• Aujourd'hui nous prenons la route pour Montbard. L'idée est d'aller voir si on trouve des jardinières au Bricomarché car il est plus grand que le nôtre sur Châtillon ou alors à Villaverde.

    L'occasion fait le larron : on a cherché - et trouvé - un bon restaurant !

    Il s'appelle "Bistrot Anatole et Arthémiss" et se trouve à l'angle de la rue Anatole Hugot et de la rue Auguste Carré, non loin de l'Hôpital.

    Visite de l'exposition Coq au Muséoparc d'Alésia

    L'intérieur de la salle est petit mais agréable.

    Visite de l'exposition Coq au Muséoparc d'Alésia

    Un bon restaurant à Montbard

    Ce jour-là, il y avait au menu...

    Visite de l'exposition Coq au Muséoparc d'Alésia

    Comme nous l'explique la patronne (qui est extrêmement aimable), le restaurant sert "à l'assiette", petite ou grande. Mais elle nous prévient que si on prend la grande on risque de devoir se passer du dessert... !

    A bon entendeur salut : Philippe choisit d'office la petite et je l'imite.

    La petite assiette est à 6,50 euros et la grande à 9,50 euros : pas de quoi se ruiner. Avec un café gourmand à 5;00 euros, nous avons eu une addition très raisonnable.

    On compose son assiette en picorant dans le menu.

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    Voici ma petite assiette composée d'un petit bol de velouté de courgette, d'une la salade de lentilles, d'une tarte poivrons-aubergines farcis et d'un morceau de fromage de chèvre.

    Je me suis régalée !

    Visite de l'exposition Coq au Muséoparc d'Alésia

    J'ai zappé de photographier mon dessert mais j'ai eu droit à un bol de fromage blanc aux herbes ainsi qu'à de la glace pain d'épices et du sorbet melon, le tout agrémenté de crème Chantilly.

    Visite de l'exposition Coq au Muséoparc d'Alésia

    Un vrai régal ce restaurant !


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  • Aujourd'hui, nous sommes allés avec mes cousins visiter le Château de Bussy-Rabutin, à une quarantaine de kilomètres au sud de chez nous. La route tournicotait sec pour y arriver contrairement à celle que l'on prend au départ en direction de Montbard qui, droite comme un I, fait le régal de la maréchaussée !

    Roger de Rabutin, comte de Bussy, est né il y a tout juste 400 ans , en avril 1618 au Château d'Epiry, près d'Autun. Il était lieutenant-général des armées de Louis XIV et a fait une carrière militaire importante. Par ailleurs, il était courtisan de la cour de France et également philosophe, écrivain épistolaire, pamphlétaire, satirique et libertin. Il a été élu en 1665 au 20ème fauteuil de l'Académie Française.

    Le portrait de Bussy-Rabutin et son blason familial dans la salle des Devises

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Ce côté littéraire lui jouera d'ailleurs un très mauvais tour puisque, suite à une orgie de Pâques - période la plus strictement consacrée à la pénitence - à laquelle il participa en 1659 et pendant laquelle il chanta des cantiques obscènes et baptisa un cochon de lait avant de le manger..., suite aussi à la parution de "L'Histoire amoureuse des Gaules" en 1665, un pamphlet qui décrivait avec insolence les mœurs galantes de la cour, il fut exilé loin de la cour pendant dix-sept ans en son château de Bussy. Il faut dire que dans cet écrit il raillait le peu de beauté de Marie Mancini dont le roi était amoureux à l'époque ainsi que plus généralement la famille royale.

    Pourtant, il n'avait pas écrit cette "Histoire" dans le but de la publier mais plutôt pour distraire sa maîtresse du moment, la marquise de Montglas, et briller auprès d'elle. Malheureusement, la cousine de cette dernière, l'intrigante marquise de la Baume, fit copier le manuscrit en Belgique et le fit diffuser en France...

    Il se brouilla aussi avec sa cousine, Marie de Rabutin-Chantal (la marquise de Sévigné) qui, étant veuve, eut l'ingratitude de ne pas lui prêter la somme d'argent qu'il lui réclamait. Il ne manqua pas alors de l'égratigner dans son "Histoire amoureuse des Gaules" en disant par exemple : "Cette belle n'est amie que jusques à la bourse"... mais cette brouille ne dura qu'un temps. Il échangea par la suite en effet une correspondance fournie avec cette dernière (ce fut grâce à lui que Madame de Sévigné fut connue de la postérité pour ses échanges épistolaires avec sa fille).

    Auteurs complices, les deux cousins inventent ensemble le "rabutinage", genre littéraire où ils rivalisent en traits d'esprit et railleries divertissantes.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    L'entrée dans le parc du château se fait par la droite, en passant devant le pigeonnier.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

     Le château se mérite : on commence par à peine l'apercevoir, caché derrière ce bel arbre sûrement centenaire...

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Avant de le découvrir plus amplement, voici un coup d'oeil sur le pigeonnier et ses multiples boulins.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Chacun d'eux correspond au logement d'un couple de pigeons. Leur nombre important s'explique ici par la surface des terres du château (34 hectares).

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Cet ancien manoir du XIVème siècle (les quatre tours d'angle en sont les témoins) a été remanié à la Renaissance (autour de 1520). Il comporte ainsi deux ailes pourvues de galeries portées par cinq arcades en anse de panier, ce qui lui donne la forme d'un U.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Il est entouré de douves dans lesquelles vivent des canards.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

     Dans la tourelle d'angle, la chapelle

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    On y accède par l'intérieur de la galerie.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Le retable au dessus de l'autel illustre la résurrection de Lazare (XVIème siècle).

    Cliquez sur l'image pour mieux la voir.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Un élégant pont bordé de balustres relie le château au parc à l'anglaise. 

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Le raffinement des décors des bâtiments de l'époque Renaissance, en léger relief, indique l'intervention d'une équipe formée à ce qui se faisait de mieux alors dans les châteaux du Val de Loire édifiés dans l'entourage royal.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Un décor de rinceaux et de têtes d'ange

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Au rez-de-chaussée de l'aile droite, la cuisine d'époque Renaissance

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    On notera le tourne-broche ancien à droite de la cheminée : une pièce indispensable dans la cuisine des châteaux qui a révolutionné la cuisson.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Dans la tourelle d'angle, le fruitier : pièce destinée à la conservation et au mûrissement des fruits récoltés avant maturité.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Jean-Baptiste César de Sarcus, capitaine de cavalerie de Louis XVIII, était un peintre amateur et un érudit : il acheta la château par liquidation et entreprit sa restauration.

    Voici l'entrée principale du Château

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Au milieu du fronton brisé, le blason de la famille de Sarcus : "de gueules, au sautoir d'argent cantonné de quatre merlettes du même."

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    En attendant l'heure de la visite guidée, nous regardons l'exposition provisoire (un prêt du Château de Versailles) intitulée "La galerie des beautés de Louis XIV" qui dure jusqu'au 14 octobre 2018.

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    Jusqu'à la fin des années 1660, les portraits d'Henri Beaubrun et de son cousin Charles Beaubrun connaissent un très grand succès. Appréciés de la famille royale et notamment de la reine mère Anne d'Autriche, les deux artistes se constituent une riche clientèle aristocratique au milieu de laquelle brillent bon nombre de dames de la cour. Abondamment copiés et souvent diffusés par la gravure, ces portraits, dont le caractère officiel est manifeste, ont, pour certains d'entre eux, été commandés par le roi lui-même pour orner ses résidences.

    Louis XIV s'inspirait alors ainsi d'une vogue fort répandue dans toute l'Europe et qui consistait à réunir dans une galerie ou un cabinet, une collection de portraits de femmes remarquables par leur beauté. Dans son château bourguignon, le comte de Bussy-Rabutin sacrifia lui aussi - et de façon éclatante - à cette mode.

    Ces tableaux offrent un véritable instantané de la cour de France à l'aube du nouveau règne et illustrent à leur manière cette décennie brillante où, la paix retrouvée à l'intérieur comme à l'extérieur du royaume, prélude à l'essor du Grand Siècle.

    A une époque où le portrait écrit est érigé en véritable genre littéraire, Roger de Bussy-Rabutin, tout en rendant hommage à ses belles amies par la peinture, ne néglige pas de les peindre lui-même d'une plume étincelante. Dans ce même esprit, mémorialistes, épistoliers, gazetiers, poètes et prédicateurs du temps ont ici été mis à contribution pour dialoguer avec chacun des tableaux et en proposer une autre lecture.

    Au centre de l'exposition, le portrait de Henri et Charles Beaubrun permet d'entrer dans leur atelier et de tenter de surprendre les secrets de la création de ces portraits.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

     

    Vue générale de l'espace muséal

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    J'ai pris en photo quelques uns des portraits.

    Voici celui d'Elisabeth d'Orléans, duchesse de Guise (école française du XVIIème siècle : atelier des Beaubrun ?)

    La légende est gratinée... C'est Saint-Simon qui en est l'auteur.

    "Bossue et contrefaite à l'excès, elle avait mieux aimé épouse le dernier duc de Guise en mai 1667, que de ne point se marier. Monsieur, son père, frère de Louis XVI, était mort en 1660. Tous les respects dus à une petite-fille de France furent conservés. Monsieur de Guise n'eut qu'un ployant devant Mme sa femme. Tous les jours à dîner il lui donnait la serviette, et quand elle était dans son fauteuil, et qu'elle avait déployé sa serviette, M. de Guise debout, elle ordonnait qu'on lui apportât un couvert, [...]. Elle était fort sur son rang, mais du reste, savait fort ce qu'elle devait, le rendait, et était extrêmement bonne."

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin 

    Louise Boyer, duchesse de Noaille (école française du XVIIème siècle : atelier des Beaubrun ?)

    Toujours de Saint-Simon

    "C'était une femme d'esprit, extrêmement bien avec les rois et les reines, d'une vertu aimable, et toute sa vie dans la piété, quoique enfoncée dans la cour et le plus grand monde. Elle s'appelait Boyer et n'était rien. C'était une sainte fort aimable qui avait été longtemps dans les atours de la reine mère, et bien avec elle, et avec le roi, toujours vertueuse à la cour."

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Isabelle Angélique de Montmorancy Bouteville, duchesse de Châtillon, puis duchesse de Mecklembourg (école française du XVIIème siècle : atelier des Beaubrun ?)

    Bussy-Rrabutin la décrit ainsi :

    "Madame de Châtillon avait les yeux noirs et vifs, le front petit, le nez bien fait, la bouche rouge, petite et relevée, le teint comme il lui plaisait, mais d'ordinaire elle le voulait avoir blanc et rouge ; elle avait un rire charmant, et qui allait éveiller la tendresse jusqu'au fond des coeurs. Elle avait les cheveux fort noirs, la taille grande, l'air bon, les mains longues, sèches et noires, les bras de la même couleur et carrés, ce qui tirait à de méchantes conséquences pour ce que l'on ne voyait pas. Elle avait l'esprit doux, accort, flatteur et imaginant ; elle était infidèle, intéressée et sans amitié. Cependant, quelque prévenu que l'on fût de ses mauvaises qualités, quand elle voulait plaire, il n'était pas possible de se défendre de l'aimer." 

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin 

    Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans (attribué à Nicolas Mignard)

    Le même Bussy-Rabutin en dit :

    "Elle est d'une taille médiocre et dégagée ; son teint, sans le secours de l'art, est d'un blanc et d'un incarnat inimitables ; les traits de son visage ont une délicatesse et une régularité sans égale ; sa bouche est petite et relevée, ses lèvres vermeilles, ses dents bien rangées et de la couleur de perles ; la beauté de ses yeux ne se peut exprimer : ils sont bleus, brillants et languissants tous ensemble ; ses cheveux sont d'un blond cendré le plus beau du monde ; sa gorge, ses bras et ses mains sont d'une blancheur à surpasser toutes les autres ; toute jeune qu'elle est, son esprit vaste et éclairé est digne de mille empires ; ses sentiments sont grands et élevés, et l'assemblage de tant de belles choses fait un effet si admirable qu'elle paraît plutôt un ange qu'une créature mortelle."

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Le Canard enchaîné n'a rien à envier à Saint-Simon et autres mémorialistes !

    Et maintenant, en route pour la visite guidée...

    Pendant son exil à Bussy, le comte de Bussy-Rabutin a entièrement recouvert les murs de son château de peintures, souvent assorties d'inscriptions caustiques ou énigmatiques. Autant de décors peints témoignent des passions du maître de maison pour la guerre, la littérature, l’amour et la galanterie.

    Cette pièce au rez-de-chaussée s'appelle la Salle des Devises.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    La guide nous fait remarquer le beau carrelage d'époque, encore coloré le long des murs.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    On y trouve au centre, au-dessus du manteau de la cheminée, le portrait du comte (celui que j'ai montré précédemment), ainsi que des panneaux représentant des châteaux ou des monuments français, et d'autres illustrant des devises.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Comme vous le voyez, le château de Vincennes est représenté de façon très fantaisiste !

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Voici un exemple de peinture et de sa devise : un escargot traverse seul un espace vide.

    "In me me involgo"

    Interprétation : repli sur soi. Bussy serait-il blessé... ?

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

     Une autre peinture représente un cadran solaire accompagné d'un soleil.

    La devise : "Si me mira, me miran."

    Interprétation : pour exister, le courtisan a besoin du regard du roi, sinon il n’existe pas.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Allez, une dernière pour la route !

    "Allicit ut perdat" (Elle attire pour perdre)

    Il décoche ici un trait à l'encontre de sa maîtresse, la marquise de Montglas, qu'il fait représenter sous les traits d'une sirène.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Nous montons ensuite à l'étage pour entrer dans la salle des Hommes de Guerre où sont rassemblés 63 portraits de personnalités militaires françaises et étrangères, choisies par Bussy, de Bertrand Du Guesclin jusqu'à lui-même. (Photo Wikipédia)

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    La coloration sombre des tableaux contraste avec les lambris où s'entrelacent les monogrammes du comte et de sa maîtresse, la marquise de Montglas. 

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Roger de Bussy-Rabutin n'était pas rancunier ! En effet, sa maîtresse, la marquise de Montglas le laissa choir quand il se trouva embastillé suite à son orgie de Pâques...

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Bussy-Rabutin s'est fait représenter dans l'angle, en contre-jour...

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Depuis cette pièce, on a une très belle vue sur le devant du château donnant sur les douves et les jardins à la française.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Nous visitons ensuite la chambre du comte, cloisonnée autrefois en trois pièces et réaménagée par le comte de Sarcus en 1835 avec un mobilier du XIXème siècle. On y trouve des portraits des maîtresses des rois de France et des dames de la cour.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Un triptyque y réunit la seconde femme de Bussy, Louise de Rouville, Madame de Sévigné, et sa fille, Madame de Grignan.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Dans le cabinet de la Tour dorée, inspiré de l'ancien salon des Dames de Versailles, sont exposés quatorze portraits de grands personnages de la cour parmi lesquels : le cardinal de Richelieu, Louis XIII, le cardinal Mazarin, Louis XIV, Anne d'Autriche, Marie-Thérèse d'Autriche et des membres de la famille des Condé.

    Ils sont accompagnés des portraits envoyés par ses amies, les "belles femmes de la cour". Chaque portrait est accompagné d’une description caustique dont la verve et le double sens ne laissent pas de doute sur leur auteur. Ces inscriptions vite connues à Paris faisaient hésiter les belles dames à envoyer leur portrait pour enrichir la collection de Bussy...

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    En bonne place, face à la porte d'entrée, Bussy-Rabutin s'est fait représenter à côté de sa maîtresse, la marquise de Montglas (à droite).

    Le commentaire est le suivant : "Isabelle Cécile Hurault de Cheverny, marquise de Montglas qui par la conjoncture de son inconstance a remis en honneur la matrone d'Ephèse".

    La matrone d'Ephèse est un conte licencieux inséré dans le Satyricon de Pétrone qui narre l'histoire d'une jeune veuve qui succombe finalement, malgré la période de deuil, à la tentation de la chair et qui va jusqu'à sacrifier le corps de son époux pour sauver son amant...

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Portrait de Bussy-Rabutin en Empereur romain attribué à Juste d'Edmont

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Le plafond est décoré également : on y voit les armoiries des Rabutin et les monogrammes entrelacés de Roger de Bussy-Rabutin et de la marquise de Montglas.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Notre guide nous montre ici la partie basse de la pièce comportant des panneaux représentant des scènes de la mythologie.

    Pygmalion enlaçant sa statue : "Tout le monde en amour est tous les jours duppé. Les femmes nous en font accroire. Si vous voulés aimer et n’estre point trompé Aimés une femme d’yvoire." 

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    L'enlèvement d'Europe : "Les femmes font mille façons. Pour duper les pauvres garçons Les garçons feignent mille flames. Pour attraper les pauvres femmes."

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin 

    Bien jolie la peinture... 

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin 

    La visite guidée se termine dans cette pièce, la Galerie des Rois.

    Elle expose d'un côté la famille des Rabutin et de l'autre des rois de France, de Hugues Capet jusqu'à Charles X. Au XIXème siècle, Sarcus remet en place une présentation de portraits d'hommes d'Etat et de lettres.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Les portraits des Rabutin

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Au bout de la Galerie, la tribune donnant sur la Chapelle : elle permettait de voir sans être vu.

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin 

    Un petit tour dans le parc...

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

     

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

     Vue sur le village de Bussy-le-Grand

    Visite guidée du Château de Bussy-Rabutin

    Une visite très intéressante qui mêle l'art à la littérature


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  • Aujourd'hui, malgré la chaleur, nous sommes allés tous les quatre (mes cousins de Rouen nous ayant rendu visite) visiter l'église Saint-Vorles qui domine la ville : une église plus que millénaire puisque sa construction remonte au Xe siècle. (Photo Christian Labeaune)

    Visite de l'église Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine

    Elle a été construite dans l'enceinte du château-fort des Ducs de Bourgogne qui jouxte la cimetière de la ville,

    Visite de l'église Saint-Vorles

    sur l'emplacement d'une autre église, qui abritait depuis 868 les reliques de Saint Vorles. Elle a la particularité d'avoir deux clochers.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Devant l'église, depuis 2009, une statue de Saint-Bernard rappelle que c'est ici qu'eut lieu le miracle de la lactation.

    Saint-Bernard de Clairvaux était en prière devant une statue de la Vierge et quand il prononça les mots suivants : "Monstra te esse matrem" (montrez-vous une mère). La statue devint alors vivante et la Vierge lança du lait dans la sainte bouche.

    Cette vision détermina l'engagement du saint dans la vie monastique...

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Une grand luminosité règne dans l'église grâce à sa blancheur virginale : je n'ai jamais vu de piliers de la sorte, tout de blanc vêtus et sans pierre apparente.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Faisant le tour de l'église par la droite, on trouve d'abord une très jolie chapelle : la chapelle Sainte Croix qui est du XVIème siècle.

    J'adore sa sobriété.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Au centre, un très beau Christ en pierre

    Visite de l'église Saint-Vorles

    De part et d'autre, un Saint-André

    Visite de l'église Saint-Vorles

    et un Saint Jean-Baptiste

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Vient ensuite une chapelle dédiée au miracle de Saint-Vorles.

    Il s'agit de la bilocation du saint qui, simple curé de Marcenay, disant la messe en présence du roi de Bourgogne et de sa cour, sauva un enfant des flammes dans le village de Plaines-Saint-Langes (distant de 25 kms). Il est devenu depuis le protecteur des enfants et de la jeunesse.

    On voit ici une statue du Saint tenant à la main l'enfant qu'il a sauvé des flammes.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Et voici un tableau daté du XVIIème siècle (?) qui montre la bilocation du Saint.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    A côté, ce panneau montre la translation en 868 des reliques de Saint-Vorles par l'évêque Isaac, de Marcenay à Châtillon (pour les protéger des invasions normandes mais on dit aussi qu'il avait des visées dessus...).

    Les personnages portent tous des costumes du XVIème siècle, date de la réalisation du travail, et le château offre aux regards le fier aspect d'avant sa démolition sous Henri IV.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Cette autre chapelle est ornée d'une Vierge à l'Enfant.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Visite de l'église Saint-Vorles

    En levant les yeux, on peut voir un très joli cul-de-lampe portant encore de la peinture.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Dans le Chœur, une très belle crosse eucharistique de suspension de custode (*) datant du XVIIIème siècle (provenant de l'abbaye du Val-des-Choues)

    (*) : vase liturgique ayant la forme d'une boîte ronde conçue pour apporter la communion aux malades ou aux personnes qui ne peuvent pas recevoir l'eucharistie à la messe

    Visite de l'église Saint-Vorles

    et un Christ en croix ancien monté sur un support moderne que j'aime beaucoup.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    A gauche du Chœur, cette chapelle conserve encore des fresques.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Vient ensuite la pièce maîtresse de l'église : la très belle mise au tombeau réalisée par un atelier commun à Châtillon-sur-Seine et à Mussy-sur-Seine qui est une commande (vers 1527) du Sire de Romprey et de sa femme (Romprey est un petit village à une quarantaine de kms de Châtillon) pour la chapelle du couvent de Cordeliers (Annonciation) de Châtillon .

    Cet ensemble sculptural a vécu une vie très mouvementée (déménagements successifs, expositions diverses dans des musées) pour finalement trouver sa place ici en 1991.

    Je ne suis pas arrivée à la photographier dans son ensemble en en montrant tous les personnages mais voici une photo trouvée sur le net.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    La partie centrale

    Autour du Christ, couché sur un sarcophage sur lequel sont sculptés les douze apôtres vêtus à la mode antique, sont présents différents personnages : Joseph d’Arimathie (dignitaire qui a offert son tombeau au Christ) tenant le linceul, Marie-Salomé (les bras écartés), la Vierge Marie, l’évangéliste Saint-Jean qui la soutient (portant un volumen à la ceinture)

    Visite de l'église Saint-Vorles

    A l'origine, le groupe était peint : pour témoin les restes de peinture sur la barbe et les cheveux

    Visite de l'église Saint-Vorles

    A gauche

    Les deux donateurs sont agenouillés : i ls se tiennent en position de prière, les mains jointes, le visage grave, et vêtus d’une extrême simplicité, symboles de piété et d’humilité. Derrière eux, un soldat coiffé d’un chapeau.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    A droite 

    Marie-Cléophas (portant un vase à parfum), Marie-Madeleine (richement vêtue, le bras en l’air tenant le couvercle d’un vase à parfum), Nicodème (dignitaire juif, tenant également un vase à parfum), puis clôturant la marche, le deuxième soldat, baptisé Loridon. Les vases à parfums tenus par les personnages servirent à parfumer et à oindre le corps du Christ.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Je suis ensuite descendue dans la crypte dédiée à Saint-Bernard : on y entre par l’oratoire de Notre Dame de-Toutes-Grâces et un escalier de 1854.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    A l'entrée, un vitrail oeil-de-boeuf représente Aleth de Montbard, la mère du Saint, conduisant son fils à l'école des chanoines et, à droite, un chien.

    La légende raconte que la mère de Bernard, enceinte, eut un songe dans lequel elle se voyait accoucher d’un petit chien blanc sur tout le corps, à l’exception du dos qui tirait sur le roux. Un religieux lui expliqua que celui à qui elle donnerait naissance serait un excellent chien de garde, veillant sur l’Eglise. La blancheur de tout le corps symbolisant la pureté et la fidélité de son zèle pour l’Eglise et ses défenseurs ; mais le roux figurant les aboiements et les morsures pour les adversaires . Le vitrail a été entièrement reconstruit en 2009, d’après le modèle original datant de 1854.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Voici l'oratoire de Notre-Dame-de-Toutes-Grâces : les fidèles prient ici Marie pour s'ouvrir à toutes les grâces que Dieu veut leur donner.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Au fond, la Statue de la Vierge, assise sur un trône, est protégée par une vitre. La statue originale a été brûlée par les révolutionnaires en 1793. La statue actuelle a été retrouvée au XIXème siècle : sa datation est difficile : XIème siècle, XIVème siècle ?...

    Visite de l'église Saint-Vorles

    C'est à Saint-Vorles que nous sommes revenus le lendemain en fin d'après-midi, André, Evelyne et moi pour écouter la première animation musicale de la fameuse semaine dédiée à la musique ancienne. Philippe est resté au frais à la maison...

    Un semaine musicale dédiée à Jean-Sébastien Bach

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Ici, la chef de choeur dirige un petit ensemble de 12 choristes, accompagnés au clavecin par son Directeur.

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Je n'ai pas enregistré le concert et c'est fort dommage car c'était un vrai régal pour les oreilles. Comme vous pouvez le constater par cette photo prise par le Bien Public, le public est venu nombreux.

    On m'y aperçoit je crois...

    Visite de l'église Saint-Vorles

    A la sortie, comme chaque année, l'Association a proposé aux visiteurs un petit apéro sur le parvis de l'église et il y avait foule...

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Visite de l'église Saint-Vorles

    Je n'avais jamais pris le temps de faire un post sur Saint-Vorles et pourtant...,

    l'église le mérite !


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  • En ce 17 août il fait encore une chaleur terrible et nous sommes obligés de nous claquemurer dans la maison qui garde heureusement un peu de fraîcheur. Je suis allée allée tout de même aujourd'hui récupérer la clé de la Chapelle Sainte-Anne de Courcelles auprès de Madame Bernard qui en est la gardienne (la maison juste en face) pour la faire visiter à notre amie Régine.

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

     De jolies gerbes d'or décorent les murs de l'église.

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

    L'église date sans doute de 1645 comme en témoignent les voûtes en plein cintre du choeur. La nef est plafonnée de bois.

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

    Au fond de l'église, un retable du XVIIIème siècle est orné de deux sculptures : à gauche, l'éducation de la Vierge par Sainte-Anne et à droite, la Vierge et l'enfant Jésus.

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

    Dans sa partie haute, un soleil et six chérubins

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

    Au centre, le fameux tableau de Jean Tassel (peintre langrois ayant vécu au XVIIème siècle) restauré à Dijon en 2017 pour la somme de 10.000 euros collectés grâce à l'intervention des étudiants de Sciences-Po Dijon.

    Jean Tassel est un peintre né en 1608 et mort en 1667. Il fit partie de l’atelier familial des Tassel, et son travail fut longtemps confondu avec celui de son père, Richard. Les Tassel avaient une forte empreinte régionale, et, si leur atelier se trouvait à Langres, cité religieuse et militaire d’importance, leur travail rayonna sur tout le territoire du diocèse. 

    Le sujet du tableau est "La présentation de la croix à l'enfant Jésus" : difficile de la photographier en entier car l'autel est juste devant...

    Pour moi, la restauration n'est pas criante mais elle satisfait les spécialistes.

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

    Dans le choeur, deux statues en pierre polychrome : l'une est une éducation de la Vierge du XVIIème siècle : pas particulièrement réussie je trouve...

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

    Et l'autre représente une Pietà, datant apparemment de 1640. Les experts disent qu'elle aurait été commandée par le même donateur que le tableau de Jean Tassel.

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

    Avant de ressortir, un coup d'oeil au Christ surmontant le portail

    Petite visite privée de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles

     Nous avons malheureusement loupé la visite officielle de la chapelle dans le cadre de l'animation "Un jour, une église" car ce jour-là nous reconduisions notre petit Louis chez son Papa.

    Espérons que nous pourrons la faire l'an prochain pour en apprendre plus !


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  • Toujours avec notre amie Régine, je suis allée faire une très belle promenade dans l'Aube. Nous avons commencé par aller découvrir la Commanderie d'Avalleur, près de Bar-sur-Seine, puis nous avons poussé jusqu'à Chaource pour voir la fameuse mise au tombeau de l'église, et enfin nous sommes rentrées sur Courcelles en traversant les vignobles de champagne.

    Commençons par la Commanderie d'Avalleur

    J'avais vu sur le net qu'elle se visitait pendant les mois de juillet-août tous les après-midis.

    Une commanderie templière est selon Hervé Baptiste, architecte en chef des Monuments historiques, "un ensemble de bâtiments tenant à la fois du monastère et de la ferme de rapport, et destinés à procurer des fonds pour soutenir l'action des chevaliers du Temple en Terre Sainte."

    A l'aube du XIIIème siècle le monde est en effet divisé en deux : l'Orient musulman et l'Occident catholique s'y affrontent.

    Cœur de l’ancien riche Comté de Champagne (des foires permanentes s'y tenaient à Troyes, Provins, Lagny et Bar-sur-Aube qui permettaient les échanges tant avec l'Italie qu'avec les Flandres), le département de l’Aube est le berceau de l’ordre du Temple. Terre natale d’Hugues de Payns (village au nord-ouest de Troyes), fondateur des templiers en 1120 à Jérusalem, la Champagne, grâce à l’engagement de ses Comtes et au rayonnement de Bernard de Clairvaux, a contribué activement à l’essor de ce premier ordre religieux et militaire chargé de protéger les pèlerins et de défendre les états latins d’Orient.

    Cette vidéo est très bien faite : elle explique la situation politique et religieuse de l'époque et présente la reconstitution en 3D d'une commanderie type.

    La Commanderie d'Avalleur est l'une des plus anciennes et des mieux conservées de la région.

    Et on y entre sans payer !

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Le site d'Avalleur est occupé par les Templiers vers 1167. A la suite de donations successives (en particulier celle de Milon IV, Comte de Bar-sur-Seine mort à Damiette lors de la cinquième croisade) leur domaine s'étend jusqu'aux environs de Troyes.

    Exemple type d’une commanderie rurale d’Occident, ce petit monastère fortifié se constituait d’une chapelle, de bâtiments communautaires et agricoles. Seigneurs du village, les Templiers y possédaient un four, un moulin et de nombreuses terres alentour.

    Récemment restauré par le Département de l’Aube, le corps de logis pourvu d'une élégante tourelle d'angle (partie d'une ancienne porte fortifiée), réaménagé à la Renaissance, où dormaient et mangeaient les frères chargés d'assurer la logistique des troupes templières tandis que ces derniers, les frères-chevaliers (issus de la noblesse) ou les frères-sergents (issus de la paysannerie et de la bourgeoisie), croisaient le fer avec l'ennemi en Terre Sainte (*). Leur rôle était en effet de protéger les pèlerins sur le chemin de Jérusalem.

    (*) : Bernard de Clairvaux fut celui qui justifia théologiquement le statut des moines-soldats en confirmant qu’il n’était pas incompatible pour un religieux de porter l’épée et de tue s'il s'agissait des infidèles... 

    De jolies fenêtres à accolades et meneaux en décorent la façade.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

     Nous voici en vue de la Chapelle.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Elle est typique de l’architecture templière, simple et sobre. 

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

     Portail roman pourvu de colonnettes et de chapiteaux, époque oblige...

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Nous voici maintenant plongés dans l'ambiance de l'époque...

     car c'est un bénévole de l'Office de Tourisme de Bar-sur-Seine qui nous fait faire la visite. Il porte (malgré la chaleur) l'habit caractéristique des frères-chevaliers : cotte de maille (ici en maille de coton...) et surcot blanc ceinturé, flanqué au cœur de la croix de l'Ordre.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Le manteau de bure marron paré d'une croix rouge était celui des frères-sergents, des écuyers et des non-combattants.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    La chapelle est constituée de trois travées voûtées d’ogive ; un chevet plat est percé d’un triplet.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Les consoles en culs-de-lampe reçoivent la retombée des voûtes.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Ce sont surtout des motifs floraux.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur 

    On devine des traces de peinture sur les culs-de-lampe.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Par contre, ce cul-de-lampe était décoré de personnages : ils ont été martelés à la Révolution.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Des sondages ont révélé un décor végétal du XIIIe siècle qui mériterait d’être remis en valeur.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

     Près du chevet, deux piscines témoignent de l'activité religieuse du bâtiment.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Nous montons ensuite, le Chevalier et moi, un escalier en pierre de 45 marches conduisant à la charpente. Quelle émotion de mettre ses pas dans ceux des chevaliers de l'Ordre du Temple !

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

     Pas mal, non ?

    En forme de coque de navire renversé, elle date tout de même du XIIIème siècle !

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Le Chevalier m'explique que l'étanchéité des lauzes recouvrant la charpente était faite à l'époque avec de la joubarbe : cette dernière absorbait l'eau de pluie et protégeait ainsi la chapelle (Photo Christaldesaintmarc).

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Voici de "la joubarbe des toits"

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Sur certaines poutres, on peut voir des inscriptions laissées par les charpentiers au XIIIème siècle (Photo Christaldesaintmars). Tout comme les maçons, ces ouvriers avaient l'habitude de signer leurs oeuvres discrètement...

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Les poutres, nous explique mon guide, étaient associées entre elles par emboîtement (Photos Christaldesaintmars).

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Au sortir de la Chapelle, je remarque une jolie porte latérale.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Elle est surmontée de la croix des templiers ainsi que d'un blason : il s'agit de celui de Jacques de Souvré, commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1616..

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

    Dans la cour, une citerne : elle était indispensable à la vie quotidienne sur cette terre aride.

    Visite guidée de la Commanderie d'Avalleur

     Quand, le 22 mars 1312, le Pape Clément V prononce la suppression de l’ordre du Temple, il ordonne que ses biens reviennent aux Hospitaliers (Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis Chevaliers de l'Ordre de Malte). Ces derniers prennent alors possession des terres d’Avalleur, mais le domaine reste géré de la même façon. En 1792, la Révolution française confisque les biens français des Hospitaliers, comme ceux de tous les autres ordres religieux. Dissous cette même année, l'Ordre perd alors les trois quarts de ses revenus en France.

    Pour terminer, voici une vidéo sur la Commanderie d'Avalleur par José Cotel, de l'Office de Tourisme de Bar-sur-Seine

     

    Une visite fort intéressante

    Je parlerai de notre visite à Chaource dans un prochain post.


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