• Et j'ai eu envie d'en apprendre un peu plus sur ce peuple réputé barbare...

    Le générique d'entrée du film est magnifique : il prend pour modèle la tapisserie de Bayeux, célèbre dans le monde entier. Richard Fleischer commence fort ! Et pourtant, cette dernière relate des faits qui se sont passés 250 ans plus tôt... Hollywood ne s'arrête pas à ça et le spectateur non plus qui, comme moi, trouve cette introduction très originale.

    Hier, j'ai regardé sur Arte "Les vikings" de Richard Fleischer

    Superbe, non ? Cela donne envie de voir la suite...

    Justement, en voici un extrait

    Je viens de m'abonner au site internet Herodote.net qui a fait un article sur les vikings
    Le voici ci-dessous.

    C'est par un abus de langage que l'on désigne l'ensemble de ces peuples du nom que ceux-ci donnaient à la minorité de mauvais garçons qui choisissaient l'aventure maritime, le pillage et la guerre !

    Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ces peuples ont atteint un haut degré de civilisation. Ils pratiquent l'élevage et l'agriculture dans un réseau de villages paisibles. Ils maîtrisent très bien la métallurgie du fer et sont de bons forgerons. Ils jouissent d'une organisation sociale solide et cultivent la poésie épique en se racontant les mythes de leurs dieux et de leurs héros.

    Les Vikings pratiquent une religion polythéiste organisée autour de trois divinités principales :

    - Odin, dieu principal (équivalent de Zeus chez les Grecs et Jupiter chez les Romains),
    - Thor, son fils, dieu du tonnerre (dont on retrouve le nom dans le mot anglais thursday, le jour de Thor, ou jeudi),
    - Freyr, le dieu de la fertilité et des récoltes (que l'on retrouve dans le mot anglais friday, le jour de Freyr, ou vendredi).

    À ces divinités bienfaisantes s'oppose le mauvais génie Loki, qui provoquera la fin du monde.

    Les Vikings croient en une vie après la mort. Les guerriers morts au combat sont appelés à rejoindre le Walhalla (ou paradis), où les attendent de belles Walkyries. La gravure ci-dessous représente l'arrivée d'un guerrier au Walhalla. Il est monté sur Sleipnir, le cheval à 8 jambes du dieu Odin.

    Hier, j'ai regardé sur Arte "Les vikings" de Richard Fleischer

    ◄►◄►◄►◄►◄►

    Les Vikings sont quelques poignées de mauvais garçons réfractaires à cette existence. Ils se retrouvent dans les ports et là, bénéficiant d'un savoir-faire multiséculaire dans la navigation, ils empruntent des bateaux et partent en quête d'aventures et de gloire.

    Le 8 juin 793, des hommes venus du nord sur de longs bateaux pillent le monastère de l'île anglaise de Lindisfarne. En quelques heures, ils remplissent leurs bateaux d'un riche butin : objets d'art, métaux précieux, esclaves...

    C'est, dans le film aussi, le lieu de l'assaut final et du combat entre Eric (Tony Curtis) et Einar (Kirk Douglas)

    Hier, j'ai regardé sur Arte "Les vikings" de Richard Fleischer

    Leur brève incursion suscite l'épouvante jusqu'à la cour du roi des Francs, le futur Charlemagne. Il est vrai qu'ils ne font pas les choses à moitié.

    Peu nombreux, ils tombent sur leur proie par surprise puis pillent et tuent avec des raffinements de cruauté. En mutilant horriblement leurs victimes, en incendiant tout sur leur passage, ils entretiennent autour d'eux une réputation de violence qui enlève à quiconque l'envie de leur résister autrement que par la fuite.

    Ces guerriers d'un genre nouveau sont désignés par leurs contemporains comme les hommes du nord (Nortmanni ou Normands dans les langues germaniques de l'époque). Eux-mêmes s'appellent Vikings, ce qui signifie « guerriers de la mer » dans leur langue, le norrois (le radical vik signifiant port comme dans Reikjavik). Ils appartiennent à des peuples apparentés aux Germains qui habitent la Scandinavie (aujourd'hui, Danemark, Suède et Norvège).

    ◄►◄►◄►◄►◄►

    Les bateaux des Vikings sont connus sous leur nom norrois de knörr (on écrit aussi knarr). Ils ont une apparence fragile. Non pontés, à fond plat, dotés d'une grande voile carrée, ils n'en sont pas moins capables d'affronter les océans et de remonter les fleuves. Leur proue représente une figure d'animal (bélier, bison, grue....) qui donne son nom au navire.

    Les plus allongés de ces bateaux (une vingtaine de mètres de long sur cinq de large) sont appelés Langskip. Ils transportent une vingtaine d'hommes et éventuellement des chevaux.

    Selon l'historien Régis Boyer, le mot drakkar par lequel les Français désignent les bateaux vikings aurait été inventé à l'époque romantique, par allusion au dragon de la proue et avec deux k pour faire plus exotique !!!

    Bateau viking représenté sur la tapisserie de Bayeux (XIème siècle)

    Hier, j'ai regardé sur Arte "Les vikings" de Richard Fleischer

    Si vous voulez en connaître plus sur les Vikings, cliquez ICI: c'est le site d'Herodote.net

    La fin du film est sublime avec les funérailles d'Einar (Kirk Douglas) sur la mer à la lueur des flambeaux.

    Un film magnifique !


    votre commentaire
  • Cela fait un bout de temps que nous n'étions pas allés au cinéma : pas évident en ce moment de trouver une période où ceux-ci ne sont pas fermés...

    Le choix s'est tout de suite imposé : nous voulions voir une comédie qui puisse nous changer les idées et justement "Antoinette dans les Cévennes" venait de sortir. Ne faisant ni une ni deux, nous optons donc pour l'UGC Gobelins où le film se joue. En prenant la carte 5 places, la séance revient à 6,40 euros. C'est honnête et pour la cinquième place, je me ferai une joie d'y aller en solo !

    Nous avons vu "Antoinette dans les Cévennes" : un film qui fait du bien.

    Le film nous a enchantés tous les deux : l'histoire est rafraîchissante et nous avons beaucoup apprécié la prestation de Laure Calamy, une artiste que nous découvrons à l'occasion de ce film.

     Des mois qu’Antoinette attend l’été et la promesse d’une semaine en amoureux avec son amant, Vladimir. Alors quand celui-ci annule leurs vacances pour partir marcher dans les Cévennes avec sa femme et sa fille, Antoinette ne réfléchit pas longtemps : elle part sur ses traces ! Mais à son arrivée, point de Vladimir - seulement Patrick, un âne récalcitrant qui va l'accompagner dans son singulier périple…

    On s'amuse avec elle, on s'émeut avec elle, au milieu de paysages sublimes et de personnages attachants et drôles, sans compter "Patrick", rien qu'à l'annonce de son nom on sourit..., un âne particulièrement buté comme tout bon âne qui se respecte.

    Une belle réussite de Caroline Vignal dont ce n'est que le deuxième long métrage en vingt ans...


    votre commentaire
  • J'ai adoré le film (qui passait en clair sur Canal+) et pourtant il n'est pas gai, c'est le moins qu'on puisse dire...

    Zain est un enfant des rues : à 12 ans il vit avec sa famille dans un quartier misérable de Beyrouth. Le film commence alors que, incarcéré lui-même pour agression au couteau, il porte plainte contre ses parents qui, dit-il, ont eu le tort de lui donner la vie : la dureté de la vie ne laisse pas trop place aux sentiments dans cette famille confrontée à la misère au quotidien.

    Il faut dire que la vie de Zain est très dure. Lui et sa soeur, Sahar, aident leurs parents à survivre en faisant des petits boulots, parfois même hors la loi comme quand ils utilisent une ordonnance périmée de leur mère pour trafiquer des médicaments stupéfiants - du tramadol, la cocaïne du pauvre - en les dissolvant dans de l'eau, qu'ils revendent ensuite pour une bouchée de pain.

    Par ailleurs, Zain ne supporte pas que ses parents veuillent marier sa soeur à l'épicier du coin alors qu'elle n'a que 11 ans : alors, quand pour la première fois elle saigne, il lui dit de le garder secret et se débrouille pour camoufler ses saignements par des moyens de fortune.

    Mais un jour il découvre que sa soeur est partie, alors, il se révolte et fugue.

    Dans Beyrouth, il rencontre Rahil, une sans-papiers éthiopienne qui survit comme dame-pipi dans des toilettes où elle cache en journée son bébé, Yonas. En l'absence de Rahil arrêtée par la police, le préadolescent s'occupe comme un frère du tout jeune Éthiopien qui, autrement, serait mort de faim.

    Le langage de Zain est cru : il n'a pas froid aux yeux et donne du "fils de pute" à tour de bras, un moyen de se défendre contre la dureté de sa vie...

    Dans le film, qui a reçu le Prix du Jury au dernier festival de Cannes, les acteurs ne sont pas des professionnels : Nadine Labaki, la cinéaste, a déniché Zain Al Rafeea (qui joue le rôle de Zain) au sein d'une famille syrienne réfugiée au Liban : une véritable révélation pour elle.

    Le jeune garçon et sa famille ont maintenant rejoint la Norvège où ils ont obtenu l'asile politique.

    Zain va désormais à l'école...

    Une happy-end, comme dans le film


    votre commentaire
  • Cet après-midi je suis allée au cinéma voir un film de... 3h05 : So long, my son !

    L'action se passe dans la Chine des années 1980, à l'époque de la politique de l'enfant unique. Et c'est bien là le drame pour cette famille que l'on suit sur une quarantaine d'années. Ils perdent en effet leur seul enfant, Xingxing, né le même jour que Haohao, le fils de leurs meilleurs amis. Les deux garçons s'entendent très bien, même si l'un est plus hardi que l'autre : un jour Hao hao pousse malheureusement son ami Xingxing à la baignade alors que celui-ci ne sait pas nager, et c'est l'accident.

    Même si Liyun et Yaojun ont adopté un autre enfant, celui-ci quitte la maison familiale assez rapidement, suite à un différent familial et quand Liyun apprend qu'elle est à nouveau enceinte, c'est à nouveau le drame : l'entreprise dans laquelle elle travaille avec son mari l'oblige à avorter (et c'est justement son amie qui est chargée de s'en occuper) et peu de temps après Yaojun, son mari, est licencié dans le cadre de restrictions de personnel...

    Le dénouement est heureux heureusement. Yaojun, qui avait "fauté" l'espace d'une nuit avec son apprentie, apprend qu'il est devenu père et... le fils prodigue du couple donne enfin de ses nouvelles.

    Le film est long certes mais l'image est très belle et les acteurs excellents : ils ont chacun (Yong Mei dans le rôle de Liyun et WangJing-Chun dans celui de son mari) remporté l'Ours d'Argent des meilleurs acteurs au Festival de Berlin. Par ailleurs, le film dépeint la vie quotidienne des ouvriers chinois à cette époque et c'est toujours intéressant.

    La bande-annonce

    Un très bon moment de cinéma


    votre commentaire
  •  Ce samedi, nous sommes allés au cinéma - au Sélect à Châtillon - avec Louis voir un film  dont j'avais lu une très bonne critique : Tito et les oiseaux de Gustavo Steinberg.

    Le scénariste a imaginé une société en proie à la peur, au point que celle-ci change les plus pusillanimes en blocs de pierre. Cette terreur est entretenue par les scientifiques, les autorités, au profit de spéculateurs qui veulent diviser la population entre ceux qui ont les moyens de se réfugier dans de luxueux complexes sécurisés et le reste de l’humanité à qui ne reste que le choix entre la soumission et la pétrification.

    Il semble que le scénariste ait pris pour "modèle" le Brésil du nouveau Président Bolsonaro, élu le 1er janvier 2019 à la tête du pays, mais on pense évidemment aussi aux partis d'extrême-droite dont le fonds de commerce repose principalement sur la peur...

    Résumé

    Tito a 10 ans et vit seul avec sa mère. Lorsqu’une étrange épidémie commence à se propager dans la ville, transformant les gens en pierres chaque fois qu’ils ont peur, Tito comprend que le remède pourrait être lié aux recherches que son père, aujourd'hui introuvable, avait faites avec des oiseaux. Accompagné par ses amis, il se donne alors pour mission de sauver le monde.

    Ce qui frappe, par-dessus tout, c’est l’esthétique générale du film.

    Les images sont presque entièrement faites à la peinture à l’huile, avec quelques animations numériques : ceci donne aux décors une texture et un relief très expressionnistes, dignes de Metropolis ou du Cabinet du Docteur Caligari, et renforce la dimension fantastique du film, parfois gothique, notamment par les formes fantomatiques des oiseaux, qui semblent effrayants, mais sont la clé de l’intrigue.

    Une aventure simple à suivre, cinématographiquement innovante et pleine d’humanité.

     La bande-annonce

    Le film était plutôt destiné aux enfants à partir de 8 ans mais Louis possèdant un vocabulaire riche j'ai pensé à juste titre qu'il serait capable de l'apprécier.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique