• Aujourd'hui je suis super contente car, pour ces vacances en Périgord noir, nous avons décidé de visiter la grotte de Lascaux que je n'ai jamais vue, même dans mes précédents séjours en Corrèze ou en Périgord. Il faut dire que la région regorge tellement de merveilles qu'il faut y revenir plusieurs fois avant d'avoir tout éclusé.

    La réalisation des peintures et gravures qu’elle renferme est aujourd’hui attribuée, entre 18 000 et 20 000 ans à partir de son contexte archéologique.

    Le choix s'impose : Lascaux I, c'est mort depuis avril 1963 et la fermeture du site par André Malraux, alors Ministre de la Culture. On lui pardonne : c'est pour la bonne cause (Lascaux recevait à  l'époque certains jours plus de 1800 visiteurs). Actuellement, la fréquentation est limitée à 200 heures par an dans la partie ornée et est réservée aux spécialistes de son entretien.

    Lascaux II, c'est le fac-simile, version de poche : on n'y voit que le diverticule axial et la salle des taureaux.

    Lascaux III a été créé pour sillonner le monde.  Les coques des fac-similés, de faible poids (moins de 10 kg/m2), sont constituées de panneaux démontables dont les jointures sont invisibles et qui ont été conçus pour être aisément transportés.

    Enfin, Lascaux IV c'est un fac-simile intégral de toutes les parties ornées de la grotte de Lascaux (salle des taureaux, diverticule axial, passage, puits, abside et nef) : la "grotte" voit le jour à proximité du site original fin 2016. C'est donc celle-ci que nous allons aller visiter à Montignac-Lascaux : 13 kms de notre gîte. Décidément, ce dernier est l'endroit idéal pour visiter le Périgord noir : bravo André pour la réservation !

    Parmi tous les projets présentés par moult architectes pour réalise ce Centre international de l'art pariétal, c'est celui du cabinet norvégien Snøhetta qui a été retenu. Il ne me déplait pas, simulant une faille dans une falaise et épousant la forme de la colline sans la défigurer.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Nous sommes un peu en avance sur notre horaire de visite (il est préférable de réserver) : quelques petites photos masquées.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Le cabinet Snøhetta décrit ainsi le Centre.

    « Une fois arrivée dans le hall d'accueil, le visiteur pourra pénétrer dans une salle avec ascenseur qui le conduira dix mètres au-dessus, ajoute l'architecte. Dans la forêt, il s'y rendra par le biais d'un chemin qui le mènera à une autre salle de 1.600 m² qui abrite le fac-similé, cœur du dispositif. L'idée ? Donner l'impression de profondeur, le dénivelé est entre 15 et 20 mètres. Une fois sorti, le visiteur arrivera dans un patio intermédiaire qui le conduira aux salles d'exposition ».

    Nous voici justement sur le chemin qui mène à la grotte, conduits par notre guide.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    La grotte de Lascaux est parfois nommée "la chapelle Sixtine de l'art pariétal" ou le "Versailles de la Préhistoire" ou encore "l'Altamira française" (la grotte d'Altamira est une grotte ornée située près de Santander). La grotte est classée l'année même de sa découverte au titre des Monuments historiques et en 1979 elle est inscrite par l'Unesco sur la Liste du Patrimoine mondial de l'humanité parmi différents sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère.

    Contrairement à de nombreuses autres grottes de la région, la grotte de Lascaux est relativement « sèche ». En effet, une couche de marne imperméable l’isole de toute infiltration d'eau, empêchant toute nouvelle formation de concrétion de calcite.

    Une chance !

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    Après avoir visité le fac-simile de la grotte dans lequel les photos sont interdites (il y fait humide et sombre, les sons sont assourdis comme dans une véritable grotte), nous voici dans l'espace muséal avec ici notre guide qui nous montre la maquette qui a été exécutée.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV) 

    La grotte est très allongée et possède un diverticule axial.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

    Vacances périgourdines : visite de la Grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    On voit ici une partie de la structure de la grotte exécutée à l'aide de coques en ferro-ciment.  Les reliefs sont restitués dans les moindres détails, et les peintures polychromes exécutées comme l’ont fait les artistes de la préhistoire avec des colorants naturels. Ensuite, ces peintures ont été recouvertes d'un vernis.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    La gamme des couleurs obtenues avec les différents minéraux utilisés.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Voici "l'envers du décor" pourrait-on dire !

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Chevaux chinois (Salle des taureaux)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Les visiteurs peuvent passer ici dans l'étroit couloir formé par la galerie pour admirer au passage les peintures.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV) 

    Vache rouge et premier cheval chinois (Diverticule axial)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Cheval chinois (Diverticule axial)

     Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Le cerf noir (Diverticule axial)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Vache rouge à tête noire à gauche (Diverticule axial)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Nous sommes environ une petite trentaine à suivre la visite guidée.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Je peux donc faire des photos très tranquillement.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Le puits (on voit le trou en haut de la photo) est le seul endroit de la grotte à posséder une représentation humaine (en bas à gauche).

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

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    La découverte de la grotte (source Wikipédia partielle)

    Selon la version la plus fréquemment racontée, le 8 septembre 1940, Marcel Ravidat, qui a 17 ans à l'époque, accompagné de quelques copains, découvre l'entrée de la cavité lors d'une promenade sur la commune de Montignac en Dordogne grâce à son chien qui poursuit un lapin et se réfugie dans un trou : un orifice d'environ 20 cm de diamètre s'ouvre au fond de ce trou, impossible à explorer sans un travail de désobstruction.

    En jetant des pierres pour essayer de faire sortir le lapin, Marcel Ravidat constate que le trou communique avec une vaste cavité. Il croit d'abord à un souterrain du château de Lascaux voisin mais quatre jours plus tard, muni d'un matériel de fortune (lampe à huile, coutelas) pour s'éclairer et élargir l'orifice découvert précédemment, il revient sur les lieux accompagné cette fois de Georges Agniel, Simon Coencas, et Jacques Marsal.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Les jeunes gens pénètrent ainsi une première fois dans la grotte et y découvrent les premières peintures. Après des visites quotidiennes et une première exploration du Puits, Jacques Marsal dévoile leur découverte à ses parents, qui s'étonnent de le voir revenir couvert de poussière. Ils avertissent alors leur ancien instituteur à la retraite qui pense à une plaisanterie et préfère ne pas s'aventurer dans le trou mal dégagé. Maurice Thaon, féru de spéléologie et d'alpinisme, et qui réside dans un hôtel à Montignac, entend parler de cette découverte, descend alors dans la cavité où il fait quelques croquis d'animaux. Il part en Corrèze rencontrer le préhistorien Henri Breuil, réfugié dans la région pour fuir l'occupant, afin de lui relater la découverte et lui présenter les croquis. L'abbé Breuil est alors le premier spécialiste à visiter Lascaux, le 21 septembre 1940.

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    Notre guide nous montre toutes les coupures de journaux et les photos de l'époque qui relatent la découverte.

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Après cette intéressante visite, un petit rafraîchissement sur la terrasse du Centre.

    Ouf, on peut enfin enlever les masques !

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Vacances périgourdines : visite de la grotte de Lascaux (Lascaux IV)

    Contente !


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  • Aujourd'hui le temps n'est pas très beau : nous avons donc annulé la visite que nous avions prévu de faire au Jardin de l'Imaginaire situé à Terrasson-Lavilledieu pour la remplacer par celle du Gouffre de Padirac où nous sommes sûrs d'être au sec. Nous quittons le département de la Dordogne pour rejoindre celui du Lot : le site se trouve à une soixantaine de kilomètres à l'est de Saint-Geniès où se trouve notre gîte.

    On avait pour habitude de l'appeler "le trou du Diable"...

    La légende veut que Saint-Pierre (ou Saint-Martin selon les conteurs) cheminait sur sa mule dans cette région en quête d'âmes à sauver quand soudain Satan lui apparaît et lui propose une épreuve ayant comme enjeu les âmes des damnés qu'il emporte en enfer. Le diable frappe le sol de son talon et un gouffre apparaît. La mule et son cavalier franchissent l'obstacle d'un bond extraordinaire (la marque des sabots de la mule subsiste toujours paraît-il dans le rocher). Le diable furieux retourne dans les entrailles de la terre par le trou béant qui devient dans l'imaginaire collectif une porte des enfers.

    Une autre légende voudrait qu'à la fin de la guerre de Cent Ans les Anglais aient enfoui dans le gouffre un riche butin cousu au préalable dans une peau de veau. Lorsque Edouard-Alfred Martel, l'inventeur de la rivière souterraine du Gouffre, acheta en 1889 les terrains situés au-dessus de la rivière souterraine, les propriétaires exigèrent l'insertion d'une clause leur réservant une part de l'éventuel trésor.

    Le gouffre est connu depuis des milliers d'années (on a trouvé dedans de nombreux débris de cuisine, de vases brisés et d'armes en fer datant du XIVème siècle) : il s’est formé par l’érosion et l’effondrement de la voûte d’une ancienne salle souterraine, creusée grâce aux circulations d’eau dans le massif rocheux, essentiellement calcaire.

    C'est en juillet 1889 qu'Edouard-Alfred Martel et trois de ses amis descendent dans le puits à l'aide d'une échelle flottante de 180 échelons combinée à une escarpolette, sans savoir cependant ce qu'ils vont trouver quelques dizaines de mètres plus bas. Ils emportent aussi avec eux un canot portatif et du matériel d'éclairage (des bougies et une lampe à magnésium), du matériel photographique, une trousse de secours et de la nourriture.

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Les aventuriers sont subjugués par ce qu'ils découvrent : une rivière souterraine avec des stalactites, des stalagmites, des gours, des colonnes de calcite... : tout ce que les gouttes d’eau ont façonné depuis des millénaires.

    Depuis, 22 kilomètres de galeries souterraines A/R ont été aménagées et le Gouffre reçoit 480.000 visiteurs par an.

    Vu d'en haut, ce trou de 35 mètres de diamètre est très impressionnant.

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    On suit les pas du Diable ?

    Non non... C'est aujourd'hui par un escalier en fer que l'on descend dans les entrailles de la terre quelques 75 mètres plus bas.

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Eh oui, c'est haut !

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Arrivés en bas de l'escalier, il faut encore descendre, mais cette fois-ci dans une pénombre éclairée par les seules lampes qui jalonnent le circuit. On pense à ce que cela devait être du temps où Edouard-Alfred Martel et ses amis progressaient dans cette galerie sans escalier et à la seule lumière des bougies et de la lampe à magnésium !

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    jusqu'à atteindre le niveau de la rivière souterraine : la température intérieure est de 14°C.

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

     Impossible de rendre compte avec un simple appareil photo (en smartphone en plus) de l'impression qui se dégage de ces voûtes absolument gigantesques sculptées pas la rivière au cours du temps...

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Il faut regarder en haut...

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    mais en bas aussi...

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    On garde la masque : on est on ne peut plus confinés en intérieur...

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Arrivée au lac supérieur : c'est le moment d'embarquer pour une promenade en canot sous la conduite d'un batelier mais là..., les photos individuelles sont interdites, commerce oblige !

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

     

    Un gour entre deux barrages de calcite (photo "Passion et Partage")

    Vacances périgourdines : visite du Gouffre de Padirac

    Beauté de la nature...

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    On est descendus profondément : une petite grimpette nous attend pour rejoindre la surface.

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    A la sortie, un buste de l'inventeur

    Vacances périgourdines : visite du gouffre de Padirac

    Les photos ne donnent rien...

    Il faut y aller vraiment !


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  • Aujourd'hui, nous partons pour Sarlat-la-Canéda (Sarlat et La Canéda ont été réunies en 1965), une petite ville du Périgord située à une quinzaine de kilomètres au sud de notre gîte de Saint-Geniès : André a bien choisi celui-ci, proche de toutes les curiosités qu'offre cette belle région.

    Sarlat compte un peu moins de 10.000 habitants : c'est la capitale du Périgord noir. Elle est réputée pour son centre historique datant du Moyen-Age et du début de la Renaissance et a été la première ville à bénéficier de la loi Malraux en 1964.

    Quand on prend, partant de la rue de la République qui traverse la vieille ville du Nord au Sud, une rue à angle droit, on est tout de suite plongé dans l'ambiance avec ces parasols qui ornent les terrasses des nombreux restaurants que compte la ville : à Sarlat, on vient pour visiter mais aussi pour déguster les produits locaux !

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Les cartes des restaurants sont faites pour aiguiser l'appétit des nombreux touristes qui visitent la ville chaque année : foie gras, truffes, figues et noix, sans compter les célèbres pommes de terre sarladaises à la graisse d'oie... 

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Et quand on lève le nez, on voit de bien beaux édifices, même si le soleil est du mauvais côté pour la photo... Ici, l'Hôtel de Plamon datant des XIVème-XVIIème siècles.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Sa balustrade en fer forgé surplombe ce qu'on appelle une trompe en architecture,

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    c'est-à-dire une voûte tronquée formant saillie dans le vide supportant l'encoignure d'un bâtiment.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Cet ancien Hôtel particulier donne sur la place du Marché aux Oies signalée par une belle plaque de rue. La place était autrefois réservée aux négociations concernant ce charmant volatile.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Cette sculpture, de François-Xavier Lalanne, un sculpteur contemporain de Brancusi qui a sculpté beaucoup d'animaux, a été offerte à la ville par les foies-gras Rougié (le site ICI)...

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Il s'agit d'un ancien hôtel particulier gothique avec des ouvertures ogivales au rez-de-chaussée pour une boutique. Le premier étage est éclairé par trois fenêtres géminées à meneau avec rosaces et trilobes.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Quel que soit le côté qu'on regarde, on est dans les vieilles pierres : tel ce Manoir de Gisson du XIIIème siècle dont la tourelle hexagonale relie deux bâtiments différents est recouverte de lauzes.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vue sur l'ancienne église Sainte-Marie (XIVème - XVème siècles)

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    On débouche ensuite sur la grande place de Sarlat, la Place de la Liberté.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Du haut de son muret, le Badaud de  Gérard Auliac veille sur la ville.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    La mode étant aux masques en ces temps de Covid, on aurait pu croire qu'il en portât un mais, heureusement non : seuls André et Philippe étaient masqués !

    Une très jolie œuvre, je trouve.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    La place Jacques Boissarie porte le nom de cet auteur qui lança en 1952 un festival des Jeux du théâtre et qui choisit l’architecture de Sarlat elle-même comme décor de ses pièces.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Les petites fougères qui poussent dans les interstices des pierres m'ont tapé dans l'œil.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    C'est sur une autre place, voisine de celle de la Liberté, la Place du Peyrou, qu'est né en 1530 l'écrivain et poète français Etienne de La Boétie, meilleur ami de Montaigne.

    De style Renaissance italienne, la finesse des étages de la façade se traduit par de larges baies à meneaux encadrées de pilastres à médaillons et à losanges.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    La toiture de lauzes est percée d'une lucarne à la décoration luxuriante.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Toujours en regardant en l'air, quelques enseignes...

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat 

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Et cet arbre de Mai avec l'indication "Honneur aux Patrons" pour remercier un élu. Il est ici accroché à la gouttière et paré de drapeaux tricolores.

    L’arbre de mai est une vieille tradition occitane, autrefois extrêmement répandue dans les campagnes périgourdines. Pour célébrer l’arrivée du printemps, des jeunes gens étaient chargés de couper et de transporter l’arbre du mai que l’on enrubannait et que l’on plantait sur la place du village. De nos jours, la tradition de l’arbre de Mai tente de se maintenir en honorant le nouvel élu local, le patron ou encore pour orner le faîte d’une maison dont on vient d’achever la charpente.

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Un autre hommage, un peu plus loin : "Honneur à la Patronne"

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Le charme des petites rues étroites

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Retour sur la place de la Liberté avec une très belle lumière

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Petit quatre-heures en terrasse...

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    Vacances périgourdines : promenade dans Sarlat

    C'est la deuxième fois que je viens à Sarlat mais c'est la première fois que je découvre cette belle petite ville : en 2008, il y pleuvait des cordes...

    Sympa l'après-midi !


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  • Après une journée à Brive-la-Gaillarde, chez ma filleule, Cathy, nous voici partis pour Saint-Geniès, en Périgord cette fois, où André et Evelyne ont loué un gîte pour la semaine. Nous bénéficions de ces vacances imprévues puisque le frère d'André et sa femme qui devaient venir du Canada ont déclaré forfait suite à l'épidémie.

    Il n'y a que 50 minutes de route entre Brive-la-Gaillarde et Saint-Geniès mais quand on ne prend pas l'autoroute, croyez-moi, on s'en souvient longtemps : des routes minuscules tournant tout le temps et où il est parfois difficile de se croiser !

    Arrivés à bon port, nous faisons la connaissance de notre hôte, Jean-Michel Minard, éleveur de canards à foie gras (cliquez ICI pour voir son site), qui habite sur place et loue une partie de sa maison pour arrondir ses fins de mois depuis que le couple a pris sa retraite et ne peut plus engraisser autant de canards qu'avant.

    Le gîte date de 1882 : perdu au milieu de nulle-part, il est absolument superbe, en pierre de pays, égayé par de charmants volets bleu lavande.

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    A l'arrière, de petits bâtiments qui font partie de cet ancien corps de ferme.

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Depuis le portail d'entrée, à droite l'ancien four à pain et au centre la tour carrée si caractéristique de la région dans laquelle nos hôtes habitent.

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Ici, c'est chez nous pour une semaine !

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    A table ! Le café est prêt...

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Hélas, ce n'est pas tous les jours qu'on peut jouir de la terrasse. Le barbecue dernier cri, on l'a oublié...

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Le pré aux foies gras... Je veux parler des canards bien sûr !

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Le coin repas

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Tout le confort dans cette cuisine ultra pratique : plaques à induction, nécessaires à crêpes et à pierrade, robot ménagers : le top quoi !

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Le coin salon

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Nous avions tous les trois (André, Philippe et moi) apporté nos ordis ! Linette, elle, a une tablette...

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Après avoir pris possession des lieux, un petit tour au marché de Saint-Geniès.

    J'ai appris par Wikipédia que la commune d'un peu moins de 1000 habitants, traversée par le 45ème parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur (environ 5 000 km). Elle possède un patrimoine riche puisque quatre de ses édifices sont inscrits au patrimoine historique.

    Vacances périgourdines avec Linette et André : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

     Comme vous pouvez le constater, le temps n'est pas au top pour la photo...

    On croise d'abord l'église (Notre-Dame-de-l'Assomption), puis le château avant d'arriver sur le minuscule marché.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    L'abside de l'église est de forme polygonale.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Elle est ornée de modillons représentant des têtes humaines ou des têtes d'animaux.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Mais ce qui retient surtout l'attention, c'est ce toit de lauzes datant du XIIème siècle comme l'église originelle elle-même.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Le marché jouxte l'église et le château attenant dont la partie droite de la toiture est en train d'être restaurée.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Impressionnant, non ?

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Cliquez sur la photo pour lire l'origine des lauzes.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Il semblerait que la forme des toits incurvés vers la base permette de supporter le poids énorme que représente ces centaines de pierres empilées les unes sur les autres...

    Ici, le clocher-porche de l'église qui date de la fin du XVème siècle.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Vue sur le Château édifié entre le XIIIème et le XVIème siècles également inscrit aux monuments historiques (depuis 1976). C'était autrefois une maison de chevaliers...

     

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Le recto...

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Et le verso où l'on voit la tour ovale rehaussée en 1912 pour y adjoindre un chemin de ronde et des mâchicoulis : le style "Troubadour" sans doute... ?

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Une belle croix en fer forgé portant les instruments de la Passion indique la proximité de l'église.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Le portail d'entrée de l'église supporte une statue de Vierge à l'enfant portant un globe.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Celle-ci, patronne de l'église, est moderne.

    Vacances périgourdines : le gîte et le petit village de Saint-Geniès

    Fin de la visite

    Un bien joli village


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  • Pour lire l'épisode précédent, cliqez ICI.

    C'est aujourd'hui que se termine notre petite évasion jurassienne. Avant de rejoindre la Bourgogne, nous visitons ce matin la grotte d'Osselle sur les conseils de nos hôtes.

    La grotte se trouve en bordure de Doubs.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    L'accueil se fait ici, juste en face.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    Jolie végétation

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    C'est le Jurassique, période de l’ère secondaire marquée par le dépôt d’épaisses couches calcaires, qui a permis - des millions d’années plus tard - la formation de la grotte d’Osselle.

    La grotte de 8 kms de long, possède une partie dans le Doubs et l'autre dans le Jura. Elle a été découverte dès le XIIIème siècle et est visitée depuis 1504. La température qui y règne est constante, de 13°C.

    Elle semble avoir été percée par une rivière souterraine. La richesse du sous-sol en sels de fer, de cuivre et de manganèse est à l’origine des exceptionnelles colorations qui tapissent ses parois et se cristallisent sur les concrétions calcaires.

    Les photos étant interdites pendant la Covid 19, pour que les gens ne stationnent pas en milieu confiné, je suis allée voir sur le net.

    Une forêt de stalactites et de stalagmites, des piliers...

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    Des orgues et des draperies

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    La salle des colonnes

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    Si la grotte d’Osselle entre Doubs et Jura a acquis une réputation mondiale, elle le doit aussi à ses richesses paléontologiques : en 1826, le géologue et paléontologue anglais Buckland mettait au jour le premier squelette complet d’ours des cavernes qu’il allait transporter à Londres et exposer au British Museum. Quinze squelettes complets furent encore découvert en 1970 dont deux sont visibles dans la grotte.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    On peut même y voir des ours en chair et en os !

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    Durant la révolution, sous la Terreur, la grotte a servi de refuge à des prêtres réfractaires et Voltaire y donna même des fêtes, des banquets et des concerts.

     La visite terminée, nous décidons de partir pour Ornans où est né et a vécu Gustave Courbet.

    Il s'agit d'une petite bourgade traversée par la Loue, ce qui lui donne beaucoup de caractère. En ce jour de canicule, les amateurs de kayaks s'en donnent à cœur joie.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    Les maisons, souvent recouvertes de pans de bois, sont parfois en surplomb de la rivière.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    Vacances jurassiennes avec Arlette : Ornans et le musée Gustave Courbet

    C'est à Ornans qu'est né en 1819, dans une famille de propriétaires fonciers aisés, le peintre Gustave Courbet, autodidacte, chef de file du mouvement réaliste et artiste engagé.

    La ville lui a bien sûr consacré un musée occupant en partie l'ancienne maison du peintre : en voici l'entrée, moderne.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

     Le musée donne lui aussi sur la Loue.

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    Courbet débute sa scolarité au petit séminaire d'Ornans où le père Beau emmène ses élèves dessiner dans la nature. Plus tard, à 18 ans, il va au collège royal de Besançon où il prend des cours de dessin avec un élève de David. Il part à 20 ans pour Paris afin d'entamer des études de droit mais abandonne rapidement celles-ci au profit de la peinture, encouragé par ses professeurs.

    Ses premiers tableaux représentent sa ville natale qu'il affectionne.

    Tout le monde connaît "L'enterrement à Ornans" (1850), mais bien sûr c'est le Musée d'Orsay qui le détient...

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    Tout comme "L'origine du monde" (1866) qui a tant fait parler.

    "Mais qui est donc ce modèle qui a posé ainsi... ?"

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

    Celui-ci, vu au musée, est plus classique : il date de 1872, époque où il retourna à Ornans.

    "Vue d'Ornans" ou "Le miroir d'Ornans" : ce tableau montre les berges de la Loue, en contrebas de son atelier, route de Besançon. L'eau cristalline et immuable, dans laquelle se reflètent les maisons d'Ornans, donne une image intemporelle à ce lieu cher au peintre.

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    Le rétameur (1842)

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    Le musée ne possède aucun tableau majeur du peintre sauf peut-être cet "Autoportrait à la prison Sainte-Pélagie" (1872-1873). Courbet y purgeait une peine de 6 mois de prison et 500 francs d'amende suite à sa participation à la Commune de Paris. Motif : « avoir provoqué comme membre de la Commune, la destruction de la colonne Vendôme. »

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

    Mais s'il fallait n'en retenir qu'un seul, ce serait celui-ci qui tranche radicalement avec le style du peintre.

    Soleil couchant (1875)

    Depuis les montagnes de la Suisse, Courbet observe les montagnes du Jura enflammées par le coucher de soleil. Lui, qui termine là sa vie, exilé, humilié et ruiné, loin de son pays et des siens, savoure la beauté de ce lieu : "Je suis ici dans un pays charmant, le plus beau du monde entier, sur le lac du Léman, bordé de montagnes gigantesques."

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

    Précurseur de Monet... ?

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

    Quelques sculptures de l'artiste aussi au musée dont cet original en plâtre réalisé en 1862. Courbet représente ici une scène de la vie quotidienne dans la vallée de la Loue : un jeune garçon pêchant des chabots (chavots en Franche-Comté). Il servira à l'édition du tirage en  bronze pour la fontaine de la ville. C'est la première sculpture du peintre. 

    Le pêcheur de Chavots

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

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    Helvetia ou La Liberté : l'idée d'un buste représentant la liberté vient à Courbet en 1875, pendant son exil, pour remercier la Suisse de son hospitalité. A l'origine, pensé comme une République helvétique ornée de la croix fédérale, le buste évolue pour devenir une allégorie de la liberté.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

    Justement, nous avons décidé d'aller voir cette fameuse fontaine en faisant un petit tour dans la ville, sous une chaleur difficile à supporter... Heureusement que la présence de la Loue amène un peu de fraîcheur.

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

    Il est aussi possible de se rafraîchir à cette fontaine...

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    La fontaine du Pêcheur de Chavots

    Vacances jurassiennes avec Arlette : La grotte d'Osselle, Ornans et le musée Gustave Courbet

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    Fin de ces vacances jurassiennes...


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