•  Nous sommes allés cette semaine, sur l'invitation de Télérama, assister à la projection d'un film de Mosco Boucault : "Roubaix commissariat central". Pour l'occasion, la Scam (Société Cicile des Auteurs Multimédia) accueillait Télérama en son siège du 5, avenue Vélasquez à Paris 8ème : les beaux quartiers voisins du Parc Monceau, l'un des trois grands parcs de Paris conçus sous le Second Empire.

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     Mosco Boucault a passé 6 mois au sein d'un commissariat de Roubaix, suivant chaque jour pour France 3 les enquêteurs dans diverses affaires dites courantes (un différend familial, une tentative de vol avec violence,  un incendie criminel, la fugue d'une jeune adolescente, un viol dans le métro) et il a suivi plus particulièrement l'enquête menant à l'aveu (en direct devant sa caméra...) d'un crime crapuleux par deux jeunes femmes paumées.

     Ce qui est extraordinaire dans ce reportage, c'est qu'on oublie presque totalement qu'il ne s'agit pas d'une fiction tellement la caméra se fait discrète et tellement les sujets sont forts. On se surprend même à éprouver de l'empathie pour les deux jeunes criminelles tellement le réalisateur nous fait partager leurs émotions lors des différents interrogatoires ainsi que lors de la reconstitution du crime...

    Mosco Boucault n'en n'était pas à un coup d'essai avec ce reportage commandé par la chaîne de télévision publique. Plusieurs années auparavant, il avait déjà enquêté dans des commissariats et réalisé deux documentaires : en Côte d'Ivoire "Un crime à Abidjan" et à Philadelphie "La fusillade de Mole Street". Les protagonistes étant noirs, il a éprouvé le besoin de tourner en France et a choisi Roubaix du fait du fort taux de criminalité qui y règne quotidiennement. Il choisit le commissariat du Commissaire Abdelkader Haroune dont le Préfet du Nord lui dit : "allez-y, vous verrez la vraie France".

    Le commissaire Haroune dans son commissariat

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     Mosco Boucault explique sa technique de reportage :

     « Les autorisations écrites ne suffisent évidemment pas. Il faut pouvoir aller partout, sans qu'on vous dise que vous gênez. Voilà pourquoi j'ai tourné seul. Le matin, j'arrivais au commissariat en même temps que les policiers et le soir j'en partais avec eux. Sans doute se sont-ils sentis l'objet d'une attention inhabituelle. J'étais sûrement aussi une bouffée d'air frais pour eux, qui côtoient à longueur de journée des menteurs, des escrocs, des violeurs... »Quant aux suspects, la présence d'une caméra les aide bien souvent à tenir le coup. « A Abidjan, un policier qui torturait un gamin me l'avait fait comprendre. Il m'a demandé de partir : "Vous êtes l'ONU pour lui. Tant que vous serez là, il ne parlera pas." Devant un objectif, les suspects sont plus forts. Lorsque, dans la courée, le lieutenant Auverdin interroge Stéphanie, il s'interpose entre elle et moi, pensant qu'elle ne parlera pas tant que je serai à la portée de son regard. Alors, évidemment, je me suis déplacé pour retrouver son visage dans le cadre. »

    Le film a été diffusé pour la première fois seulement 5 ans plus tard, après qu'ait eu lieu le procès en cour d'assise des deux accusées, pour ne pas influencer le jury. Coupables du même crime (l'assassinat d'une vieille dame, Micheline, leur voisine de courée, suite au vol de produits ménagers), l'une des deux jeunes femmes, Stéphanie, très jolie mais qui apparait plutôt déterminée et froide, a "pris" 13 ans de prison, l'autre, Annie, plus masculine et surtout plus fragile psychologiquement, nous touche davantage. Elle a écopé de 22 ans. Pas juste, le jugement !

    Mosco Boucault est allé en prison montrer son film aux 2 détenues qui l'ont bien accueilli. Il nous a dit que la prison les avait déjà beaucoup changées : sans drogue et sans boisson, leur santé est meilleure.

    Un film dur mais extra-ordinaire

    PS : Télérama nous a invités après le débat à un super cocktail !

    Nous qui pensions manger un croque monsieur au troquet du coin...


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  • Pour fêter l'anniversaire de Philippe, nous sommes allés à la Comédie des Champs Elysées applaudir Jean Piat  dans une pièce de Françoise Dorin (dont il partage la vie depuis plus de 30 ans). Celle-ci a créé la pièce tout spécialement à son intention. Si je disais à Monsieur Jean Piat qu'il ne fait pas son âge, il me rétorquerait que je suis hypocrite et pourtant aussi incroyable que cela puisse paraître, il tient la scène pendant près d'une heure et demie malgré ses 87 printemps... Un "one man show" étonnant qui s'appelle 

     Vous avez quel âge ?

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    Françoise Dorin prend le prétexte d'une conférence que l'acteur est sensé avoir donnée et qui lui vaut un coup de téléphone de Mme le Ministre à la Jeunesse et aux Sports. Son souhait est qu'il crée un Ministère à la Vieillesse et de son sort. D'où toute une réflexion sur les méfaits et les bienfaits de l'âge... pour laquelle Françoise Dorin s'appuie sur de nombreuses citations littéraires.
     
    Un extrait de la pièce de Françoise Dorin
     
    ♦ Il me semble qu’ils fabriquent des escaliers plus durs qu’autrefois. Les marches sont plus hautes, et il y en a davantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd’hui, je ne peux en prendre qu’une seule.   
    ♦ A noter aussi les petits caractères d’imprimerie qu’ils utilisent maintenant. Les journaux s’éloignent de plus en plus de moi quand je les lis je dois loucher pour y parvenir. L’autre jour, il m’a presque fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous. Il est ridicule de suggérer qu’une personne de mon âge ait besoin de lunettes, mais la seule autre façon pour moi de savoir les nouvelles est de me les faire lire à haute voix, ce qui ne me satisfait guère, car de nos jours les gens parlent si bas que je ne les entends pas très bien. 
     
    ♦ Tout est plus éloigné. La distance de ma maison à la gare a doublé, et ils ont ajouté une colline que je n’avais jamais remarquée avant. En outre, les trains partent plus tôt. J’ai perdu l’habitude de courir pour les rattraper, étant donné qu’ils démarrent un peu plus tôt quand j’arrive. 

    ♦ Ils ne prennent pas non plus la même étoffe pour les costumes. Tous mes costumes ont tendance à rétrécir, surtout à la taille. Leurs lacets de chaussures aussi sont plus difficiles à atteindre. 
     
    ♦ Le temps même change. Il fait froid l’hiver, les étés sont plus chauds. Je voyagerais, si cela n’était pas aussi loin. La neige est plus lourde quand j’essaie de la déblayer. Les courants d’air sont plus forts. Cela doit venir de la façon dont ils fabriquent les fenêtres aujourd’hui. 
     
    ♦ Les gens sont plus jeunes qu’ils n’étaient quand j’avais leur âge. Je suis allé récemment à une réunion d’anciens de mon université, et j’ai été choqué de voir quels bébés ils admettent comme étudiants. Il faut reconnaître qu’ils ont l’air plus polis que nous ne l’étions ; plusieurs d’entre eux m’ont appelé “monsieur”; il y en a un qui s’est offert pour m’aider à traverser la rue.
     
    ♦ Phénomène parallèle : les gens de mon âge sont plus vieux que moi. Je me rends bien compte que ma génération approche de ce qu’il est convenu d’appeler “un certain âge”, mais est-ce une raison pour que mes camarades avancent en trébuchant dans un état de sénilité avancée ? Au bar de l’université, ce soir-là j’ai rencontré un camarade. Il avait tellement changé qu’il ne m’a pas reconnu. 
     "tu as un peu grossi, Georges", ai-je remarqué.
     - c’est la nourriture actuelle, répondit Georges. Elle fait engraisser. 
     "il y a combien de temps que nous ne nous sommes vus Georges ? Ca doit faire plusieurs années..." 
    - je crois que la dernière fois c’était après les élections, dit Georges. 
    "quelles élections ?"
    Georges réfléchit un moment. 
    - celles de Coolidge “dit-il. 
    Je demandais deux autres whiskys. 
    “as tu remarqué, dis-je que ces martinis sont beaucoup moins forts qu’ils n’étaient ?"
    - ah ! Ce n’est plus comme au bon vieux temps de la prohibition, me répondit Georges. Tu te rappelles quand nous commandions très fort de la fleur d’oranger pour boire en douce deux bonnes fines ? Ah ! 
    "mais, dis donc... je me rappelle aussi que tu étais un fameux avaleur de pâtisserie, Georges ! Tu y tâtes toujours?"
    - non, je suis trop gras... La nourriture actuelle est trop riche. 
    "je sais tu viens de le dire il y a un instant ..."
    - j’ai dis ça ? 
    "que dirais-tu d’un autre whisky ? Tu as remarqué qu’ils ne sont pas aussi forts qu’autrefois ?"
    - dis donc ... tu me l’as déjà dis ... 
    "ah ! ..."
     
      ♦ Ce matin en me rasant, je pensais à ce pauvre vieux Georges : je m’arrêtais un moment et regardais mon image dans la glace. Ils ne font plus les mêmes miroirs qu’autrefois. "

    Un extrait vidéo avec une interview de Jean Piat
     

     
     Quelques bonnes répliques
     
    François Mauriac
    C'est pas parce qu'on a un pied dans la tombe qu'il faut se laisser marcher sur l'autre !
    Agatha Christie
    Epousez un archéologue : plus vous vieillirez, plus il vous aimera !
    (la romancière a épousé en secondes noces un archéologue.)
    Jean Gabin
    A partir d'un certain âge, pour avoir l'air frais, il faut venir du dehors !
    Sacha Guitry
    C'est entre 30 et 31 ans que les femmes vivent les 10 meilleures années de leur vie !
     

    Pour éviter la mort, il n'y a qu'une solution, c'est de vieillir !

     Une leçon de sagesse que nous donne Françoise Dorin dans cette pièce portée par un Jean Piat aux yeux toujours aussi bleus et malicieux que du temps où je le vis dans Cyrano de Berjerac dans l'autre "Comédie" (il y a quelques années il est vrai...) et surtout avec une voix qui n'a pas changé, toujours aussi sûre : un morceau de bravoure.

     Bravo Monsieur Piat !

    Une soirée délicieuse en très bonne compagnie


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  •  J'ai vu ce soir un très beau film documentaire à la Maison des Cultures du Monde (à côté de l'Alliance Française sur le boulevard Raspail). Un petit coup de vélo par cette belle fin d'après-midi et me voilà sur place. Le 30ème festival du cinéma ethographique Jean Rouch s'y tient du 5 au 27 novembre : il faut en profiter car les séances sont gratuites : je crois que je vous ai déjà dit que j'adorais Paris... Je persiste et signe !

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     Il s'agit du dernier film de François Sculier "La main de Dieu ou la queue du renard" qui retrace le séjour dans l'un des villages du Péloponèse (Makistos) sinistrés par les incendies de l'été 2007 du réalisateur, parti seul avec sa caméra au poing sans parler la langue du pays... François Sculier, malgré ce handicap majeur dans la communication, arrive à faire parler la population grâce à l'utilisation de sa caméra et à une très grande discrétion, nous livrant très sobrement les émotions de ces gens qui ont tout perdu dans ces incendies : leur maison, leurs troupeaux, leurs vignes ou leurs oliviers et même... une partie de leur famille : ces incendires ont fait près de 70 morts...

     Il dit : "Entre mes deux voyages dans le Péloponèse, il y a eu le feu. J'avais découvert un monde de paix et de vestiges anciens et je retrouve un pays en ruines. Au milieu des oliviers calcinés, je rencontre parmi les habitants qui sont restés là, un vieux paysan, un jeune berger et sa famille. Mais nous ne parlons pas la même langue." 

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     Un film très fort qui a été reçu très chaleureusement par la critique lors de sa sortie en 2010. "Comme rarement en documentaire, nous rions aux côtés des témoins, de l'ignorance ou de la maladresse du documentariste dans une position assumée d'autodérision. Une structure originale qui apporte une légèrenté souvent rare en documentaire et qui met en valeur la dimension humaniste du film" (Laurine Estrade, Critikat). 

     De grands noms du cinéma ont aussi soutenu ce film comme

     Costa-Gavras

    "merci pour ces images fortes et inoubliables pour moi. La tragédie qui a frappé la terre du Péloponèse et ses hommes est présente à chaque image. Leur lutte pour la survie l'est aussi. J'ai découvert des personnages de mon enfance. Leurs peines et leur union avec la terre, amie fidèle, aimante et mère nourricière de toujours. Cela a été une belle émotion."

    ou Hannah Schygulla

    "Voilà un témoignage d'une originalité humble et sincère, un regard attentif où les personnages, frappés par la catastrophe gardent toute leur dignité. Françoise Sculier a réalisé ce film, seul et sans interprète, animé par l'envie d'apporter aux humains qu'il rencontre, courage et foi en la vie. Une forte leçon pour nous, les spectateurs, et un véritable geste de fraternité."

     Entre le 24 et le 26 août 2007, plus de cent cinquante départs de feux ont été recensés dans le sud de la Grèce et la presse grecque titrait sur une catastrophe nationale. Regardez la carte aérienne des foyers d'incendie prise à cette date...

    Les maires de la dizaine de communes touchées par le feu n'ont cessé de réclamer pendant l'incendie l'aide de moyens aériens et de nombreux résidents se sont plaints d'être abandonnés seuls face au feu par les pompiers, dénonçant des secours tardifs et mal coordonnés. Les hypothèses sur l'origine de ces feux sont multiples et invérifiables... Le réalisateur du film ne prend pas parti : il se contente de choisir pour son film un titre amusant : ne serait-ce pas la queue d'un renard enflammée qui aurait mis le feu à tout le Péloponèse ou bien est-ce plus simplement la main de Dieu ?

     La carte aérienne des foyers d'incendie

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     François Sculier s'imprègne de la catastrophe avant de commencer son reportage.

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     Dans le village incendié, deux habitants travaillent à reconstruire...

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     Au printemps suivant, six mois après l'incendie, il retrouve les mêmes "personnages" qui commencent à connaître et à apprécier le français (qui semble tant s'intéresser à leur vie passée et actuelle...).

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    Puis, il revient une troisième fois sur les lieux du sinistre mais cette fois-ci accompagné d'une interprète : curieusement, Yannis le berger, qui regrettait tant de ne pas pouvoir mieux communiquer avec le réalisateur, a du mal à trouver ses mots pour lui expliquer enfin ce qu'il ressent...

     Un caractère bien trempé !

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     Enfin, François Sculier fait un ultime voyage à Makistos (professionnellement parlant je pense...) pour présenter son film à la population qui a été si coopérative avec lui et le succès est grand : plus de 250 personnes assistent à sa projection sur la place du village !

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     Une belle récompense !

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     Signe d'espoir, les oliviers qui recouvraient les collines environnantes semblent vouloir repartir. Les troncs brûlés ayant été coupés, des branches repoussent tout autour. Certes, il n'y aura pas de récolte avant cinq ans et il faudra encore attendre dix ans pour que les rendements soient équivalents aux bonnes années, mais pour l'instant la plupart des habitants peuvent faire face grâce à leur retraite. « Un olivier n'en finit jamais de renaître », explique Georgios Kossifas en bon connaisseur. « Dans tous les cas, on peut sauver quelque chose. Pour la vigne, c'est pareil. La nature a la vie dure ! »

    (Reportage Agnès Rotivel de La Croix)

     Un documentaire qui sort des sentiers battus

     Vous pouvez encore profiter de ce festival jusqu'au 27 novembre prochain : ça coûte pas cher et... ça peut rapporter gros !


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  • Une très bonne soirée ce samedi en compagnie d'Arlette avec une excellente pièce au Théâtre 13 qui, comme son nom l'indique, se trouve tout près de chez nous. Zadig, le conte philosophique de Voltaire publié à l'origine en 1748. 

    D’après Longchamp, secrétaire de Voltaire, c’est au cours des soirées mondaines données à Sceaux, chez la Duchesse du Maine, que l’idée d’écrire des contes inspire à Voltaire ce petit roman, qualifié aussi de conte philosophique, qui connaît plusieurs éditions à partir de 1747. Il s'est par ailleurs défendu d’en être l’auteur, le considérant comme une simple « couillonnerie ».

     Zadig, a été adapté par Gwenhaël de Gouvello et c'est une réussite : la pièce, qui se passe à Babylone (donc dans l'actuel Irak), est riche en péripéties et n'est jamais ennuyeuse. Les treize acteurs se démultiplient avec habileté pour endosser à merveille les rôles des 47 personnages qui la constituent.

    L'histoire est à la fois simple et complexe : Voltaire raconte les multiples mésaventures d'un jeune homme qui découvre au fil de ses rencontres que la vertu n'amène pas toujours à la fortune. Naïf, altruiste, Zadig subit la bêtise, l'ignorance et la méchanceté de ses contemporains. Promis de nombreuses fois à la potence, au bûcher ou à la pendaison, il réussit néanmoins à chaque fois à se sortir de situations perdues d'avance. La raison en est une intelligence certaine vouée à servir son sens inné du raisonnement et de la sagesse. Adepte d'une philosophie qu'il éprouve dans le moindre détail, Zadig sait réconcilier des ennemis, confondre des femmes pas si fidèles et démasquer des maris violents.

     Le siècle des Lumières est omniprésent dans cette pièce qui dénonce entre autres l'ignorance de la médecine, l'absurdité de la justice et le fanatisme des prêtres. Bref, une satire déguisée, grâce à la distance prise par Voltaire qui situe l'histoire à Babylone, de la société du XVIIIème siècle et des idées qui restent encore très actuelles de nos jours.

     Le décor est très sobre mais efficace : une série de chaises sont disposées, point barre. Les acteurs les manipulent tout au long de la pièce, les transformant selon les besoins de la scène, en prison, en caravane ou encore en bûcher... 

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     Les costumes d'Anaïs Sauterey sont orientaux naturellement mais ils sont simples. Est-ce parce que la pièce reste très actuelle que Zadig est le seul à être vêtu à l'européenne ?

     Ici, Sémire, le premier amour de Zadig, pleure son amant blessé.

     Zadig--Zadig-et-Semire.JPG

     En fait, cet épisode de l'histoire raconte comment Zadig est confronté à un rival qui le blesse à l'oeil, le laissant pour borgne. Sémire le rejète alors préférant s'offrir à Orcan...  Le grand médecin Hermès est appelé au chevet du malade : "s'il se fut agi de l'oeil droit, je l'aurais guéri sans problème mais il s'agit de l'oeil gauche qui lui est incurable !" Voltaire assassine à cette occasion la médecine et surtout les médecins : un clin d'oeil à Molière.

     Ici, Zadig triomphe : il est nommé ministre par le Roi Moabdar en conséquence de sa générosité (après son soutien à un ministre que le Roi venait de renvoyer).

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    L'une des dernières scènes de la pièce : la caravane du Maître Ogul

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     J'ai trouvé sur internet une version audio libre de droits de la pièce de Voltaire. Ca dure 2h15... Plus raisonnablement, vous pouvez cliquer   ICI  pour écouter le chapitre succulent sur le chien et le cheval. 

     La pièce se joue jusqu'au 11 décembre prochain. A ne pas louper : j'ai adoré !


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