-
Hier après-midi nous sommes allées Arlette et moi à Nanterre écouter, à la Maison de la Musique, un concert retenu depuis longtemps.
La salle est spacieuse, sous forme d'amphithéâtre avec de bons fauteuils : toutes conditions réunies pour écouter de la bonne musique !
J'ai ainsi découvert le B'Rock Orchestra, qui, comme son nom l'indique quand on le prononce bien..., joue de la musique baroque sur des instruments d'époque.
Son principe est d'inviter des chefs et des solistes extérieurs.
Cette fois-ci c'était le chef russe Dmitry Sinkovsky qui les dirigeait (quinze instrumentistes avec parité hommes-femmes s'il vous plait) dans des morceaux de Vivaldi et de Haendel. La cerise sur le gâteau, c'était la prestation de Josè Maria Lo Monaco, une fort jolie mezzo-soprano qui a enthousiasmé le public venu nombreux.
Dmitry Sinkovsky a beaucoup de cordes à son arc : brillant violoniste depuis l'âge de 5 ans, il est aussi chef d'orchestre et contre-ténor.
Le voici justement jouant un morceau que je connais par coeur mais que je n'ai pu identifier malheureusement, chantant dans un lieu magique... Ça, c'est pour faire regretter notre amie Michèle de ne pas être allée au spectacle ! (je sais qu'elle lit mon blog régulièrement...).
Josè Maria Lo Monaco n'a rien à lui envier, ni physiquement ni côté talent car le sien est également immense.
La voici ici interprétant "Gelosia spietata Aletto" de Haendel qui était au programme du concert.
Nous avons aussi entendu, chose rare dans un concert, un Concerto de Vivaldi pour basson, joué par Benny Aghassi, soliste du B'Rock Orchestra.
Le voici joué ici par Sergio Azzolini.
Un moment de grâce en bonne compagnie
votre commentaire -
Guy Jones a retravaillé une vidéo des frères Lumière qui avaient filmé Paris à la fin du 19e siècle (années 1896 à 1900). Il a légèrement ralenti la vidéo pour que les déplacements soient plus réalistes et il a rajouté des sons d'ambiance.
L'occasion de découvrir la Cathédrale Notre-Dame, le pont de l'Alma, l'avenue des Champs-Élysées, la place de la Concorde, les pompiers de l'époque, le jardin des Tuileries, le trottoir roulant de l'Exposition Universelle de 1900, et la tour Eiffel...
Merci à François de me l'avoir transmise.
votre commentaire -
Pour le temps, référez-vous à la photo ci-dessous : elle parle d'elle-même...
Depuis la gare de Thomery-Fontainebleau, nous traversons la forêt pour rejoindre le musée Rosa Bonheur que Jacqueline a prévu de nous faire visiter.
Elle a pour cet effet réservé une visite guidée auprès de Katherine Brault, la toute récente nouvelle propriétaire du Château de By labellisé "Maison des Illustres".
Rosa Bonheur est une femme assez extraordinaire pour son temps : née à Bordeaux en 1822 elle s'éteint à Paris en 1899 après avoir marqué son époque. Première femme a avoir reçu la Légion d'Honneur et aussi première femme a avoir été autorisée à porter le pantalon !
Théophile Gautier disait d’elle à l’époque : "Nous avons toujours professé une sincère estime pour le talent de mademoiselle Rosa Bonheur, avec elle, il n'y a pas besoin de galanterie ; elle fait de l'art sérieusement, et on peut la traiter en homme."
Sans être féministe, Rosa Bonheur a beaucoup fait pour les femmes.
Pour en faire son atelier, elle a demandé à l'architecte Jules Saulnier de surélever l'aile nord du bâtiment : la façade néo-gothique qu'il a créée est très à la mode de l'époque. On aperçoit, au sommet, le belvédère permettant d'admirer le paysage alentour.
Devant la porte d'entrée, une jolie lanterne
La première pièce dans laquelle on entre est la boutique où l'on trouve toutes sortes d'ouvrages sur la peinture, en particulier féminine, et des petits souvenirs.
Un très joli dallage a été créé par la propriétaire.
Egalement au rez-de-chaussée, un salon de thé à l'abri d'une verrière
En bas de l'escalier montant à l'atelier, un portrait de Rosa Bonheur par l'américaine Anna Klumpke, avec laquelle l'artiste peintre partagera quelques années de sa vie et à laquelle elle léguera ses biens (Photo Annie Perrot).
Ici également un curieux miroir en forme de palette de peintre et orné d'un dragon (de Gabriel Viardot), très à la mode à cette époque nous a dit Katherine Brault.
La maison est restée "dans son jus" depuis que l'artiste peintre l'a léguée à Anna Klumpke.
Un escalier à vis permet l'accès à l'étage.
Au bout d'un couloir étroit et sombre recouvert de boiseries, l'atelier.
Partout sur les murs des animaux empaillés ayant vécu dans le parc du château : l'artiste peintre a même fait empailler la tête de son cheval...
et cette tête de sanglier dont j'ai oublié le petit nom...
Rosa Bonheur avait une prédilection pour la peinture animalière dont elle s'est fait la championne. Le tableau présenté dans son atelier rappelle celui qui lui a valu la gloire : Le marché aux chevaux (1853) et qui est exposé au Metropolitan Museum of Art de New-York.
La vente du tableau a atteint un tel prix à l'époque qu'elle lui a permis d'acheter ce château.
Katherine Brault est une passionnée : elle est intarissable sur la personnalité et la vie de Rosa Bonheur. La visite guidée durera plus d'une heure.
L'atelier est un fouillis organisé (Photo Annie Perrot)
Sur le tableau à gauche de la cheminée, Rosa bonheur porte la même blouse de peintre que celle qui pend à la chaise...
La visite de l'atelier terminée, nous passons dans une toute petite pièce voisine, le petit salon, qui servait parait-il à Rosa Bonheur à recevoir les visiteurs qu'elle ne souhaitait pas garder longtemps !
Sur la cheminée, un joli tableau non identifié et deux portraits de l'artiste peintre, l'un à 4 ans et l'autre à l'âge adulte sur lesquels on voit bien sa détermination.
Le tableau est l'oeuvre de son père, Raymond Bonheur, qui lui enseigna le dessin avant de se retirer de la vie civile, rejoignant alors un couvent de Saint-Simoniens en abandonnant femme et enfants. Au décès de sa femme, Sophie, il assumera à nouveau la responsabilité de ses enfants tout de même !
C'est ici aussi qu'on trouve la "Permission de travestissement" qui lui a été accordée en raison de l'encombrement des robes des femmes à cette époque, afin qu'elle puisse monter à cheval, aller aux foires aux bestiaux ou entrer facilement dans les abattoirs pour observer les animaux de près.
Dans cette pièce également les premières caricatures de Rosa Bonheur à l'âge de 14 ans...
La troisième pièce que nous visiterons est étroite et longue (j'ai oublié son utilisation à l'époque). On y trouve des cartons à dessins remplis des calques que Rosa Bonheur faisait à partir d'esquisses avant de se lancer dans un tableau proprement dit.
Ici, un portrait de lion particulièrement expressif
Rosa Bonheur disait en parlant des animaux : "Je les étudiais avec passion dans leurs mœurs. Une chose que j'observais avec un intérêt spécial, c'était l'expression de leur regard. L’œil n'est-il pas le miroir de l'âme pour toutes les créatures vivantes ? N'est-ce pas là que se peignent les volontés, les sensations des êtres auxquels la nature n'a pas donné d'autre moyen d'exprimer leur pensée ?"
Dans cette pièce également, une veste lui ayant appartenu à laquelle est épinglée la médaille de la Légion d'Honneur remise par l'Impératrice Eugénie en 1865. Trente ans plus tard Rosa Bonheur devient la première femme promue au rang d'officier.
Le message est clair : le génie n'a pas de sexe.
Une visite surprise de l'Impératrice entourée de sa cour
Katherine Brault nous ouvre l'armoire où sont encore rangés (une mise en scène sans doute...) les vêtements de l'artiste peintre. A cette époque, le noir était à la mode !
Ici également, le costume de Sioux offert par Buffalo Bill à Rosa Bonheur
Venu pour l’exposition universelle de 1889 pour présenter son Wild West Show, le cow-boy désire rencontrer Rosa Bonheur plus connue outre-atlantique qu'en Europe. Il l’admire pour ses tableaux de chevaux et de bisons. Il repart avec les chevaux sauvages qu'elle n'arrive pas à dompter et lui offre en échange un costume de Sioux.
Une petite vidéo du Musée Rosa Bonheur : ICI
Mais nous sommes bien venus pour randonner, non ? On y va juste après un pique-nique dans ce parc bien accueillant... (Photo Annie Perrot)
Ces chaises nous tendent les bras, non ?
D'autres préfèrent la rusticité d'un banc...
Zut, j'ai raté le sourire de Jacqueline !
L'autre objectif de cette promenade, ce sont les murs de vigne qui ont fait la renommée de Thomery. Ici, ils ne sont pas bien spectaculaires car nous sommes encore en hiver...
Les voici à la belle saison
Cultivé à Thomery depuis 1730 (les pieds sont issus de la Treille royale du Château de Fontainebleau), l'apogée de la production du raisin de Chasselas se situe au début du XXème siècle. Ce raisin était considéré comme un raisin de luxe qui se consommait durant toute la période hivernale et printanière. Son déclin commence dans les années 1930 : il n'est plus cultivé à l'heure actuelle que par quelques particuliers de façon ornementale.
Vous saurez tout, tout, tout, sur le raisin !
Grâce à notre ami Jean-Pierre qui nous a expliqué la culture du raisin de Thomery.
En particulier, sa culture sur des murs agissant comme capteurs solaires (restituant pendant la nuit la chaleur accumulée le jour), avec des vignes abritées par de petits toits de tuile auxquels étaient accrochées des plaques de verre soutenues par des crochets destinées à protéger les grappes de raisin des intempéries (grêle et pluies violentes).
Le raisin était commercialisé à l'origine auprès de la clientèle de cour parisienne grâce au transport rapide par voie d'eau, puis plus tard jusque sur la Riviera française où allaient en villégiature les riches estivants russes.
Jean-Pierre nous explique aussi comment les grappes de raisin étaient conservées après leur cueillette dans des petites bouteilles remplies d'eau mises en chambre à raisin à une température régulée : le raisin récolté en octobre pouvait ainsi être commercialisé jusqu'au mois de mai de l'année suivante.
Quel plaisir de randonner sur ces petits sentiers bordés de murs : pas moins de 300 kms à Thomery tout de même en son temps !
Et puis, vous aurez remarqué que le printemps a pointé son nez...
La municipalité a transformé cet espace en aire de remise en forme.
pour le plus grand plaisir de Marie-Christine !
Des kilomètres de sentiers bordés de murs de vigne... Le chemin des Longs Sillons qui serpente entre les murs et les jardins à vigne, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
L'église de Thomery est malheureusement fermée.
Jacqueline nous explique qu'elle est placée sous le vocable de Saint-Amand de Maastricht, considéré comme le fondateur de l'Eglise en Belgique.
Sa statue se trouve au-dessus du portail.
Une belle brochette !
Une très belle balade : merci Jacqueline de nous l'avoir proposée !
2 commentaires -
Je suis allée au cinéma cet après-midi dans le cadre du Printemps du cinéma. Mon cinéma préféré, l'ex Gaumont-Gobelins devenu Les Fauvettes est très confortable et proche de chez nous.
Mon choix s'est porté sur "Mon Bébé", un film où Sandrine Kiberlain, l'une de mes actrices préférées, excelle aux côtés d'une jeune actrice que je découvre avec plaisir, Thaïs Alessandrin. Cette dernière a aussi participé à l'écriture du scénario aux côtés de Lisa Azuelos, la réalisatrice, qui est aussi sa mère.
Pour la petite histoire, je viens de lire que Lisa Azuelos n'est autre que la fille de Marie Laforêt et j'ai bien reconnu dans le rôle du fils, un descendant de Jean-Paul Belmondo, Victor Belmondo, qui n'est autre que son petit-fils : y'a pas photo !
C'est donc délibérément un film de femmes et il m'a énormément plu.
Même si je n'ai pas du tout le vécu de Lisa Azuelos qui a inspiré son film, je comprends parfaitement la difficulté que peut représenter pour une mère l'envol du dernier de ses enfants.
Plutôt que de galérer à essayer de faire ma propre critique au risque qu'elle soit mauvaise..., voici celle de Télérama à laquelle j'adhère parfaitement.
Si vous aimez voir jouer Sandrine Kiberlain, allez-y les yeux fermés, vous ne serez pas déçus.
◄►◄►◄►◄►◄►
La critique par Guillemette Odicino
Héloïse est la mère divorcée, moderne et complice, de trois enfants, dont Jade, 18 ans, qui s’apprête, à son tour, à quitter le nid pour faire ses études au Canada. La petite dernière. Comment coupe-t-on le cordon avec son « bébé » ? Dix ans après LOL avec Sophie Marceau, Lisa Azuelos revient sur la relation mère-fille avec le même allant et, toujours, cette réjouissante exactitude sur l’évolution des rapports parents-enfants dans la bourgeoisie bohème, décontraction verbale comprise : « Vous voulez de l’aide pour la fumette ? », balance Héloïse devant les copines de sa fille, avant de s’inquiéter qu’elles partent à une soirée techno. La connivence est montrée dès la séquence d’ouverture, matinale et hilarante : la lycéenne est en retard pour le bac blanc, mais on jurerait que sa mère le passe aussi. S’ensuit un contrôle policier pour excès de vitesse, où Héloïse trouve une solution exclusivement féminine pour se dérober à l’amende, puis une convocation chez la principale où elle ment bien mieux qu’une adolescente…
Comment garder un peu son enfant (interprétée par Thaïs Alessandrin, la propre fille de la réalisatrice) qui va s’envoler ? En la filmant ! Héloïse ne quitte plus son smartphone, engrangeant des images de vie quotidienne, pendant que d’autres surgissent en flash-back, du temps où Jade, son frère et sa sœur étaient encore petits et, donc, Héloïse encore jeune. Car Mon bébé dessine aussi le portrait d’une femme à un tournant de sa vie, guettée par la solitude, sommée de se réinventer sentimentalement. Avec, en creux, une autre angoisse de cet âge charnière où l’on devient, simultanément, le parent, inquiet, de nos parents — Patrick Chesnais, délicieux, en grand-père encore vert. Le scénario se résume à peu, mais les situations et les dialogues percutent, sans relâche, à la table du petit déjeuner ou au petit matin, après une soirée d’anniversaire. Et il y a Sandrine Kiberlain. Son incroyable sens du rythme comique. Exaltée, déboussolée, ou soliloquant sur l’ingratitude de sa progéniture, elle est drôle comme jamais.
◄►◄►◄►◄►◄►
Si vous aimez voir jouer Sandrine Kiberlain, allez-y les yeux fermés (enfin presque !), vous ne serez pas déçus : elle a une pêche pas possible et toujours beaucoup d'humour.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires