• Depuis le début de l'été, Eric de Laclos qui est sculpteur dans le châtillonnais, s'est attelé à une tâche bien particulière : sculpter deux bustes destinés à orner le Musée du Pays Châtillonnais situé à Châtillon-sur-Seine en partant de deux oeuvres conservées dans ce musée et qui ont... 

    perdu la tête !

    Ces deux sculptures hallstattiennes ont été trouvées près de la tombe de la Dame de Vix. Elles ont subi des mutilations qui les ont rendues acéphales : leurs têtes n’ont jamais été retrouvées.

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Le "personnage au torque" est interprété comme une femme vêtue d'une tunique.

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    La performance d’Eric de Laclos se déroule dans la cour du musée afin que le public puisse être associé à sa démarche. Celui-ci observe, dessine, imagine et sculpte en intégrant une part d'imaginaire et de créativité. Sous ses ciseaux, les oeuvres antiques retrouvent une seconde jeunesse sans rien perdre de leur magie.

    Nous sommes allés lui rendre visite...

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Voici le moulage à partir duquel il travaille.

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    et voici les épures qu'il a réalisées.

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Il a très gentiment répondu à nos questions. J'ai appris à cette occasion que ce que je prenais pour un turban était en fait une tiare.

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Il utilise de la pierre de Bourgogne qui est réputée dans le monde entier : celle-ci vient de Semond.

    Voici un modèle de bloc à partir duquel il va sculpter les deux bustes. Le bloc de pierre a été préalablement scié pour "épouser" les futures formes des bustes.

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Nous avons vu ses outils : masse, burins, vilebrequin et même balayette !

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Le voici à l'oeuvre...

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    La sculpture prend vie... grâce à l'habileté d'Eric de Laclos.

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Le 11 août, un peu plus tard, la sculpture est terminée. Eric de Laclos nous explique qu'il n'a pas sculpté les côtés de la sculpture, la femme étant plutôt vêtue d'une sorte de tunique.

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Superbe, non ?

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Nous avons hâte de voir l'autre buste qui s'annonce comme encore plus délicat à réaliser car la sculpture d'origine est très endommagée.

    Il s'agit du "guerrier assis derrière son bouclier".

    Une Dame de VIx pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

     

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

     

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    C'est là que l'imagination de l'artiste se révélera...

    Un peu plus tard, le 11 août..., Eric de Lacos a bien entamé son oeuvre qu'il a dessinée préalablement. Comme le montre l'épure, elle sera beaucoup plus complexe.

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Patience, patience... La pierre est très dure à travailler.

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

     

    Une deuxième Dame de Vix pour le Musée de Châtillon-sur-Seine

    Suite au prochain numéro...


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  • Je suis allée avec mes cousins, pendant leur séjour chez nous, à l'abbaye du Val des Choues. Pour moi ce n'était pas une première mais j'avais lu sur le Châtillonnais que le nouveau musée venait d'être inauguré.

    Après avoir traversé de long en large la forêt de Châtillon (et Dieu sait si elle est grande, n'est-ce pas André... !), nous voici enfin parvenus sur place.

    L'abbaye est située dans un lieu sauvage, propice à la méditation.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Au-dessus du portail d'entrée, une statue qui ressemble bien à celle d'un évêque mais je n'ai pas trouvé de qui il peut s'agit.

    Concert de trompes de chasse à l'Abbaye du Val des Choues

    Aussitôt passé le portail d'entrée, nous voici dans la Cour d'Honneur de l'ancienne abbaye dont il ne reste plus que les bâtiments des convers, les autres ayant été démolis à la Révolution.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Mais qu'est-ce qu'André prend en photo... ?

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Des petits chiots, pas encore assez grands pour être dans le chenil avec les autres !

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Trop mignon, non ?

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Ils sont de la race "Grand Anglo-Français Tricolore"

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Leurs aînés, de cette race de chiens courants ayant un instinct de chasse élevé, sont spécialement dressés pour chasser le sanglier.

    Ici, un superbe bronze dans la Cour d'Honneur

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Il est 16 heures : c'est justement l'heure du repas de la meute,constituée d'une centaine de chiens

    Voici le Monogramme de l'équipage Piqu'Avant-Bourgogne : un cavalier Louis XIII avec ses chiens

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Il est reproduit sur le mur du chenil. Le M que l'on voit sur le corps des chiens correspond au nom des propriétaires de l'équipage, Michel et Inès MONOT. Il est tatoué par rasage chaque année sur le dos des chiens en période de chasse (de septembre à février). 

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Ceux-ci attendent impatiemment leur soigneur.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Un cerf et des biches, voisins des chiens...

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Passage dans la cour où se trouve la viande

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Attention... prêts ? Partez !

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Retour à la case départ

     Un peu d'eau pour compléter le repas...

    Celui-ci aime les caresses et les situations haut perchées !

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Petite promenade dans le parc de l'abbaye

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Origines de l'abbaye

    La tradition dit que le frère Viard, convers de la Chartreuse de Lugny (proche du Val des Choues), décide de se retirer pour vivre une expérience personnelle dans la pauvreté. Par la suite, d’autres religieux viennent partager la vie de cet ermite. Peu à peu se forme une communauté et le Duc de Bourgogne, Eudes III, propriétaire de la forêt, frappé par le rayonnement de sainteté du moine convers, recommande à ses prières le salut de son âme et lui promet de fonder un monastère s’il revenait victorieux de la guerre (une croisade en terre sainte).

    Au Val des Choues, il y a un endroit intitulé Grotte du Père Viard...

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Si l'on y descend, voici ce qu'on peut voir : si grotte il y a eu, elle a été bien retapée !

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Tiens, ma cousine...

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Au fond du vallon, un vivier

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    et des arbustes taillés pour former les lettres VAL DES CHOUES

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Tiens, mon cousin !

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Il fut un temps où le parc était décoré par de nombreux vases Médicis.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Que sont-ils devenus... ? Je crois qu'ils ont été vendus.

    C'est bien dommage je trouve car ces vases sont très élégants. En fait, il y a un site sur internet intitulé Les Jardins d'Inès (du nom d'Inès Monot, propriétaire de l'équipage Piqu'Avant-Bourgogne) qui vend ces vases ainsi que des jardinières, des têtes de cheval, des bacs à oranger et même des statues, le tout en fonte. Un vase Médicis peut aller de 40 à 4500 euros !

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite du Musée de la Vénerie

    Le musée-opéra propose un parcours respectueux des grandes traditions de présentation (salle des trophées, tenues, trompes, couteaux, boutons…), en y associant un nouveau regard sur la chasse à courre avec la contribution d’artistes contemporains de renom.

    L'abbaye du Val des Choues possède une longue tradition de chasse. Elle abrite la meute de l’équipage Piqu’Avant-Bourgogne, qui est constituée de chiens de race spécialement éduqués pour chasser le sanglier. Du 15 septembre au 31 mars, des chasses sont organisées deux jours par semaine, dans deux forêts différentes. Tous les samedis, en forêt de Clairvaux, dans l’Aube, à 50 km de l’Abbaye et tous les jeudis, en forêt de Châtillon-sur-Seine, en Côte-d’Or.

    La taxidermie permet ici de mettre en scène le cerf poursuivi par les loups.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Le concept de "Salle des trophées" n'est apparu qu'à la fin du XIXème siècle.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    De jolis dessins en rapport avec la salle, ornent les murs...

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    La tradition du PIED D'HONNEUR : exposé comme un trophée par celui qui le reçoit, il s'agit d'un ECHANGE. Par sa simple présence à la chasse, comme marque de soutien, l'invité "fait honneur" à l'équipage. En retour, l'équipage lui "rend les honneurs" du pied antérieur droit de l'animal, trophée de récompense.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    L'âge du cerf : en bas les andouillers d'un an, deux ans, trois ans, etc etc...

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    La "Salle des échos" : c'était une pièce autrefois dédiée à la confession, notamment des lépreux. Les angles concaves de la voûte d'arêtes permettaient à deux moines de confesser simultanément et à distance deux pèlerins...

    On a fait l'expérience avec Evelyne : ça marche ! 

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Joli escalier, non ?

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    L'atelier du tailleur : les tenues de vénerie sont aux chasses à courre ce que les drapeaux sont aux nations. Elles sont directement inspirées de celles portées sous l'Ancien Régime. 

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    L'habit bleu, galonné, avec parements et collet cramoisis, a été créé par Louis XIV.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Inès et Michel Monot, propriétaires des lieux, ont fait appel à des artistes contemporains pour créer un "musée-opéra" et proposer "une nouvelle interprétation" de la chasse à courre.

    Salle de l'Hallali : y sont présentés une collection de boutons et de couteaux de vénerie.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Tout autour des oeuvres d'un photographe de mode, Pierre Even : il a photographié certains chiens de l'équipage Piqu'avant-Bourgogne appartenant à la famille Monot comme l'indique le tatouage du M.

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    "L'Opéra de la nature" par Gloria Friedmann : surprenant...

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Curieux lustres composé d'os d'animaux

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

    Visite à l'Abbaye du Val des Choues

     

    C'est ainsi que se termine notre visite de l'abbaye du Val des Choues.


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  • Passé Noyers-sur-Serein, nous voici maintenant à Saint-Fargeau pour y visiter le château dont l'histoire s'étend sur 10 siècles.

    En 980, Héribert, Evêque d'Auxerre et demi-frère d'Hugues Capet, élève ici un rendez-vous de chasse fortifié. Du Xe au XVe siècle, le château a pour propriétaires des familles illustres : les seigneurs de Toucy, de Bar, et le célèbre argentier de Charles VII, Jacques Coeur.

    A partir de 1453, Antoine de Chabannes fait construire sur les bases de l'ancienne forteresse le château actuel, avec sa forme pentagonale, flanqué de six grosses tours.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    En 1652, Anne-Marie Louise d'Orléans, la Grande Mademoiselle cousine germaine de Louis XIV, condamnée à cinq ans d'exil à la suite des événements de la Fronde s'installe à Saint-Fargeau.

    Ce tableau évoque le rôle guerrier qu’elle prétendit jouer sous la Fronde, à la tête de l’armée des princes. Il a été exécuté par l'atelier de Charles et Henri Beaubrun.

    Visite du château de Saint-Fargeau

     Son mariage avec le duc de Lauzun (un mariage morganatique), annoncé - notamment par une lettre célèbre de Mme de Sévigné -, empêché par Louis XIV et enfin conclu secrètement, devait ensuite défrayer la chronique.

    Elle fait intervenir l'architecte Le Vau sur les façades intérieures du château. Il laisse un des plus beaux exemples de classicisme français.

    La famille Lepeletier acquiert le château en 1713. Louis-Michel Lepeletier, conventionnel célèbre, vota la mort de Louis XVI et mourut assassiné.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    En 1979, Jacques et Michel Guyot, fous de vieilles pierres, rachètent le château pour un prix symbolique et décident d'y consacrer leur vie.

    Le château est entouré de douves sèches.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Deux tours imposantes encadrent l'entrée autrefois munie d'un pont-levis comme en témoignent les entailles situées dans le mur au-dessus du portail d'entrée.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Voici la cour intérieure de ce château pentagonal : un beau mélange de pierre et de briques.

    Visite du château de Saint-Fargeau

     Vue sur une tour avec son lanternon

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Le grand escalier donne accès aux parties que le public peut visiter librement.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Sous ce fronton, les armoiries de la Grande Mademoiselle, Anne-Marie-Louise d'Orléans, Duchesse de Montpensier

    Visite du château de Saint-Fargeau

    A, M, L, et O entrelacés

    Visite du château de Saint-Fargeau

    C'est ici que se fait le départ pour la visite guidée des appartements privés : une visite faite par une guide pleine d'humour.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    On y apprend que Jean d'Ormesson, le célèbre écrivain et académicien, est l'arrière petit-fils de Louis Michel Lepeletier, Marquis de Saint-Fargeau, assassiné pour avoir voté la mort de Louis XVI.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Le soir même de son vote, le Marquis se rend au resturant "Chez Février" au Palais-Royal. Un ancien garde du roi Louis XVI, Philippe Nicolas Marie de Pâris, qui cache un sabre sous sa houppelande, se présente devant lui et lui dit, selon les témoignages : « C'est toi, scélérat de Lepeletier, qui as voté la mort du roi ? », ce à quoi il aurait répondu : « J'ai voté selon ma conscience ; et que t'importe ? » Pâris lui enfonce alors son épée dans le côté en lançant : « Tiens, voilà pour ta récompense », avant de s'enfuir. Blessé à mort, Lepeletier n'aurait pu dire que : « J'ai froid ! » Transporté au domicile de son frère, place Vendôme, il y expire le 20 janvier 1793 vers onze heures du soir, soit quelques heures avant l'exécution du Roi le lendemain.

    L'assassinat de Lepeletier dans la cave du restaurant "Chez Février"

    Visite du château de Saint-Fargeau

    La seule photo que j'aie pu trouver sur le net de cette visite des appartements privés (et pour cause !)  est celle de la Bibliothèque, entièrement revêtue de chêne.

    Des portes grillagées permettent l'aération des livres et un système de tirettes très astucieux donne au lecteur la capacité de consulter l'ouvrage en dessous du rayonnage où il l'a trouvé. Par ailleurs, les volets des fenêtres sont si bien dissimulés dans les boiseries qu'on pourrait penser qu'il n'y en a pas, ce qui est impensable.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Après cette visite guidée, libre à nous de déambuler dans le château

    Voici la Salle des Trophées au rez-de-chaussée

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Je n'ai pas compté les pattes !

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Par un petit escalier, on accède à la Salle des Jouets où se trouvent rassemblés trains électriques, voitures de pompiers, caravelles et paquebots, avions, maisons de poupées, calèches et j'en passe...

    Une véritable caverne d'Ali Baba du jouet !

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    A l'autre extrémité de la pièce, un autre escalier mène aux combles dont on peut faire le tour complet pouvant ainsi en admirer les charpentes.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Normal pour un ex-charpentier de poser ainsi fièrement dans la Tour de la Chapelle...

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    La Tour du Moulin dite Tour Jacques Coeur est la plus grosse du château. Equipée d'un pont-levis jusqu'au XVIIème siècle elle servait d'entrée au château.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Les Tours de Bar et Toucy forment le portail du château. Elles sont enchevêtrées l'une dans l'autre d'où leur nom de "tours jumelles". Les lanternons sont un apport architectural du XVIIème siècle. De style italien, leur élégance contribue à alléger l'architecture médiévale du château. Egalement construits en bois, il sont recouverts d'une épaisse carapace de plomb. La charpente d'un lanternon pèse environ 3,5 tonnes auxquels s'ajoutent les 2,8 tonnes de plomb...

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Vue sur la ville depuis les combles

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Un lanternon vu depuis le grenier

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Picasa effet "néon" !

    Visite du château de Saint-Fargeau

    La cour du château vue depuis les combles

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Reconstitution d'une chambre de bonne : fort grande, ma foi.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    La lingerie

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    En redescendant, une vue sur le parc où se déroule le soir le spectacle.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Au rez-de-chaussée se trouve la Chapelle où repose Louis-Michel Lepeletier, ancêtre de Jean d'Ormesson. Il était auparavant au Panthéon...

    "Au plaisir de Dieu", c'est un roman de Jean d'Ormesson ainsi que la devise de sa famille.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Nous poursuivons la visite en montant ce superbe escalier, dit "escalier Montpensier", flanqué d'une belle Diane chasseresse.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    En haut des marches, un dessin représente Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau comme Premier martyr de la Révolution.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Dans la même pièce : une reconstitution de l'assassinat de Louis-Michel Lepeletier

    Visite du château de Saint-Fargeau

    De l'autre côté, un comptoir représente (peut-être) celui du Restaurant "Chez Février" (près du Palais Royal) où eut lieu l'assassinat ?

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    La chambre de Louis-Michel Lepeletier avec, sur un chevalet, une reproduction du tableau de David

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Lepeletier sur son lit de mort

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Peinture de David représentant Louis-Michel Lepeletier sur son lit de mort

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Ce tableau a disparu : peut-être est-ce la fille de Louis-Michel Lepeletier, Suzanne Lepeletier de Mortefontaine, qui, soucieuse d'effacer de l'histoire le vote du régicide, l'a dissimulé dans un endroit resté secret du château... C'est ce qui se raconte dans la famille de Jean d'Ormesson.

     

    Une autre mise en scène : celle de Jacques Nicolas Lacour, Régisseur au château à partir d'août 1789, à son bureau.

    Logé et chauffé, il reçoit un appointement de 1000 livres par an, et un intéressement sur la vente des biens, des bois, et des produits du terrage.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Dans la pièce à côté, une reconstitution mettant en scène le petit personnel dans les cuisines

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Nous voici maintenant dans la "cour" de la tour du Moulin - ou tour Jacques Coeur. Après un incendie en 1752 sa toiture fut tronquée dans sa partie supérieur dans un soucis d'économie. Le toit est ouvert en forme d'entonnoir et légèrement incliné (intérieurement) à l'ouest en fonction des pluies les plus fréquentes. Ainsi, il sert à la fois de puits de lumière pour éclairer la tour de l'intérieur et de récupération d'eau de pluie.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    A côté, se trouve l'herboristerie

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Rien n'est oublié dans les reconstitutions : il y a même celle des oubliettes !

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Nous rejoignons ensuite un endroit un peu plus gai : la Galerie des portraits

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Dommage qu'aucun nom ne soit indiqué... Je pense tout de même que ce buste est celui de la Grande Mademoiselle.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    En haut de cet escalier...

    Visite du château de Saint-Fargeau

    un portrait de la Grande Mademoiselle en allégorie de la Justice accompagnée de la Prudence

    Visite du château de Saint-Fargeau

     

    Portrait d'Anne-Marie-Louise d'Orléans par l'école de Mignard 

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Reconstitution du Salon littéraire

    L'exil fut en grande partie consacré à la rédaction de ses mémoires. Elle aimait beaucoup l'exercice des "portraits" et peignit ceux de ses amis. Elle entretenait de nombreuses relations épistolaires avec la Marquise de Sévigné et Monsieur de Bussy-Rabutin. Elle fut avant tout, à l'insu de la plupart de ses contemporains, une mémorialiste acharnée dont l'oeuvre, imprimée de nos jours, ne compte pas moins de deux mille pages !

    Visite du château de Saint-Fargeau

    17 janvier 1765 : c'est l'effervescence à Saint-Fargeau.

    La Grande Mademoiselle vient de rentrer d'un séjour chez son père Gaston d'Orléans. Toute sa garde-robe est éparpillée aux quatre coins de la pièce. Ce soir, Mademoiselle organise une grande fête costumée : toute sa cour est en émoi.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Il est temps pour nous de rejoindre notre chambre d'hôtes : celle de Jayne à Treigny (airbnb).

    Bof bof : je n'en dirai pas plus...

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Par contre, je ne peux que dire du bien du petit restaurant (le Café du Bal) que notre hôte nous a conseillé, à deux pas de chez elle : un menu du soir très abordable et de la bonne cuisine.

    Visite du château de Saint-Fargeau

    Globalement, une excellente journée


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  • Sur la route de Saint-Fargeau, nous nous sommes arrêtés, en compagnie d'André et Evelyne, à Noyers-sur-Serein (prononcer Noyère), une petite cité médiévale pleine du charme d'antan pour laquelle j'avais déjà eu un coup de coeur lors de notre précédent passage avec François et Marie-France mais que nous n'avions vue que très rapidement.

    Village médiéval, Noyers est classé "Plus beau village de France" et a été élu en 2014 septième "Village préféré des français", dans la célèbre émission animée par Stéphane Bern.

    La ville est lovée dans l'une des boucles du Serein : on aperçoit le long de la rivière les tours de ses remparts.

    Pas trop difficile de se repérer : la ville est petite.

    Cliquez sur l'image...

    Deux portes donnent accès à la ville : la Porte de Tonnerre ci-dessous et celle d'Avallon.

    Passée la porte de Tonnerre,

    on découvre une petite statue de Sainte Vérote accrochée à la muraille.

    Il s'agit d'une statue en pierre polychrome du XVIème siècle, représentation locale de la Vierge Marie en tant que protectrice des vignerons. Son nom lui vient de la grappe de raisin (appelé vérot quand il est vert) qu'elle et l'enfant tiennent entre leurs mains et qui symbolise le sang du Christ. La statue est aussi appelée la Vierge au raisin.

    Chaque année à l'occasion de la fête de l'Assomption, le 15 août, a lieu une procession au cours de laquelle un vérot posé sur un coussin et un pressoir à vin sont transportés jusqu'à la Vierge au raisin. Les vignerons mettent ainsi leurs vignes sous sa protection.

    Autrefois les filles venaient y faire des prières pour trouver un mari...

    Sainte Vérote revient de loin : en 1653 les huguenots la jetèrent dans un puits... Dès que ce fut possible, les habitants le remirent en place.

    La porte de Tonnerre est couverte d'un toit de lave. Elle avait probablement autrefois un étage supplémentaire.

    Noyers-sur-Serein est une ville aux demeures bourgeoises datant du XIIIème au XVème siècles et possédant des façades à pans de bois.

    Voici ici la "Maison de la Toison d'Or" : elle fut construite au XVIème siècle par Philippe Pot, ministre de Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, créateur de l'Ordre de la Toison d'Or en 1429 (à l'occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal.

    La végétation, c'est toujours un plus sur une façade.

    Curieuse maison construite sur un pont

    Oui oui, vous avez raison de vous arrêter là... Cette maison du XVIème est bien jolie avec ses deux niveaux de fenêtres à meneaux.

    Il s'agit de la "Maison du Kamato" (en grec "par la souffrance") ainsi que l'indique l'inscription sous l'oculus : c'est l'ancien grenier à sel où était logé le receveur, percepteur de la gabelle aux XVI et XVIIème siècles. Elle servait aussi de Maison de Justice aux Baillis seigneuriaux de Noyers ainsi que de refuge aux pèlerins se rendant à Compostelle.

    En bas de l'oculus, une coquille Saint-Jacques

    Continuant la rue Franche, on arrive à une bifurcation indiquant la direction des remparts.

    19 des 23 tours sont encore debout.

    Certaines ont été transformées en maison...

    Sur celle-ci une pancarte indique les origines de la cité.

    A partir du XIIème siècle, la cité devient le siège d’une puissante famille qui donna à la France des hommes illustres. Gui de Noyers, Évêque de Sens, couronna Philippe Auguste en 1180. Miles X de Noyers, fait Maréchal de France par Philippe le Bel en 1303, commanda pour sa dernière mission au nom du roi de France.

    La rivière longe les murailles de la ville,

    et sert d'abreuvoir aux vaches de ce pré !

    Retour dans la rue Franche : presque toutes les rues sont pavées.

    Une plaque apposée sur cette maison indique son année de construction.

    Une jolie plaque aussi pour un numéro de rue...

    Les plaques indiquant les noms des rues sont très élégantes.

    et parlent du passé de la ville

     et de son présent aussi... : nous sommes dans le Chablaisis

    Des colombages...

     

    et encore des colombages

     

     Remarquez les sculptures qui ornent les fenêtres de cette maison. 

    De plus près... 

    De nombreuses maisons sont construites sur des arcades, ce qui permet par temps de pluie de passer d'une cour à l'autre tout en étant abrité.

     

    A quoi pouvait donc servir cette "pelle" antan : peut-être pour y alimenter une lampe à huile... ?

    Nous voici arrivés en vue de la Place de l'Hôtel de Ville.

    Ce dernier jouxte une série de maisons à arcades.

    Sa façade (il s'agit probablement de la plus ancienne maison de la ville puisqu'elle remonte au XIIème siècle) est du XVIIIème siècle comme en témoignent le fronton et les pilastres : l'Hôtel de ville a en effet été plusieurs fois incendié.

    Sous la jardinière, une inscription montre le niveau de la crue de 1910.

    La Maison des Corporations : au Moyen-Age, les corporations des métiers du cuir avaient ici leur siège.

     

    On peut voir sur ce poteau cornier en chêne supportant la maison, la double représentation de Saint Crépin, patron des cordonniers, tranchant le cuir sur son établi, et de Saint Crépinien, patron des savetiers, creusant une savate sur son genou.

    Ces figures étaient peintes mais les dernières traces de polychromie ont disparu lors de la restauration de la maison en 1974.

    Le décor gothique flamboyant permet de dater cette maison de la fin du XVème siècle. La niche est vide mais cela n'a sûrement pas toujours été le cas...

    Bourgeois en arme, tenant un bouclier et une hache

    Charmante cette petite rue, non ? 

    Non moins charmante ma cousine qui donne vie à cette ruelle !

    Tiens... encore une "pelle" sur le mur : sans doute un moyen d'éclairage.(?)

    Retour vers la place de l'Hôtel de Ville

    Que c'est photogénique ! Le beau temps y contribue bien sûr...

    La Maison Jaune ou Maison du Schématisme et de la Bibliologie : le bâtiment date du XVème siècle, l'activité artistique de 1992. Cette maison du XVème siècle fut autrefois la demeure du bailli.

    La Porte peinte ou Porte d'Avallon : il s'agit du deuxième accès à la ville fortifiée. 

    Côté Promenade du Pré de l'échelle

    De l'autre côté des remparts, le vieux pont sur le Serein 

     

    Sur la promenade 

     

    Un joli village qui mérite bien ses distinctions 


    4 commentaires
  • La Mairie de Châtillon propose aux estivants - et à ses habitants - des concerts de grande qualité durant l'été. Ils se passent dans le jardin de la Mairie où se trouve un joli kiosque à musique.

    Le public est déjà là...

    Concert d'été au kiosque à musique

    Le premier d'entre eux réunissait les musiciens du Quintet de Nicolas Fourgeux et Sanija Bumane.

    Lui, est saxophoniste et chanteur, (pour voir son site, cliquer ICI)

    Concert d'été au kiosque à musique

    Elle, est chanteuse : cette jolie lettone parle l'anglais à merveille et..., cerise sur le gâteau, chante aussi en français.

    Elle forme avec Nicolas Fourgeux un duo très harmonieux et sympathique.

    Concert d'été au kiosque à musique

    Le duo était accompagné d'un batteur, d'un contrebassiste et d'un pianisteNicolas Fourgeux m'a gentiment fourni leurs noms.

    Le batteur, c'est Julien Vuillaume

    Concert d'été au kiosque à musique

    Le contrebassiste, Damien Dequiedt

    Concert d'été au kiosque à musique

    et le pianiste, Sébastien Vaivrand

    Concert d'été au kiosque à musique

    Le quintette nous a enchanté les oreilles pendant plus d'une heure non stop.

    Concert d'été au kiosque à musique

    Banana Split for My Baby de Luis Prima : j'adore !

     

    Let's Call the Whole Thing Off de Luis Armstrong et Ella Fitzgerald

     

    Le temps était un peu limite mais par chance la pluie a attendu que le concert se termine pour commencer à tomber. Enfin presque... Le pianiste a dû recouvrir son instrument d'une couverture durant les dernières minutes du concert, ce qui a déclenché les rires du public, ravi de le voir jouer "à l'aveugle" !

    Concert d'été au kiosque à musique

    Concert d'été au kiosque à musique

    Un super concert !

    Merci à la Mairie de nous l'avoir offert.


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