• Le mardi, nous quittons la vallée de Munster pour aller visiter Colmar qui n'est qu'à une vingtaine de kilomètres à l'est. Sa situation au centre du vignoble alsacien et son climat particulièrement propice à la culture de la vigne, lui valent le surnom de "Capitale des vins d'Alsace".

    Au passage, nous faisons un petit arrêt à Eguisheim, élu "Village préféré des français 2013" par l'émission de France 2. C'est une petite cité médiévale située à 5 kms de Colmar, particulièrement pittoresque et fleurie. Pour y parvenir, on passe par les vignobles.

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     Nous sommes surpris par la hauteur des pieds de vigne : pas du tout comme en Bourgogne ou même en Touraine. Ici et dans toute l'Alsace, les vignes sont conduites à l'aide de trois rangs de fils de fer.

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     La cité d'Eguisheim est construite en arrondi.

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    On commence à la visiter par le côté du rempart sud, partie où se trouvent les plus jolies maisons.

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    Des blasons ornent les frontons et les linteaux de portes.

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    Il s'agit de signes lapidaires comme l'explique ce panneau, simple marque du tailleur de pierre, dates gravées ou encore initiales des propriétaires.

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    Ces hottes et ce pressoir témoignent du passé vinicole d'Eguisheim.

     

    Retour d'Alsace

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    Jolie grille de porte

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    Une jolie potée

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    Mine de rien, le village étant circulaire, nous en avons fait le tour ! Il nous reste à visiter son centre.

     Mais avant, un petit café à l'ombre de cette jolie terrasse est le bienvenu.

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    L'Hôtel de Ville a des clochetons bien élégants.

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    Juste en face, une maison aux élégantes fresques

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    Les viticulteurs (ils sont légion), possèdent les plus belles maisons du village : ça respire la richesse !

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    D'anciennes cours dimières abritent leurs exploitations. Au XVIIème siècle, elles étaient au nombre de 20 dans le village d'Eguisheim. Propriété de nobles ou de puissantes abbayes richement dotées de terres et de vignobles, elles sont le lieu de ventes, d'achats, d'échanges, de mesures, de taxations et de gestion des productions notamment issues de la vigne mais aussi des céréales et des forêts.

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    J'ai aussi flashé sur les enseignes. Ici, celle d'une boulangerie, Bien sûr, nous avons goûté aux bretzels !

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    là, celle d'un restaurant

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    ou encore cette autre pour un marchand de vin.

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    La place principale du village possède en son centre une très jolie fontaine en grès rose surmontée d'une statue du Pape Léon IX, originaire de la ville d'Eguisheim.

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    Derrière la fontaine, le Château des Comtes et la Chapelle Saint-Léon IX sont construits sur une plate forme octogonale qui a conservé une partie de ses enceintes du XIIIème siècle. Les bâtiments ont été restaurés à la fin du XIXème siècle dans le style néo-roman. Le château est ouvert uniquement lors d'expositions, de certains événements et réceptions.

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    La statue de Saint Léon IX, Pape, se dresse sur la façade.

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    Les peintures intérieures furent exécutées dans le style du XIème siècle.

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    Les sept médaillons de la voûte représentent sept scènes de la vie de Léon IX.

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    Sur un mur du château, une inscription indique qu'il s'agit du lieu de naissance du Pape Léon IX, fils d'Hugo IV d'Eguisheim.

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    Tiens... des cigognes sont venues crécher sur la chapelle !

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    Petite pose à l'ombre avant de voir le reste de la cité...

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     L'église Saint-Pierre Saint-Paul

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    A l'intérieur, une vierge ouvrante en bois polychrome (l'une des seules encore en Alsace)  est présentée au sein d'un beau portail roman, tous deux du début du XIIIème siècle.

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    Quand à elle, je ne peux pas dire que je la trouve jolie mais c'est plutôt une curiosité !

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    OVCEcJ5pedEkDkECy5DwBtINvuo@600x450.jpg Nous continuons ensuite sur Colmar. A l'arrivée, une promenade en petit train pour prendre la température de la ville...

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    Puis c'est la visite à pied du centre historique.

    Voici "la maison des têtes" : construite en 1609, elle est sans doute la plus célèbre et la plus remarquable maison renaissance de Colmar. Depuis la fin du XIXe siècle, la maison des Têtes est propriété de la Bourse aux Vins. Les montants et les meneaux des fenêtres ainsi que les panneaux de l’oriel central sont décorés de 106 têtes grimaçantes, en grande partie restaurées, qui ont donné son nom à la maison dès le XVIIIe siècle, et en 1888, à l’ensemble de la rue.

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    Dans la cour de la maison est installé un grand restaurant qui est tenu par le Chef Marc Rohfritsch.

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    A son menu dégustation (65 euros), il y a :

    Amuse-bouche
    L'Escalope de Foie d'oie poêlée aux Quetsches
    La Nage d'Huîtres et écrevisses au curry
    Le Blanc de Bar en capeline de mousse de Brochet, sauce Champagne
    Le Sorbet au vin de Muscat
    Le Filet de Chevreuil, aux fruits d'Automne et
    Sauce Poivrade
    Le Plateau de Fromages
    La Gourmandise du Pâtissier

    Pour notre part, nous nous contenterons le midi d'une Flammekueche ! Il faut dire qu'il fait tellement chaud qu'on n'a guère envie de manger...

    Mais nous n'en sommes pas là : continuons notre balade.

    Voici la Collégiale Saint-Martin, la plus grande église gothique du Haut-Rhin.

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    Le portail de Saint-Nicolas : le saint est entouré des trois jeunes gens qu'il a sauvés du saloir du boucher et des trois jeunes filles qu'il a sauvées de la prostitution.

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    Tant qu'on est dans les églises, voici l'église des Dominicains : elle est surtout connue pour renfermer un tableau datant de la Renaissance intitulé "La Vierge au buisson de roses" du peintre Martin Schöngauer. L'entrée y est payante et... on n'a pas le droit de prendre des photos, même sans flash : l'arnaque !

    En fait, il suffit tout bonnement d'aller sur le site de la Ville de Colmar pour trouver une reproduction du tableau. Ce qui est extraordinaire dans ce tableau ce sont les détails qui entourent la vierge : oiseaux et fleurs sont traités avec beaucoup de grâce.

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    L'un des portails de l'église contient aussi une jolie vierge, en pierre cette fois-ci.

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    Dans les rues de la ville, on peut voir de belles enseignes en fer forgé.

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    Celle-ci est vraiment magnifique, non ? Quelle délicatesse dans la ciselure !

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    Il s'agit de l'enseigne d'un charcutier comme le montre sa vitrine.

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    Cette photo donne un bon rendu de cette jolie place de Colmar : il s'agit de la place du Koïffhus, autrement dit, l'ancienne douane. En son centre, une fontaine décorée par Bartholdi. Ce dernier est en effet natif de Colmar et il a beaucoup contribué à décorer la ville.

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    Nous avons découvert que, tout comme en Bourgogne, il y avait en Alsace des toits en tuiles vernissées... Dans ce bâtiment, on entreposait autrefois au rez-de-chaussée du corps de logis principal (1480) les marchandises soumises à l'impôt communal. À l'étage, siégeaient les représentants de la Décapole, Ligue composée de dix villes libres d'Alsace.

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    L'ancienne douane possède un très bel escalier renaissance.

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    Du haut de l'escalier, on a une vue superbe sur la rue des Marchands.

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    Allez, promenons-nous un peu dans ces jolies rues bordées de maisons à colombages. Celle-ci est la maison Pfister. Elle date de 1537 et a été construite pour un chapelier de Besançon dont elle porte le nom. C'est sans doute la plus connue de la ville.

    Elle se distingue par son bel oriel à deux étages (un oriel est un encorbellement aménagé sur un ou plusieurs niveaux d'une façade) et par sa tourelle.

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    La maison Zum Kragen, accolée à la maison Pfister, est connue pour sa statue de bois polychrome d'un personnage barbu en tenue renaissance.

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    Une autre maison à encorbellement : j'ai oublié de quoi il s'agit...

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    De toutes façons, où qu'on se tourne en levant le nez, on voit des merveilles d'architecture !

    Ici, la tourelle de l'ancien presbytère protestant

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    Cette maison, à droite avec les fenêtres en ogives, date de la seconde moitié du XIVème siècle.

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    Chemin faisant, nous arrivons à "la Petite Venise". C'est le nom donné au cours de la Lauch à Colmar. Ce nom provient sans doute de l’alignement original des maisons de part et d’autre de la rivière qui dessert le sud-est de la ville. Ce quartier était habité à l’origine par une communauté rurale de vignerons.

    A droite, l'ancien marché couvert de la ville. Du fait de sa position au bord de la rivière, les maraîchers pouvaient accoster au pied du bâtiment. Ayant servi de parking aux automobiles en son temps, le bâtiment a été restauré et a, depuis 2012, recouvert sa vocation première.

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    On ne s'en lasse pas...

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    Une terrasse de restaurant bien accueillante !

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    Ah, j'oubliais une autre curiosité dans la ville : un Manneken-Pis, réplique de la célèbre statue de Bruxelles, a été offerte par la Belgique à l'occasion du quatrième anniversaire de la libération de la ville de Colmar et en souvenir des souffrances communes endurées par les deux pays. Moi, je préfère celui de Bruxelles : il est moins clinquant !

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    C'est tout pour Colmar : nous n'y reviendrons que pour visiter le Musée Bartholdi.

    *****

    Bartholdi est né le 2 août 1834 à Colmar au 30 rue des Marchands, là même où a été inauguré le musée qui porte son nom en 1922 suite à un don de sa veuve, Jeanne-Emilie Bartholdi, à la ville de Colmar de tous les meubles, oeuves de sculpture, d'architecture, de peintures, de gravues, d'objets d'art, de bibliothèques etc... se trouvant, au décès de la donatrice, dans sa maison, 82 rue d'Assas à Paris, adresse de l'ultime appartement-atelier du sculpteur.

    Cour intérieure du Musée : "les grands soutiens du monde" (1902)

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    Porte d'entrée du musée

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    Alors qu'il a à peine deux ans, son père décède et sa mère décide alors d'aller habiter Paris afin d'éduquer ses enfants. Dès son enfance, le jeune Bartholdi affiche des dons artistiques : son avenir se trace au fil des visites des ateliers et monuments de la capitale.

    En 1853, alors que Bartholdi n'a que 19 ans, il exécute pour sa ville natale une de ses premières commandes : il s'agit d'une "Statue du Général Rapp" dont voici un moulage ayant servi à la restauration du monument (en 1945) saccagé par les troupes allemandes en 1940 sur ordre du chef de l'administration civile en Alsace...

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    A 21 ans, il entreprend un voyage en Egypte qui le marquera dans son parcours artidécouvre une civilisation de grandeur où seuls les monuments ont survécu au temps...

    En 1863, il achève "le monument à Martin Schongauer" à Colmar (vous savez, l'artiste qui a peint la Vierge au buisson de roses conservée dans l'église des Dominicains). 

    En voici un détail : il s'agit d'une "Allégorie de l'orfèvrerie".

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    Il a fait plusieurs esquisses pour ce monument.

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    En 1869, il entreprend un deuxième voyage en Egypte et sculpte son "Petit Vigneron".

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    Celui-ci est exposé au marché couvert de Colmar.

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    En 1870, il a 36 ans : il réalise une maquette pour la ville de Clermont-Ferrand à l'effigie de Vercingétorix. Ce n'est qu'en 1906 qu'il réalise le monument ci-dessous toujours pour la ville de Clermont-Ferrand.

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    La même année, il fait la première ébauche connue de "la Liberté éclairant le monde". En effet, dès 1865, lors d'une conversation, il avait entendu l'idée que la France devrait offrir aux Etats-Unis d'Amérique une cadeau pour fêter le centenaire de l'indépendance : il en deviendra le créateur.

    Suite à la guerre de 70, un accord donne l'Alsace à la Prusse en mai 1871. Il décide alors de partir aux Etats-Unis pour glorifier la République française en attendant de la retrouver en France. Il a aussi en tête de concrétiser l'amitié Franco-Américaine. En arrivant dans le port de New-York, Il voit en l'île de Bedloe la place de sa statue : il noue de nombreux contacts, vendant son projet d'oeuvre.

    En 1872, il réalise "La malédiction de l'Alsace".

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    Puis en 1895 "La Suisse secourant la ville de Strasbourg".

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    En 1880, Bartholdi termine "le Lion de Belfort". Voici un moulage à l'échelle de l'homme de la patte du lion...

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    1882 : inauguration de la "Statue de Rouget de l'Isle" à Lyons-le-Saunier. Voici un moulage de la tête de l'écrivain.

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    Le 4 juillet 1884 à Paris, la France remet officiellement aux Etats-Unis "la Statue de la Liberté".

    Ci-dessous, la statue quitte l'atelier de Bartholdi à Paris...

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    L'année suivante, une réplique de quelques mètres est installée à la pointe de l'ïle des Cygnes à Paris tandis que l'original est embarqué à bord de "l'Isère". La statue sera inaugurée le 24 octobre 1886.

    Le musée présente aussi quelques pièces de la maison d'habitation du sculpteur réunissant des meubles, des tableaux, et des objets personnels.

    Voici la salle à manger telle qu'elle a été reconstituée.

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    Avec son plafond si particulier...

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    Frédéric Auguste Bartholdi décède à Paris le 4 octobre 1904.

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    Nous sommes restés plus d'une heure et demie au Musée !


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  • Ca y est... les vacances se sont terminées Jeudi dernier. Partis ce matin de Breitenbach dans le Haut-Rhin (un petit village situé près de Munster), nous sommes rentrés sans encombre à Paris sous une chaleur caniculaire. Heureusement que ma "tuture" est équipée d'une clim !

    Hélàs à Paris c'est kif kif bourricot... et même pire car l'appartement garde la chaleur de la journée tandis qu'en Alsace les nuits étaient fraîches. Mais à vrai dire, nous étions contents tous les deux de retrouver notre "chez nous" après quinze jours d'absence... Pensez-vous : quinze jours sans téléphone et sans internet : le bagne quoi ! C'est vrai qu'on s'habitue bien à ces commodités de la vie moderne.

    Mais remontons le temps...

    Partis de Courcelles le matin du 20 juillet de bonne heure, nous arrivons à Breitenbach (prononcer "braïtainebarre") en milieu d'après-midi. Notre gîte est superbement fleuri et M. et Mme Meyer, les propriétaires, nous accueillent chaleureusement. Ce sont des gens un peu plus âgés que nous : ils se réservent le premier étage de la maison tandis qu'ils ont deux gîtes en rez-de-chaussée.

    Vue depuis la salle à manger

    Un petit abri bien sympathique !

    Depuis la chambre, les maisons voisines bénéficient tout comme nous d'une jolie vue sur les montagnes qui culminent à 1200 mètres. Le village, lui, est à 450 mètres d'altitude : c'est sans doute pour cela que les nuits y sont fraîches...

    Notre première visite est pour la petite ville de Munster. C'est actuellement une commune de 5000 âmes. Elle a beaucoup souffert de la première guerre : A partir de février 1915, Munster est bombardée quotidiennement et au terme de la guerre, elle est détruite à 85%... La reconstruction est entamée dès le lendemain de l'armistice de 1918.

    Retour d'Alsace...

    La place principale de la ville, la place du marché, est délimitée par les deux églises : l'une est dédiée au culte catholique et celle-ci au culte protestant. La pierre utilisée pour la construction de cette dernière est le grès rose des Vosges provenant des carrières du Schratzmaennelé, du Baerenstall et du Hohnack. 

    Retour d'Alsace...

    Devant l'église se trouve la fontaine au lion : au Moyen Age le lion était considéré comme un symbole de force et de courage. La tradition orale raconte que, chaque fois que la ville était en conflit avec l’abbé, elle tournait le lion de telle manière qu’il montre son postérieur à l’abbaye, ce qui mettait l’abbé dans une colère noire… C'est toujours le cas aujourd'hui !

    Retour d'Alsace...

    L'Hôtel de ville est bien fleuri.

    Retour d'Alsace...

    Nous continuons notre promende par un petit tour du côté de l'ancienne abbaye Saint-Grégoire (fondée en l'an 660) : elle est située derrière la place du marché. Les structures restées en place (l'église abbatiale avait déjà été détruite à la révolution) sont dévastées pendant la Première Guerre mondiale et seules subsistent les voûtes du cloître datant du XVII siècle et l’escalier en colimaçon menant autrefois aux cellules des moines.

    Comme vous pouvez le voir à droite de la photo, des supports-piliers ont été placés un peu partout dans la ville, permettant aux cigognes de venir y construire leur nid (qu'elles consolident tous les ans) au lieu de venir nicher (et salir de leurs excréments) les cheminées ou les toits...

    Certaines ont compris le message, d'autres non !

    Retour d'Alsace...

    Retour d'Alsace...

    Retour d'Alsace...

    Les mauvais élèves...

    Retour d'Alsace...

    La cigogne blanche est un oiseau porte bonheur et, comme vous le savez, symbole de l’Alsace. C’est un grand échassier à la démarche calme, au vol lent et souvent planant. Sa longueur est d’un mètre pour une envergure de deux mètres et un poids de trois kilos seulement : étonnant, non ? Entre 1960 et 1974, la population alsacienne de cigognes est passée de 148 à 9 couples. De nombreuses cigognes ne revenaient plus de leur quartiers d’hiver : victimes de la sécheresse et de la disparition des prairies, du drainage des zones humides dans la région et surtout à cause de l’électrocution sur les lignes électriques. Pour palier à cette baisse d’effectifs, des expériences de sédentarisation ont été tentées avec succès. Après trois ans de captivité, les cigognes ont renoncé à la migration, à la condition de trouver une nourriture suffisante sur place. L'enclos des cigognes de Munster a ainsi perdu sa vocation de sauvetage : dès le mois d’août, seules 20 % d’entre elles s’envolent vers l’Afrique de l’Ouest pour y passer l’hiver. Elles reviennent en Alsace dans la 2ème quinzaine de février après un parcours de pas moins de 12 000 km aller-retour !

    Retour d'Alsace...

    J'ai à peine mis le zoom : promis juré !

    Mais je n'ai pas de mérite : les cigognes sont habituées à voir du monde.

    Retour d'Alsace...

    Ebats amoureux ou dispute de couple, je ne sais... Mais en tout cas, on a entendu claquer les becs : le mode de communication de ces oiseaux, nous a-t-on expliqué. On dit que les cigognes claquettent.

    Retour d'Alsace...

    La journée a été chaude : un bol d'air en fin d'après-midi sur les hauteurs de "la route du fromage". Cette route est jalonnée de fermes-auberges offrant aux randonneurs parfois le gîte et toujours le couvert. Il y a en effet de très belles ballades à faire dans cette vallée de Munster mais... il faut aimer marcher et, comme vous le savez, ce n'est pas gagné pour Philippe !

    Retour d'Alsace...

    La ferme-auberge de Rotenbrunnen se trouve face au petit ballon.

    Les propriétaires élèvent des vaches et produisent le fromage du pays, le munster.

    Petit café en terrasse

    Le lendemain, après une nuit récupératrice bien au frais, il fait toujours aussi chaud dehors : aussi, nous décidons de ne sortir que le matin, à la fraîche : direction le village voisin de Muhlbach sur Munster.

    A l'intérieur de l'église, un vitrail de Saint-Odile, la patronne des alsaciens, montre la sainte portant un livre ouvert repésentant deux yeux. Pourquoi, me direz-vous ? Explication ci-dessous.

    Odile est la fille du Comte Etichon-Adalric, duc d'Alsace et de son épouse Berswinde. Celui-ci, attendant un héritier mâle, est d'autant plus déçu à la naissance de sa fille Odile qu'elle est née aveugle et déshonore donc sa famille. Sa mère, pour lui éviter la mort, réussit à la confier à une nourrice et à l'éloigner de son époux. Odile est ainsi élevée dans un monastère. Quand elle reçoit plus tard les huiles saintes du baptème, la jeune fille retrouve la vue. Elle vient revoir son père en compagnie de son frère, le comte Hugues mais celui-ci devient victime à son tour de la violence de son père : il meurt en laissant trois fils en bas-âge, dont Rémi, futur évêque de Strasbourg. À la suite de cette catastrophe, Etichon-Adalric regrette profondément sa conduite (il était temps !). On raconte que pour obtenir sa rédemption, il reçoit joyeusement sa fille...

     Elle fut cannonisée par Pie XI et c'est le pape Pie XII qui l'instaura Saint Patronne de l'Alsace.

    Mais nous ne sommes pas venus à Muhlbach sur Munster pour voir le vitrail de Sainte-Odile : il s'y trouve un musée que Philippe et moi avons très envie de visiter. Il s'agit du Musée de la schlitte. Vous souvenez-vous de ce film de Robert Enrico, "Les Grandes Gueules", qui se passait dans une scierie des Vosges ? Bourvil y tenait le rôle d'un homme qui, pour faire tourner la scierie qu'il a héritée de son père, embauche des détenus en liberté conditionnelle. Lino Ventura, lui, y tenait le rôle d'un ancien détenu venu travailler à la scierie dans l'espoir de pouvoir "casser la gueule" d'un libéré conditionnel qui, d'ailleurs, ne viendra jamais...

    Un petit extrait du tournage à Vagney grâce à l'Ina

    La schlitte est une sorte de grosse luge en bois, réservée à divers usages traditionnels de transport agricole et forestier dans la montagne vosgienne ou en Forêt-Noire. Elle a été utilisée jusqu'à la deuxième guerre mondiale avant la mécanisation du monde agricole. Le Musée de la Schlitte présente tous les outils que les bûcherons utilisaient autrefois pour abbatre le bois dans les forêts et le descendre dans la vallée. Il présente aussi divers métiers du bois.

    Entrons dans cette jolie maison...

    L'entrée ne coûte que 3 euros et en plus nous avons eu droit à une visite guidée particulière (nous étions les seuls visiteurs ce jour-là) par une jeune fille très sympathique et compétente.

    Une schlitte chargée de bois est présentée ici sur un "chemin de raftons" (constitué de traverses de bois plus ou moins espacées selon le degré de la pente). Le travail du schlitteur forestier consistait en effet tout d'abord à construire ce chemin de schlittage avec des rondins en épousant les pentes boisées des forêts vosgiennes (il y avait des tournants...) puis à guider les schlittes en les freinant à la seule force de ses bras... Un métier où il y avait beaucoup d'accidents, on s'en doute.

    Le musée présente différents types de supports pour illustrer ceci.

    Une gravure

    Une photo d'époque

    Une oeuvre d'art

    Lorsque les troncs dépassaient 4 mètres de long, on utilisait 2 schlittes : l'une (celle de devant) était nommée "le bouc" et l'autre "la chèvre" (qui est ni plus ni moins qu'un bouc sans cornes, les cornes étant les parties recourbées de la luge servant au schlitteur à contenir son poids).

    Le dimanche, hommes et femmes montaient chercher du petit bois de chauffage pour leur usage personnel je suppose (?) dans une hotte : en bois pour les hommes, en osier pour les femmes.

    Le dessin suivant s'intitule "un jour de permission à la forêt".

    Le musée recense aussi tous les ennemis de la forêt : les accidents climatiques (vent ou neige), les insectes, les champignons, le gibier, la mitraille de l'après-guerre...

    La graphiose de l'orme (aussi appelée maladie hollandaise de l'orme) est une maladie fongique de l'arbre apparue pour la première fois en 1919 aux Pays-Bas et dans le nord de la France, puis qui s'est répandue dans toute l'Europe. Il n'y a malheureusement pas de traitement : l'orme malade doit être abbatu pour ne pas contaminer ses voisins... Nous avons des ormes juste devant chez nous et je prie toujours le ciel pour qu'ils ne tombent pas malades car ils nous font un bel écran de verdure...

    De la mitraille dans un morceau de bois

    A l'étage est présenté l'outillage de divers métiers du bois.

    Les outils du menuisier : c'est Philippe qui était content ! (et compétent pour discuter avec la charmante jeune fille.)

    Vous me direz : "c'est l'arlésienne : tu en parles et on ne la voit jamais !"

    Mais si : la voici présentant le récipient pour faire chauffer la colle (au bain-marie).

    Les outils du cuvelier

    Les outils du sabotier

    Les outils du tourneur sur bois

    A l'étage également, un fardier : il s'agit de la charette à chevaux avec laquelle on transportait les troncs d'arbres dans la vallée.

    Vous connaissez le terme de "scieur de long" ? Il s'agit de scier des troncs dans le sens de la longueur pour en faire des planches.Le "chèvrier" se tenait en équilibre sur le tronc tandis que le "renardier" était en-dessous.

    Moi je dis BRAVO au Musée de la Schlitte !

    A la sortie du musée, une jolie maison...

     

    Dans le village, le tapissier-décorateur est également sellier-bourrelier : il vend du matériel d'équitation ainsi que des colliers de cloches de vaches aux agriculteurs. Certaines cloches sont de vraies oeuvres d'art et valent "bonbon"... La vitrine du magasin faisant des reflets, je n'ai que cette photo à contre-jour.

     

    Après être restés terrés à la maison tout l'après-midi..., nous émergeons le soir et décidons de faire une petite ballade sur les hauteurs, comme la veille : rien de mieux pour se rafraîchir. Sans avoir de but précis, et après avoir traversé de très belles forêts de pins, nous arrivons devant un cimetière militaire. Il s'agit d'un cimetière allemand où reposent 2438 soldats (sur les 7000 au total) tués lors de la "bataille du Linge" entre le 20 juillet et le 15 octobre 1915...

    Dans le cimetière, plusieurs sépulture juives...

    Non loin de là a été conservé le site de la bataille (les tranchées allemandes et françaises) et un Musée-Mémorial y a été construit. Nous décidons d'y retourner un autre jour.

    Le mardi, nous quittons la vallée de Munster pour aller visiter Colmar qui n'est qu'à une vingtaine de kilomètres à l'est. Sa situation au centre du vignoble alsacien et son climat particulièrement propice à la culture de la vigne, lui valent le surnom de "Capitale des vins d'Alsace".

    Nous sommes surpris par la hauteur des pieds de vigne : pas du tout comme en Bourgogne ou même en Touraine. Ici et dans toute l'Alsace, les vignes sont conduites à l'aide de trois rangs de fils de fer.

    A l'arrivée, une promenade en petit train pour prendre la température de la ville...

    Puis la visite à pied du centre historique.

    Voici "la maison des têtes" : construite en 1609, elle est sans doute la plus célèbre et la plus remarquable maison renaissance de Colmar. Depuis la fin du XIXe siècle, la maison des Têtes est propriété de la Bourse aux Vins. Les montants et les meneaux des fenêtres ainsi que les panneaux de l’oriel central sont décorés de 106 têtes grimaçantes, en grande partie restaurées, qui ont donné son nom à la maison dès le XVIIIe siècle, et en 1888, à l’ensemble de la rue.

    Dans la cour de la maison est installé un grand restaurant qui est tenu par le Chef Marc Rohfritsch.

    A son menu dégustation (65 euros), il y a :

    Amuse-bouche
    L'Escalope de Foie d'oie poêlée aux Quetsches
    La Nage d'Huîtres et écrevisses au curry
    Le Blanc de Bar en capeline de mousse de Brochet, sauce Champagne
    Le Sorbet au vin de Muscat
    Le Filet de Chevreuil, aux fruits d'Automne et
    Sauce Poivrade
    Le Plateau de Fromages
    La Gourmandise du Pâtissier

    Pour notre part, nous nous contenterons le midi d'une Flammekueche !

    Mais nous n'en sommes pas là : continuons notre balade.

    Voici la Collégiale Saint-Martin, la plus grande église gothique du Haut-Rhin.

    Le portail de Saint-Nicolas : le saint est entouré des trois jeunes gens qu'il a sauvés du saloir du boucher et des trois jeunes filles qu'il a sauvées de la prostitution.

    Tant qu'on est dans les églises, voici l'église des Dominicains : elle est surtout connue pour renfermer un tableau datant de la Renaissance intitulé "La Vierge au buisson de roses" du peintre Martin Schöngauer. L'entrée y est payante et... on n'a pas le droit de prendre des photos, même sans flash : l'arnaque !

    En fait, il suffit tout bonnement d'aller sur le site de la Ville de Colmar pour trouver une reproduction du tableau. Ce qui est extraordinaire dans ce tableau ce sont les détails qui entourent la vierge : oiseaux et fleurs sont traités avec beaucoup de grâce.

    L'un des portails de l'église contient aussi une jolie vierge, en pierre cette fois-ci.

    Dans les rues de la ville, on peut voir de belles enseignes en fer forgé.

    Celle-ci est vraiment magnifique, non ? Quelle délicatesse dans la ciselure !

    Naturellement, il s'agit de l'enseigne d'un charcutier !

    Cette photo donne un bon rendu de cette jolie place de Colmar : il s'agit de la place du Koïffhus, autrement dit, l'ancienne douane. En son centre, une fontaine décorée par Bartholdi. Ce dernier est en effet natif de Colmar et il a beaucoup contribué à décorer la ville.

    Nous avons découvert que, tout comme en Bourgogne, il y avait en Alsace des toits en tuiles vernissées... Dans ce bâtiment, on entreposait autrefois au rez-de-chaussée du corps de logis principal (1480) les marchandises soumises à l'impôt communal. À l'étage, siégeaient les représentants de la Décapole, Ligue composée de dix villes libres d'Alsace.

    L'ancienne douane possède un très bel escalier renaissance.

    Du haut de l'escalier, on a une vue superbe sur la rue des Marchands.

    Allez, pronmenons-nous un peu dans ces jolies rues bordées de maisons à colombages. Celle-ci est la maison Pfister. Elle date de 1537 et a été construite pour un chapelier de Besançon dont elle porte le nom. C'est sans doute la plus connue de la ville.

    Elle se distingue par son bel oriel à deux étages (un oriel est un encorbellement aménagé sur un ou plusieurs niveaux d'une façade) et par sa tourelle.

    La maison Zum Kragen, accolée à la maison Pfister, est connue pour sa statue de bois polychrome d'un personnage barbu en tenue renaissance.

    Une autre maison à encorbellement : j'ai oublié de quoi il s'agit...

    De toutes façons, où qu'on se tourne en levant le nez, on voit des merveilles d'architecture !

    Ici, la tourelle de l'ancien presbytère protestant

    Cette maison, à droite avec les fenêtres en ogives, date de la seconde moitié du XIVème siècle.

    Chemin faisant, nous arrivons à "la Petite Venise". C'est le nom donné au cours de la Lauch à Colmar. Ce nom provient sans doute de l’alignement original des maisons de part et d’autre de la rivière qui dessert le sud-est de la ville. Ce quartier était habité à l’origine par une communauté rurale de vignerons.

    A droite, l'ancien marché couvert de la ville. Du fait de sa position au bord de la rivière, les maraîchers pouvaient accoster au pied du bâtiment. Ayant servi de parking aux automobiles en son temps, le bâtiment a été restauré et a, depuis 2012, recouvert sa vocation première.

    On ne s'en lasse pas...

    Une terrasse de restaurant bien accueillante !

    Ah, j'oubliais une autre curiosité dans la ville : un Manneken-Pis, réplique de la célèbre statue de Bruxelles, a été offerte par la Belgique à l'occasion du quatrième anniversaire de la libération de la ville de Colmar et en souvenir des souffrances communes endurées par les deux pays. Moi, je préfère celui de Bruxelles : il est moins clinquant !

    C'est tout pour Colmar : nous n'y reviendrons que pour visiter le Musée Bartholdi.

    Le lendemain, c'est une autre ville du Haut-Rhin que nous décidons d'aller visiter : Muhlouse, la ville où Dorothée a vécu plusieurs années et qu'elle aimait beaucoup, m'a dit Catherine. La métropole compte 285 000 habitants (soit 40% de la population du Haut-Rhin) et est la "Capitale européenne des musées techniques". On peut en effet y visiter le plus grand musée de l'automobile du monde et le plus grand musée ferroviaire d'Europe.

    La place de la Réunion est la grande place de Muhlouse. On peut la voir ici depuis l'escalier du Rathaus, autrement dit l'Hôtel de Ville.

    Sur le côté du Rathaus, le Klaperstein : un masque de pierre pesant une dizaine de kilos que l'on accrochait au cou des médisantes pour les humilier...

    Depuis l'escalier du Rathaus, on peut admirer le temple Saint-Etienne qui est la principale église réformée de la ville. Son architecture lui vaut souvent d'être considérée comme la "Cathédrale".

    Depuis son parvis, on a une belle vue sur la place de la Réunion.

    Après avoir déjeuné en centre ville, nous allons prendre un petit café à la Tour de l'Europe haute de 106 mètres et construite dans les années 70. Un restaurant panoramique tournant s'y trouve au 31ème et dernier étage : on a depuis là une vue plongeante sur la ville.

    Philippe, mort de chaleur : ça se voit, non ?

    Puis nous nous rendons à "la Cité du train" pour la visite du Musée. L’idée d’un musée du chemin de fer en France remonte au début du XXème siècle lors de la clôture de l’exposition universelle de Paris mais ce n'est qu'en 1969 que le projet de Musée à Muhlouse (la ville offre le terrain) est accepté par la SNCF.

    Un musé énaaauuuurrrrme : en voici seulement quelques images !

    Vue générale

    Une locomotive datant de 1844

    Un wagon de voyageurs de 1850

    Les voitures des officiels : cette voiture est celle de Napoléon III.

    Les chemins de fer et les vacances : C'est Michelin qui équipa de pneus les trains qui prirent de ce fait le nom de la firme (les Michelines que nous avons empruntées étant jeunes pour relier les grandes villes à la banlieue...).

    Voici une locomotive chasse-neige

    Cette voiture possède un étage à l'air libre... pour les voyageurs de 3ème classe.

    Les chemins de fer et la guerre : sabotage sur les rails

    La Compagnie des Wagons-lits : voiture-restaurant

    Record du monde de vitesse pour cette motrice en 1953 !

     

    C'est tout pour Muhlouse : nous y reviendrons pour visiter la Cité de l'automobile.

    Le jeudi, nous prenons la route de Neuf-Brisach, à l'est de Colmar et à seulement quelques kilomètres de la frontière allemande. Objectif : visiter la ville fortifiée par Vauban à l'époque du Roi Louis XIV.

    En 1697, les traités de Ryswick mettent fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Allaiance. La France perd la place forte de Brisach sur la rive allemande du Rhin. Afin de combler la perte de l'ancienne place forte qui laisse un vide défensif entre Strasbourg et Muhlouse, Louis XIV décide de la construction d'une nouvelle ville fortifiée face à Brisach pour prévenir toute invasion d'outre-Rhin. Il en confie l'étude à ses architectes Vauban et Jacques Tarade.

    La grande place carrée de Neuf-Brisach possède une très jolie fontaine octogonale construite en grès rose qui date de 1726. Elle est surmontée du soleil et du lys, symboles respectifs de Louis XIV et de la monarchie française.

    La visite de la ville commence par la Porte de Belfort qui abrite depuis 1957 le Musée Vauban (pas terrible du tout : il aurait besoin d'être rajeuni lui aussi !)

    Des pannonceaux destinés aux enfants nous renseignent sur la biographie de Vauban. Sébastien Le Prestre, Marquis de Vauban, a été baptisé le 5 mai 1633 à Saint-Léger de Foucheret en Bourgogne. Il meurt à Paris en 1707 à l'âge de 74 ans. C'est un homme à multiples visages : ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français. Louis XIV le nomma Maréchal de France à la fin d'une carrière hyper-active.

    Il avait l'habitude de voyager dans une chaise muletière de son invention !

    Louis XIV reconnait en Vauban un "bon Français" et, à sa mort, parle de lui avec beaucoup d’estime et d’amitié : "Je perds un homme fort affectionné à ma personne et à l’État".

    Vauban est un homme de caractère, qui paie de sa personne, exigeant dans son travail et très soucieux du respect de ses instructions. Mais c'est aussi un humaniste, qui se passionne pour la justice sociale : on rapporte par exemple qu'il partage ses primes et ses soldes avec les officiers moins fortunés, et prend même parfois sur lui les punitions des soldats sous son commandement lorsqu'il les trouve injustes…

     Il mène une vie simple et ses rapports avec son entourage sont très humains, qu'il s'agisse de ses proches ou des gens de sa région natale, où il aime à revenir lorsqu'il le peut (c'est-à-dire rarement !) : son père, Urbain le Prestre, l'a éduqué très jeune dans le respect des autres, quelles que soient leurs origines. Ses origines modestes — famille de hobereaux provinciaux désargentés — ont sans doute contribué à forger l'humanité de son caractère.

     On peut dire aussi que Vauban est un noble « malcontent ». Mais au lieu d’emprunter le chemin de la révolte armée comme le font les gentilshommes de la première moitié du XVIIe siècle, il utilise la plume et l’imprimé, au nom d’un civisme impérieux, pleinement revendiqué, au service de la « nation France » et de l’État royal qu’il veut servir plus que le roi lui-même. Toute son œuvre de pierre et de papier en témoigne : son action ne vise qu’un but, l’utilité publique, en modelant le paysage, en façonnant le territoire, en transformant l’ordre social.

     Vauban, apôtre de la vérité, apparaît comme un citoyen sans doute encore un peu solitaire. Mais au nom d’idées qu’il croit justes, même si elles s’opposent au roi absolu, il contribue à créer un espace nouveau dans le territoire du pouvoir, un espace concurrent de celui monopolisé par les hommes du roi, l'espace public, et à faire naître une force critique appelée à un grand avenir : l’opinion.

     Par ses écrits progressistes, Vauban est considéré comme un précurseur des encyclopédistes.

    Lettre de Louis XIV donnant un statut particulier à la ville de Neuf-Brisach

    La construction de la place-forte débute le 18 octobre 1698 avec la pose de la première pierre. Un canal est spécialement creusé jusqu’aux Vosges pour acheminer le grès rose nécessaire à la construction. Les fortifications de la nouvelles citadelle sont achevées en 1702.

    Un plan relief sonorisé présente la ville de Neuf-Brisach telle que Vauban l'a imaginée. C'est Louis XIV qui a choisi lui-même cette forme octogonale parmi trois projets qui lui ont été présentés par l'architecte.

    L'original de ce plan relief est conservé à Paris au Musée des Invalides (Musée des Plans Reliefs).

     

    La visite du Musée terminée, nous entamons un petit tour des remparts. Il faut tout d'abord passer sous une voûte dont la longueur vous donne la mesure de l'épaisseur des remparts...

     Au sortir de la voûte, on rase les murs à la recherche d'un peu d'ombre. Mais comme vous pouvez le constater, celle-ci est bien maigre car il est bientôt midi.

    Fort judicieusement, l'Office du Tourisme nous a conseillé de ne faire que le quart du circuit !

    Ecusson d'angle

    Nous terminons donc notre petite marche apéritive par la Porte de Colmar.

    Il est temps d'aller déjeuner : j'ai repéré un restaurant sur le Petit Futé... Il s'appelle très originalement "Les remparts" et ma foi nous n'avons pas été déçus, ni par l'accueil de ses patronnes (la mère et la fille) ni par la qualité des mets préparés.

    Retour au bercail dans la 306 climatisée !

    Le vendredi, peu de route à notre programme : nous avons l'intention d'aller visiter la maison qu'Albert Schweitzer a habitée (il l'avait fait construire grâce au Prix Goethe qu'il avait reçu de la ville de Francfort-sur-le-Main) dans une commune voisine, Gunsbach, où son père avait été nommé pasteur luthérien et instituteur.

    Nous sommes accueillis par une jeune femme passionnée par la vie du célèbre docteur de Lambaréné et c'est donc une visite très passionnante que nous allons faire. Nous visitons l'entrée de la maison et deux pièces restées telles que le couple Schweitzer les occupait jusqu'en 1959 (il décèdera 6 ans plus tard au Gabon, à Lambaréné sans revoir la France).

    Albert Schweitzer est né dans un petit village alsacien, Kaysersberg le 14 janvier 1875, donc après l'annexion de l'Alsace Lorraine par l'Empire allemand. Il fait ses études à Muhlouse puis à Strasbourg tout en étudiant l'orgue à Paris chez Charles-Marie Widor. Ayant commencé à jouer pendant les offices paroissiaux à l'âge de neuf ans, il donne son premier concert à seize ans. C'est d'ailleurs grâce à ses concerts qu'il financera la construction de son hôpital au Gabon. En effet, le jour de la Pentecôte 1896 (il a alors vingt et un ans) il décide qu'à trente ans il se consacrera à un service purement humanitaire.

    Albert Schweitzer n'est donc pas que le médecin que tout le monde connait : c'est aussi un philosophe, un homme de lettres, un théologien et un musicien.

    La vitrine dans la cage d'escalier de la maison regroupe des objets lui ayant appartenu concernant toutes ces facettes de sa personnalité.

    Il épouse en 1912 une allemande, Hélène Bresslau qui le suivra au Gabon. Ils auront une fille unique, Rhena, qui léguera la maison de ses parents à l'Association internationale pour l'oeuvre du Docteur Albert Schweitzer de Lambaréné (AISL).

    Il devient Docteur en médecine en 1913 et fonde son hôpital à Lambaréné en Afrique équatoriale française mais en 1917, avec sa femme, ils sont internés dans des camps comme prisonniers de guerre.

    L'Hôpital de Lambaréné

    Albert Schweitzer fit ses premières consultations dans un poulailler de Lambaréné qui faisait office de cabinet médical, elles ont d'abord lieu en plein air, le matin à partir de 8h30, la journée s'achevant avec le jour vers 18h. il a toujours voulu que ses malades continuent à voir le ciel, c'est pourquoi le malade vit à l'hôpital aussi librement que possible entouré de son univers familier. Le dispensaire devint peu à peu un centre hospitalier de traitement de la lèpre et des maladies tropicales.

    En 1952, il reçoit le Prix Nobel de la Paix. Il est considéré comme le précurseur des médecins du monde.

    Son cabinet de travail à Gunsbach où il n'y consultait pas de patients mais où il avait un lit pour se reposer de ses longues journées de travail.

    Son bureau

    Le piano à pédalier d'orgue offert par l'association des amis de Bach et qu'il avait fait parvenir à Lambaréné (il a remonté le fleuve Ogooué sur une pirogue : une photo sur le piano en témoigne).

    Albert Schweitzer meurt à Lambaréné (il y est enterré) le 4 septembre 1965.

    Nous sommes déjà samedi... Au programme aujourd'hui, le village d'Eguischem (à la fraîche : nous y arrivons avant 9 heures...), le Musée Bartholdi à Colmar et la visite du site de la bataille du Linge.

    Commençons par Eguisheim : c'est une petite cité médiévale située à 5 kms de Colmar, particulièrement pittoresque et fleurie. Pour y parvenir, on passe par les vignobles.

    La cité d'Eguisheim est construite en arrondi.

    On commence à la visiter par le côté du rempart sud, partie où se trouvent les plus jolies maisons.

     

    Des blasons ornent les frontons et les linteaux de portes.

    Il s'agit de signes lapidaires comme l'explique ce panneau, simple marque du tailleur de pierre, dates gravées ou encore initiales des propriétaires.

    Ces hottes et ce pressoir témoignent du passé vinicole d'Eguisheim.

    Retour d'Alsace

    Jolie grille de porte

    Une jolie composition florale

    Mine de rien, le village étant circulaire, nous en avons fait le tour ! Il nous reste à visiter son centre.
     Mais avant, un petit café à l'ombre de cette jolie terrasse est le bienvenu.

    L'Hôtel de Ville a des clochetons bien élégants.

    Juste en face, une maison aux élégantes fresques

    Les viticulteurs (ils sont légion), possèdent les plus belles maisons du village : ça respire la richesse !

    D'anciennes cours dimières abritent leurs exploitations. Au XVIIème siècle, elles étaient au nombre de 20 dans le village d'Eguisheim. Propriété de nobles ou de puissantes abbayes richement dotées de terres et de vignobles, elles sont le lieu de ventes, d'achats, d'échanges, de mesures, de taxations et de gestion des productions notamment issues de la vigne mais aussi des céréales et des forêts.

    J'ai aussi flashé sur les enseignes. Ici, celle d'une boulangerie,

    là, celle d'un restaurant

    ou encore cette autre pour un marchand de vin.

    La place principale du village possède en son centre une très jolie fontaine en grès rose surmontée d'une statue du Pape Léon IX, originaire de la ville d'Eguisheim.

    Derrière la fontaine, le Château des Comtes et la Chapelle Saint-Léon IX sont construits sur une plate forme octogonale qui a conservé une partie de ses enceintes du XIIIème siècle. Les bâtiments ont été restaurés à la fin du XIXème siècle dans le style néo-roman. Le château est ouvert uniquement lors d'expositions, de certains événements et réceptions.

    La statue de Saint Léon IX, Pape, se dresse sur la façade.

    Les peintures intérieures furent exécutées dans le style du XIème siècle.

    Les sept médaillons de la voûte représentent sept scènes de la vie de Léon IX.

    Sur un mur du château, une inscription indique qu'il s'agit du lieu de naissance du Pape Léon IX, fils d'Hugo IV d'Eguisheim.

    Tiens... des cigognes sont venues crêcher sur la chapelle !

    L'église Saint-Pierre Saint-Paul

    A l'intérieur, une vierge ouvrante en bois polychrome (l'une des seules encore en Alsace)  est présentée au sein d'un beau portail roman, tous deux du début du XIIIème siècle.

    Quand à elle, je ne peux pas dire que je la trouve jolie mais c'est plutôt une curiosité !

    Mais l'heure tourne... il est grand temps de partir pour Colmar pour la visite du Musée Bartholdi. Celui-ci est né le 2 août 1834 à Colmar au 30 rue des Marchands, là même où a été inauguré le musée qui porte son nom en 1922 suite à un don de sa veuve, Jeanne-Emilie Bartholdi, à la ville de Colmar de tous les meubles, oeuves de sculpture, d'architecture, de peintures, de gravues, d'objets d'art, de bibliothèques etc... se trouvant, au décès de la donatrice, dans sa maison, 82 rue d'Assas à Paris, adresse de l'ultime appartement-atelier du sculpteur.

    Cour intérieure du Musée : "les grands soutiens du monde" (1902)

    Porte d'entrée du musée

    Alors qu'il a à peine deux ans, son père décède et sa mère décide alors d'aller habiter Paris afin d'éduquer ses enfants. Dès son enfance, le jeune Bartholdi affiche des dons artistiques : son avenir se trace au fil des visites des ateliers et monuments de la capitale.

    En 1853, alors que Bartholdi n'a que 19 ans, il exécute pour sa ville natale une de ses premières commandes : il s'agit d'une "Statue du Général Rapp" dont voici un moulage ayant servi à la restauration du monument (en 1945) saccagé par les troupes allemandes en 1940 sur ordre du chef de l'administration civile en Alsace...

    A 21 ans, il entreprend un voyage en Egypte qui le marquera dans son parcours artidécouvre une civilisation de grandeur où seuls les monuments ont survécu au temps...

    En 1863, il achève le monument à Martin Schongauer à Colmar, vous savez : l'artiste qui a peint la Vierge au buisson de roses conservée dans l'église des Dominicains. 

    En voici un détail : il s'agit d'une "Allégorie de l'orfèvrerie".

    Il a fait plusieurs esquisses pour ce monument.

    En 1869, il entreprend un deuxième voyage en Egypte et sculpte son "Petit Vigneron". 

     

    Celui-ci est exposé au marché couvert de Colmar.

    En 1870, il a 36 ans : il réalise une maquette pour la ville de Clermont-Ferrand à l'effigie de Vercingétorix. Ce n'est qu'en 1906 qu'il réalise le monument ci-dessous toujours pour la ville de Clermont-Ferrand.

    La même année, il fait la première ébauche connue de "la Liberté éclairant le monde". En effet, dès 1865, lors d'une conversation, il avait entendu l'idée que la France devrait offrir aux Etats-Unis d'Amérique une cadeau pour fêter le centenaire de l'indépendance : il en deviendra le créateur.

    Suite à la guerre de 70, un accord donne l'Alsace à la Prusse en mai 1871. Il décide alors de partir aux Etats-Unis pour glorifier la République française en attendant de la retrouver en France. Il a aussi en tête de concrétiser l'amitié Franco-Américaine. En arrivant dans le port de New-York, Il voit en l'île de Bedloe la place de sa statue : il noue de nombreux contacts, vendant son projet d'oeuvre.

    En 1872, il réalise "La malédiction de l'Alsace".

    Puis en 1895 "La Suisse secourant la ville de Strasbourg".

    En 1880, Bartholdi termine "le Lion de Belfort". Voici un moulage à l'échelle de l'homme de la patte du lion...

    1882 : inauguration de la "Statue de Rouget de l'Isle" à Lyons-le-Saunier. Voici un moulage de la tête de l'écrivain.

    Le 4 juillet 1884 à Paris, la France remet officiellement aux Etats-Unis "la Statue de la Liberté".

    Ci-dessous, la statue quitte l'atelier de Bartholdi à Paris...

    L'année suivante, une réplique de quelques mètres est installée à la pointe de l'ïle des Cygnes à Paris tandis que l'original est embarqué à bord de "l'Isère". La statue sera inaugurée le 24 octobre 1886.

    Le musée présente aussi quelques pièces de la maison d'habitation du sculpteur réunissant des meubles, des tableaux, et des objets personnels.

    Voici la salle à manger telle qu'elle a été reconstituée.

    Avec son plafond si particulier...

    Frédéric Auguste Bartholdi décède à Paris le 4 octobre 1904.

    Nous sommes restés plus d'une heure et demie au Musée !

    Après le déjeuner, nous reprenons la route de Breitenbach mais cette fois-ci en passant par Turckheim, les vignobles, ensuite Orbey et la route du Linge. Nous n'avons pas encore vu le champ de bataille ni le Musée...

    La bataille du Linge opposa du 20 juillet au 15 octobre 1915 l'armée allemande à l'armée française. Elle fit 17000 morts (7000 du côté allemand et 10000 du côté français). Elle résulte d'une erreur de tactique du Haut Commandement français qui voulut engager une offensive de grande envergure destinée à reprendre  possession de la vallée de Munster (l'Alsace-Lorraine était devenue allemande en 1871...). Au final, cette opération se solda par un échec, chacun restant sur ses précédentes positions.

    En effet, le commandement allemand y avait fait creuser des tranchées, consolidées par des pierres bétonnées, depuis longtemps. On voit à droite du plan, en vert, le tracé de ces fortifications. Par contre, les français attaquèrent sans avoir préparé le terrain et ne purent que creuser des tranchées "à la va vite" (elles sont dessinées en bleu sur le plan). De plus, le terrain côté français était très abrupt tandis que l'armée allemande avait construit ses tranchées sur un terrain plat...

    La zone rose est celle où eurent lieu les affrontements au corps-à-corps : une véritable boucherie.

    Une ébauche de tranchée française en première ligne

    La limite entre les deux zones (le côté français se trouve dans la pente). Les croix blanches sont celles des soldats français et les croix noires celles des soldats allemands : du corps à corps à la bayonnette !

    Tranchée et blockhaus allemands

    Vue sur les premières lignes françaises depuis un blockhaus allemand

    Le côté français à pic dans les sapins.

    Au premier plan, une fortification des allemands est consolidée par une rangée de barbelés.

    Très émouvant d'être sur ces lieux : mon grand-père a vécu, lui, "l'enfer de Verdun" l'année d'après.

    Une table d'orientation indique l'altitude du lieu.

    Le Musée-Mémorial a été inauguré le 9 août 1981. Actuellement, des travaux visent à l'agrandir et à le rendre accessible aux personnes handicapées.

    La tenue bleu horizon du soldat de base a été créée en 1915.

    Les chasseurs à pied se distinguent par un fort esprit de corps et de solides traditions résultant d'un passé glorieux ainsi que par un uniforme aux distinctives propres. Présents sur tous les champs de bataille, ils ne failliront pas à leur réputation de soldats d'élite.

    Un chasseur à pied de 1914

    Les compagnies de chasseurs-skieurs ont été créées dès l'hiver 1914-15. Elles effectuent en période hivernale des missions de reconnaissance, d'attaques d'avant-postes, d'embuscades et de repérage des lignes ennemies. Elles participent aux opérations militaires le reste de l'année. A partir de l'hiver 1915/16, des habits blancs leur sont distribués.

    Un chasseur-skieur de 1914-15

    Tenue hivernale du chasseur

    Depuis la guerre de 1870, la France a inventé "le mouchoir d'instruction militaire" visant à informer le soldat de base du maniement d'une arme, des soins à apporter à un blessé ou toute autre situation à laquelle il pourra être exposé sans avoir au préalable reçu de formation (ce n'est plus une armée de métier...). Ces mouchoirs sont de grande taille, en coton rouge et blanc. Les pays étrangers les adopteront pour leurs soldats.

    Celui-ci explique le montage et le démontage d'un révolver modèle 1873.

    L'Allemagne adopte, elle, dès 1907 la couleur "Feldgrau" pour la tenue de ses soldats. Ce sera un avantage certain sur les français lors de la guerre de 14-18.

    Sous-Officier d'artillerie prussien et son périscope

    Les allemands avaient construit des abris : celui-ci montre un soldat gravant des pancartes en bois destinées à se repérer sur le terrain inconnu.

     

    Au sortir du Musée, nous allons au cimetière français de la bataille du Linge : il se trouve au Col du Wettstein, non loin de là.

    Cette tombe serait-elle celle d'un aïeul de Philippe ? Il est en train de chercher...

    Cette journée se termine ici, à la fraîche : le col est à 882 mètres.

    Ce dimanche, nous partons pour une visite beaucoup plus "légère" : celle de l'Ecomusée d'Alsace situé entre Colmar et Muhlouse. Nous y arrivons de bonne heure pour éviter la canicule qui perdure toujours...

    L'Ecomusée d'Alsace est un village vivant recréé de toutes pièces sur une friche industrielle de mines de potasse d'Alsace. Y sont regroupées et reconstituées d’authentiques constructions alsaciennes (maisons à colombages, maisons d’ouvriers, boutique, mairie, tour fortifiée, Halle des fêtes, ferme, école, lavoir, jardins, champs…), généralement anciennes (certaines datant du XVe siècle). Ces maisons, parfois vouées à la destruction, trouvent ici une seconde vie. Elles sont ouvertes au public et des acteurs costumés, dont certains sont bénévoles, présentent les travaux traditionnels de la région au moyen d’outils anciens : forgeron, charron, tonnelier, scieur, sellier, menuisier, boulanger... La mission de l'Ecomusée vise à présenter les bâtiments et les us et coutumes d'antan, ainsi qu'à assurer la transmission d'un patrimoine vivant par la formation d'artisans et la sensibilisation des plus jeunes.

    Voici un joli petit film réalisé par Daniel Ziegler pour l'Ecomusée.

    Tout au long de la journée, des animations sont prévues à heure fixe : nous arrivons pile poil pour assister au nourrissage des cigognes. Celles-ci sont carnivores (en fait, elles mangent vraiment de tout) et le jeune homme qui fait l'animation leur donne à manger des poussins de un jour. Les cigognes en sont très friandes et les gobent à la vitesse Grand V pour les régurgiter ensuite dans leur nid avant de les manger à nouveau en s'en délectant cette fois-ci.

    Avez-vous entendu les claquements de bec ? C'est le mode de communication des cigognes : on dit que les cigognes claquettent ! Nous avons remarqué que très souvent quand elles font ce raffut, elles se tordent le cou en se regardant non pas le nombril mais le dos comme ce couple dans son nid.

    Au fait, les cigognes vivent en couple et... elles sont monogames !

    Elles ne sont pas farouches non plus...

    Du haut de cette tour (une maison-forte provenant des remparts de Muhlouse), on a une vue d'ensemble sur l'Ecomusée, sa nature et son habitat.

    Les habitations

    Un jardin médiéval

    Avant de redescendre, nous admirons le joli plafond reconsttitué d'après une habitation strasbourgeoise : il date du XVème siècles;

    Une curieuse roue : elle donne de façon alphabétique les noms d'origine alsacienne et leur signification. Naturellement Philippe a cherché FISCHER et... il a trouvé !

    Sur le côté, on peut voir la correspondance du nom avec les pays étrangers : en France c'est donc FISCHER, le pêcheur (ou le garde-pêche), en Italie c'est PESCATORE, aux Pays-Bas c'est FISKER, en Angleterre c'est FISHER (sans le C !), en Pologne c'est HALASZ et en Slovaque c'est RYBAR.

    On est bien avancés avec ça !

    Redescendons sur le plancher des vaches.

    Même si ce sont des chevaux que nous croisons non loin de là.

    Il y a une présentation d'attelages dans quelques minutes sur l'une des places du village.

    Le baudet bâté qui rendait bien des services autrefois...

    Tout comme ces percherons

    Elle, c'est la vosgienne : nous en avons vu beaucoup dans les montagnes. Autrefois en voie de disparition, la race vosgienne compte aujourd'hui près de 13000 têtes grâce à un plan de sauvegarde.

    Peu de photos de maisons : la chaleur était telle que j'ai oublié de cliquer !

    Le soir heureusement, un orage salvateur nous permet de respirer mieux. Le lendemain, nous décidons d'aller du côté de Gérardmer en passant par le col de la Schlucht. Philippe écoute gentiment son nouveau GPS (malgré mes conseils de ne pas le faire !) et nous voilà partis sur une petite route très sympa ma fois. Comme vous le voyez, le bois dans les vosges, ça ne manque pas.

    Quelques kilomètres plus tard, la route s'arrête net... Si je n'avais pas dit à Philippe qu'il y avait un panneau "interdit à toute circulation" je crois bien que nous aurions fait une première...

    C'est sûr, on aurait eu notre photo dans le journal !

    En reprenant la route classique, goudronnée celle-ci, nous arrivons au col à 1139 mètres.

    Peut-être que le temps va se dégager, qui sait ?

    Ces cyclistes ont le moral...

    La route des crêtes : nous la découvrirons lors d'un prochain voyage !

    Déjeuner à Gérardmer au restaurant "La clé des champs" : super bon accueil et un bon menu du jour. Le décor, un poil chargé mais c'était pas grave : on n'a pas vraiment choisi le restau, désirant surtout nous mettre à l'abri de la pluie... Si tu lis mon blog, Laëtitia (en fait, je crois bien que personne ne va le lire car l'article est beaucoupo trop long !) et qu'il vous prenne l'envie d'aller manger au restau pour pas trop cher, c'est rue François Mitterand : facile de se le rappeler.

    Déjà mardi : plus que deux jours en Alsace...

    Aujourd'hui, nous retournons sur Muhlouse : au programme, la visite de la Cité de l'Automobile. Le beau temps est revenu. En chemin, un petit arrêt sentimental à Guebwiller : c'est ici que j'ai fait mes premiers pas avec une petite employée de maison qui aidait Maman à cette époque là et qui avait proposé de m'emmener en vacances dans son pays : l'Alsace...

    J'ai fait mes premiers pas le 8 août1950 : c'est marqué derrière la photo !

    Retour d'Alsace

    Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos voitures !

    Voici l'entrée du Musée

     Cette photo du hall où sont présentées les voitures anciennes ne rend pas compte de l'immensité du lieu. Ce sont les copies des réverbères du Pont Alexandre III à Paris qui en font l'éclairage.

    1878 : Finie la carriole et le cheval, vive la première voiture à vapeur !

    1892 : La Panhard sort en série pour la première fois (6 exemplaires).

    1893 : Cette Peugeot Phaetonnet peut rouler jusqu'à 20 kms/heure !

    La "Jamais Contente" : première voiture (électrique) à avoir dépassé les 100 Kms/heure en 1899.

     1907 : Un bus Lorraine-Dietrich (60 kms/heure)

    Une Scott de 1923 - 80 kkms/heure. Quelle curieuse voiture, vous ne trouvez pas ? On dirait qu'il lui manque une roue : mais non, elle a été fabriquée telle quelle.

    Une Royal-Esders de 1930 - 200 kms/heure

     Je commence à m'y reconnaître avec cette Renault de 1934 (95 kms/heure)

     La voiture la plus chère de la collection : une Bugatti de 1933 à 40 millions d'euros... (200 kms/heure)

    Sa mascotte était un éléphant (les mascottes ont été interdites en 1958 pour cause de danger).

    Une Mercédes-Benz "ailes de papillon" de 1955 (200 Kms/heure)

    Marque Arzens "la Baleine" : avec ses 7 mètres de long, elle ne doit pas être facile à garer !

    Une Talbot de 1948 : l'aérodynamisme arrive... Il s'agit bien sûr d'une voiture de course.

    Encore un peu de nostalgie avec cette Dyna-Panhard, la première voiture de mon Papa ! J'en ai vu des paysages avec elle quand j'étais petite mais, mon Dieu, que j'avais mal au coeur à cette époque ! Elle roulait quand même à 130 kms/heure et Papa a défoncé les grilles du Château de Versailles lors de sa première prise en main...

     C'était une visite en raccourci figurez-vous !

    C'est aujourd'hui mercredi notre dernier jour de visites du Haut-Rhin : nous avons en effet décidé de partir demain matin pour Paris ayant fait à peu près le tour de tout ce que nous pouvions visiter dans cette région de l'Alsace. Strasbourg, ce sera pour un prochain voyage.

    Notre destination du jour : les villages de Riquewhir et Ribeauvillé si réputés.

    En chemin, nous nous arrêtons, interpellés par l'originalité d'un clocher : il s'agit de celui de Bennwhir, village qui a été totalement détruit pendant la deuxième guerre et dont l'église a été reconstruite fort élégammant de façon moderne.

    Sur la place de l'église, un monument aux morts en grès rose érigé en 1924. Il s'agit du monument de la fidélité : une Alsacienne et une Lorraine sont réunies au sortir de la guerre de la première guerre mondiale. C'est le seul vestige du village au lendemain des combats de décembre 1944 : il porte encore la trace des conflits...

    Sur la place, une fontaine en grès rose également, dédiée à Saint-Odile la patronne de l'Alsace, a été réalisée en 1987 par Gérard Ambroselli : elle remplace celle détruite pendant la guerre (les combats bien connus sous le nom de "la poche de Colmar".

    L'église a un joli toit vernissé et un clocher en béton ajouré fort original.

     

    L'intérieur : du beau moderne.

    Un chemin de croix très élégant

    A quelques kilomètres de là : Riquewhir, surnommée "la perle de l'Alsace".

    La porte d'entrée de la ville, à contre-jour malhzureusement...

     

    Au bout des petites ruelles, les vignes...

    Je parierais d'ailleurs que derrière ce grand portail se cache une exploitation viticole.

    En Alsace, les couleurs sont de plus en plus légion. J'avoue que je n'apprécie pas forcément les violets mais cette maison bleue n'est pas si mal après tout...

    A Riquewhir, il y a de belles enseignes en fer forgé.

    J'ai testé celle-ci en contre-jour et l'ai récupérée grâce à Photoshop : nickel mes cours de cette année à Paris-Diderot !

    Que de travail sur ces colombages ! Cete maison est appelée "le gratte-ciel" tellement elle est haute...

    Voici la maison Hansi : il s'y trouve une boutique en rez-de-chaussée et un musée à l'étage. Hansi (ou Oncle Hansi), est un artiste illustrateur français (Jean-Jacques Waltz de son vrai nom) né à Colmar le 23 février 1873 et mort également à Colmar le 10 juin 1951.

    Né alors que l'Alsace était devenue allemande, le jeune Jean-Jacques montre une aversion marquante pour l'occupant, imitant en cela son père. Il déteste les professeurs de son "lycée boche" et quand, suite à des études de dessin et d'arts décoratifs, il devient célèbre comme dessinateur de cartes postales, il utilise la caricature pour faire passer ses idées : tandis qu'au premier abord, ses illustrations paraissent d'innocentes scènes de la vie alsacienne, une observation plus attentive permet d'y déceler une aversion pour les allemands qui sera sa marque. Il ridiculise ainsi  souvent le touriste allemand (qui vient à partir des années 1870 par cohortes visiter l'Alsace) qu'il représente avec son chapeau tyrolien, son sac à dos et son bâton.

    La tension anti germaniste retombée, le désir d'un rapprochement entre les deux peuples se faisant jour, la polémique se désenfle et Hansi n'est plus au premier rang de l'actualité. Mais Jean Jacques Waltz sommeillait derrière Hansi et le grand aquarelliste qu'il est se met au travail. De ses innombrables ballades en terre alsacienne , il ramène de somptueuses aquarelles.

    Pendant la grande guerre, Hansi s'engage au 152ème régiment d'infanterie en tant que caporal.

    Dans l'après-guerre, non seulement la popularité de Hansi décroît, mais l'incompréhension s'installe également. Si les Alsaciens ont accueilli l'armée française avec joie, ils ne veulent toutefois pas perdre une identité durement préservée pendant la période allemande. Or, Jean-Jacques Waltz a pris un parti clair : celui de la France, ce qui lui attire l'inimitié des autonomistes, de ses compatriotes favorables à l'Allemagne et des allemands...

    Pendant la deuxième guerre, il fuit très rapidement en Bourgogne puis à Agen. Il est pris, battu par des hommes de la Gestapo et laissé pour mort. Ensuite, il s'exile en Suisse jusqu'à la fin de la guerre pour ne rentrer en Alsace qu'en 1946, une fois sa maison reconstruite.

    Jean-Jacques Waltz-Hansi meurt le 10 juin 1951. Ses obsèques sont menées par une compagnie du 152e régiment d'infanterie, le fameux 15-2 des "Diables rouges", dans lequel il avait servi.

    La visite du musée se fait sur deux étages.

    Au deuxième étage a été reconstituée une salle de classe et un DVD est projeté sur un tableau noir, racontant la vie du dessinateur.

     

    A l'entrée de la salle de classe, l'Oncle Hansi nous souhaite la bienvenue.

    Sur les tables des écoliers, des livres destinés aux petits alsaciens de l'époque montrent par leurs titres le patriotisme de leur auteur.

     La salle à manger : belle harmonie de rouge

    L'atelier du dessinateur

    Retour d'Alsace

    Le passage du Rhin après l'issue de la guerre 14-18...

    Foulard commémorant la victoire de 1945

    Retour d'Alsace

    Hansi aquarelliste : ici, la ville de Colmar

    Du côté de Labaroche, près d'Orbey

    Une pièce est réservée aux supports ou affiches publicitaires.

    Publicité pour les mines de potasse d'Alsace

    Publicité pour la Grande Brasserie Alsacienne à Paris

    Enseigne pour la Brasserie Boefinger

    Notre visite de Riquewhir se termine. Ribeauvillé, l'autre perle de l'Alsace se trouve à quelques pieds de vigne d'ici... Au passage, quelques petits clichés de l'église fortifiée d'Hunawhir.

    A l'intérieur, une chaire en grès rose , sans doute unique en Alsace, traverse un pilier.

    Fresques murales du XVème siècle et cloche fondue en 1700 (remplacée en 1971 par une nouvelle cloche car celle-ci était fêlée)

    Le couronnement de la Vierge (ou de Sainte Hunne, cette dernière ayant donné son nom au village).

    Nous déjeunons bien agréablement à l'Auberge du Cheval Noir : la terrasse est bien tentante mais il fait décidément vraiment trop chaud dehors (pour que je dise ça, croyez-moi, il faut que ça passe les limites du supportable) !

    Vous voulez savoir la différence entre Riquewhir et Ribeauvillé : pour moi, (pour faire simple) il n'y en a pas ! C'est juste que Ribeauvillé est plutôt une petite ville tandis que Riquewhir reste un petit village.

    La Grand'rue traverse tout le village d'est en ouest. Elle est bordée de nombreux commerces et offre de beaux points de vue sur les vignobles et le château d'Ulrich.

    Une bien jolie façade

    Cette monumentale statue de grès rose représente un ménétrier : elle rappelle que les seigneurs de Ribeauvillé étaient depuis le 13ème siècle les "rois des ménétriers", c'est-à-dire qu'ils étaient les protecteurs (mais aussi les juges : ils réglaient les conflits) de tous les musiciens itinérants et baladins d'Alsace.

    L'Office de tourisme possède d'ailleurs une jolie enseigne sur ce sujet.

    Deux indications sur cette photo : il y a des cigognes à Ribeauvillé et l'hiver il y neige fort !

    La Porte des bouchers date du XIIIème siècle : elle donne accès à la vielle ville.

    Le château de Saint-Ulrich domine la petite ville.

    Avant de repartir, une petite visite au Domaine Bott Frères, là où Papa achetait son vin...

    J'ai acheté une bouteille pour Arlette : je ne lui dévoile aucun secret ici puisque c'est la seule personne (je suis bien prétentieuse, vous ne trouvez pas !) qui ne consulte pas mon blog... et pour cause !

    Allez : rendez-vous pour les prochaines vacances, italiennes cette fois-ci...


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    ☻ Fin de ces vacances bulgares ☻

    Partis ce matin de Veliko Tarnovo sous le soleil,

     Jour 13 - Veliko Tarnovo - Philippe au balcon de l'hôtel

     nous faisons route vers le Monastère de Troyan, le plus grand monastère de la chaîne des Balkans et le troisième plus grand monastère bulgare.

     Jour 13 - Monastère de Troyan - entrée

     J'arrive à prendre une photo à la dérobée dans la première cour.

     Jour 13 - Monastère de Troyan - première cour

    Tout comme d’autres monastères, le monastère de Troyan eut un rôle actif dans la lutte contre la domination ottomane. Refuge du combattant révolutionnaire Vasil Levski (1837-1873), il accueillait le comité révolutionnaire clandestin que celui-ci avait fondé et qui se composait de 80 moines. Vasil Levski fut arrêté le matin du 27 Décembre 1872 par les autorités ottomanes, il fut traduit en justice et torturé. Bien qu'il ait reconnu son identité, il ne révéla pas ses complicités et les détails relatifs à son organisation. Les autorités ottomanes condamnèrent Vasil Levski à la peine de mort par pendaison.

    Jour 13 - Monastère de Troyan - Vassil Levski

     Le monastère de Troyan est également connu pour renfermer une icône de la Vierge Marie à trois mains...

     L'histoire est la suivante : l'empereur Léon III l'Isaurien qui vivait au VIIIème siècle était adepte du mouvement de l'iconoclasme (destruction délibérée de symboles ou de représentantions religieuses) : il ne reconnaissait pas la valeurs des icônes dans l'église. Il s'exaspéra contre les écrits de St Jean de Damas, fervent défenseur des icônes, qui habitait dans la cour du khalife. Ne pouvant pas le punir directement, l'empereur byzantin envoya une lettre au khalife, dénonçant St Jean comme l'un des ceux qui préparaient la chute de Damas au profit de Byzance. Le khalife ordonna qu'on coupe la main de Saint Jean et qu'on l'exhibe sur la place centrale de Damas. Saint Jean arriva à récupérer sa main coupée, la colla à son poignet et pria longuement la Vierge de lui rendre grâce. Exténué, il s'endormit pendant ses prières. Il vit alors dans son rêve Sainte Marie qui lui disait qu'il était désormais en bonne santé et pouvait reprendre ses écritures. A son réveil, St Jean vu sa main intacte, comme si rien n'était arrivé...

    La photo est bien sûr tirée d'internet.

     Jour 13 - Monastère de Troyan - Vierge aux 3 mains

     C'est tout ce que vous verrez de ce monastère... sinon les petits nains de jardin et autres lapins, écureuils, escargots de faïence (et j'en passe...) de l'échoppe installée à proximité : c'est une telle caractéristique des jardins bulgares que je ne résiste pas à vous les montrer.

     Jour 13 - Monastère de Troyan - Nains de jardin

    Nous prenons ensuite le chemin qui mène, très haut dans les Balkans, à un gigantesque monument commémorant une fois de plus la guerre russo-turque. Décidément je crois que je commence à bien connaître l'histoire de la Bulgarie. C'est en effet de là que nous devons prendre le départ de notre ultime randonnée.

     Nous sommes ici dans le parc national des Balkans, un espace protégé.

     Jour 13 - Panneau Parc National des Balkans

     Et c'est parti pour la balade.

     Jour 13 - Parc national - Randonnée 1

    C'est que ça grimpe raide, n'est-ce pas Philippe ?

    Jour 13 - Parc National - Monument à la victoire de loin

     Jour 13 - Parc National - Monument à la victoire

     Déjà là ?

    La Bulgarie de Maria - de Veliko Tarnovo à Sofia

     Pour chacune des randonnées, Arvel a prévu un guide pour nous accompagner.

     Jour 13 - Parc National - Pique-nique avec Maria et le guid

     Gilbert et Marie-JeanneGraziella et Joseph, Philippe et Annie

     Jour 13 - Parc Natioanle - Randonnée - Pique-nique 1

    Jour 13 - Parc National - Randonnée 2

    Jour 13 -Parc National - Randonnée - Maria et nous

    La pluie arrivant, nous nous arrêterons à mi-chemin.

    Jour 13 - Parc National - Randonnée fin

    Cotse fait le reste de la route sous la pluie. Nous arrivons en fin d'après-midi à Koprivtitsa, terme de la journée. Ici aussi, les habitants ont fait des réserves de bois.

     Jour 13 - Koprivchtitsa - Maison au bois

     Jour 13 - Koprivchtitsa pluie

    Difficile de passer par là... Les ouvriers tentent de réparer la canalisation d'eau qui dessert toute la ville : en vain, nous n'aurons pas d'eau jusqu'au lendemain...

     Jour 13 - Koprivchtitsa - Panne d'eau

    Heureusement, un bon feu nous attend chez notre logeur.

    Jour 14 - Koprivchtitsa - La chambre d'hôtes

     Jour 13 - Koprivchtitsa - La cheminée

    Celui-ci trinque avec Cotse : de bons vivants tous les deux.

    Jour 13 - Koprivchtitsa - Kotse et notre hôte

    Pour ne pas être en reste, un petit verre de Rakya !

     GilbertAndréJosseline et Michelle

    Jour 13 - Koprivchtitsa - Alcool de prune

     Une jolie chambre et une jolie salle d'eau mais... pas d'eau !

     Pendant qu'on regarde cette photo, une précision sur le mode de couchage en Bulgarie. Chacun dispose d'une couette individuelle (nous l'avons compris au bout de quelques jours, les premières nuits se passant à tirer alternativement chacun la couverture à soi !)

    Jour 13 - Koprivchtitsa - Notre chambre

     Le lendemain matin, notre programme prévoit la visite de deux maisons de la vieille ville. Nous passons près du monument aux morts de la guerre russo-turque, très soviétique.

    Jour 14 - Koprivchtitsa - Monument aux morts

    La première maison est celle d'un riche marchand ayant beaucoup voyagé, un certain Nencho Oslekov. Il s'agit d'une maison asymétrique dont le premier étage est soutenu par 3 colonnes en cèdre du Liban. C'est actuellement le Musée ethnographique.

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov

     Jour 14 - Koprivchtitsa - la maison Oslekov façade vitrée

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov vue sur la cour

     On comprend tout de suite à la légende qu'il s'agit de la famille du marchand en 1869 !

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov -La famille en

     La cuisine

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov Cuisine

     L'atelier de tissage

    Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov L'atelier du ma

     La salle à manger

    Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov - Salle à mang

     Au premier étage, une très grande pièce avec un plafond superbe contient des vitrines présentant les outils du marchand.

    Jour 14 - Koprivchtitsa - la maison Oslekov Premier étage

     Outils servant au mesurage des tissus

    Jour 14 - Koprivchtitsa - la maison Oslekov - Outils pour c

    Jour 14 - Koprivchtitsa - la maison Oslekov - Matériel du

    Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov - dentelles

     Nencho Oslekov fut pendu en 1876, accusé par les turcs d'avoir fabriqué des uniformes pour les insurgés.

     Au rez de chaussée de la maison se trouve une boutique où sont vendues des pièces de broderie exécutées à la main. Malheureusement, ma période "broderies" est passée...

     Mais avouez que c'est un beau travail.

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison Oslekov boutique

     Nous continuons notre promenade dans Koprivtitsa toujours sous une pluie fine. Elle nous conduit à l'église du village où se trouve la tombe de Todor Kableshkov, un chef de file local de la révolution de 1876 contre l'occupant ottoman.

     Jour 14 - Koprivchtitsa - L'église et la tombe de Todor Ka

     Une statue imposante se trouve devant sa maison.

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La statue de Todor Kableshkov dev

     Dans la cour de la maison, un buste du jeune révolutionnaire

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison de Todor Kableshkov cou

     Chatoyant ce bleu...

     Jour 14 - Koprivchtitsa - la maison de Todor Kableshkov la

     La "lettre de sang"

    Todor Kableshkov signa une lettre du sang du premier soldat turc qu'il tua et appela ainsi le reste du pays à suivre l'exemple de Koprivtitsa...

     Jour 14 - Koprivtitsa - la lettre de sang de TK

     Un portrait du jeune homme décédé à seulement 25 ans : capturé par les turcs près de Troyan et ayant été torturé, il se suicidera dans la prison de Gabrovo.

     Jour 14 - Koprivchtitsa - La maison de Todor Kableshkov - P

    Cette fois ci, comme on dit : ça sent le roussi... Nous arrivons en effet au terme de ce voyage qui a commencé à Sofia et qui va se terminer à Sofia.

     Sofia, capitale de la Bulgarie moderne, une ville qui compte presque 2 millions sur les 7 millions d'habitants de ce pays. Une grosse métropole donc. Nous n'aurons bien sûr qu'un aperçu de la ville où habite Maria et qu'elle va nous faire découvrir en une après-midi.

    Aujourd'hui, il fait beau et c'est sous le soleil que nous revoyons avec plaisir la Cathédrale Alexandre Newski.

     Jour 14 - Sofia - La Cathédrale Alexandre Newski

     Les bulbes dorés sont toujours photogéniques.

    Jour 14 - Sofia - La cathédrale Saint-Alexandre Newski

    Jour 14 - Sofia - La Cathédrale Alexandre Newski détail

     L'intérieur est joli mais vous ne le verrez pas !

     Nous passons ensuite devant la Basilique Saint-Sophie qui a donné son nom à la ville et devant laquelle brûle la flamme du Soldat inconnu depuis 1981.

     Jour 14 - Sofia - Basilique Sainte-Sophie

     La force du lion est le symbole du pays qui, il est vrai, s'est toujours relevé de toutes les épreuves qu'il a subies au cours des siècles.

     Jour 14 - Sofia - Basilique Sainte-Sophie lion

     Nous arrivons ainsi près de l'église russe Saint-Nicolas.

     Jour 14 - Sofia - Eglise russe Saint-Nicoals 2

     Depuis son porche, on a une belle vue sur l'élégant immeuble qui lui fait face.

     Jour 14 - Sofia - Joli immeuble 2

     Je ne sais pas ce que représente cette sculpture mais la coupole est belle.

     Jour 14 - Sofia - Joli immeuble

     Pour continuer avec les édifices religieux, voici la synagogue de Sofia.

     Jour 14 - Sofia - La synagogue

     Nous sommes aussi passés devant l'ancien Palais Royal.

     Jour 14 - Sofia - L'ancien ¨Palais Royal

     et avons jeté un coup d'oeil au Théâtre de Sofia.

     Jour 14 - Sofia - Le théâtre

    Devant le théâtre, un grand bassin avec des jets d'eau et cette élégante statue.

     Jour 14 - Sofia - Bassin du théâtre

     Vous l'aurez deviné : il s'agit ici de l'ex-bâtiment du Parti communiste.

     Jour 14 - Sofia - Ancien bâtiment du parti communiste

     Non loin de là, le Palais présidentiel où nous avons la chance d'assister à une parade de la musique de la garde républicaine en l'honneur d'un ambassadeur nouvellement nommé.

     Jour 14 - Sofia - La musique de la garde républicaine 2

     Jour 14 - Sofia - La musique de la garde républicaine

    Un manifestant (pacifique) devant le Palais présidentiel : on peut le voir à Sofia !

     Jour 14 - Sofia - Un manifestant

    Ayant patiemment attendu la fin de la cérémonie, nous pouvons alors entrer dans l'enceinte du Palais où se trouve la Rotonde Saint-Georges à l'emplacement des ruines de thermes romains. Elle a été construite au IV-Vème siècles et est considérée comme le monument le plus ancien de Sofia.

     Jour 14 - Sofia - Rotonde Sveti Georgi

     Jour 14 - Sofia - Sveti Gerogi entrée de l'église 2

     Dans la cour du Palais présidentiel, Maria nous montre la porte où, étant jeune, elle venait suivre des cours sur les abris anti-atomiques : elle en garde un mauvais souvenir tout comme de cette époque d'ailleurs en général...

     Jour 14 - Sofia - La porte de l'abri anti-atomique

     Le soleil qui joue à cache cache aujourd'hui est revenu juste à temps pour éclairer  le magnifique établissement des Thermes.

     Jour 14 - Sofia - Les thermes

     Quand je vous disais que les bulgares mangeaient beaucoup de miel !

     Jour 14 - Sofia - Les thermes 2

    Juste derrière se trouvent les fontaines où les sofiotes viennent se ravitailler en eau : celle-ci est chaude mais il suffit de la faire refroidir...

     Jour 14 - Sofia - Les thermes 3

    Sur la grande place de Sofia ou place de l'Indépendance trône la statue de Sainte-Sophie perchée en haut d'une colonne de 16 mètres. Elle remplace la statue de Lénine.

    Jour 14 - Sofia - Statue de Sainte-Sophie

     Voisine est la Mosquée Banya Bashi, la seule en activité actuellement.

    Jour 14 - Sofia - Mosquée Banya Bashi

     En face se trouve le marché couvert, le bazar en quelque sorte.

    Jour 14 - Sofia - Le marché couvert

     C'est là que Maria nous abandonnera pendant une petite demie-heure, histoire de faire quelques emplettes alimentaires de dernière minute.   Construit sur le modèle des Halles de Baltard, son nom s’en inspire également puisque ce marché-couvert est plus connu sous le nom de marché Hali. On y trouve de tout : de l’artisanat, de l’encens, des épices, de la nourriture mais aussi du vin.

     Jour 14 - Sofia -Le marché couvert intérieur

    Après cette visite du marché couvert, c'est vers le marché à ciel ouvert que nous nous dirigeons. On y vend les fameux balais de coco que nous voyons un peu partout.

    Jour 14 - Sofia - Le marché

     Les fruits et les légumes ne sont pas chers pour nous mais il faut se rappeler du montant du smic bulgare : 122 euros par mois...

     Jour 14 - Sofia - Le marché 2

    Notre ballade sofiote se termine par le Palais national de la Culture qui est également le plus grand centre d'expositions et de congrès en Bulgarie.

     Jour 14 - Sofia - Palais national de la culture

     Notre dîner se passe dans un restaurant qui propose un spectacle de danses et de chants du folklore des différentes régions du pays.

     Maria nous fait à cette occasion à chacun plusieurs petits cadeaux.

     Une petite icône en forme de tryptique représentant d'un côté la Vierge à l'enfant et de l'autre les trois filles de Sainte Sophie (Véra, la foi, Nadège l'espérance et Liouba, la charité) et un sachet de "Sharena sol" : un mélange d'épices traditionnels bulgare contenant du sel, du paprika et de la sarriette (on parle de sel coloré). Maria nous dit qu'on le met sur du pain pour accueillir ou dire au revoir à des amis (?)

     En tout cas, quel que soit l'usage que je vais en faire, ce petit cadeau nous a beaucoup touchés, Philippe et moi.

     Jour 14 - Sofia -Restaurant du soir - la table

     Le lendemain, nous nous levons à l'aube pour aller prendre l'avion à destination de Paris.

     Jour 15 - Sofia - l'aéroport

    Des adieux qui, je l'espère, ne sont qu'un au revoir.

    Ne suis-je pas allée en Roumanie deux fois de suite à 20 ans d'intervalle ? Quand un pays vous plait vraiment, on y retourne forcément. J'espère que ce sera le cas de la Bulgarie où nous avons trouvé un accueil vraiment exceptionnel de la part de Maria.

     Jour 15 - Sofia - A l'aéroport avec Maria

     Le groupe des treize avec Maria (merci Josseline pour la photo !)

     Le-groupe-des-14.JPG

    Un voyage qui restera très longtemps dans nos mémoires.

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  •  ☻ Suite de l'épisode précédent ☻

    Au programme ce matin, la visite de la vieille ville de Triavna où nous avons fait étape hier soir à l'Hôtel de "La Vieille Maison" situé dans un angle de la place principale.

    Jour 12 - Triavna - Hôtel restaurant

     Nous voyons mieux, maintenant qu'il fait jour, la fameuse tour de l'horloge. Elle "chante" toutes les heures, même la nuit !

     Jour 12 - Triavna - La tour de l'horloge

     De l'autre côté de la place, une ancienne école datant du XIXème siècle.

     Jour 12 - Triavna - Ecole du XIXème siècle 2

    Jour 12 - Triavna - Ecole du XIXème siècle

     Ici aussi, il a été fait des réserves de bois pour l'hiver.

     Jour 12 - Triavna - Ecole du XIXème siècle tas de bois

     A côté de l'école, des hommes tapent le carton.

     Jour 12 - Triavna - Les joueurs de carte

     Nous traversons ensuite la rivière et prenons la rue principale qui est bordée de maisons à encorbellements aux élégants balcons de bois.

     Jour 12 - Triavna - Bord de la rivière

     Jour 12 - Triavna - Maisons

     Partout de jolies enseignes sculptées

     Jour 12 - Triavna - Enseignes

    Que brodent ces femmes : peut-être le blason de la ville ?

    Jour 12 - Triavna - Monument

     Nous passons devant le Musée ethnographique (la maison Daskalov) qui présente les trésors de Triavna en matière de sculpture sur bois. Malheureusement, soit il n'est pas prévu au programme (ce qui serait dommage) soit il est fermé, je ne me souviens plus.

    Jour 12 - Triavna - Maison Daskalov

     Maria nous emmène, en compensation, visiter une maison aux jolis plafonds de bois.

     Jour 12 - Triavna - Maison aux plafonds de bois

     En fait, dans cette maison, tout est en bois.

     Jour 12 - Triavna - Maison aux plafonds de bois 3

    même les jeux d'échecs

     Jour 12 - Triavna - Maison aux plafonds de bois 5

    Jour 12 - Triavna - Maison aux plafonds de bois 4

     et même les cadres des icônes

     Jour 12 - Triavna - Maison aux plafonds de bois 2

     Nous ne quittons pas Triavna sans faire un tour du côté de son église.

     Jour 12 - Triavna - Eglise Saint-Michel Archange

    Il s'agit de l'église Saint-Michel Archange.

     Jour 12 - Triavna - L'église Saint-Michel Archange entrée

     Sur l'iconostase, on reconnait Saint-Jean Baptiste à droite du Christ.

    Jour 12 - Triavna - L'église Saint-Michel Archang-copie-1

     Les portes "royales" de l'iconostase

     Jour 12 - Triavna - L'église Saint-Michel Archange Iconost

     L'icône de Saint-Michel

     Jour 12 - Triavna - L'église Saint-Michel Archange l'archa

     Nous partons maintenant en direction du nord vers Veliko Tarnovo, la capitale historique du deuxième royaume bulgare. Notre première visite est pour le quartier d'Arbanassi dont les maisons possèdent, tout comme à Bansko, de jolis murs de pierre antisysmiques. Arbanassi était un village de boyards (de riches commerçants du tissu et des produits laitiers). Ici, on se marie parfois en costume folklorique : ça sent la richesse effectivement.

     Jour 12 - Arbanassi portail

     La boîte aux lettres est en bois, naturellement.

     Jour 12 - Arbanassi - Boîte aux lettres en bois

     A Arbanassi, Maria nous propose de visiter l'église de la Nativité et là, j'avoue que j'ai cafouillé car je n'ai pas "tilté" (peut-être la faim qui me tiraillait l'estomac...) : c'est sûrement un grand tort. Il faudra donc que nous retournions un jour à Arbanassi : beau projet !

     Nous rejoignons le restaurant justement qui, passé son superbe mur de pierre, nous accueille dans son joli jardin.

     Jour 12 - Arbanassi - Restaurant du midi

     Jour 12 - Arbanassi - Restaurant du midi 2

     Comme dans beaucoup de tavernes, le barbecue est actionné par une roue à eau.

     Jour 12 - Arbanassi - Restaurant du midi 3

     Toujours les mêmes !

     Jour 12 - Arbanassi - Restaurant du midi tablée 2

     Au menu pour moi, une délicieuse soupe aux oeufs et au poulet comme on n'en trouve qu'en Bulgarie.

     Jour 12 - Arbanassi - Restaurant du midi soupe

    et pour Philippe des tripes aux champignons dans un super récipient.

     Jour 12 - Arbanassi - Restaurant du midi tripes

    Quant à André et Josseline, leur plat est bien apétissant aussi...

     Jour 12 - Arbanassi - Restaurant du midi André et Jocelyne

     Bon, je sais : je vous parle toujours cuisine : c'est que j'essaie de vous changer un peu des vieilles pierres... et puis découvrir la nourriture, ça fait aussi partie du voyage !

    Cotse nous conduit après ce déjeuner au pied de la citadelle de Veliko Tarnovo. Pas facile d'ailleurs de se dépétrer dans l'imbroglio des échangeurs de cette grande ville du centre- nord de la Bulgarie.

     La colline de Tsarevets sur laquelle se trouve la citadelle domine la rivière Yantra. Elle aurait d'abord été occupée par les Thraces au IIème millénaire avent J.C. mais la citadelle, elle, date du Vème siècle après J.C. : elle a été construite par les byzantins. Elle a connu son apogée au XIIème siècle lorsqu'elle devint la capitale du deuxième royaume bulgare. Les Turcs la pillèrent et la détruisirent à nouveau à la fin du XIVe siècle.

    Des ruines importantes sont encore visibles aujourd'hui, restaurées par les archéologues.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - La forteresse de loin

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - La forteresse de près

    Juste après la porte monumentale se trouve un marionnettiste assez étonnant : il arrive à actionner ses marionnettes et à les faire parler pour raconter l'histoire de la citadelle avec une platine qui vaut le coup d'oeil tellement c'est du bricolage : mais ça fonctionne !

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Théâtre de marionettes 1

     Notre petite guide locale a un fort accent, ce qui nuit un peu à la compréhension mais elle a l'air très sympathique, c'est l'essentiel. Elle nous explique la configuration des lieux.

     Jour 12 - Veliko Tarnonvo - Notre guide

     A droite, le quartier turc

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Le quartier turc

     A gauche, la rivière Yantra : joli, non ?

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Vue sur la rivière depuis la fo

     En se retournant, on a une belle vue sur la ville moderne.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - La ville depuis la citadelle

     L'église Saint-Sauveur qui est au sommet de la citadelle a été reconstruite en 1985.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - L'église de la citadelle 1

    On voit sur la photo ci-dessous la limite (le bitûme rouge) entre l'ancienne muraille et les reconstructions : en fait, il reste donc très peu de choses de l'état original...

    Jour 12 - Veliko Tarnovo - Murs de la citadelle

     L'intérieur de l'église est très intéressant : les fresques à vocation historique sont ultra modernes et tranchent avec ce qu'on a l'habitude de voir.

    Jour-12---Eglise-Veliko-Tarnovo-fresques.jpg

    Jour-12---Eglise-Veliko-Tarnovo-fresque.jpg

     Il est temps de rejoindre notre Hôtel qui se trouve dans la ville moderne. Pour cela, nous traversons une partie de la vieille ville en empruntant la rue Gourko (du nom du libérateur de la ville à l'époque ottomane) bordée de superbes maisons à encorbellement. Quand je pense que je ne me suis cassée la figure qu'à Sofia, je me dis qu'au final j'ai eu de la chance, vu l'état de la chaussée à certains endroits... En même temps, c'est ce qui fait le charme de cette rue qui est la plus pittoresque de la ville.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Vieille rue 2

     Jour 12 - Velikoo Tarnovo - vieille rue

     Au passage, nous découvrons en contrebas le Monument aux frères Assen et Petar, les libérateurs de la Bulgarie à l'époque byzantine.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Monument des deux frères Assen

     Notre Hôtel est l'Hôtel Etar : c'est cette grande tour et vous vous doutez de l'époque à laquelle il a été construit...

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - l'Hôtel Etar

     Depuis notre chambre au 9ème étage de la tour, nous jouissons d'une jolie vue sur la colline que nous venons de traverser.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Vue de la chambre de l'Hôtel Et

    Un peu plus joli vu de cet angle : après une rapide douche, nous repartons pour le centre touristique en compagnie de Maria.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Hôtel Etar

    La traditionnelle rue piétonnière est à deux pas de l'Hotel.

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - La rue touristique

    Une jolie charette décorée

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Charrette décorée dans la rue

     Un petit apéro avant de dîner ? Naturellement je prends l'ouzo local appelé Mastika. Les bulgares le boivent sec, accompagné de glaçons...

     Jour 12 - Veliko Tarnovo - Apéritif en terrasse

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  •  ☻ Suite de l'épisode précédent ☻ 

    Ce matin, Maria nous emmène à la découverte de la vieille ville de Plovdiv. Nous commençons par aller à la Cathédrale car c'est Dimanche aujourd'hui et nous sommes partants pour aller écouter des chants orthodoxes. La cérémonie qui peut durer plus de deux heures est déjà bien entamée à notre arrivée.

     Jour 9 - Plovdiv - La Cathédrale Notre Dame de l'Assomptio

     Quelques rares stalles sur les côtés de l'église sinon, pas de chaises : on reste debout devant l'éternel.

     Jour 9 - Plovdiv - Cathédrale intérieur

     Jour 9 - Plovdiv - Cathédrale intérieur 2

     Ces voiles blancs servent lors de certaines cérémonies.

     Jour 9 - Plovdiv - Voiles pour les cérémonies

     Nous rejoignons ensuite le théâtre romain découvert dans les années 70-80 lors d'une campagne de fouilles archéologiques. Un café s'est installé juste en haut.

     Jour 9 - Plovdiv - Le café du théâtre

     D'ici, on a une vue plongeante sur la ville et sur les montagnes des Rhodopes qui, aujourd'hui, sont malheureusement dans la brûme.

     Jour 9 - Plovdiv - Le théâtre 1

     Jour 9 - Plovdiv - Le théâtre 2

     Les quartiers de la vieille ville sont célèbres pour leurs vieilles maisons à  encorbellement datant du début du XIXème siècle (on parle de maisons de la Renaissance bulgare). L'impôt était en effet calculé par rapport à la surface au sol.

     vieille-maison-plovdiv-2.jpg

     Celle-ci est celle d'un riche bulgare : il a pu choisir l'immatriculation de son 4x4.

     Jour-9---Plovdiv---Maison-riche.jpg

     Non loin de là, la maison dans laquelle Lamartine séjourna quelques jours lors de la rédaction en 1833  de son "Voyage en orient". Voici comment il voyait les bulgares.

    "…Ces hommes sont simples, doux, laborieux, et pleins de respects pour leurs prêtres qui sont de simples paysans comme eux. Les Bulgares forment une population de plusieurs millions d'hommes qui s'accroît sans cesse. Les femmes sont jolies, vives, gracieuses. Les mœurs m'ont paru pures quoique les femmes cessent d'être voilées comme en Turquie. Les Bulgares sont complètement mûrs pour l'indépendance... Le pays qu'ils habitent serait bientôt un jardin délicieux si l'oppression aveugle et stupide les laissait le cultiver avec un peu plus de sécurité. Ils ont la passion de la terre."

     Jour 9 - Ploviv - Vieilles maisons Maison de Lamartine

     La maison qui détient le record de beauté est certainement celle où est installé le Musée ethnographique de la ville.

     
    Jour 9 - Plovdiv - Façade Musée ethnographique

     Charme champêtre...

    Jour 9 - Plovdiv - Vieilles maisons 2

    Jolie fontaine

    Jour 9 - Plovdiv - Fontaine dans la vieille ville

     Le passé historique de Plovdiv est lié à celui de la Bulgarie et à ses invasions successives : la ville possède d'anciens remparts et une porte, la porte Hissar Kapiya. Pas facile de marcher sur les pavés...

    Jour 9 - Plovdiv - Porte Hisar Kapiya de la forteresse

    Voici justement une noce qui sort de l'église voisine : gare aux talons !

     Jour 9 - Plovdiv - La noce devant les murs de la forterress

    Toujours dans la vieille ville, la guide locale qui nous accompagne pour cette visite nous fait entrer à l'intérieur d'un restaurant très chic où les habitants de Plovdiv font justement leur repas de mariage.

     Jour 9 - Plovdiv - Restaurant chic

     Jour 9 - Plovdiv - Restaurant chic entrée

     De très belles fresques donnent sur la cour : elles représentent différentes époques de l'histoire de la Bulgarie avec, au centre, un mariage entre un turc et une bulgare.

     Jour 9 - Plovdiv - Restaurant chic notre guide

    Jour 9 - Plovdiv - Restaurant chic fresque

     Jour 9 - Plovdiv - Restaurant chic cour

     Sur l'un des murs de la salle de restaurant, une jolie icône curieusement encadrée.

    Jour 9 - Plovdiv - Restaurant chic Icône

     Poursuivant notre promenade, nous arrivons aux ruines de la Citadelle Nebet Tepe qui domine la ville. On peut distinguer les vestiges de l'époque de l'ancienne Thrace qui ont été partiellement détruits par les macédoniens de Philippe II en 342 avant J.C.

     La vue sur la vieille ville est jolie mais il manque un peu de soleil...

     Jour 9 - Plovdiv - Depuis la citadelle Nebe Tepe 3

     Ayant notre après-midi libre, nous retournons flâner dans Knyaz Alexander I et découvrons l'odéon romain derrière le bâtiment de la Poste. Il peut contenir jusqu'à 350 personnes et la ville y donne des représentations théâtrales et musicales.

    Jour 9 - Plovdiv - l'ancien Odéon

     C'est ensuite la visite de la Maison Philippopolis (de l'ancien nom de Plovdiv du temps où la ville  était soumise à Philippe II de Macédoine) : une jolie maison "Renaissance bulgare" où se trouve réunie dans des pièces sompteuses une belle collection de meubles et de tableaux.

     Jour 9 - Plovdiv - Maison Philippopolis

     A l'entrée du Mus ée, une belle porte en bronze.

    Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis entrée

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis 1

     Danail Dechev - Femme en costume folklorique

     Jour-9---Plovdiv---Musee-Philippopolis---Femme-en-costume-.jpg

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippolis 3

     Georgi Kovachev - Paysage de Melnik

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Georgi Kovachev -

     Mario Zhekhov - Monastère de Rila

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Mario Zhekkov Mon

    Hristo Berberov - La vieille ville de Triavna

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Hristo Berberov L

    Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis 5

    Darena Georgieva - Le tunnel de Plovdiv

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Darena Georgieva

     Zdravko Alexandrov - Le tunnel de Plovdiv

     Jour 9 - Plovdiv - Musée philippopolis - Zdravko Alexandro

     Mario Zhekhov - La forteresse d'Assenovgrad

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Mario Zhekov La f

     David Peretz - paysage des Rhodopes avec maison

     Jour-9---Musee-Philippopolis----David-Peretz-Paysage-des-R.jpg

     Darena Georgieva  - Une paysanne

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Darena G-copie-1

     Danail Dechev - marché à Karnovo

     Jour 9 - Plovdiv - Maison Philippopolis - Dechev Marché à

     Masha Uzunova - Vieilles maisons de Plovdiv

     Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Masha Uzunova - V

    Mickaïl Lutov - Gare près de Sofia

    Jour 9 - Plovdiv - Musée Philippopolis - Mickaïl Lutov Ga

    Après cette intéressante visite, nous décidons de retourner voir le théâtre. Une décision qui s'avérera très judicieuse puisque justement il s'y passe en cette fin d'après-midi une répétition de la soirée folklorique prévue le lendemain soir pour la rentrée des classes. 3 euros l'entrée pour pénétrer à l'intérieur du théâtre : on ne va pas se ruiner !

     Quelques rares spectateurs : ce sont les familles des enfants qui se produisent.

    Jour-9-Plovdiv---Le-theatre-danses.JPG

     

     

     Jour 9 - Plovdiv - Danses folkloriques Jeunes filles et jeu

     Jour 9 - Plovdiv - Théâtre la scènes


    Jour 9 - Plovdiv - Danses folkloriques jeunes filles et jeu

     Jolie drapé

     Jour 9 - Plovdiv - Théâtre drapé

     et joli mouvement de jupe...

     Jour 9 - Plovdiv - Danses folkloriques Jeunes fill-copie-1

     Le spectacle qui mèle des danses de plusieurs pays (Bulgarie, Russie, Espagne...) présente la France sous l'aspect du French Cancan : c'est souvent l'image que l'on en  donne !

     Jour 9 - Plovdiv - Danses folkloriques French Cancan

     Le lundi matin, nous partons vers le nord cette fois-ci en direction de Shipka dans la Vallée des roses. La Bulgarie cultive dans cette région des roses destinées à produire les fameuses essences qui serviront à fabriquer les parfums (la ville de Grasse en France est l'un de leurs clients de prédilection). Notre but pour cette journée : la visite de la Vallée des Rois Thraces où se trouvent des tumulus abritant des tombeaux.

    La première tombe thrace que nous visiterons date de la fin du IVème siècle avant J.C. et se trouve à Kazanlak, une ville d'environ 50.000 habitants. En fait, nous ne verrons pas l'original qui n'est ouvert que sur rendez-vous et au compte-goutte mais une copie de celui-ci, en tous points identique.

     La bâtisse abritant le tombeau original

     Jour 10 - Kasanlak - Tombe thrace originale

    Le tombeau se présente en 3 parties : un corridor (dromos) aux murs de brique mène à une antichambre grossièrement bâtie. Celle-ci débouche sur la chambre funéraire dont les décorations murales ont été miraculeusement préservées malgré le pillage de la tombe.

     La scène centrale, face à l'entrée représente le noble défunt ainsi que son épouse assis devant une table richement garnie. Ils sont entourés par des esclaves qui leurs portent des offrandes en procession (mets requis pour leur vie dans l'eau-delà), tandis que derrière eux un cocher monté sur un char peine à retenir ses quatre chevaux fougueux.

     Jour-10---Reproduction-de-la-tombe-de-Kazanlak.jpg

    Jour-10---Tombe-thrace-de-Kazanlak-2.jpg

     Dans le corridor, au-dessus d'un entablement richement décoré de motifs variés, sont disposées deux frises de guerriers qui s'opposent.

     Jour 10 - Kasanlak - Tombeau thrace - deux guerriers

     Le tombeau de Kazanlak marque un sommet dans le développement de l'art hellénistique. Son état de conservation est unique au monde et... nous avons eu la chance de le voir !

     Nous déjeunons à Kazanlak dans un joli restaurant avec tonnelle. Dans la cour, un alhambic rappelle que la ville est spécialisée dans la distillation des pétales de roses.

     Jour 10 - Kasanlak - Restaurant l'alhambic

     Ca donne envie d'y retourner à la saison des roses, n'est-ce pas Philippe ?

     Jour-10---Champs-de-roses.jpg

     Curieux aussi cet outil d'agriculture en bois permettant de séparer le grain de la tige.

     Jour 10 - Kasanlak - Restaurant Philippe

     Nous partageons notre repas à la même table qu'Annie, Gilbert et Marie-Jeanne. C'est le moment où nous devons choisir sur la carte... Heureusement Maria vient toujours à notre secours pour la traduction.

     Jour 10 - Kasanlak - Restaurant la tablée

     Ce midi, ce sera du Kashkaval pané autrement dit un fromage "jaune" pané accompagné naturellement du traditionnel assortiment de tomates, poivrons et piments.

     Jour 10 - Kasanlak - Restaurant Kachkaval pané

     Marie-Jeanne, elle, prendra un Tarator en entrée. C'est une soupe à base de concombres hachés avec de l'ail et des cernaux de noix, le tout dilué dans du yaourt : j'ai testé à la maison, c'est délicieux.

     Jour 10 - Kasanlak - Restaurant Marie-Jeanne

     Nous partons ensuite visiter le Musée ethnographique de la ville qui ne me laissera pas un souvenir impérissable : quelques pièces de la maison à visiter mais pas grand chose sur la culture de la rose sinon la boutique de souvenirs.

     Il faut dire que nous avons déjà vu de tels intérieurs à Melnik...

     Une pièce à vivre

    Jour 10 - Kasanlak - Musée ethnographique pièce à vivre

    Une cuisine

    Jour 10 - Kasanlak - Musée ethnographique cuisine

     Une chambre

    Jour 10 - Kasanlak - Musée ethnographique chambre

     Un petit endroit sympa pour paresser au soleil...

     Jour 10 - Kasanlak - Musée ethnographique terrasse

    Il y avait aussi dans la maison tout un tas de chats : celui-ci était très photogénique.

     Jour 10 - Kasanlak - Musée ethnographique chat

     Au final, ce que je retiendrai de cette visite, c'est surtout la dégustation de la confiture de roses et les loukoums qui nous ont été offerts ! De la confiture de roses (j'en ai acheté évidemment car celle de Provins est tout aussi bonne mais 10 fois plus chère) avec un bon plateau de fromages et une bouteille de Gewurztraminer, vous m'en direz des nouvelles à Noël prochain.

     Après ce petit intermède gourmand, nous reprenons la route en direction de Shipka où nous devons loger non sans avoir visité un autre tombeau thrace. Cette fois-ci c'est dans l'original que nous nous rendons : il est caché sous ce tumulus.

     Jour 10 - Shipka - Tombeau thrace de Seuthus III entrée.jp

    Contrairement au tombeau de Kazanlak qui n'était pas précisément connu (il s'agissait seulement avec certitude d'un riche personnage), celui-ci est connu pour être celui d'un Roi thrace, Seuthès III, contemporain d'Alexandre le Grand.

     A l'entrée dans la nécropole, on voit tout de suite la pièce majeure qui a été découverte par les archéologues en 2004 : il s'agit d'une tête en bronze du souverain datant du IIIème siècle avant J.C. Il s'agit bien sûr ici d'une copie mais on est quand même très impressionné... L'original est au Musée de Sofia.

     Jour 10 - Shipka - Tombeau thrace de Seuthus III entrée in

    Jour 10 - Shiipka - Tombeau thrace de Seuthus III tête de

     Un long corridor de pierre (dromos) conduit à l'antichambre (une chambre circulaire à coupole) fermée par des portes en marbre sculpté. La pièce étant très exigüe, il est très difficile de la photographier dans son intégralité.

     Vous voyez ici le plafond à coupole de l'antichambre.

    Jour 10 - Shipka - Tombeau thrace de Seuthus III coupole in

     Les lourdes portes en marbre sculpté

     Jour 10 - Shipka - Tombeau thrace de Seuthus III porte

     Gros plan sur le médaillon à figure d'Hélios (le Dieu du soleil)

     Jour 10 - Shipka - Tombeau thrace de Seuthus III détail po

     Puis, on entre dans la salle funéraire proprement dite (rectangulaire) qui elle aussi est très exigüe. Quelques copies d'objets trouvés dans la tombe y sont exposés.

     Casque et jambières en bronze

     Jour 10 - Shipka - Tombeau thrace de Seuthus III jambières

    Couronne funéraire en or faite de feuillages de chêne et de glands.

     Jour 10 - Shipka - Tombeau thrace de Seuthus III couronne d

     Nous terminons la journée par la visite de l'Eglise russe de Shipka qui a été construite en 1902 à la mémoire des 30.000 soldats russes décédés lors de la guerre de libération contre les ottomans à la fin du XIXème siècle.

     Les bulbes dorés de l'église russe de Shipka

     Jour 10 - Shipka -Eglise russe 1

     Jour 10 - Shipka - Eglise russe 12

     Dans le jardin qui entoure l'église, la statue d'une mère pleurant son enfant.

     Jour 10 - Shipka - Eglise russe 3

    La petite ville de Shipka

     Jour 10 - Shipka - Vue générale

    Nous logeons ce soir dans un "Hôtel familial" et dînons comme d'habitude à une grande table commune. Soupe aux croûtons, poulet au vin blanc au four accompagné de petits légumes, pastèque et melon, et enfin glace. Honnête, non ?

    Le lendemain matin, nous participons à la préparation de la BANITSA, un plat réalisé à partir de feuilles de brick fourrées avec un mélange composé de fêta et d'oeufs battus auxquel on a ajouté un yaourt bulgare. Un peu d'huile dans la pâte et le tour est joué. On met le tout au four 20 minutes à 220°C. C'est délicieux. Nous en avions au petit-déjeuner en plus d'un gâteau style crumble : la maîtresse de maison les avait préparés la veille.

     Jour-10---banitsa.jpg

     Après quoi, nous prenons le car une fois de plus en direction du col de Shipka. Cotse nous dépose en bas des... 900 marches qui conduisent au Monument aux morts de la guerre d'indépendance russo-turque !

     Le descriptif du panneau nous parle d'un superbe panorama. Le jeu en vaut sûrement la chandelle, alors : allez, un peu de courage...

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - Panneau

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - moi en bas

     Presque à la moitié...

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - 400 marches

     A 10 marches du but !

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - 890 marches

     A l'approche du sommet, des sculptures représentant les combattants.

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - sculptures monument 1

     Et les femmes venant les approvisionner et leur apporter des soins.

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - Sculptures monument 2

     C'est bien ce que je pensais : entre deux passages de brûme, on aperçoit le monument... Philippe, si vous lui en parlez, vous dira aussi qu'en haut il y a un parking !

     Jour-11---Shipka-le-monument.jpg

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - moi en bas du monument

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - Philippe canon

    Pour visiter le Musée qui se trouve dans le monument, il faut encore monter des marches. Qu'à cela ne tienne : nous sommes venus pour cela, non ?

     Sur cette ancienne photo, le monument vu du village de Shipka.

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - Vieille photo

     Beaucoup de documentation dans ce musée réparti en 6 étages. On peut y voir une copie du drapeau de Samara, le premier étendard de bataille du mouvement des volontaires bulgares durant la guerre russo-turque.

     Jour-11---Monument-le-drapeau-de-Samara.jpg

    Mais je retiendrai surtout ce tryptique superbe dont voici des agrandissements.

    Jour-11---Shipka-tryptique.jpg

     Au centre, les combattants qui, comme vous le voyez, se battaient avec les moyens du bord, en lançant des rochers sur l'ennemi.

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - Musée tryptique centre

     Et puis de part et d'autre, à gauche des jeunes filles et à droite des jeunes garçons, chacun sous la protection d'une mère et d'un père, priant un cierge à la main.

     Regardez leurs visages : je les trouve magnifiques.

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - Musée tryptique détail fil

     Jour 11 - Sommet de Stoletov - Musée tryptique détail gar

    Arrivés en haut des 6 étages, nous pointons le nez au dehors et le rentrons rapidement car il fait froid et le paysage est décidément bouché...

    Jour 11 - Sommet de Stoletov - vue du haut du musée

     Il ne reste plus qu'à redescendre les 900 marches à travers le brouillard qui donne, dans la forêt, de jolis effets de lumière.

    Jour 11 - Sommet de Stoletov - Brouillard dans la forêt

     Après ce petit exercice matinal, nous reprenons le car pour aller visiter le monastère de Sokolski (en fait, c'est un couvent) qui se trouve non loin de la ville de Gabrovo.

     Si je vous parle de Gabrovo, c'est pour vous raconter une anecdote amusante que Maria nous a elle-même contée. La ville est réputée pour l'avarice de ses habitants : ceux-ci auraient en effet pour habitude de couper la queue de leurs chats pour éviter que la porte reste trop longtemps ouverte en hiver...

     Heureusement, les habitants de Gabrovo, s'ils sont avaricieux, ont aussi le sens de l'humour : ils ont choisi un chat sans queue comme emblême de leur ville !

     Jour 11 - Etara - Le chat de Gabrovo

     Une blague gabrovienne : le colis payant

     Un gabrovien arrive à Sofia. Sur la plate-forme du tramway, il hisse à grand peine un énorme colis enveloppé d'une bâche. Le receveur s'approche : c'est 3 leva pour vous et 6 pour le colis. Notre gabrovien pousse du coude le colis : "Eh ! Pentcho ! Sors de là : comme "colis", tu paies plus cher !"

    Bon... c'est juste pour rire un peu !

     Nous arrivons à l'élégant monastère de Sokolski qui date des années 1830. Par ailleurs, il est connu pour avoir servi de refuge à un groupe de résistants bulgares lors de la guerre russo-turque. Lorsque le groupe sera défait par les ottomans, 8 des résistants seront pendus à proximité du monastère et leurs corps jetés du haut des falaises.

     Jour 11 - Monastère de Sokolski 3

     Ce puits octogonal a été construit pour commémorer l'assassinat des 8 résistants.

     Jour 11 - Monastère de Sokolski 4

     L'église se situe en contrebas, voisine du cimetière des nonnes.

     Jour 11 - Monastère de Sokolski 5

     Jour 11 - Monastère de Sokolski 7

     C'est derrière cette grille, à cette voûte, que les 8 résistants ont été pendus puis précipités dans le vide en bas des falaises : vous pouvez apercevoir les crochets.

     Jour 11 - Monastère de Sokolski 8

     Nous continuons notre route en direction du village d'Etara, proche de Gabrovo. Il s'agit d'un village artisanal avec des maisons aux toits de lauzes.

     Jour-11---Etara---Entree-musee.jpg

     Jour 11 - Etara - La rue

     Jour 11 - Etara - La rue 3

     Des couronnes de la Saint-Jean

     Jour 11 - Etara - Couronnes de la Saint-Jean et charrettes

     Jolie cette charrette décorée : on se croirait en Sicile !

     Jour 11 - Etara - Charrette décorée

     Jour 11 - Etara - La rue 2

     L'atelier de la tisserande : normalement les artisans travaillent mais nous sommes à l'heure de la pause sûrement...

     Jour 11 - Etara - L'atelier du tisserand

    J'ai hâtivement craqué pour une poupée à moustaches...

    Jour 11 - Etara - Atelier de la tisseuse

     L'atelier du potier : de jolies poteries en Bulgarie mais il faut juste que les placards soient extensibles...

     Jour 11 - Etara - Atelier du potier

     L'atelier du tourneur sur bois : j'y ai acheté un joli "mortier-pilon" à ail. Je ne sais pas ce que je vais en faire... Il décorera peut-être la cuisine de Courcelles !

     Jour 11 - Etara - L'atelier du tourneur sur bois

     La vitrine du ferblantier

    Vous voyez ici les petits récipients servant à faire le café turc.

     Jour 11 - Etara - La vitirne du ferblantier

     Maria nous fait goûter la "Boza" : c'est une boisson fermentée à base de céréales (maïs, blé, millet...) qui a un aspect laiteux : ma foi, pas mauvais du tout.

     Jour 11 - Etara - Le bozo

     Livraison de bois pour l'hiver

     Jour 11 - Etara - Livraison de bois 1

     Par ici, on ne passe plus !

     Jour 11 - Etara - Livraison de bois 2

    L'église d'Etara

     Jour 11 - Etara - L'église

    Les Barrault-Leconte

     Jour 11 - Etara - Nous deux

     Le midi, nous déjeunons avec Constantin dans l'auberge du village. Il nous offre gentiment ce bon pain tout chaud pour accompagner notre tarator et nos brochettes de porc.

     Jour 11 - Etara - Konstantin

    Joseph, le compère de Cotse et Graziella

     Jour 11 - Etara - Joseph et Graziella

     Changement de lieu mais pas de dépaysement dans ce village de Bojentsi où nous faisons une petite étape : les maisons sont toujours couvertes de lauzes.

     Jour 11 - Bojentsi - Une maison

     Ici aussi les treilles sont chargées de raisins prêts à être cueillis.

     Jour 11 - Bojentsi - Treille

     Ici aussi, il y a des chats à tous les coins de rue et j'en connais deux à qui ça fait plaisir !

     Jour 11 - Bojentsi - Maria et le petit chat

     Jour 11 - Bojentsi - Philippe et le chat

     Dans ce petit café, la dame nous prépare du café turc "cuit au sable" : entendez par là que le café est mis dans de petits récipients de cuivre étamé (ceux_là même que vous avez vus à Etara dans la vitrine du ferblantier) et qu'ils sont chauffés dans du sable chaud.

     Jour 11 - Bojentsi - Au café 2

     Joseph, Annie, Graziella, Olivia et Isabelle dégustent un café au sable.

     Jour 11 - Bojentsi - Au café

     Nous finissons la journée en rejoignant notre Hôtel à Triavna, une petite ville bien sympathique d'une dizaine de milliers d'habitants située dans les Balkans. Un petit tour dans la ville le soir nous permet de voir les beaux éclairages des rues et de découvrir ici et là des artisans encore au travail.

     Jour 11 - Triavna - La tour de l'horloge le soir

     Ici, un peintre d'icônes...

     Jour 11 - Triavna - L'atelier du peintre d'icônes

     Là, un sculpteur sur bois qui fabrique sûrement une enseigne de magasin.

     Jour 11 - Triavna - l'Atelier du sculpteur

    Ici, il s'agit d'un café comme l'indique l'enseigne gravée en lettres cyrilliques. Avouez que c'est plus joli que nos enseignes au néon !

     Jour 11 - Triavna - Belle enseigne en bois

    Notre soirée se termine très gaiement autour d'un petit verre de "Rakia", l'alcool de prunes local que Maria transporte religieusement dans le car depuis Melnik !

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