     Jour 5 - Sur la route de Dolen à Devin 3

     Au bord de la route des femmes font griller des poivrons sur un barbecue de fortune pour les mettre en bocaux pour l'hiver : le poivron, c'est la base de l'alimentation.

     Jour 5 - Sur la route de Dolen à Devin 2

     Et c'est l'arrivée à Devin (prononcer "Dévine") une petit ville de 15000 habitants dans les Rodhopes occidentales. Notre hôte nous accueille chez elle à "La vieille treille".

     Jour 5 - Devin - Arrivée chez l'habitant

     Notre chambre est perchée tout en haut des escaliers...

    (et maintenant il y a 2 valises à porter !)

     Jour 5 - Devin - la montée d'escalier

     Jour 5 - Devin - vue depuis notre chambre

     Une petite promenade dans le centre ville nous permet de voir l'église qui voisine un grand hôtel. Il y a aussi une mosquée bien sûr et la population vit en harmonie, habituée qu'elle a été à la cohabitation des religions.

     Jour 5 - Devin - L'église

     La principale préoccupation de la population à cette époque est le bois pour l'hiver. Chaque famille en stocke des quantités impressionnantes devant sa maison.

     Jour 5 - Devin - du bois du bois du bois

     dans sa cour

     Jour 5 -Devin - bois dans une maison

     ou même dans son garage - l'ex garage sans doute vu le panneau !

     Jour 5 - Devin - du bois dans le garage

     Impressionnant, non, de laisser son bois à la portée de tous...

     Jour 6 - Devin - Rando 39

    Dans le centre ville, la traditionnelle rue piétonne où tout le monde déambule après le travail et qui débouche sur la grande place "soviétique".

     Jour 5 - Devin - La rue principale

     Contrastes

     Jour 5 - Devin - Boutique télécom

     Jour 5 - Devin - marchand de légumes

     Rien de très extraordinaire donc à Devin : mais non loin de la ville il y a une grotte dont la visite est prévue dans le programme d'Arvel et c'est aussi le point de départ pour la randonnée du lendemain dans les montagnes des Rhodopes.

     Le lendemain donc, nous nous habillons chaudement pour la visite de la grotte de Iagodina dont Maria nous annonce la température : un petit 6°C à supporter pendant l'heure que dure la visite (nous sommes sensés parcourir environ 1km et demi sur les 10km que compte la grotte).

     Pour la rejoindre, notre car emprunte une route en lacets bordée de forêts de sapins et flanquée de hautes falaises...

    La Bulgarie de Maria - de Melnik à Devin

     Jour 6 - Devin - Sur la route de la grotte 2

     Parfois Cotse doit freiner pour laisser le passage à un berger.

     Jour6- Sur la route de la grotte de Yagodina

     Nous faisons la visite de la grotte avec d'autres groupes (des allemands et des bulgares), chose inhabituelle jusqu'à présent où nous sommes toujours presque seuls sur les sites (pas de gros groupes en tout cas et j'en conclus que c'est bien agréable de voyager à cette époque de l'année).

     Jour 6 Devin - La grotte 1

     Dans la grotte, il y a un sapin de Noël : les spéléologues ont coutume de venir réveillonner ici. Il y a aussi sur une paroi un blason de la Bulgarie car on peut venir s'y marier ! Il parait même que les nouveaux mariés peuvent passer leur nuit de noces dans la "maison néolytique" qui se trouve juste au dessus...

     Le lion est le symbole de la Bulgarie dont la devise est "L'union fait la force".

    Jour 6 - Devin - La grotte 3

     Ca suinte l'humidité, n'est-ce pas Philippe ?

     Jour 6 - Devin - La grotte 4

    De bien jolies draperies

     Jour 6 - Devin - La grotte 5

    La grotte compte 5 étages : on monte et on descend tout le temps.

     Jour 6 - Devin - La grotte 7

     La rivière souterraine

     Jour 6 - Devin - La grotte 6

     De curieuses parois en forme de peau de léopard nous dit le guide.

    La Bulgarie de Maria - de Melnik à Devin

     Contente de ressortir !

     Jour 6 - Devin - La grotte 9

     Ayant fait de petites courses hier soir à Devin en prévision du pique-nique, nous partons maintenant, sac au dos, pour notre randonnée dans les Rhodopes. Cotse nous emmène au point de départ (le village de Iagodina ) et il est prévu qu'il vienne nous repêcher à notre arrivée dans le village voisin de Trigrad : tout est très bien organisé.

     Jour 6 - Devin - Rando 1

     De la vie dans ce village musulman et toujours des gens souriants quand ils nous rencontrent : Maria est là pour faire le lien (et la traduction !)

    Jour 6 - Devin - Rando 4

    Nous voilà partis

     Jour 6 - Devin - Rando 6

     Flambant neuve !

     Jour 6 - Devin - Rando 10

     Jour 6 - Devin - Rando 7

     Jour 6 - Devin - Rando 11

    Sur le même terrain à quelques minutes d'intervalle : un agriculteur...

     Jour 6 - Devin - Rando 13

     et un quad ! La Bulgarie, terre de contrastes.

     Jour 6 - Devin - Rando 16

     André et Josseline sont toujours en tête du groupe en bons randonneurs qu'ils sont.

     Jour 6 - Devin - Rando 17

     Jour 6 - Devin - Rando 19

    Jour 6 - Devin - Rando 24

     Une montagne à escalade si je me souviens bien.

     Jour 6 - Devin - rando 20

     Plus vrai que nature, non ?

     Jour 6 - Devin - Rando 27 ours

     Plaisanterie mise à part, Zaïm, un jeune garde-forestier qui nous accompagne dans cette ballade, nous dit qu'il a 15 ours sous sa responsabilité (il y a environ 1000  ours en Bulgarie, principalement dans les Rhodopes). Il doit leur mettre une "puce" pour pouvoir les suivre et veiller à ce qu'ils soient nourris en cas d'intempéries ( les fortes chaleurs comme cet été leur ont donné beaucoup de travail).

     Les ours sont maintenant protégés. Auparavant, ils étaient recherchés par les gitans qui les montraient sur les foires en les dressant de manière indigne. On leur mettait un anneau dans les naseaux, comme un piercing mais en le faisant au fer rouge sans anesthésie, et on les faisait marcher sur des clous ou sur une tôle brûlante pour leur apprendre à danser au son d'un petit violon ou d'un tambourin, ce qui fait qu'ultérieurement quand ils entendaient le son du violon ou du tambourin ils se mettaient spontanément à danser...

     Notre BB nationale est passée par là : elle a financé en grande partie la création du Parc des ours dansants de Belitza. Il s'agit d'un refuge pour la fin de vie des ours ayant été dressés par les gitans. Il resterait encore des ours dressés dans certaines régions du pays bien que ce soit maintenant tout à fait hors la loi.

     Ce joli documentaire de France 3  en parle.



     Mais voici revenir la civilisation, je parle de la petite ville de Trigrad.

     Jour 6 - Devin - Rando 22 Zaïm

     Zaïm nous dit que nous avons fait 8 kilmètres, moi je dis que si on regarde ce schéma on est loin du compte si l'on en croit l'échelle ! Une douzaine me semble plus vraisemblable. Maintenant, c'est lui le guide et il connait son territoire.

     Jour 6 - Devin - rando 29

     A Trigrad comme à Iagodina, il y a des paysans. Leurs tracteurs ne sont plus tout jeunes mais ils leurs rendent tout de même bien des services.

     Jour 6 - Devin - Rando 2

     Ils n'ont pas les problèmes que nous posent l'électronique de nos voitures récentes !

     Jour 6 - Devin - Rando 3

     De retour à la maison, nous dînons d'un bon repas, comme à l'accoutumée puis Maria a prévu de faire venir un couple de musiciens-chanteurs folkloriques (le folkore des Rhodopes donc). La salle à manger est très joliment décorée.

     Jour 5 - Devin - la salle à manger

     Elle est chanteuse - Il est joueur de cornemuse

    (c'est l'un des derniers à savoir les fabriquer).

     Jour 6 - Devin - Soirée folklorique 2

     Maria nous explique dans le détail les différentes pièces des costumes qui sont fait main naturellement.

     Jour 6 - Devin - Soirée folklorique 5

     Ici, le sac pour ranger la cornemuse

     Jour 6 - Devin - Soirée folklorique 3

     Et la soirée continue par des danses : notre hôte se prête à l'exercice très gentiment.

     Jour 6 - Devin - Soirée folklorique 9

     Tout le monde s'y essaie en regardant bien ses pieds...

     Jour 6 - Devin - Soirée folklorique 6

     Jour 6 - Devin - Soirée folklorique 7

    Une très bonne soirée, toute simple mais conviviale.

     C'est le côté "authentique" d'Arvel de chercher des hébergements qui permettent à ses voyageurs d'en connaître un peu plus sur les us et coutumes des pays qu'ils parcourent.

     Et le folklore en Bulgarie est toujours bien vivant.

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  • Cela faisait longtemps que nous avions le souhait de retourner en Europe de l'est (la Roumanie qui nous avait tant emballés, c'était déjà il y a 20 ans...). C'est en Bulgarie cette fois-ci que nous avons choisi de partir : en voyage organisé cette fois-ci (on n'a plus 40 ans...) et par l'agence Arvel que nous connaissons bien pour l'avoir souvent choisie pour son aspect "Tourisme solidaire". Le voyage s'intitule "Les confins orientaux de l'Europe" et il est prévu sur deux semaines du 8 au 22 septembre.

    La-bulgarie-situation.JPG

    Les bagages enregistrés, nous voici donc à Roissy, Terminal 2F en fin d'après-midi.

    Jour 1 - Philippe à Roissy

    Notre vol Air France se déroule sans encombre nonobstant le fait que nous sommes séparés... Philippe voyage en classe éco avec pour tout repas un sandwich tandis que je suis propulsée parmi les VIP en classe affaires avec repas au champagne !

    De surcroît, je bénéficie d'un hublot.

    Jour 1 - Le vol

    Et c'est l'arrivée à Sofia : changement de pays, changement d'alphabet : ici, la langue s'écrit en cyrillique...

    Jour 1 - Pancarte aéroport en cyrillique

    En suivant les indications (en anglais, je vous rassure), nous nous rendons jusqu'au tapis où sont censés arriver les bagages du vol de Paris et là : surprise, la valise de Philippe manque à l'appel ! Avouez que c'est fâcheux... Après avoir rempli un imprimé auprès des services compétents, nous rejoignons le groupe que la guide bulgare, Maria, a déjà accueilli et nous voici partis en compagnie de Constantin notre chauffeur (son diminutif, c'est Cotse) pour l'Hôtel Saint-Georges situé dans un quartier périphérique de la ville, sur la montagne Vitosha.

    Jour 2 - Hôtel Saint-george Sofia Façade

    Le lendemain matin, frais et dispos mais un tantinet contrariés tout de même et un poil inquiets (n'est-ce pas Philippe), nous partons à la découverte de la capitale bulgare.

    Jour 2 - Moi à l'Hôtel Saint-George à Sofia

    Notre première visite est pour le Musée National d'Histoire qui se situe dans le même quartier de la ville. Il est abrité dans un bâtiment de l'époque soviétique, ancienne résidence de hauts dignitaires du Parti.

    Jour 2 - Entrée Musée de l'Histoire

    Pas mal installées les huiles...

    Jour 2 - Musée national d'Histoire

    Maria nous donne un premier petit cours de langue pour nous démontrer qu'en fait tout est très simple : il suffit juste de connaître l'alphabet ! Le mot MUSEE par exemple s'écrit en cyrillique MY3EN (avec le N à l'envers toutefois...).

    Jour 2 - Maria devant la plaque du Musée de l'Histoire

    Nous ne sommes que 13 dans le groupe et c'est bien agréable.

    Jour 2 - Philippe devant le Musée de l'Histoire

    Les photos sont interdites dans le musée mais celle-ci, trouvée sur le net, montre la beauté du plafond de l'une des salles donnant sur la forêt.

    Jour 2 - Musée national d'Histoire de Sofia - Plafond scul

    A propos d'histoire, Maria nous a fait un super résumé en cours de voyage pour nous rappeler le passé tourmenté de son pays.

    Voici ce que j'en ai retenu.

    L'Etat bulgare est fondé en 681 par le Khan Asparouch qui réunit deux tribus polythéistes : l'une slave, l'autre protobulgare (des nomades venus d'Asie). C'est Pliska, une ville du nord-est du pays qui est choisie comme capitale.

    En 865, sous le règne du Roi Boris I Mihaïl, le pays est christiannisé comme le reste de l'Europe. Les écrits saints étant auparavant en grec, les deux frères moines Cyrille et Méthode créent l'alphabet glagolitique qui donnera naissance à l'alphabet cyrillique.

    Cyrille-et-Methode.jpg 

    ■ Sous Siméon, fils de Boris I, la capitale chrétienne de la Bulgarie est déplacée un peu plus au sud, à Preslav. Commence alors le siècle d'or de la Bulgarie. 

    ■ Mais en 1014, elle tombe sous l'occupation byzantine pour 170 ans. 

    C'est la fin du premier royaume bulgare. 

    En 1185, suite à l'instauration d'un nouvel impôt, deux aristocrates de la ville de Veliko Tarnovo, les frères Assen et Petar, prennent le commandement d'un mouvement populaire qui aboutit à la libération du pays de l'emprise byzantine. Veliko Tarnovo devient la capitale médiévale du deuxième royaume bulgare. Les tsars Kaloän et Ivan Assen se succèdent à la tête du royaume. Sous leurs règnes, il y eut beaucoup de constructions de monastères.

    ■ Mais en 1396, survient l'occupation ottomane. 

    C'est la fin du deuxième royaume bulgare. 

    La Bulgarie que l'on n'appelle plus que par le nom de Roumélie (le pays des romains) entre dans un sommeil profond qui durera... 5 siècles. Terres dévastées, villes, villages, monastères et églises pillées, population massacrée quand elle ne se soumet pas au joug de l'envahisseur : la Bulgarie devient une province ottomane. L'aristocratie bulgare n'existe plus. Le clergé, lui, conserve une partie de ses privilèges mais un grand nombre d'églises sont transformées en mosquées : l'exercice du culte doit se faire discrêtement (plus de clochers, plus de processions...) et tous les chrétiens doivent payer un impôt supplémentaire, la capitation. Mais l'impôt qui frappe le plus cruellement est "l'impôt de sang" : les jeunes garçons sont retirés de leur famille pour être envoyés en Turquie afin de grossir le corps des janissaires (les troupes du Sultan). Islamisés, ils prennent le nom de "pomaks". De nos jours il y a 8 à 9% de la population qui est musulmane, parmi lesquels il y a sans doute des descendants de colons d’Asie mais, ce ne serait pas serieux d’affirmer que tous les musulmans en Bulgarie sont des Turcs.

    Pour des raisons liées à ses fondements même et à son fonctionnement économique, l‘empire Ottoman n‘avait pas intérêt à convertir la plupart des populations chrétiennes. Car c‘était précisément à ces populations, appelées « roum » ou « raya » que revenait le rôle de nourrir les dirigeants et militaires turcs. Sur les terres bulgares, les « raya » devaient observer de nombreuses interdictions, parmi lesquelles celle de porter des vêtements de couleur (seuls le beige, le marron et le noir étant permis), de monter à cheval, mais surtout celle de se défendre : ils ne pouvaient pas posséder d‘armes, ils ne pouvaient pas lever la main contre un « croyant ». Les routes de l‘empire Ottoman étant extrêmement dangereuses, le déplacement et les migrations devinrent rares. Le résultat de cette interdiction fut, pour une grande partie de la population, son « immobilisation » pour des générations dans un village ou groupe de villages. 

    L'insurrection d'avril 1876 

    ■ L'insurrection d'avril 1876 est une insurrection organisée par les Bulgares contre l'Empire ottoman d'avril à mai 1876. Elle a entraîné indirectement le rétablissement de l'indépendance de la Bulgarie en 1878. Brutalement écrasée par l'armée régulière ottomane et les troupes irrégulières de bashi-bouzouks, elle provoque une indignation publique en Europe et aux Etats-Unis, avec de nombreuses condamnations d'intellectuels occidentaux contre les atrocités et l'oppression du peuple bulgare. C'est ainsi que Victor Hugo dit dans un discours à l'Assemblée nationale : "On assassine un peuple. Où ? En Europe. Ce fait a-t-il des témoins ? Un témoin, le monde entier. Les gouvernements le voient-ils ? Non."  

    L'intervention de la Russie (1877-1878) mènera à l'indépendance du pays, accordée par le traité de San Stefano (3 mars 1878). La Bulgarie est libre, du moins partiellement. En effet, en juillet 1878, le Congrès de Berlin modifie le traité de San Stefano auquel la Grande-Bretagne était hostile et la Bulgarie est divisée en 2 parties. La Thrace et la Macédoine sont rendues aux turcs. Ce n'est que le 6 septembre 1885 qu'intervient la réunification. Quant à l'indépendance de la Bulgarie, elle ne sera effective qu'en 1908. 

    ■ Après la libération par les russes, la Bulgarie voit se succéder plusieurs tsars. Ferdinand de Saxe-Cobourg (Ferdinand Ier) est à la tête du pays lors de la première guerre mondiale. Il s'engage d'ailleurs aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche. En 1918, humilié par sa défaite, il cède la place à son fils, Boris III. Ce dernier prend également le parti de l'Allemagne lors de la deuxième guerre mondiale mais il meurt subitement d'une mort suspecte en 1943 suite à une rencontre avec Hitler... Il était hostile à la déportation des juifs bulgares dans les camps d'extermination.

    ■ Son fils, Siméon, n'est encore qu'un enfant quand en 1944, l'armée rouge pénètre en Bulgarie provoquant la chute de la monarchie. Pendant cette période, 32000 personnes sont éliminées et jetées dans des fosses communes... 

    La République Populaire de Bulgarie est proclamée en 1946 et le roi s'exile en Espagne. A la tête de la nouvelle République, Georgi Dimitrov, premier secrétaire du Parti communiste bulgare. Il est remplacé en 1954 par Todor Jivkov, fidèle à Brejnev.

    ■ Suite aux événements de 1989, le 18 novembre a lieu la premère manifestation libre devant la Cathédrale Alexandre Newski : les gens qui avaient été emprisonnés dans les goulags peuvent monter et s'exprimer à la tribune...

    ■ C'est en 1990 que s'instaure la démocratie.

    La Bulgarie n'est donc libre que depuis une vingtaine d'années... 

    Après cette visite du Musée d'Histoire de la Bulgarie dont vous ne verrez rien à part l'iconostase originel du monastère de Rila,


    Jour 2 - Musée national d'Histoire de Sofia - Iconostase d 

    nous partons pour Boyana où se trouve une petite église recouverte de fresques datant pour la plupart du 13ème siècle. Les photos ici sont également interdites et l'entrée dans l'église est filtrée et minutée (pas plus de 10 minutes) afin d'y préserver l'humidité et la température de l'air. 

    Par ailleurs, l'église est jolie d'extérieur. 

    Jour 2 - L'église de Boyana 

    Jour 2 - Eglise de Boyana Chevet 

    Jour 2 - L'église de Boyana Tombe

    Fresque du maître de Boyana (école de Tarnovo) représentant les donateurs de l'église. On appelle maître de Boyana l'ensemble des peintres ayant travaillé sur les fresques.

    Jour-2---Eglise-de-Boyana-Les-donateurs.jpg

    Après cette visite, nous reprenons notre route en direction de Bansko, une petite station de sports d'hiver de la région de Sofia, où nous devons loger ce soir. Sur la route, nous voyons beaucoup de zones brûlées par les incendies : ce sont souvent des incendies criminels car le bois est vendu le double en Grèce, pays voisin de la Bulgarie. Notre route est fluide heureusement mais en sens contraire il y a une queue monstre car d'une part c'est la mode d'aller passer le week-end en Grèce et aujourd'hui en plus c'est un retour de pont : les bulgares fêtent en effet les 127 ans de la réunification du pays.

    Ce n'est que le lendemain que nous découvrons l'Hôtel Virhen, y étant arrivés à une heure assez tardive pour cause de courses à Carrefour dans Sofia (il faut bien pallier au manque de valise...).

    Jour 3 - Bansko - L'Hôtel Virhen

    Boutique de bonnets pour l'hiver ou élégance tout simplement ?

    Jour 3 Bansko bonnets

    Nous avons quitté la chaleur de Sofia : Bansko se trouve à 925 mètres d'altitude.

    Au loin, vous apercevez la montagne de Pirin qui culmine à 2900 mètres.

    Jour 3 - Bansko et les montagnes de Pirin

    Cette maison ancienne est une MEXANA, autrement dit une auberge.

    Jour 3 - Bansko Vieille maison décorée

    En voici une autre : la petite ville passe de 13000 habitants en été à "énormément plus" en hiver et il faut nourrir et loger tout ce monde là. Les constructions sont d'ailleurs un peu anarchiques aux abords de la ville...

    Jour 3 - Bansko - Mejana 

    Sur cette autre MEXANA, un petit chat comme on en voit beaucoup en Bulgarie. L'enseigne est en bois sculpté : on en voit énormément de ce style dans le pays.

    Jour 3 - Bansko Mejana au chat

    Ici, un garage qui aura du mal à remplir sa fonction ! L'hiver arrive et il faut faire des réserves de bois...

    Jour 3 - Bansko Garage

    Maria nous fait remarquer les poutres qui séparent les pierres dans les constructions anciennes : ce sont des poutres antisysmiques et l'on construit encore ainsi actuellement car la Bulgarie est sur une zone à risque.

    Jour 3 - Bansko - Mur antisysmique

    Notre promenade nous conduit jusqu'à l'église du village qui date de 1850. Sa particularité est d'avoir une tour-horloge avec un cadran à demi fini : l'horloger n'avait pas été payé !

    Jour 3 - Bansko l'église d'extérieur 

    De ce côté ci, un cadran (et un nid de cigogne) 

    Jour 3 - Bansko l'église de la Nativité 

    De ce côté là, pas de cadran ! 

    Jour 3 - Bansko l'église de la Nativité 2

    Sur la porte d'entrée de l'église, Maria pointe la croix et le croissant. Elle nous fait remarquer que la croix est plus haute que le croissant mais j'ai oublié ce que cela signifie. 

    Jour 3 - Bansko l'église - la croix et le croissant 

    A l'intérieur, nous découvrons notre premier iconostase, une particularité des églises orthodoxes qui consiste en une closion de bois (décorée d'icônes agencées dans un ordre bien précis, d'où son nom) destinée à séparer le prêtre des fidèles pendant une partie de la cérémonie : vous n'en verrez que le haut car il est en restaurantion. La fumée des cierges en est la cause... Le pays a retrouvé ses coutumes d'avant l'occupation otttomane et la dictature communiste. 

    Jour 3 - Bansko l'église - l'iconostase

    Jour 3 - Bansko l'église ensemble

    L'église de Bansko est l'église de la nativité. Voici une icône de la Vierge à l'enfant. Remarquez la tête du Jésus traditionnellement adulte dans l'iconographie orthodoxe.

    Jour 3 - Bansko l'église icône de la vierge

    Une petite dame balaie consciencieusement le plancher de bois. 

    Jour 3 - Bansko l'église la chaire 

    Au sortir de l'église, la place du village où se trouve un monument très impressionant représentant un livre ouvert : il commémore l'oeuvre du moine Paisii, moine du monastère de Hilendar, qui écrivit une histoire du peuple bulgare. Il est le père de la "Renaissance bulgare", ce mouvement idéologique de libération nationale du XVIIIème siècle. 

    Jour 3 - Bansko - Monument à Paisii Hilendarski 2 

    C'est à Bansko que nous voyons pour la première fois (mais pas la dernière) ces nécrologies affichées sur les murs des maisons : c'est la coutume dans le pays d'afficher une photo de ses défunts devant la maison qu'ils habitaient ou devant l'endroit où ils travaillaient. On voit aussi parfois des séries de photos qui commémorent des dates anniversaires : le premier mois du décès, les six mois du décès, l'année suivant le décès etc... Cela fait un peu macabre mais ici les gens trouvent ça normal. 

    Ici, la photo indique que cette personne est décédée il y a 3 ans. 

    Jour 3 - Bansko - Nécrologie

    Nous continuons notre route en direction du monastère de Rila. Sur la route, nous croisons d'anciens Kolkozes désaffectés, souvenirs de 33 ans de communisme...

    Jour 3 - Sur la route de Bansko à Rila

    Du temps du communisme, les gens recevaient un logement de l'état. Maintenant ils sont obligés de l'entretenir et les moyens financiers ne suivent pas toujours : certains sont nostalgiques du passé...

    Jour 3 - Sur la route de Bansko à Rila 2

    Nous voici arrivés à Rila. De l'extérieur, le monastère ne paie pas de mine depuis l'extérieur mais dès que l'on rentre dans la cour intérieure, c'est l'extase !

    Jour-3---Monastere-de-Rila-internet.jpeg

    Il a été fondé au Xème siècle par Saint-Jean de Rila, un ermite canonisé par l'église orthodoxe. Partiellement détruit au XIXème siècle, les bâtiments endomagés furent reconstruits entre 1834 et 1862 tandis que les bâtiments épargnés par l'incendie étaient conservés. le monument est caractéristique de la "Renaissance bulgare" et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1983.

    La partie la plus ancienne du monastère est la tour datant du moyen-âge.

    Jour 3 - Rila monastère - la tour la plus ancienne

    Débauche de colonnades et de fresques 

    Jour 3 - Rila monastère - La fontaine 2

    Jour 3 - Rila monastère - Enfilade d'ogives 2

    Maria nous explique par le détail la signification des fresques peintes par l'école de Zacharie Zograph au XIXème siècle. Ici, elle nous montre la position des doigts du Christ Pantocrator à l'image des lettres de Jésus Christ.

    Jour 3 - Rila monastère - Maria

    Jour 3 - Rila monastère - le Christ Pantocrator 2

    La création du monde : l'auréole de Dieu est triangulaire à l'image de la Sainte Trinité.

    Jour 3 - Rila monastère - la Création du monde

    Maria devant la fresque de l'Archange Saint-Michel : c'est lui qui pèse les âmes des défunts et emmène les élus au Paradis.

    Jour 3 - Rila monastère - Maria devant l'archange Saint-Mi

    Le jugement dernier est aussi représenté.

    Jour 3 - Rila monastère - le Jugement dernier l'enfer

    Détail : les diables tirent les âmes perdues vers l'Enfer...

    Jour 3 - Rila monastère - le Jugement dernier détail

    L'intérieur de l'église est également superbe mais interdite à la photo !

    Après cette visite passionnante et nous être restaurés sur place (il est bon de nourrir l'intellect mais il est préférable de ne pas négliger le corps...), nous reprenons le car pour aller en pélerinage sur les lieux où vécut Saint-Jean de Rila au Xème siècle. Un chemin bien escarpé conduit à la grotte et à l'église de l'Assomption.

    Jour 3 - Rila la rando 1

    Courage Philippe : encore un petit effort ! (J'adore faire enrager Philippe...)

    Jour 3 - Rila la rando 2

    Certains passages de la grotte sont étroits... Vous avez reconnu Philippe j'espère !

    Jour 3 - Rila la rando 4

    De surcroît, la grotte est sombre (on pourrait même dire qu'on n'y voit goutte) et il est judicieux de se munir d'une torche...

    Jour 3 - Rila la rando 3

    Si on parvient à en sortir, on est lavé de ses pêchés !

    Jour 3 - Rila la rando 7

    Heureux de voir le bout du tunnel ?

    Jour 3 - Rila la rando 5

    Jour 3 - Rila la rando 6

    Non loin de là se trouve une source miraculeuse. Les gens déposent à côté de petits billets dans l'espoir de voir leurs voeux s'exaucer... Après tout, ça ne coûte rien d'essayer !

    Jour 3 - Rila la rando 9

    Nous rejoignons le car après une très jolie descente à travers la forêt. La nature est décidément très belle dans cette région boisée.

    Jour 3 - Rila la rando 10

    La fin d'après-midi avançant, nous partons pour la ville de Bageovgrad qui tire son nom de celui du fondateur du parti social-démocrate, Dimitar Blagoev. Le centre ville, piétonnier, date de l'époque communiste comme vous pouvez le constater.

    Jour-3---Blageovgrad-internet.jpg

    Jour 3 - Blageovgrad les jeux d'eau 2

    La chaleur aidant (il fait plus de 30°C), les jeunes s'amusent dans les jets d'eau.

    Jour 3 - Blageovgrad les jeux d'eau 3

    Un monument à la Bulgarie

    Jour 3 - Blageovgrad - Monument à la Bulgarie

    Dans les vieux quartiers, une jolie église tranche avec cette architecture bétonnée.

    Jour 3 - Blageovgrad - l'église extérieur

    Au premier plan, la chaire épiscopale

    Jour 3 - Blageovgrad - l'église les chaires

    Il s'agit de l'église Notre Dame consacrée à l'annonciation comme le montre l'icône de gauche. En effet, dans les églises orthodoxes, l'iconostase est toujours structuré de la même façon : "les portes royales" sont toujours encadrées, à droite par l'icône du Christ bénissant et à gauche par l'icône de la Vierge Marie tenant le Christ. A côté de l'icône du Christ se trouve toujours celle de Saint Jean-Baptiste (on voit ici le saint portant sa tête sur un plateau) et à côté de l'icône de la Vierge à l'enfant se trouve toujours une icône rappelant à qui l'église est consacrée.

    Jour 3 - Blageovgrad - l'église iconostase

    Quittant Blageovgrad, nous nous dirigeons maintenant sur notre point de chute de la nuit, à savoir Melnik. Sur la route, un petit stand de vente de miel : les ruches sont très nombreuses en Bulgarie. Les apercevez-vous derrière cet abri si caractéristique des bords de route ? Ils servent aux marcheurs à se reposer.

    Jour 3 - Sur la route de Blageovgrad le miel 2

    Jour 3 - Sur la route de Blageovgrad le miel

    Ce sont les moutons que l'on voit le plus souvent dans les prés, ici pelés par la chaleur de l'été : il a fait plus de 40°c durant deux mois cette année...

    Jour 3 - Sur la route de Melnik

    Petit arrêt photos

    Jour 3 - Sur la route de Melnik 5

    Jour 3 - Sur la route de Melnik 4

    Melnik est un village connu pour ses pyramides de sable.

    Jour 3 - Sur la route de Melnik 3

    Nous arrivons à l'Hôtel Mario en fin de journée juste à temps pour aller dîner.

    Jour 3 - Melnik - Hôtel Mario

    C'est sous cette tonnelle que le restaurateur nous a installé une grande table. Le restaurant Mario vend les produits régionaux : le vin, le miel, les confitures, etc...

    Jour-5---Melnik---Restaurant-Mario.jpg

    On nous a préparé moult plats, spécialités de la Bulgarie. Il y a de la salade Chopska, du caviar d'aubergines, des courgettes frites, des aubergines panées, du mich-mach, le tout à volonté et évidemment, en dessert, le fameux yaourt bulgare (jamais moins de 500 ml) accompagné de myrtilles.

    La salade chopska : LA salade bulgare par excellence

    Shopska-Salad.jpg

    Le caviar d'aubergines : tartiné sur du pain grillé, c'est vraiment délicieux.

    caviar-daubergine-copie-1.jpg

    Les courgettes frites

    Courgettes-frites.jpg

    Le Mich-mach : un plat à base de poivrons, de tomates, d'oeuf et de fêta.

    Mich-mach.jpg

    Maria et Cotse, notre chauffeur, mangent à notre table tous les jours : ils sont tous les deux toujours de bonne humeur et ne savent pas quoi faire pour nous faire plaisir.

    Jour 4 - Melnik - Maria et Kotse au restaurant

    Le lendemain matin nous nous retrouvons tous sous la tonnelle pour un copieux petit-déjeuner en compagnie de Maria. Au menu, pain perdu et gâteaux bulgares, le tout toujours servi avec du miel sur la table.

    Jour 4 - Melnik - Hôtel Mario petit-déjeûner

    Après quoi, nous partons pour une visite du village. Sur le bord de la route, une statue gigantesque d'un haïdouk : ils sont ce que Robin des bois est à la Grande-Bretagne ou Thierry la fronde à la France, c'est à dire des bandits de grand chemin, des rebelles si vous préférez, généreux envers les pauvres et surtout opposés à l'occupant turc. Je ne connais pas le nom de celui-ci mais il est sans doute originaire de Melnik...

    Jour-4---Melnik-Statue-d-un-Haidouk-2.jpg

    Les maisons de Melnik sont construites juste au pied des falaises de sable...

    Jour 4 - melnik - Maisons 3

     

    La Bulgarie de Maria - de Sofia à Melnik

    Les cheminées des maisons sont bien particulières, de forme allongée.

    Jour 4 - Melnik - Cheminée de maison

    Les maisons sont jolies, souvent agrémentées d'une treille. On pourrait appeler celle-ci la maison aux coloquintes.

    Jour 4 - Melnik - Maison aux coloquintes

    Jour 4 - Melnik - Taverne 2

    Bientôt la récolte du raisin...

    Jour 4 - Melnik - Taverne 2 raisin

    D'ailleurs ici le raisin a déjà été pressé.

    Jour 4 - Melnik - Moût de raisin

    Notre but de promenade ce matin est la visite de la maison Kordopoulov, celle de la famille d'un riche producteur et marchand de vin grec célèbre dans toute l'Europe à l'époque. Melnik est en effet située dans une région vinicole. Le chemin qui y monte est accidenté : il faut gagner la visite.

    Jour 4 - Melnik - Montée vers la maison Kordopoulov

    Jour 4 - Melnik - Entrée maison Kordopoulov

    La maison a été bâtie en 1754.

    Jour 4 - Melnik - La maison Kordopoulov

    Elle a subi des influences orientales et vénitiennes.

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos Pièce principale

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos Murs décorés 2

    La maison a ceci de particulier qu'elle possède une fenêtre de plus que le nombre de ses pièces : une explication à cette singularité. Le marchand avait l'habitude de conclure ses contrats dans une pièce où se trouvait un placard apparemment anodin mais qui cachait en réalité, derrière une banale étagère, une pièce où se trouvait son conseiller financier...

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos Cachette

    Dans cette pièce, la cheminée est double et communique avec le foyer de la pièce voisine.

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos Cheminée double

    Le plafond de la pièce est en bois sculpté comme tous ceux des autres pièces.

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos Plafond pièce princip

    Une autre curiosité de la maison : dans la cour, le pavement a été réalisé pour former la carte de la Bulgarie, avec comme point de repère la ville de Melnik naturellement. A propos, la ville de Melnik était autrefois très importante (on parle de 10 à 20000 habitants) mais elle se dépeupla en 1913 suite à la guerre balkanique. Elle ne compte actuellement que 208 habitants...

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos Carte de la Bulgarie

    Après cette visite, Arvel a prévu une dégustation de vin dans la cave de la maison.

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos le cellier 2

    Jolie charpente, n'est-ce pas Philippe ?

    Jour-4---Melnik---Maison-Kordopoulos-plafond-cellier.jpg

    Jour 4 - Melnik - Maison Kordopoulos dégustation

    Nous reprenons ensuite le car de Cotse, notre chauffeur, pour aller visiter le monastère de Rojen à quelques kilomètres de Melnik. J'ai pris ces photos avec mon portable car évidemment mon Lumix n'avait plus de batterie au bout de 3 jours de voyage et... le chargeur était dans la valise de Philippe !

    Jour-4---Rojen---un-arbre-a-Maritsa.jpg

    Nous avons déjà vu des arbres garnis de petits cordonnets fait de fils rouges et blancs : Maria nous explique que ce sont des "Martenitza" que les gens ont accrochés aux branches. Ce sont des petits porte-bonheur que l'on offre à ses proches le 1er mars en leur souhaitant "bonne santé", "longue vie" et "heureux printemps". On la garde sur soi (en bracelet, accrochée aux vêtements ou tout simplement gardée au chaud dans sa poche) jusqu'au moment où on l'accroche dans un arbre. C'est une tradition  bulgare qui remonte à l'époque de la création de la Bulgarie mais on retrouve la même tradition en Roumanie avec le "Martisor". Je me souviens que mon amie Iulia m'en a offert un il y a fort longtemps que j'ai toujours (eh oui, je ne l'ai pas accroché dans un arbre...).

    La Bulgarie de Maria - de Sofia à Melnik

    Le monastère de Rojen date du XIIIème siècle. Il a été fondé par le despote Alexis Slave et a été démoli et reconstruit plusieurs fois, notament après le passage des turcs. Dans son état actuel, il date du XVIIIème siècle.
     
    Monastere-de-Rojen-internet-exterieur.jpg

    La cour inondée de soleil

    Jour 4 - Rojen (21)

    Jour-4---Rojen--6-.jpg

    Au premier étage, la salle à manger des moines avec son impressionnante table

    Monastere-de-Rojen-refectoire-internet.jpg

    J'ai emprunté cette photo de l'iconostase à mon ami internet. L'église est cette fois-ci consacrée à la nativité de la Vierge.

    Monastere-de-Rojen-internet-iconostase.jpg

    Après un déjeuner à l'ombre d'une vigne dans le village de Rojen voisin, nous entamons notre randonnée vers les pyramides de sable. Mais avant, Maria nous signale que la valise de Philippe (dont elle prend des nouvelles plusieurs fois par jour depuis notre arrivée) est arrivée à destination. Sans elle, nous étions mal partis je pense... Philippe a retrouvé le sourire naturellement. Remarquez que la valise est maintenant emballée dans un plastique par sécurité : nous l'avons vu faire à Roissy 3 jours avant et cela coûte la bagatelle de 10 euros...

    Jour-4---Philippe-recupere-sa-valise.jpg

    Après un changement de tenue bien apprécié, nous voici partis à l'assaut de la montagne.

    Jour 4 - Melnik - Rando 1

    Et déjà nous surplombons Melnik.

    Jour 4 - Melnik - Rando 2

    Jour 4 - Melnik - Rando 3

    Avouez que l'effort en vaut la chandelle !

    Jour 4 - Melnik - Rando 4

    Jour 4 - Melnik - Rando 7

    Jour 4 - Melnik - Rando 5

    En continuant la promenade, nous arrivons à l'église Saint-Nicolas.

    Jour 4 - Melnik - Rando 8


    Jour 4 - Melnik - Rando 10 église Saint-Nicolas

    Cette colchique a poussé ici pour le plaisir des photographes, je pense.

    Merci Josseline de me l'avoir montrée.

    Jour 4 - Melnik - Rando 11 colchique

    et ce chardon sur le bord du chemin, n'est-t-il pas joli ?

    Jour 4 - Melnik -Rando 12

    Un petit arrêt près des ruines de la forteresse du despote Alexis Slave. Celui-ci, nommé par le tsar Kaloïane gouverneur du Rhodope occidental et de la province de la Strouma, est un personnage curieux et farouchement indépendant. Mais en gouvernant avisé, il assura à Melnik, au XIIIème siècle, sa richesse et sa beauté.

    Jour 4 - Melnik - Rando 12 Forteresse du Despote Alexii Sla

     

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     Il est maintenant temps de songer à rentrer à la capitale. Nous avons décidé de faire étape cette fois-ci à Vichy où nous arrivons sous une chaleur accablante (je ne dirais pas qu'on a battu des records avec nos 40°C puisque c'est Châtillon-sur-Seine qui est passée aux informations nationales du soir avec ses 42°C... mais avouez qu'on n'en était pas loin).

     En arrivant à l'Hôtel de Naples où j'ai réservé une chambre (il est pile poil au centre ville), une petite douche nous remet d’aplomb pour aller traîner nos savates dans la ville.

     Vichy - Hôtel de Naples

     C'est ainsi que nous nous dirigeons vers les Thermes. Tout du moins croyons-nous nous y diriger... Pas de pot : on se trompe et on rentre dans "Trink Hall" (d'où l'intérêt de mon ami internet qui ne me donnait pas du tout les mêmes photos des Thermes que ce que nous avions vu !). Bon, c'est pas grave : on ira visiter les Thermes une autre fois !

     On accède au Hall des Sources (Trink Hall) par deux longues promenades couvertes (qui mériteraient je trouve un petit rafraîchissement) que devaient emprunter les élégantes de l'époque pour cheminer à l'abri de la pluie. Elles sont dues au ferronnier Emile Robert et proviennent de l'Exposition universelle de Paris de 1889. Elles ont été remontées à Vichy entre 1899 et 1903.

    Vichy - Les allées couvertes des Thermes

     En terme d'élégantes, nous avons croisé un couple costumé à la Napoléon III (pour les besoins de la publicité pour un concert) Je ne vous dis pas ce que la pauvre dame devait souffrir au vu de la chaleur...

     Vichy - Femme à l'ombrelle

     Voici l'intérieur du Hall des Sources : le bâtiment, en bois et en fer et possédant une très jolie verrière colorée a été inauguré en 1903 et a été réaménagé en 1977. Depuis, toutes les sources arrivent à ce bâtiment.

     Vichy - Hall des Thermes

     Les sources sont au nombre de 6 et sont séparées moit-moit en sources chaudes et sources froides. La Source Célestins est la moins minéralisée : elle est à 22°C. Son nom provient de la proximité avec un couvent de moines célestins en 1410. Bon, à défaut de Saint-Yorre, Philippe a goûté la Célestins...

    Vichy - Philippe eau Source Chomel

     Après avoir goûté à toutes les sources vous vous en doutez..., nous allons nous rafraîchir dans le parc longeant l'Allier non sans être passés le long de très beaux immeubles : l'art nouveau est bien représenté à Vichy car il était très à la mode sous Napoléon III.

     Voici la devanture de l'Aletti Palace où notre couple de costumés va aller danser le 26...

     Vichy - L'Aletti Palace

     Vichy - L'Aletti Palace 2

     L'Hôtel Plazza n'a rien à lui envier.

     Vichy - L'hôtel Plazza

     Et cet immeuble : n'est-il pas élégant avec ses macarons en forme de tête de dragon ?

     Vichy - Jolis immeubles

     Vichy - Jolis immeubles détail

     Notre petite buvette en bord d'Allier (merci le téléphone portable)

     Vichy - la buvette en bord de l'Allier 

     Nous y avons mangé du carpaccio et... une gaufre (au sucre pour moi, à la crême Chantilly pour Philippe),accompagnés, devinez par quoi ? Mais par de la Saint-Yorre bien sûr (enfin, pas uniquement !)

     Vichy - Saint-Yorre et gaufre

     Allez, il est temps de rentrer à l'Hôtel : direction Paris.

    Au passage, nous admirons le Casino. Au prochain passage, c'est décidé : on flambe !

    Philippe m'a dit qu'il avait toujours la baraka...

     Vichy - Le Casino

    Fin de notre première tranche de vacances : je sais, cette année on exagère !

     Dès demain : d'autres aventures, dans l'est cette fois-ci, et en bonne compagnie...


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    La semaine n'est pas finie... Nous avons le temps de faire une autre ballade : celle-ci sera pour le site de Paulilles, voisin de Banyuls, où se trouve l'ancienne dynamiterie créée en 1870 par Paul Barbe suite à l'invention d'Alfred Nobel. Cette usine servira à l'industrie de l'armement ainsi qu'à l'industrie du BTP : percement du Canal de Panama, exploitation minière, percement du Tunnel du Mont-Blanc, etc...

     Visite du Maréchal Pétain à la dynamiterie en 1937

     Paulilles---Visite-du-Marechal-Petain-a-Paulilles-en-193.jpg

     Les ouvriers qui travaillèrent à l'usine (celle-ci a fermé définitivement en 1984) étaient recrutés parmi les agriculteurs et les pêcheurs du littoral à des conditions particulièrement attrayantes : un salaire supérieur au leur et surtout le logement gratuit au sein d'un village entièrement aménagé sur place ce qui leur permettait de vivre en autarcie (il y avait des commerces, une église et une école). Pour l'anecdote, à la naissance de chacun des enfants des ouvriers, il était offert aux filles un poupon en celluloïd et aux garçons un jeu de boules de pétanque !

     Ce poupon est celui de la mère de notre petite guide, Aline, petite-fille d'ouvrière. A côté du poupon, une matrice d'imprimerie des caisses de dynamite.

     Paulilles - Poupon offert aux enfants d'ouvriers par Nobel

     Le site a bien failli être livré aux promoteurs après la fermeture de l'usine (il était prévu d'y construire une marina) mais le projet a finalement été abandonné. Le Conservatoire du Littoral a finalement racheté les terrains pour en faire un lieu de souvenir. Par ailleurs, l'anse de Paulilles abrite toujours une jolie plage peu fréquentée car il faut y venir à pied depuis le parking du Site...

    C'est d'ailleurs pour sa situation en bord de mer, aux antipodes de l'Allemagne et éloigné de tout village que le site de Paulilles avait été choisi par Nobel pour y construire la première dynamiterie.

     Voici la maquette du site tel qu'il existait à l'époque avec une trentaine de bâtiments. Il s'étendait sur 24000 m².

     Paulilles - maquette du site

     La Maison du Site est l'ancienne maison du Directeur.

    Une fresque rappelle l'origine des lieux : l'entrée des ouvriers à l'usine.

     Paulilles - Maison du directeur

     Le jardin du Directeur est attenant à la maison.

     Paulilles - Jardin du directeur

     On y trouve de curieuses constructions : ce sont les socles des anciennes tours de dénitrification de l'usine. Ils sont en pierre de Volvic afin de pouvoir résister à la corrosion : dans ces tours, on séparait en effet par chauffage l'acide nitrique de l'acide sulfurique après synthèse de la nitroglycérine (celle-ci servant à la fabrication de la dynamite).

     Paulilles - Socle de la tour de dénitrification

     Un peu plus loin se trouve le lavoir du Directeur. A l'image du puits voisin, il a des proportions respectables. Il y a une raison à cela : à cette époque, plus les gens avaient un grand lavoir et un grand puits, plus on les pensait riches...

     Paulilles - Le lavoir

     Paulilles - Le puits

     Il ne reste que très peu de bâtiments de l'ancienne dynamiterie. Celui-ci a été conservé avec sa cheminée et sur cet autre une fresque montre les ouvriers dans un moment de détente.

     Paulilles - La cheminée de l'usine

     Non loin de là, du haut de la tour de Vigie (qui servait à détecter la moindre fumée ou autre anomalie sur le site), on a une belle vue sur la baie.

     Paulilles - Vue du haut de la tour Vivie

    Plusieurs accidents eurent néanmoins lieu pendant la période de production de la dynamite sur le site de Paulilles entre 1870 et 1958 : le 27 janvier 1882, une terrible explosion fit vingt morts dans une salle de conditionnement de la dynamite, dont huit ouvriers de Banyuls.

     Ici, on voit un atelier de tamisage des poudres dévasté après une explosion.

     Paulilles---Atlier-de-tamisage-des-poudres-apres-une-explo.jpg

     Mais il existait aussi un autre risque à Paulilles : c'est notre guide, Aline, très professionnelle, qui nous en a parlé. Il s'agissait d'une maladie professionnelle appelée "l'infarctus du Lundi" : pendant la semaine à l'usine, les ouvriers respiraient des solvants qui dilataient leurs artères. Pendant le repos dominical, celles-ci subissaient un rétrécissement et leur retour à l'usine le lundi matin leur était fatal. Beaucoup d'ouvriers préféraient donc se "shooter" pendant le week-end pour éviter ces brusques changements de taille de leurs artères...

     Une autre anecdote : il n'existe pas de prix Nobel des mathématiques.

    Savez-vous pourquoi ?

    L'explication viendrait du fait que la compagne d'Alfred Nobel (Sophie Hess) aurait été "courtisée" par un mathématicien nommé Gösta Mittag-Leffler, suceptible de remporter le prix... En fait, il est plus probable que la raison en soit que Nobel, esprit hautement pratique, n'appréciait pas tellement cette science théorique que sont les mathématiques dont il considérait qu'elle n'apportait rien à l'humanité... L'équivalent du Prix Nobel en ce qui concerne les mathématiques est le Prix Abel (décerné par le Roi de Suède) : il a été créé en 2001.

     Le voyage tire à sa fin...

     Il ne nous reste plus à visiter que le site de Tautavel où se trouve un musée de la Préhistoire ouvert pour mettre en lumière la découverte de "L'homme de Tautavel" dans une grotte régionale (la Caune de l'Arago) il y a de cela quelques 450000 ans...

    L'entrée du Musée de Tautavel

     Tautavel - Entrée du musée

     Agé de vingt ans, l’homme de Tautavel mesurait 1m60. Cet Homo erectus avait toutes les caractéristiques des premiers européens : un front fuyant, un bourrelet au-dessus des orbites, des pommettes saillantes et une mâchoire avancée : bonjour la photo d'identité !

     Crâne reconstitué de l'Homme de Tautavel

     Tautavel - Le crâne de l'homme de Tautavel

     S’il ne maîtrisait pas encore le feu, il se révélait être un excellent chasseur.

     Tautavel - L'homme de Tautavel

    On peut penser qu’il aurait choisi le site de la Caune de l’Arago pour sa situation privilégiée : il pouvait y dominer la vallée, sa source d’eau et par conséquent ses proies.

     Il chassait aussi bien le loup, le bouquetin, l'ours, le renne que le rhinocéros.

     Tautavel - La chasse aux loups et le dépecage du rhinocér

     Tautavel - la chasse

     La grotte a été reconstituée grâce à des empruntes au latex qui ont été prises sur place.

     Tautavel - La grotte reconstituée

     A cette époque, les scientifiques ont déterminé que le paysage dans lequel il vivait ressemblait à cela : les étés devaient être beaucoup plus froids puisqu'il y avait de la neige sur les montagnes environnantes. L'Homme de Tautavel ne connaissait pas les outils en os : il taillait les siens dans la pierre.

     Tautavel - Le paysage en été

     Tautavel---bifaces-copie-1.JPG

     Sol d'un campement de chasseurs de grands herbivores

    Tautavel---Sol-d-un-campement-de-chasseurs-de-grands-herbiv.jpg

    La suite : ICI


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