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Depuis le début de l'été, Eric de Laclos qui est sculpteur dans le châtillonnais, s'est attelé à une tâche bien particulière : sculpter deux bustes destinés à orner le Musée du Pays Châtillonnais situé à Châtillon-sur-Seine en partant de deux oeuvres conservées dans ce musée et qui ont...
perdu la tête !
Ces deux sculptures hallstattiennes ont été trouvées près de la tombe de la Dame de Vix. Elles ont subi des mutilations qui les ont rendues acéphales : leurs têtes n’ont jamais été retrouvées.
Le "personnage au torque" est interprété comme une femme vêtue d'une tunique.
La performance d’Eric de Laclos se déroule dans la cour du musée afin que le public puisse être associé à sa démarche. Celui-ci observe, dessine, imagine et sculpte en intégrant une part d'imaginaire et de créativité. Sous ses ciseaux, les oeuvres antiques retrouvent une seconde jeunesse sans rien perdre de leur magie.
Nous sommes allés lui rendre visite...
Voici le moulage à partir duquel il travaille.
et voici les épures qu'il a réalisées.
Il a très gentiment répondu à nos questions. J'ai appris à cette occasion que ce que je prenais pour un turban était en fait une tiare.
Il utilise de la pierre de Bourgogne qui est réputée dans le monde entier : celle-ci vient de Semond.
Voici un modèle de bloc à partir duquel il va sculpter les deux bustes. Le bloc de pierre a été préalablement scié pour "épouser" les futures formes des bustes.
Nous avons vu ses outils : masse, burins, vilebrequin et même balayette !
Le voici à l'oeuvre...
La sculpture prend vie... grâce à l'habileté d'Eric de Laclos.
Le 11 août, un peu plus tard, la sculpture est terminée. Eric de Laclos nous explique qu'il n'a pas sculpté les côtés de la sculpture, la femme étant plutôt vêtue d'une sorte de tunique.
Superbe, non ?
Nous avons hâte de voir l'autre buste qui s'annonce comme encore plus délicat à réaliser car la sculpture d'origine est très endommagée.
Il s'agit du "guerrier assis derrière son bouclier".
C'est là que l'imagination de l'artiste se révélera...
Un peu plus tard, le 11 août..., Eric de Lacos a bien entamé son oeuvre qu'il a dessinée préalablement. Comme le montre l'épure, elle sera beaucoup plus complexe.
Patience, patience... La pierre est très dure à travailler.
Suite au prochain numéro...
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Je suis allée avec mes cousins, pendant leur séjour chez nous, à l'abbaye du Val des Choues. Pour moi ce n'était pas une première mais j'avais lu sur le Châtillonnais que le nouveau musée venait d'être inauguré.
Après avoir traversé de long en large la forêt de Châtillon (et Dieu sait si elle est grande, n'est-ce pas André... !), nous voici enfin parvenus sur place.
L'abbaye est située dans un lieu sauvage, propice à la méditation.
Au-dessus du portail d'entrée, une statue qui ressemble bien à celle d'un évêque mais je n'ai pas trouvé de qui il peut s'agit.
Aussitôt passé le portail d'entrée, nous voici dans la Cour d'Honneur de l'ancienne abbaye dont il ne reste plus que les bâtiments des convers, les autres ayant été démolis à la Révolution.
Mais qu'est-ce qu'André prend en photo... ?
Des petits chiots, pas encore assez grands pour être dans le chenil avec les autres !
Trop mignon, non ?
Ils sont de la race "Grand Anglo-Français Tricolore"
Leurs aînés, de cette race de chiens courants ayant un instinct de chasse élevé, sont spécialement dressés pour chasser le sanglier.
Ici, un superbe bronze dans la Cour d'Honneur
Il est 16 heures : c'est justement l'heure du repas de la meute,constituée d'une centaine de chiens
Voici le Monogramme de l'équipage Piqu'Avant-Bourgogne : un cavalier Louis XIII avec ses chiens
Il est reproduit sur le mur du chenil. Le M que l'on voit sur le corps des chiens correspond au nom des propriétaires de l'équipage, Michel et Inès MONOT. Il est tatoué par rasage chaque année sur le dos des chiens en période de chasse (de septembre à février).
Ceux-ci attendent impatiemment leur soigneur.
Un cerf et des biches, voisins des chiens...
Passage dans la cour où se trouve la viande
Attention... prêts ? Partez !
Retour à la case départ
Un peu d'eau pour compléter le repas...
Celui-ci aime les caresses et les situations haut perchées !
Petite promenade dans le parc de l'abbaye
Origines de l'abbaye
La tradition dit que le frère Viard, convers de la Chartreuse de Lugny (proche du Val des Choues), décide de se retirer pour vivre une expérience personnelle dans la pauvreté. Par la suite, d’autres religieux viennent partager la vie de cet ermite. Peu à peu se forme une communauté et le Duc de Bourgogne, Eudes III, propriétaire de la forêt, frappé par le rayonnement de sainteté du moine convers, recommande à ses prières le salut de son âme et lui promet de fonder un monastère s’il revenait victorieux de la guerre (une croisade en terre sainte).
Au Val des Choues, il y a un endroit intitulé Grotte du Père Viard...
Si l'on y descend, voici ce qu'on peut voir : si grotte il y a eu, elle a été bien retapée !
Tiens, ma cousine...
Au fond du vallon, un vivier
et des arbustes taillés pour former les lettres VAL DES CHOUES
Tiens, mon cousin !
Il fut un temps où le parc était décoré par de nombreux vases Médicis.
Que sont-ils devenus... ? Je crois qu'ils ont été vendus.
C'est bien dommage je trouve car ces vases sont très élégants. En fait, il y a un site sur internet intitulé Les Jardins d'Inès (du nom d'Inès Monot, propriétaire de l'équipage Piqu'Avant-Bourgogne) qui vend ces vases ainsi que des jardinières, des têtes de cheval, des bacs à oranger et même des statues, le tout en fonte. Un vase Médicis peut aller de 40 à 4500 euros !
Visite du Musée de la Vénerie
Le musée-opéra propose un parcours respectueux des grandes traditions de présentation (salle des trophées, tenues, trompes, couteaux, boutons…), en y associant un nouveau regard sur la chasse à courre avec la contribution d’artistes contemporains de renom.
L'abbaye du Val des Choues possède une longue tradition de chasse. Elle abrite la meute de l’équipage Piqu’Avant-Bourgogne, qui est constituée de chiens de race spécialement éduqués pour chasser le sanglier. Du 15 septembre au 31 mars, des chasses sont organisées deux jours par semaine, dans deux forêts différentes. Tous les samedis, en forêt de Clairvaux, dans l’Aube, à 50 km de l’Abbaye et tous les jeudis, en forêt de Châtillon-sur-Seine, en Côte-d’Or.
La taxidermie permet ici de mettre en scène le cerf poursuivi par les loups.
Le concept de "Salle des trophées" n'est apparu qu'à la fin du XIXème siècle.
De jolis dessins en rapport avec la salle, ornent les murs...
La tradition du PIED D'HONNEUR : exposé comme un trophée par celui qui le reçoit, il s'agit d'un ECHANGE. Par sa simple présence à la chasse, comme marque de soutien, l'invité "fait honneur" à l'équipage. En retour, l'équipage lui "rend les honneurs" du pied antérieur droit de l'animal, trophée de récompense.
L'âge du cerf : en bas les andouillers d'un an, deux ans, trois ans, etc etc...
La "Salle des échos" : c'était une pièce autrefois dédiée à la confession, notamment des lépreux. Les angles concaves de la voûte d'arêtes permettaient à deux moines de confesser simultanément et à distance deux pèlerins...
On a fait l'expérience avec Evelyne : ça marche !
Joli escalier, non ?
L'atelier du tailleur : les tenues de vénerie sont aux chasses à courre ce que les drapeaux sont aux nations. Elles sont directement inspirées de celles portées sous l'Ancien Régime.
L'habit bleu, galonné, avec parements et collet cramoisis, a été créé par Louis XIV.
Inès et Michel Monot, propriétaires des lieux, ont fait appel à des artistes contemporains pour créer un "musée-opéra" et proposer "une nouvelle interprétation" de la chasse à courre.
Salle de l'Hallali : y sont présentés une collection de boutons et de couteaux de vénerie.
Tout autour des oeuvres d'un photographe de mode, Pierre Even : il a photographié certains chiens de l'équipage Piqu'avant-Bourgogne appartenant à la famille Monot comme l'indique le tatouage du M.
"L'Opéra de la nature" par Gloria Friedmann : surprenant...
Curieux lustres composé d'os d'animaux
C'est ainsi que se termine notre visite de l'abbaye du Val des Choues.
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Passé Noyers-sur-Serein, nous voici maintenant à Saint-Fargeau pour y visiter le château dont l'histoire s'étend sur 10 siècles.
En 980, Héribert, Evêque d'Auxerre et demi-frère d'Hugues Capet, élève ici un rendez-vous de chasse fortifié. Du Xe au XVe siècle, le château a pour propriétaires des familles illustres : les seigneurs de Toucy, de Bar, et le célèbre argentier de Charles VII, Jacques Coeur.
A partir de 1453, Antoine de Chabannes fait construire sur les bases de l'ancienne forteresse le château actuel, avec sa forme pentagonale, flanqué de six grosses tours.
En 1652, Anne-Marie Louise d'Orléans, la Grande Mademoiselle cousine germaine de Louis XIV, condamnée à cinq ans d'exil à la suite des événements de la Fronde s'installe à Saint-Fargeau.
Ce tableau évoque le rôle guerrier qu’elle prétendit jouer sous la Fronde, à la tête de l’armée des princes. Il a été exécuté par l'atelier de Charles et Henri Beaubrun.
Son mariage avec le duc de Lauzun (un mariage morganatique), annoncé - notamment par une lettre célèbre de Mme de Sévigné -, empêché par Louis XIV et enfin conclu secrètement, devait ensuite défrayer la chronique.
Elle fait intervenir l'architecte Le Vau sur les façades intérieures du château. Il laisse un des plus beaux exemples de classicisme français.
La famille Lepeletier acquiert le château en 1713. Louis-Michel Lepeletier, conventionnel célèbre, vota la mort de Louis XVI et mourut assassiné.
En 1979, Jacques et Michel Guyot, fous de vieilles pierres, rachètent le château pour un prix symbolique et décident d'y consacrer leur vie.
Le château est entouré de douves sèches.
Deux tours imposantes encadrent l'entrée autrefois munie d'un pont-levis comme en témoignent les entailles situées dans le mur au-dessus du portail d'entrée.
Voici la cour intérieure de ce château pentagonal : un beau mélange de pierre et de briques.
Vue sur une tour avec son lanternon
Le grand escalier donne accès aux parties que le public peut visiter librement.
Sous ce fronton, les armoiries de la Grande Mademoiselle, Anne-Marie-Louise d'Orléans, Duchesse de Montpensier
A, M, L, et O entrelacés
C'est ici que se fait le départ pour la visite guidée des appartements privés : une visite faite par une guide pleine d'humour.
On y apprend que Jean d'Ormesson, le célèbre écrivain et académicien, est l'arrière petit-fils de Louis Michel Lepeletier, Marquis de Saint-Fargeau, assassiné pour avoir voté la mort de Louis XVI.
Le soir même de son vote, le Marquis se rend au resturant "Chez Février" au Palais-Royal. Un ancien garde du roi Louis XVI, Philippe Nicolas Marie de Pâris, qui cache un sabre sous sa houppelande, se présente devant lui et lui dit, selon les témoignages : « C'est toi, scélérat de Lepeletier, qui as voté la mort du roi ? », ce à quoi il aurait répondu : « J'ai voté selon ma conscience ; et que t'importe ? » Pâris lui enfonce alors son épée dans le côté en lançant : « Tiens, voilà pour ta récompense », avant de s'enfuir. Blessé à mort, Lepeletier n'aurait pu dire que : « J'ai froid ! » Transporté au domicile de son frère, place Vendôme, il y expire le 20 janvier 1793 vers onze heures du soir, soit quelques heures avant l'exécution du Roi le lendemain.
L'assassinat de Lepeletier dans la cave du restaurant "Chez Février"
La seule photo que j'aie pu trouver sur le net de cette visite des appartements privés (et pour cause !) est celle de la Bibliothèque, entièrement revêtue de chêne.
Des portes grillagées permettent l'aération des livres et un système de tirettes très astucieux donne au lecteur la capacité de consulter l'ouvrage en dessous du rayonnage où il l'a trouvé. Par ailleurs, les volets des fenêtres sont si bien dissimulés dans les boiseries qu'on pourrait penser qu'il n'y en a pas, ce qui est impensable.
Après cette visite guidée, libre à nous de déambuler dans le château
Voici la Salle des Trophées au rez-de-chaussée
Je n'ai pas compté les pattes !
Par un petit escalier, on accède à la Salle des Jouets où se trouvent rassemblés trains électriques, voitures de pompiers, caravelles et paquebots, avions, maisons de poupées, calèches et j'en passe...
Une véritable caverne d'Ali Baba du jouet !
A l'autre extrémité de la pièce, un autre escalier mène aux combles dont on peut faire le tour complet pouvant ainsi en admirer les charpentes.
Normal pour un ex-charpentier de poser ainsi fièrement dans la Tour de la Chapelle...
La Tour du Moulin dite Tour Jacques Coeur est la plus grosse du château. Equipée d'un pont-levis jusqu'au XVIIème siècle elle servait d'entrée au château.
Les Tours de Bar et Toucy forment le portail du château. Elles sont enchevêtrées l'une dans l'autre d'où leur nom de "tours jumelles". Les lanternons sont un apport architectural du XVIIème siècle. De style italien, leur élégance contribue à alléger l'architecture médiévale du château. Egalement construits en bois, il sont recouverts d'une épaisse carapace de plomb. La charpente d'un lanternon pèse environ 3,5 tonnes auxquels s'ajoutent les 2,8 tonnes de plomb...
Vue sur la ville depuis les combles
Un lanternon vu depuis le grenier
Picasa effet "néon" !
La cour du château vue depuis les combles
Reconstitution d'une chambre de bonne : fort grande, ma foi.
La lingerie
En redescendant, une vue sur le parc où se déroule le soir le spectacle.
Au rez-de-chaussée se trouve la Chapelle où repose Louis-Michel Lepeletier, ancêtre de Jean d'Ormesson. Il était auparavant au Panthéon...
"Au plaisir de Dieu", c'est un roman de Jean d'Ormesson ainsi que la devise de sa famille.
Nous poursuivons la visite en montant ce superbe escalier, dit "escalier Montpensier", flanqué d'une belle Diane chasseresse.
En haut des marches, un dessin représente Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau comme Premier martyr de la Révolution.
Dans la même pièce : une reconstitution de l'assassinat de Louis-Michel Lepeletier
De l'autre côté, un comptoir représente (peut-être) celui du Restaurant "Chez Février" (près du Palais Royal) où eut lieu l'assassinat ?
La chambre de Louis-Michel Lepeletier avec, sur un chevalet, une reproduction du tableau de David
Lepeletier sur son lit de mort
Peinture de David représentant Louis-Michel Lepeletier sur son lit de mort
Ce tableau a disparu : peut-être est-ce la fille de Louis-Michel Lepeletier, Suzanne Lepeletier de Mortefontaine, qui, soucieuse d'effacer de l'histoire le vote du régicide, l'a dissimulé dans un endroit resté secret du château... C'est ce qui se raconte dans la famille de Jean d'Ormesson.
Une autre mise en scène : celle de Jacques Nicolas Lacour, Régisseur au château à partir d'août 1789, à son bureau.
Logé et chauffé, il reçoit un appointement de 1000 livres par an, et un intéressement sur la vente des biens, des bois, et des produits du terrage.
Dans la pièce à côté, une reconstitution mettant en scène le petit personnel dans les cuisines
Nous voici maintenant dans la "cour" de la tour du Moulin - ou tour Jacques Coeur. Après un incendie en 1752 sa toiture fut tronquée dans sa partie supérieur dans un soucis d'économie. Le toit est ouvert en forme d'entonnoir et légèrement incliné (intérieurement) à l'ouest en fonction des pluies les plus fréquentes. Ainsi, il sert à la fois de puits de lumière pour éclairer la tour de l'intérieur et de récupération d'eau de pluie.
A côté, se trouve l'herboristerie
Rien n'est oublié dans les reconstitutions : il y a même celle des oubliettes !
Nous rejoignons ensuite un endroit un peu plus gai : la Galerie des portraits
Dommage qu'aucun nom ne soit indiqué... Je pense tout de même que ce buste est celui de la Grande Mademoiselle.
En haut de cet escalier...
un portrait de la Grande Mademoiselle en allégorie de la Justice accompagnée de la Prudence
Portrait d'Anne-Marie-Louise d'Orléans par l'école de Mignard
Reconstitution du Salon littéraire
L'exil fut en grande partie consacré à la rédaction de ses mémoires. Elle aimait beaucoup l'exercice des "portraits" et peignit ceux de ses amis. Elle entretenait de nombreuses relations épistolaires avec la Marquise de Sévigné et Monsieur de Bussy-Rabutin. Elle fut avant tout, à l'insu de la plupart de ses contemporains, une mémorialiste acharnée dont l'oeuvre, imprimée de nos jours, ne compte pas moins de deux mille pages !
17 janvier 1765 : c'est l'effervescence à Saint-Fargeau.
La Grande Mademoiselle vient de rentrer d'un séjour chez son père Gaston d'Orléans. Toute sa garde-robe est éparpillée aux quatre coins de la pièce. Ce soir, Mademoiselle organise une grande fête costumée : toute sa cour est en émoi.
Il est temps pour nous de rejoindre notre chambre d'hôtes : celle de Jayne à Treigny (airbnb).
Bof bof : je n'en dirai pas plus...
Par contre, je ne peux que dire du bien du petit restaurant (le Café du Bal) que notre hôte nous a conseillé, à deux pas de chez elle : un menu du soir très abordable et de la bonne cuisine.
Globalement, une excellente journée
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Sur la route de Saint-Fargeau, nous nous sommes arrêtés, en compagnie d'André et Evelyne, à Noyers-sur-Serein (prononcer Noyère), une petite cité médiévale pleine du charme d'antan pour laquelle j'avais déjà eu un coup de coeur lors de notre précédent passage avec François et Marie-France mais que nous n'avions vue que très rapidement.
Village médiéval, Noyers est classé "Plus beau village de France" et a été élu en 2014 septième "Village préféré des français", dans la célèbre émission animée par Stéphane Bern.
La ville est lovée dans l'une des boucles du Serein : on aperçoit le long de la rivière les tours de ses remparts.
Pas trop difficile de se repérer : la ville est petite.
Cliquez sur l'image...
Deux portes donnent accès à la ville : la Porte de Tonnerre ci-dessous et celle d'Avallon.
Passée la porte de Tonnerre,
on découvre une petite statue de Sainte Vérote accrochée à la muraille.
Il s'agit d'une statue en pierre polychrome du XVIème siècle, représentation locale de la Vierge Marie en tant que protectrice des vignerons. Son nom lui vient de la grappe de raisin (appelé vérot quand il est vert) qu'elle et l'enfant tiennent entre leurs mains et qui symbolise le sang du Christ. La statue est aussi appelée la Vierge au raisin.
Chaque année à l'occasion de la fête de l'Assomption, le 15 août, a lieu une procession au cours de laquelle un vérot posé sur un coussin et un pressoir à vin sont transportés jusqu'à la Vierge au raisin. Les vignerons mettent ainsi leurs vignes sous sa protection.
Autrefois les filles venaient y faire des prières pour trouver un mari...
Sainte Vérote revient de loin : en 1653 les huguenots la jetèrent dans un puits... Dès que ce fut possible, les habitants le remirent en place.
La porte de Tonnerre est couverte d'un toit de lave. Elle avait probablement autrefois un étage supplémentaire.
Noyers-sur-Serein est une ville aux demeures bourgeoises datant du XIIIème au XVème siècles et possédant des façades à pans de bois.
Voici ici la "Maison de la Toison d'Or" : elle fut construite au XVIème siècle par Philippe Pot, ministre de Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, créateur de l'Ordre de la Toison d'Or en 1429 (à l'occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal.
La végétation, c'est toujours un plus sur une façade.
Curieuse maison construite sur un pont
Oui oui, vous avez raison de vous arrêter là... Cette maison du XVIème est bien jolie avec ses deux niveaux de fenêtres à meneaux.
Il s'agit de la "Maison du Kamato" (en grec "par la souffrance") ainsi que l'indique l'inscription sous l'oculus : c'est l'ancien grenier à sel où était logé le receveur, percepteur de la gabelle aux XVI et XVIIème siècles. Elle servait aussi de Maison de Justice aux Baillis seigneuriaux de Noyers ainsi que de refuge aux pèlerins se rendant à Compostelle.
En bas de l'oculus, une coquille Saint-Jacques
Continuant la rue Franche, on arrive à une bifurcation indiquant la direction des remparts.
19 des 23 tours sont encore debout.
Certaines ont été transformées en maison...
Sur celle-ci une pancarte indique les origines de la cité.
A partir du XIIème siècle, la cité devient le siège d’une puissante famille qui donna à la France des hommes illustres. Gui de Noyers, Évêque de Sens, couronna Philippe Auguste en 1180. Miles X de Noyers, fait Maréchal de France par Philippe le Bel en 1303, commanda pour sa dernière mission au nom du roi de France.
La rivière longe les murailles de la ville,
et sert d'abreuvoir aux vaches de ce pré !
Retour dans la rue Franche : presque toutes les rues sont pavées.
Une plaque apposée sur cette maison indique son année de construction.
Une jolie plaque aussi pour un numéro de rue...
Les plaques indiquant les noms des rues sont très élégantes.
et parlent du passé de la ville
et de son présent aussi... : nous sommes dans le Chablaisis.
Des colombages...
et encore des colombages
Remarquez les sculptures qui ornent les fenêtres de cette maison.
De plus près...
De nombreuses maisons sont construites sur des arcades, ce qui permet par temps de pluie de passer d'une cour à l'autre tout en étant abrité.
A quoi pouvait donc servir cette "pelle" antan : peut-être pour y alimenter une lampe à huile... ?
Nous voici arrivés en vue de la Place de l'Hôtel de Ville.
Ce dernier jouxte une série de maisons à arcades.
Sa façade (il s'agit probablement de la plus ancienne maison de la ville puisqu'elle remonte au XIIème siècle) est du XVIIIème siècle comme en témoignent le fronton et les pilastres : l'Hôtel de ville a en effet été plusieurs fois incendié.
Sous la jardinière, une inscription montre le niveau de la crue de 1910.
La Maison des Corporations : au Moyen-Age, les corporations des métiers du cuir avaient ici leur siège.
On peut voir sur ce poteau cornier en chêne supportant la maison, la double représentation de Saint Crépin, patron des cordonniers, tranchant le cuir sur son établi, et de Saint Crépinien, patron des savetiers, creusant une savate sur son genou.
Ces figures étaient peintes mais les dernières traces de polychromie ont disparu lors de la restauration de la maison en 1974.
Le décor gothique flamboyant permet de dater cette maison de la fin du XVème siècle. La niche est vide mais cela n'a sûrement pas toujours été le cas...
Bourgeois en arme, tenant un bouclier et une hache
Charmante cette petite rue, non ?
Non moins charmante ma cousine qui donne vie à cette ruelle !
Tiens... encore une "pelle" sur le mur : sans doute un moyen d'éclairage.(?)
Retour vers la place de l'Hôtel de Ville
Que c'est photogénique ! Le beau temps y contribue bien sûr...
La Maison Jaune ou Maison du Schématisme et de la Bibliologie : le bâtiment date du XVème siècle, l'activité artistique de 1992. Cette maison du XVème siècle fut autrefois la demeure du bailli.
La Porte peinte ou Porte d'Avallon : il s'agit du deuxième accès à la ville fortifiée.
Côté Promenade du Pré de l'échelle
De l'autre côté des remparts, le vieux pont sur le Serein
Sur la promenade
Un joli village qui mérite bien ses distinctions
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La Mairie de Châtillon propose aux estivants - et à ses habitants - des concerts de grande qualité durant l'été. Ils se passent dans le jardin de la Mairie où se trouve un joli kiosque à musique.
Le public est déjà là...
Le premier d'entre eux réunissait les musiciens du Quintet de Nicolas Fourgeux et Sanija Bumane.
Lui, est saxophoniste et chanteur, (pour voir son site, cliquer ICI)
Elle, est chanteuse : cette jolie lettone parle l'anglais à merveille et..., cerise sur le gâteau, chante aussi en français.
Elle forme avec Nicolas Fourgeux un duo très harmonieux et sympathique.
Le duo était accompagné d'un batteur, d'un contrebassiste et d'un pianiste. Nicolas Fourgeux m'a gentiment fourni leurs noms.
Le batteur, c'est Julien Vuillaume
Le contrebassiste, Damien Dequiedt
et le pianiste, Sébastien Vaivrand
Le quintette nous a enchanté les oreilles pendant plus d'une heure non stop.
Banana Split for My Baby de Luis Prima : j'adore !
Let's Call the Whole Thing Off de Luis Armstrong et Ella Fitzgerald
Le temps était un peu limite mais par chance la pluie a attendu que le concert se termine pour commencer à tomber. Enfin presque... Le pianiste a dû recouvrir son instrument d'une couverture durant les dernières minutes du concert, ce qui a déclenché les rires du public, ravi de le voir jouer "à l'aveugle" !
Un super concert !
Merci à la Mairie de nous l'avoir offert.
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